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    Réparer Les Vivants
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    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    20 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2016
    Seulement trois années après l’acclamé Suzanne, Katell Quillevere présente Réparer les vivants comme une ode à la vie tantôt clinique, tantôt intime et jamais insignifiant. Le film devrait toucher droit les cœurs de spectateurs prêts à se laisser emporter par un scénario et une distribution magnifique. ♥♥♥♥

    Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…
    Réparer les vivants est l’adaptation cinématographique du roman du même nom écrit par Maylis de Kerangal. Dans le roman, le personnage de la receveuse (Anne Dorval) est moins développé que dans le film. On y sait juste que cette femme a deux fils et qu’il est question d’un ancien amant qui lui rend visite. Katell Quillévéré a fait le choix, dans le long métrage, d’être davantage du côté de la receveuse pour rendre cette histoire plus supportable.

    Étonnement, cela ne seront jamais les larmes d’Emmanuelle Seigner (mère du jeune Simon et qui s’apprête à lui faire ses derniers adieux) qui viendront chercher le spectateur mais bien le positionnement d’Anne Dorval, diminuée, affaiblie par la maladie et qui ne sait pas de quoi demain sera fait. La comédienne québécoise livre une partition en finesse et à mille lieux de ses personnages exubérants du Cœur a ses raisons ou chez Xavier Dolan. Non que l’on ne l’en croyait pas capable…mais cela se faisait attendre ces dernières années et il est enfin salvateur de la voir dans un rôle très en retenue. Oui il y a de la pleurnicherie à un moment, mais de la pleurnicherie logique, fondée, à propos. Si Anne pleurniche, alors le public pleurniche avec elle. Et quelle plaisir de retrouver une distribution aussi talentueuse de Bouli Lanners à Dominique Blanc, tous les deux médecins à l’ironie bien palpable.
    Quillevere qui filme l’océan tel des paysages bleutés de photos rectangulaires fait des allers-retours entre l’hôpital et l’intime greffant ici et là quelques passages quasi-documentaires (mais bien tournés dans la fiction). Elle ne tombe pas dans le sensationnaliste ni non plus dans la sentimentalité gratuite. Elle cherche la grâce d’un second long métrage sobre même si parfois terne. C’est élégant, luxueux… et parfois aussi hermétique. Était-ce un choix d’autant mettre de scènes de chirurgie quitte à en perdre la proximité du spectateur avec les personnages ? Sans doute. Mais il est palpable ce refus de tomber dans le mélo, d’en faire un long métrage fort, simple et digne. Un petit choc !
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2016
    Dur difficiles mais positif!
    La vie se transmet de différentes manières
    Celle ci en est une!
    Pourtant il manque quelques questionnement réflexions . Le don d'organe ça implique quoi , La place des mineurs dans cela vis à vis des parents....
    Et puis accepter une greffe, est ce contre Le destin La détermination, pourquoi moi et pas un autre... et vivre avec un organe d'un autre....
    Tous ces points sont évités ou balayé d'un revers de dialogue...
    Dommage !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 septembre 2017
    Ça pourra paraître à certains assez étrange de vouloir aborder la forme d’un film avant le fond, pourtant j’avoue que je ne vois pas trop comment je pourrais m’y prendre autrement pour vous parler de mon ressenti au sujet de ce « Réparer les vivants ». Ce n’est pas que je veuille aborder un film avant tout tel un esthète à la démarche élitiste. Non, c’est juste que je considère qu’au cinéma, on a déjà plus ou moins déjà tout raconté et que, finalement, la seule chose qui fasse encore la différence, c’est la manière de nous faire ressentir les choses. Que ce « Réparer les vivants » entend aborder le sujet de familles frappées par le drame et la fatalité, c’est louable, mais ce n’est pas nouveau (surtout dans le cinéma français). Qu’il veuille y insérer une question d’actualité, comme celle du don d’organe – pareil – on connait déjà la démarche. Et dire que, sur le fond, ce « Réparer les vivants » ne m’attirait pas du tout, cela ne veut pas dire que, pour autant, rien n’était susceptible de m’attirer chez lui. Mais si j'y suis allé quand même c'est parce que j’ai vu sa bande-annonce et que la forme et l'atmosphère que j'y ai entraperçu avaient l'air d'être assez séduisantes (Mmmh cette vague ! Qu’elle était jolie !). Le problème, c’est qu’en fin de compte, malgré de belles fulgurances, le film s’est quand même révélé bien fade, bien maladroit, et – c’est triste à dire – mais la plupart du temps il s’est révélé souvent bien vide. Pour ne rien vous cacher, moi j’ai surtout aimé ces moments où le film s’est risqué à nous balader dans le ressenti et les perceptions des personnages. Certaines scènes sont d’ailleurs particulièrement bien foutues à ce sujet. Je pense notamment à spoiler: la scène de surf au début (avec de jolis plans sous-marins notamment ; une très belle scène de fantasme d’ascenseur qui en fait ni trop ni trop peu, mais surtout une scène d’accident vraiment magnifique en terme de visuel et de sous-entendus…
