Cette adaptation du roman homonyme se révèle d'une beauté silencieuse et consolante, émanant d'un style propre par la qualité et la justesse des plans. Des plans agréables tels les mouvements calmes de l'océan, et reposants, tels une mort douce, une mort qui frappe sans même prévenir. Cette cohérence entre le visuel et l'histoire est frissonnante. Ici, le charme n'est pas la tension, ni le rythme, mais le message que dévoile Katell Quillévéré, réalisatrice de ce film, aux spectateurs. Un message fort mais qui manque toutefois de sentiments. La réalisatrice s'attarde trop sur certains plans, certes cela permet d'apporter un avantage à l'esthétique et à l'atmosphère mais cela peut être aussi particulièrement lassant. D'autant plus, que le film se révèle être assez vide...vide de suspens, vide d'émotions. En effet, l'ampleur à du mal à être percutante, pour cause d'un film ayant des légères ressemblances à la sensibilisation utilisée dans certaines publicité préventive. Trop de complexité alors que l'on pourrait faire tellement simple, que l'on pourrait faire tellement mieux. Les personnages ne parviennent pas à émouvoir, leur développement ainsi que le jeu fourni par les acteurs ne le permette malheureusement pas. Cependant, les musiques sont touchantes bien que répétitives, elles s'intègrent parfaitement au thème et permettent de mettre plus en valeurs certaines séquences. Mais certaines de ces séquences donnent une certaine humanité, les accidents, les maladies, sont sources de tristesse et cet aspect est plutôt bien développé, même si certains points sont à revoir. Un des principaux soucis s'avère être le développement des personnages, comme je l'ai dis plus haut, qui empêche toute forme d'amplification émotionnelle.
Réparer les vivants s'inscrit comme un beau film, mais qui ne parvient pas à surprendre le spectateur. La mise en scène et la réalisation sont à améliorer et ne sont pas capables d'approfondir certains sentiments qu'il est indispensable de ressentir lors d'un film au sujet si profond.