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Ti Nou
496 abonnés
3 495 critiques
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3,0
Publiée le 31 juillet 2010
"Le mépris" n'est pas le film le plus inaccessible de Jean-Luc Godard, réflexion intéressante sur les émotions et le cinéma, mais le cinéaste se montre, comme d'habitude, complètement désintéressé par le récit et son rythme.
L'un des plus beaux films de Godard et probablement le plus beau film de Brigitte Bardot. Resplendissante, objet de désir et d'amour, la caméra la caresse du bout des doigts, la magnifie. Les dialogues et la musique de Georges Delerue sont superbes. C'est un Chef d'oeuvre qui touche le coeur des spectateurs...
Film surestimé de Godard, on nous envoie une musique lancinante toutes les 2 minutes, Brigitte Bardot joue vraiment mal.. et est d'une mollesse hallucinante, elle n'est là que pour son physique. Je ne vois vraiment pas ce qu'on peut retirer de ce film.. préférez Pierrot Le Fou.
Après une introduction intéressante, véritable mise en abyme du cinéma, l'histoire s'évapore peu à peu pour un ennui... méprisable, justement. La mise en scène est certes, travaillée (composée de longs plans pour la plupart), mais le rythme très léger. Les dialogues sont parfois savoureux (la scène dans l'appartement romain), mais c'est ennuyeux. Et ce n'est certainement pas la fin qui rattrapera le tout. Alors même si Brigitte Bardot, Michel Piccoli et Fritz Lang sont convaincants, le fond manque profondément de vigueur.
Ce film est avant tout un objet d'analyse cinématographique, et en ce sens épouse à merveille la conception du cinéma qu'a Godard. C'est à la fois sa force et sa faiblesse. Le film bénéficie d'un travail titanesque, aussi bien sur la couleur, la bande-son (fameuse), les plans très longs, les dialogues, l'interprétation... et de ce point de vue là est le film le plus abouti de JLG. Quelques séquences sont une grande réussite, en particulier la naissance du mépris dans le regard de Bardot : on comprend tout sans forcément mettre les mots dessus. Seulement, le film ne passionne pas. Le discours de Godard ne se tient pas toujours, et si les enjeux sont bien dessinés, on est assommé de tant de théorisation (l'opposé du cinéma vivant qu'il prône pourtant) alors qu'on est à des kilomètres d'une complexité kantienne, c'est peu de le dire. Le film est à voir, vraiment, mais je n'ai pas été toujours convaincu. Un essentiel de Godard néanmoins.
Je crois qu’on va bien s’entendre Godard et moi. Déjà hier A bout de souffle m’avait plutôt conquis et là c’est encore mieux. Comme pour le film précédent j’ai trouvé le début juste sublime, le générique récité par Godard et la scène au lit qui s’en suis, purée ce mec c’est un peu un génie quand même. Il se permet même de citer Bazin, il se permet tout ! Et j’aime ça. Si l’histoire du film est intéressante, le parallèle avec l’Odyssée bien sympa, c’est surtout la forme que je trouve dantesque. Ne nous méprenons pas, le film ne cherche pas le formalisme parfait à la Kubrick, même si la mise en scène ne tolère aucune faille, mais c’est surtout qu’ik expérimente plein de trucs assez dingues et qui me passionnent complètement. En général je n’aime pas la surutilisation de la musique dans les films, c’’est typiquement l’artifice de mélo qui m’énerve, mais là tout le film baigne dans la musique, et elle est indispensable parce que c’est elle qui le rend si hypnotique. Parce qu’hypnotique, le film l’est vraiment, et à la limite comme je l’ai dit ce que le film raconte m’intéresse moins que ce qu’il dégage, une espèce de puissance complètement fascinante. Je crois que j’ai adoré la scène où la voix off des deux personnages intervient en plein milieu de la longue scène dans la maison, c’est complètement et foutrement prenant. C’est le genre de scènes et de films qu’on pourrait regarder pendant un long moment sans se lasser parce qu’il y a toujours un truc qui le rend passionnant à regarder. Par exemple, il y a la scène au théâtre, ou au cinéma je ne sais pas bien, où la musique est la chanson chantée est coupée puis remise de manière répétée, c’est le genre d’idées géniales toutes connes mais qui donne une ambiance à la scène. Ouais, c’est vraiment quelqu’un de très inventif j’ai l’impression. Et puis comment un film de Godard avec Fritz Lang qui tourne un film sur l’Odyssée pourrait être mauvais ? Le voir complètement détendu c’est assez marrant. Et puis j’aime aussi énormément la scène où on voit justement ce que donne ce film bien étrange, là aussi complètement insolite et passionnant, j’aurais vraiment envie de voir ce film-là ! Est-ce qu’il existe en blu ray ? Et la fin je la trouve magnifique, ce plan sur la mer, pff, qu’est-ce que tu veux dire après ça ? Et j’ai l’impression que Lynch s’est inspiré de cette fin pour celle de Mulholland Drive. Vraiment Godard est quelqu’un de passionnant, je n’en demande que plus.
Jean-Luc Godard réalise avec "Le Mépris" un chef-d’œuvre captivant, porté par des acteurs magnifiques, une nostalgie omniprésente, un thème musical immortel et une mise en scène lourde de sens. « Je t'aime totalement, tendrement, tragiquement » : ces mots résument les sentiments qui assaillent le spectateur lors du visionnage de ce film. L'amour et la façon dont il disparaît subitement sont les grands thèmes du long-métrage ; c'est la tragédie de la vie, de simples gestes anodins peuvent irrémédiablement modifier la façon dont les gens se comportent entre eux, jusqu'à aboutir au mépris et à l'absence totale de communication. Le cadre est estival, le ton léger, Brigitte Bardot douce et sensuelle, Fritz Lang débonnaire ; pourtant, tout converge vers la mort, mort du corps, mort de l'esprit, mort de la relation. La voix de l'actrice, par sa nonchalance mais aussi sa vitalité, porte à elle seule tout le poids de cette tristesse qui nous condamne. "Le Mépris", c'est la vie et ce qui l'obstrue. "Le Mépris", c'est l'humain et ce qui le pervertit.
