Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ClashDoherty
229 abonnés
838 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 10 mai 2007
Le seul film regardable (bon, soyons un peu réaliste, "A bout de souffle" aussi est regardable) de Godard. Si certains (télé)spectateurs risquent de trouver le film un peu chiant, rappelons juste que Godard n'est pas un spécialiste des blockbusters. Ici, il signe son intemporel chef d'oeuvre, sublimé par la seule bonne performance de B.B., mais aussi par Piccoli, Palance et Fritz Lang dans son propre rôle. Certaines scène et certains dialogues ('monte dans ton Alfa, Roméo !'...) sont devenus cultissimes. Un film très important pour moi, je ne sais pas exactement pourquoi, vu que je déteste Godard et que B.B. m'insupporte pas mal dans les films qu'elle a fait...Mais celui-là est l'exception qui confirme la règle. Monumental.
S'il est un film dont je ne me lasse pas, c'est bien "Le mépris". Une scène culte : Bardot, allongée nue sur un lit, demandant à Piccoli : "Tu les aimes mes pieds? Et mes chevilles, tu les aimes? ( ) Tu les aimes, mes fesses? ( ) Et mon visage? ( ) Tu m'aimes complètement, alors?" et la réplique sublime de Piccoli : "Je t'aime totalement, tendrement, tragiquement." Une des plus belles musiques de film, composé par l'immense Georges Delerue Un film admirable.
Rare sont les cinéastes capablent de filmer une histoire d'amour avec une telle justesse dans le propos et en évitant la douce romance ou la furieuse passion. Jean Luc Godard sonde les rapports d'un couple avec virtuosité sur un fond tourné vers le cinéma. Le Mépris échappe a toute convention, cherchant à tout prix l'originalité le film prend bien souvent des tons profondéments poëtiques et dramatiques grâce à ce soin particulier apporté à l'histoire et à l'image. Le générique et l'anglais ne sont ni titré, ni sous-titré ils sont dit par plusieurs interlocuteurs, cela traduit l'envie de se démarquer du classicisme, une sorte de précurseur annoncant une nouvelle façon de raconter une histoire par le son et l'image. Et ne serai ce que pour cette tentative, "Le Mépris" est à voir. Godard tente aussi de mettre en image le cinéma même. Mettre en scène une mise en scène. Le film fonctionne comme un "8", c'est une boucle infini qui est représentée par le cinéma où la réalité se mèle à la création. Constamment, le cinéaste expérimente plusieurs choses à ce sujet mais cela n'est pas toujours approfondis, on ne dépasse pas le stade de "l'idée". Brigitte Bardot illumine l'écran par une présence nonchalente, faussement innocente la lenteur du débit de sa voix est à l'image de celle du film, soit; lent, langoureux et impalpable. L'actrice se cristalise pour devenir intouchable lorsque retentit la musique de Beauregard. Jack Palance semble pris dans une fureur de tout instant que même son visage plastifié ne parvient pas a retenir. Le Mépris a la volonté de créer une nouvelle forme de cinéma, de servir une tragédie grâcieusement racontée et d'aborder des thèmes personnels intéréssants mais l'envie de passioner le spectateur n'est pas forcément visible, en dépit de quoi, la lassitude peut gagner.
GOdard montre avec le mépris ce que veut dire: adaptation cinématographique. En adoptant le parti pris inverse du livre sur homer, en dotant le film d'un troisième personnage, la caméra, le film prend tout son sens. Le mépris, on le recent, on le subit plus ardent. Brigitte Bardot nous fait croire à ses talents d'artistes, piccoli n'a plus rien à prouver. D'une esthitique transcendante, d'une simplicité finalement déconcertante, Le mépris se hisse plus que jamais au rang des chefs d'oeuvres de l'absolu. L'absolu du septieme art.
Film plutôt spécial. Histoire d'un couple ou rien ne va plus le jour ou le mari laisse partir en voiture sa femme avec un producteur. C'est à partir de ce moment qu'elle le méprise. Brigitte Bardot ne joue pas très bien je trouve, elle est belle mais ca ne suffit pas. Le film est quand même ennuyeux car on en revient toujours à la même chose, B.B change tout le temps d'avis, à un moment elle dit l'aimer puis elle ne l'aime plus. J'avoue que je n'ai pas réellement compris ce que Godard voulait nous faire comprendre. Sinon la nature dans l'île de Capri est très belle, on a de très belle vue. Pour la fin, je n'ai pas compris ce qu'il faut en tirer, je ne vois pas du tout. Un film pas mal mais dommage qu'il soit répétitif à la fin, j'ai bien aimé la première heure mais la suite m'a semblée longue. Peut être que je ne sais pas apprécier ce film à sa juste valeur. Il faudrait m'expliquer le génie qu'il y a dans ce film car je ne le vois pas.