    Manque de pot, ces moments d’exploration sont rares… Très rares… Trop rares… Trop de fois, le film s’abandonne au style paresseux du cinéma « qui doit faire vrai ». On a beau vouloir en faire un cinéma sans fard, pour moi ça a surtout donné un cinéma sans âme. La plupart du temps ce « Réparer les vivants » se limite donc à une simple narration illustrative. spoiler: Ah ça ! Dès que le pauvre Simon a eu un accident, on a le droit à toutes les étapes, sans créativité, intelligence, ou bien même pudeur. Ainsi le film va-t-il nous proposer dans l’ordre : la scène qui s’attarde sur la manière dont Marianne apprend l’hospitalisation de son fils ; la scène où on voit Marianne chercher son chemin dans l’hôpital ; la scène où on lui explique par le menu la situation de son fils ; la scène où Marianne voit son fils dans le coma ; la scène où elle évoque la situation aux parents des autres personnes prises dans l’accident ; la scène où l’ex-mari arrive ; la scène où ensemble ils RETOURNENT parler au médecin…
    C’est long ; ça devient vite du pathos pour du pathos ; et au final pour apporter quoi ? Bah oui, Marianne est dévastée d’apprendre que son fils a eu un accident. Même si nous montrer la chose dans le détail permettra peut-être à certains de se mettre en empathie avec les personnages, au final on apprend rien. Bah si, ils sont tristes. Ils sont dévastés. Ils pleurent. Ils crient. Ils sont déboussolés. OK, ça fait vrai. Maintenant je n’avais pas besoin que le film y passe toute sa première demi-heure. Que des gens soient dévastés par l’accident d’un de leur proche, je suis capable de me l’imaginer facilement. Et, au fond, ce n’est pas m’exposer aussi longuement la perdition de ces personnages là qui me les fera connaitre davantage et qui, du coup, générera davantage d’empathie. Faire le choix de la longueur et de la mise en scène plate, pour moi ça n’amène rien à part de l’ennui et surtout une certaine forme de gêne à voir le film se complaire à exposer ainsi des gens en souffrance. Le pire, c’est que le film ne tire même pas parti de ces choix-là. En fait, le problème, c’est que ces choix de mise en scène « épurée » ne sont là que pour combler un flagrant manque d’idées. Le déroulement de l’histoire suffit à le démontrer. Il faut attendre plus d’une heure pour que la situation énoncée dans le pitch et la bande-annonce soit enfin lancée ! Oui ! Plus d’une heure ! Et le pire c’est que – comme je vous l’ai déjà dit – cette heure n’est pas remplie de scènes indispensables ou d’idées folles. Non. C’est plat. Ça traite les personnages les uns après les autres sans parvenir à les faire vivre et évoluer sur le long terme. Des fois des personnages disparaissent même des écrans radar pendant un temps hallucinant (si vous vouliez voir Bouli lanners, profitez bien au début, parce qu’après ça relève presque du caméo) Bref – osons le dire – c’est mal fichu. C’est… C’est français quoi. Et c’est triste à dire quand il y a quelques idées noyées dans tout ce marasme là. Enfin bon… Malheureusement, il est vrai que dans ce pays, on peut faire des films avec une intrigue plombée de trous d’air ; on peut proposer des scènes cadrées n’importe comment (filmer un mec assis à un bureau en caméra au poing : quel talent !) ; ou bien encore avoir recours à une photo sans cohérence ni élégance. On peut parce qu’on s’en fout ici : ça passera toujours. Alors pourquoi se fouler à être rigoureux ? Katell Quillévéré avait deux ou trois idées formelles qui lui sont venues en tête, elle s’est dit que c’était largement suffisant pour faire un film en France ; que c’était déjà bien plus que la grande majorité de la production, et le pire, c’est que pour ce dernier point, elle n’avait pas totalement tort. Seulement voilà, au regard de ce que le cinéma mondial peut nous offrir, ce « Réparer les vivants » ce n’est clairement pas au niveau. Et c’est d’autant plus dommage quand on se dit qu’entre les mains de quelqu’un d’exigeant, ça aurait pu être un film bien plus sympa.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2016
    Un casting convaincant (Emmanuelle Seigner en tête) et des scènes d'émotion touchantes, là, où on ne les attend pas forcément. Cependant, le montage étiré et trop hasardeux, rend l'ensemble peu convaincant. Les éléments les plus difficiles à réaliser sont réussis, mais noyés au milieu de parties secondaires inintéressantes. Les musiques additionnelles sont également décevantes. Dommage.
    Cinéphilion
    Cinéphilion