Magnifique. Un plan à ne pas rater: celui où Bardot se démarque de son mari avec toute la tristesse du monde sur ses épaules. Le plus grand film français de cette année avec Muriel ou le temps d'un retour.
Un long métrage de Godard encore un fois techniquement parfait, qui grâce à son talent dans la photographie, dans le montage, dans la direction artistique mais surtout au travers de cette inoubliable musique nous offre un long métrage que beaucoup considérerons comme passionnant, je me contenterai d'un déconcertant! Godard nous inflige la tristesse de la fatalité comme personne, pesante et inévitable mais aussi passionnante! Déroutant mais tellement hypnothyque...
Un pur chef d'œuvre. Ce poème filmique est une véritable réflexion sur le couple, le cinéma. Un ainsi cinéma gangréné par des producteurs imbécile et dont les derniers grand représentant (Le grand Fritz Lang dans son propre rôle) apparaisse comme des Dieux déchu s'acheminant lentement vers leur fin. Et il y a le couple Bardot et Picolli qui s'affronte, elle ne l'aime plus et le méprise, lui l'aime toujours et ne comprend pas ce qui leurs arrive. C'est simple, fin et beau. Le tout est filmé avec une ferveur quasi mystique par Godard qui signe l'une de ses plus belle œuvre.
Ça commence avec un générique récité, ça finit de toute beauté. En plus d'être un des plus grands films romantiques de tous les temps, Le Mépris est aussi une superbe déclaration d'amour au cinéma, de Jean-Luc Godard. Déclaration qu'on pourrait voir personnifiée en Fritz Lang, dont la présence au casting pourra ravir les cinéphiles. Sous la musique mythique de Georges Delerue qui, à force d'être surexploitée, finit malheureusement par perdre de sa puissance, le couple, composé de la sublime déesse qu'est Brigitte Bardot et du grand Michel Piccoli, fait des étincelles et ce dans tous les sens du terme. Avec une mise en scène implacable, Jean-Luc Godard signe avec Le Mépris un chef d'oeuvre incontestable de la Nouvelle-vague.
Le Mépris (1963), d’après Alberto Moravia, où le scénariste Paul Javal (Michel Piccoli) et son épouse Camille (Brigitte Bardot) rejoignent le réalisateur Fritz Lang sur le plateau du film Ulysse à la villa Malaparte en Italie, produit par Jeremy Prokosch (Jack Palance). Si le film dément le naturalisme de la Nouvelle Vague avec la grandiloquence de son Cinémascope et ses belles couleurs saturées, il n’arrête pas de se regarder en train de faire de se filmer et de s’autocélébrer en tant que film mythique (la caution Fritz Lang). Dans cette histoire d’un couple en déconfiture, la sobriété aurait de mise. S’il est moins destructuré, le cinéaste se révèle incapable de raconter une histoire : le ton est grave, sentencieux, soulignée par la musique dégoulinante de Georges Delerue que l’on nous ressert un nombre incalculable de fois. Si Jean-Luc Godard n’a pas la classe discrète d’un Michelangelo Antonioni, il n’en a pas non plus la profondeur cinématographique au point de tout souligner avec une rare complaisance. Brigitte Bardit est une mauvaise comédienne avec sa diction affreuse, son manque d’émotion, son corps sculptural mais hiératique. La séquence célèbre où elle interroge Paul sur son corps n’est que le métadiscours d’un intellectuel qui ne sait pas faire « parler les images ».
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 28 février 2021
Je sais que c'est censé être un film à plusieurs niveaux et d'une belle complexité mais c'est vraiment juste un gros ennui. L'histoire de Godard arrogante et sinueuse est répétitive, statique et débordante de dialogues stupides. Prenez, par exemple la célèbre conversation de trente minutes entre Bardot et son scénariste qui est un exercice d'ennui difficile à rivaliser dans le cinéma français (et c'est beaucoup dire). Dépourvu de chaleur humaine ou de caractérisations authentiques le film de Godard est peuplé de doublures en carton. Son histoire tirée en partie de L'Odyssée d'Homère est si lente qu'elle passe inaperçue et est parsemée de références agaçantes au cinéma classique d'Hollywood qui ne servent qu'à illustrer à quel point les compétences de Godard sont superficielles par rapport aux réalisateurs qu'il admire. Il est révélateur que les seuls moments divertissants du film proviennent du portrait de Jack Palance un producteur de cinéma peu cultivé à la recherche d'une nouvelle approche pour son projet qui est au point mort. C'est un excellent film pour les faux intellectuels et pour voir aussi a quel point Brigitte Bardot était belle en 1963 ce qui est d'ailleurs le seul intérêt de cette histoire...
Godard commence par casser le cinéma traditionnel en filmant un tournage avec comme réalisateur Fritz Lang. Puis, vient la scène culte de Bardot. On va suivre cette jeune femme coincée dans une relation qui l’empoisonne.
Le film est une déclaration d’amour au cinéma. Je vois ce film comme l’exact antithèse de l’Aurore de Murnau. La caméra de Godard m’a impressionné pour un film que j’aurai du voir et apprécier depuis des années.