Le mépris est un film à accorder au féminin, à tel point qu'il aurait du s'appeler non pas Le mépris, mais La méprise. Méprise d'un homme qui croyait comprendre sa femme et qui subit le retour de bâtons de son attitude avec elle, méprise d'un producteur quelque peu excentrique qui enchaîne un Fritz Lang à ses idées saugrenues, méprise d'un scénariste qui ne sait plus sur quel pied danser pour pouvoir avancer. Mépris féroce d'une Brigitte Bardot, assez effacée limite fade, envers Piccoli qui campe son mari, mépris poli d'un réalisateur qui se voit brider son Odyssée personnelle, mépris provocateur d'un Jean-Luc Godard contre les attentes du public. A raison. Alors soit, on peut toujours regretter que la musique de Delerue, efficace par ailleurs, perde toute sa force par sa répétition trop présente ; soit, on peut également déplorer le manque de force de certaines scènes, qui auraient pu sans souci devenir émotionellement cultes sans le jeu de Brigitte Bardot, qui par sa nonchalance et son jeu tout en rien, casse la qualité des dialogues du film. Reste un excellent film d'un réalisateur non facile d'accès, à voir pour les nombreuses idées de génie dont je n'ai pas parlé durant cette toujours trop courte critique - une petite pensée au générique en voix off, une des meilleures idées que j'ai pu voir sur grand écran -, mais dont la saveur a parfois tendance à s'atténuer, laissant un arrière-goût doux-amer sur le palais.
Il y a des films qu'on aime parce qu'ils sont incroyablement bien mis en scène mais aussi et surtout parce qu'ils sont extraordinaire. De plus ici le jeu d'acteur est parfait ! Ce que j'ai le plus aimé dans ce film, c'est la mise en parallèle entre l'Odyssée d'Homère et la tragédie de ce couple qui n'arrive pas à se comprendre.
Le Mépris (Jean-Luc Godard) ou encore "dans ta face le film". Voilà certainement ma plus grande expérience cinématographique. A l'époque je n'en avais jamais entendu parler ignorant que j'étais (c'était il y a 6 mois environ) et à l'heure actuelle c'est incontestablement mon film français par excellence. De la première seconde jusqu'à la fin du film j'avais la bouche ouverte, l'air benêt sans comprendre ce qui m'arrivait. 1963 restera l'année où Godard réinventa le Cinéma s'imposant ainsi comme l'un des "acteur" majeur de la nouvelle vague française. L'introduction du film est des plus culte avec la scène monumentale où Brigitte Bardot énumère les différentes parties de son corps avec son célèbre "tu les aimes?". Des acteurs au sommet de leur art, j'ai nommé Brigitte Bardot qui excelle dans son rôle de femme lassée ainsi que Michel Piccoli et son torse velu. L'oeuvre trace l'évolution sur une courte durée d'un couple pendant lequel la femme va éprouver pour son compagnon un soudain...mépris (eh oui ça ne s'invente pas). L'adjectif qui convient le mieux à ce film serait pour moi "transcendant", je ne suis pas sortis totalement indemne, sans doute parce que je n'avais jamais imaginé que le Cinéma pouvait faire cet effet sur moi. On notera la présence de Fritz Lang qui laisse de côté sa casquette de réalisateur pour prendre celle d'acteur pour notre plaisir à tous. Impossible enfin de parler du Mépris sans évoquer la bande son ultra récurrente tout le long du film qui est à l'image de ce dernier : magnifique et bouleversante. Le Mépris n'est pas un film que l'on regarde simplement, on y assiste, on le vit?
En 1963, tandis qu'Orson Welles met en scène Anthony Perkins dans une oeuvre surréaliste ("Le procès"), Jean-Luc Godard réalise lui un long-métrage hyperréaliste, narrant le quotidien d'un scénariste (Michel Piccoli) qui connait des déboires conjugaux avec sa femme, image immortelle de la Beauté (Brigitte Bardot, dit "BB" par Serge Gainsbourg). En effet, du jour au lendemain, voilà que Bardot remet en question ses sentiments vis-à-vis de cet homme qu'elle affirme avoir aimé plus que tout au monde. Quant à lui, il ne comprend pas ce qui lui arrive, et doute de tout. Côté professionnel, le scénariste est approché par un producteur dont les manières reflètent l'attitude méprisante de certains pontes d'Hollywood, et qui ne supporte le cinéma en tant qu'Art. Lui ne comprend que le sens des chiffres. C'est pourquoi, lorsque Fritz Lang en personne lui soumet son nouveau métrage, le producteur, fou de rage de n'y rien comprendre, demande à Piccoli, fort d'un succès commercial, de remanier le scénario de Lang pour que le spectateur s'y repère... "Le mépris" raconte la vie de ce couple en crise qui ne trouve leur salut que dans une approche artistique de l'existence. C'est pourquoi le réalisateur du "Testament du docteur Mabuse" fait ici figure de sage, qui a saisi le sens de la vie. Un idéal qui ne vous tend pas la main éternellement...
Le chef d'oeuvre du cinéma "Godarien" voir mondial. Tout est subtil, sous-entendue et ambigüe mais c'est tellement beau, triste et vraie pour beaucoup de femmes ! Un seul mot, splendide !