    62 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2016
    Adapté du best-seller de Maylis de Kerangal, « Réparer les vivants » est un mélange d’expériences de vie autour du don d’organe. Le message est à la fois explicite et intimement personnel à Katell Quillévéré. Le film démarre avec l’accident mortel de la route d’un surfeur adolescent. Cet événement tragique est pourtant embelli d’images de vagues et d’océans qui pose les marques de le suite du long-métrage rempli d’allégations métaphoriques. A titre d’exemple, un médecin parle de son rêve d’avoir un oiseau rare, symbole de liberté et d’envol. Triste, poignant et à la fois sublime, les éléments s’enchaînent avec une poésie et une beauté harmonieuse. Une scène chirurgicale est emprunt d’un tel réalisme qu’il frôle les images documentaires. En effet, le spectateur assiste à l’opération de retrait du cœur du donneur jusqu’à sa greffe à destination du receveur. Le moment signifiant prend tout son sens lors des premiers battement de cœur, instant où l’organe revit. Peut être une des scènes clés du film qui clôture l’opposition permanente des deux situations entre un deuil significatif offrant la délivrance d’une patiente malade. « Réparer les vivants » incarne un véritable message qui laisse bouche-bée, pleins de larme et de sentiments, on ne sait pas vraiment. C’est un voyage humainement émotionnel autant triste que positif qui laisse un arrière-goût de réflexion sur le sujet. Il y a un avant et un après qui laisse des marques.

    Bilan : « Réparer les vivants » n’est pas qu’un film mais une expérience de vie avec un avant et surtout, un après qui laisse des marques.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 novembre 2016
    J'avoue etre déçu. Les critiques dithyrambiques, les superlatifs, les "bouleversant", les "magistrale", j'y avais cru. En fait, on se retrouve devant un téléfilm du mercredi soir sur France 2. Certes, pas un mauvais telefilm mais clairement, les critiques ont eu vraiment bon coeur... Pour commencer, tout va trop vite. On attend gentiment l'accident, il arrive, puis l'hôpital, les parents arrivent, ah-la-la c'est triste et tout...

    Une des scènes les plus importante, l'annonce du décès aux parents et la demande de don d'organe, a été tout simplement bâclée en 3 minutes.

    Cool Shen est crédible mais bon, il avait pas grand chose à faire, ni à dire...Tahar Rahim fait le job mais le scénario étant vide, il brasse un peu de l'air. Bref, le reste du film fait ce qu'il peut pour amener la seconde partie, spoiler: où quelqu'un va donc recevoir un coeur
    . Là aussi, c'est un peu mieux fait mais on reste dans le superficiel.

    En conclusion, je dirai qu'il ne faut pas se tromper : ce qu'on montre, la magie de la vie, l'incroyable organe qu'est le coeur, c'est Extraordinaire. Ce que fait la médecine de nos jours, c'est Exceptionnel. Ça, c'est indiscutable et ça mérite tous les superlatifs. Le film lui, ne les mérite pas.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 novembre 2016
    un film sensible et poétique très proche du livre sur le sens de la vie. très réaliste en même temps sur le milieu des urgences. bien des souvenirs me sont remontés en mémoire.
    MIRALB
    MIRALB

    2 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2016
    Ce film est un très honnête long-métrage pour "Dossiers de l'écran" et si le donneur d'organe fait l'objet d'un respect tel que montré, je vote pour le don !
    Par contre, certains thèmes, comme l'homosexualité, ont été rajoutés, non évoqués dans le livre.
    ogerardin
    ogerardin

    15 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2016
    Film très intéressant et qui traite d'un sujet qui peut nous toucher un jour ou l'autre et pour lequel nous ne sommes pas toujours préparés. Petit bémol, il aurait été judicieux de parler un peu plus de la décision des parents et surtout comment en sont ils venus à accepter le don d'organe alors que le papa était manifestement contre. A voir par toutes les générations qui, je l'espère fera changer les idées préconçues.
    barbarafels
    barbarafels

    13 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 novembre 2016
    Film que j'ai trouvé à la fois étrange et agacant, et inintéressant et plat... Je crois que c'est parce qu'il oscille entre des scènes mélodramatiques qui suscitent trop d'émotions (et donc en deviennent artificielles et trop distantes), une recherche de poésie visuelle (que je trouve totalement ratée car basée sur des plans trop longs qui m'ont agacée car hors-sujet, ou n'apportant rien) et des scènes dignes d'un documentaire (l'opération où j'imagine que beaucoup de gens peuvent être choqués par le bistouri que l'on voit par deux fois, et pour l'incision du thorax complète !).... Comme si le réalisateur n'était pas arrivé à faire son choix sur la façon dont il voulait raconter cette histoire ! J'aurai voulu soit voir un film "psychologique" qui explore le vécu intime des deux familles face au don (celle qui donne, celle qui reçoit), soit un film où je découvre plus en profondeur le système de don d'organe et où j'apprend des choses que l'ignorais... Mais pas que de façon brouillonne on fasse un mélange très maladroit des deux. Put-être le but recherché était de le rendre accessible à un public large pour sensibiliser au don d'organe ? (Raté, le film "la famille Bélier" pour sensibiliser au monde des sourd-muets est bien plus réussi car simple et ciblé) Je n'y ai trouvé que deux belles choses : de belles images de mer et de vague (lors du surf) et le sourire magnifiquement doux d'Anne Dorval, même si la scène où elle fait semblant d'être évanouie-morte est bête et méchante.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2016
    Un destin mêlé, un drame social qui donne un coup de projecteur sur notre médecine française. J'applaudis des deux mains. Je ne juge que l'objet cinéma, et pour moi, Katell Quillévéré rate le sujet. On part sur une intro à la Xavier Dolan. Énigmatique, plastiquement très esthétisé , intro validée. Mais le problème est qu'on ne décroche jamais vraiment de cette dernière. La cinéaste française nous film le chaos. La multitude de choix qu'on se voit faire pendant que la mort fait son travail de justicière. Le tempo est lent, les dialogues absents. On est sur la corde raide des le départ alors si on veut chavirer, il faut nous sortir une scène monstrueuse. La scène de l'opération est très bien faite, mais je vous conseil celle qui arrive dans "La fille de Brest", meilleure à mon sens car tout le propos autour semble corréler à ce que veut nous dire la cinéaste. Je reste sur une déception, tant son précédent film, Suzanne, avait ce caractère de potentiel grande cinéaste en devenir. Les larmes ne sortent pas, et c'est problématique.
    Hélène  M.
    Hélène M.

    5 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 novembre 2016
    Après avoir adoré le livre, quelle déception ! La
    substantifique moëlle n'y est pas.
    Et si vous n'avez pas lu le livre (ce qui était le cas de la personne à mes côtés), ce film n'a que peu d'intérêt.
    Malgré des interprètes de qualité, le film ne décolle pas. On y retrouve en outre une espèce de militantisme féministe (totalement absent du livre) qui prend presque le pas sur la notion de don d'organe.
    Franchement à déconseiller. Beaucoup de bruit pour pas grand chose.
    Charles R
    Charles R

    52 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2016
    On avait bien apprécié le roman de Maylis de Kerangal, "Réparer les vivants". Outre l'intérêt du sujet - le don d'organe -, le livre se distinguait par son écriture nerveuse, saccadée et, pour le dire en un mot, virtuose. Le défi de Katell Quillévéré pouvait paraître périlleux. L'adaptation filmique rendrait-elle compte de la violence intérieure du roman, de son urgence ? Autant le dire d'emblée, une certaine déception se fait sentir. Certes le film est fort honorable, mais le style de la réalisatrice diffère beaucoup selon les moments. Nulle ressemblance entre l'ouverture du film pleine de virtuosité et qui nous entraîne vers la mer houleuse, paradis des surfers, mais aussi vers l'accident qui causera la mort de Simon, et la deuxième partie qui s'assagit au point de manquer cruellement de rythme. On nous rétorquera que ce changement de rythme s'adapte à l'intrigue qui, après le désarroi des parents, fait place à l'acceptation de la greffe d'organe. Peut-être, mais fallait-il verser dans la série médicale et le documentaire pur et dur qui contraint à devenir spectateur d'une opération dont on doit supporter les gros plans sanguinolents durant d'interminables minutes ? En outre, on peut regretter que là où la romancière ne faisait que suggérer, le scénario précise et appuie lourdement en inventant des situations qui ne font que conforter le spectateur dans une sorte de paresse intellectuelle. Il n'empêche que la distribution est de qualité : Tahar Rahim dans le rôle de Thomas, le jeune infirmier chargé de persuader les parents de Simon de la nécessité du don d'organe, Emmanuelle Seigner qui nous fait une receveuse très convaincante, Bouli Lanners, parfait dans le rôle du médecin bourru, et tant d'autres... En somme, un film sauvé par son casting et qui devient de ce fait un bel hymne à la médecine et à la vie. Mais attention : personnes allergiques à la vue du sang, s'abstenir !
    Drallic
    Drallic

    6 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2016
    J'ai été décu du nouveau film de Katell Quillévéré. Après l'excellent "Suzanne", l'attente était forte. Le film démarre bien, avec un premier quart d'heure hypnotique. Comme très souvent, j'ignore ce dont le film parle (et je n'ai pas lu le livre), j'aime me laisser surprendre et découvrir l'histoire. In fine celle-ci doit très bien fonctionner à l'écrit, moins en image. Un certaine pesanteur frappe le film, où tout est un peu appuyé, l'émotion en premier. Le casting aussi empêche de vraiment se laisser toucher par le film, vu la collection de stars qui défilent. On attend le prochain film avec impatience.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 novembre 2016
    Quand la décence s allie au talent, elle permet de traiter un sujet aussi difficile que le don d organes avec dignité et émotion. Le jeux d acteurs est impressionnant de justesse. Film à recommander et à voir.
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