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Flowcoast
60 abonnés
1 199 critiques
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3,5
Publiée le 19 mars 2017
Un film fort, tant par ses images que par ses morales. A vrai dire, on oublie de penser que les films français sont particulièrement des films criants de la réalité et des questions sociétales de la vie, de la naissance de la maladie de la mort. Réparer les vivants offrent deux histoires contraires : le déchirement d'un couple ayant perdu leur adolescent dans un accident de la route et dont les organes vont sauver plusieurs personnes dont une mère de famille, fatiguée par un coeur faible et fébrile. On a toujours du mal à accrocher en général sur des films un peu compliqués à expliquer que la mort, le don d'organes. Et pourtant, entre Emmanuel Seigner et Kool Shen ou encore sur la forte personnalité des personnages, on arrive à recevoir une émotion, loin d'être dissimulée dans une superficialité, aidée il est vrai par un décor et une mise en scène sombre et grisaillante.
Quelle justesse, c'est vraiment le point fort du film. Nous découvrons les deux facettes du monde de l'hôpital et notamment du don d'organes avec le pan patient donneur/receveur et l'autre avec les soignants. Une mise en scène crue et réaliste, franche et touchante. Une légère perte de rythme au moment de la découverte de la receveuse qui s'étire un peu en longueur mais sinon, il faut absolument voir ce film, notamment pour les opposants du don d'organes. Le don, c'est la vie, il faut s'en convaincre. Le couple Seigner / Kool Shen est parfait, à ma plus grande surprise.
Pas grand chose d'intéressant dans ce film : des longueurs (les scènes d'opération inintéressantes). Pour moi son seul point positif : sensibiliser sur le don d'organe. Sinon, passez votre chemin.
130 minutes d'Amour, autant que dans les décisions difficiles que dans Chaque Petit Geste et Attention de chacun des personnages qui participent, rendent possible cet Amour En Action.
D'accord ce film est une ode à la vie mais ça n'en fait pas un bon film pour autant!ce n'est pas parce qu'il est rempli de bons sentiments une fois de plus que ça en fait un chef d'oeuvre...La réalisation de ce film ne m'a vraiment pas convaincu, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages même si j'ai eu la gorge noué une fois ou deux (en même temps vu le sujet c'était un minimum)mais c'est tourné tel un documentaire qui aurait pu être diffusé sur Arte,c'est chirurgical et froid!Je dirais même que c'est une véritable leçon de civisme qui met en avant le don d'organes, le couple gay,la sécurité routière,pas mal aussi le cassage de cliché avec le médecin assez âgé qui écoute du rap!je ne dis pas que ce n'est pas possible, mais dans ce film on ressent tellement la volonté de la réalisatrice de nous montrer son ouverture d'esprit que ça agace et fait sourire à la fois.Bref je n'ai pas aimé et j'ai trouvé ça moralisateur et insipide au final.1,5/5
Réparer les vivants, un titre fort et évocateur qui prend tout son sens lors de la deuxième partie même si dans un premier temps, je pensais que cela concernerait les proches qui doivent apprendre à vivre après avoir vécu un drame. Le film est donc séparé en deux parties et le moins que l'on puisse dire, c'est que même si elles sont liées, elles sont vraiment très différentes l'une de l'autre. La première est excellente et bouleversante, un vrai drame où l'on voit l'impact d'un tel drame sur la famille, mais aussi sur ceux autour avec une construction habile qui permet d'introduire plusieurs personnages de façon logique et naturelle. La seconde est beaucoup plus classique, technique et tout en retenue, c'est limite une publicité pour le don d'organes dans un style documentaire et pour le coup, je n'ai pas trop accroché avec en plus des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attaché, il aurait peut-être fallu installer le parallèle entre les deux dès le début. Au final, c'est un bon film porté par de superbes acteurs, mais je suis resté sur ma faim. 4 étoiles pour la première partie et 2 pour la seconde.
Film absolument magnifique. On sent la force de narration d'une femme. Les personnages sont tous subtils. Une nouvelle génération de comédiens qui vient dépoussiérer le cinéma. Seule fausse note Kool Shen et Mathilde Seigner totalement insupportables au début du film. Tout est faux dans leur jeu, d'autant que les autres sont tellement justes que ça ne fait qu'accentuer leur nullité. Il ne faut pas hésiter à supporter cette première partie pour accéder à un film vraiment prenant. Le rythme ne tombe jamais, on reste suspendu à ce qui va se passer jusqu'à la fin. Très loin du film français typique lent et chiant! Une vraie belle réussite.
Un film très touchant, qui nous prend aux tripes... qui nous fais nous poser des questions quant à nos choix à la place des personnages... une certaine remise en question se met en route...
J'aurais juste envie de me taire, de vous dire que nous avons vu le film de l'année et vous demander juste de nous faire confiance...... Mais l'envie impérieuse aussi de dire que, sur un sujet douloureux, Katell Quillivéré, par une mise en scène de la plus infinie pudeur, par des trouvailles formelles magnifiques, par un regard aigu, humaniste, chaleureux sur le moindre personnage de son scenario, par une direction d'acteurs telle que chacun semble y laisser sa vie emporte le spectateur dans un maelström de sentiments. Le titre était beau, l'affiche était belle. Le film est un pur CHEF D'OEUVRE.
Maylis de Kerangal avait écrit un roman dont le seul intérêt était de nous faire toucher du doigt les digressions qui nous agitent dans des moments importants de notre vie. Ici rien de tout cela ! Une narration de téléfilm. Quillevéré sans aucun talent se contente de raconter le récit platement. Grotesque.
Bon film, le sujet traité est très intéressant et peu représenté au cinéma ce qui le rend original. Certains passages sont toutefois un peu longs et d'autres sans trop d'intérêt car sans suite...
Après le splendide "Suzanne", Katell Quillévéré réalise une oeuvre très différente, adaptation d'un best-seller sur fond médical omni-présent. Et force est de constater que la cinéaste s'en tire fort bien grâce à une sensibilité authentique et à une adaptation sans fioriture d'un sujet casse-gueule. Certes, on est loin de la liberté de ton et de l'inventivité narrative du long-métrage dans lequel Sara Forestier était éblouissante, mais la maitrise de la réalisatrice est au rendez-vous, lui permettant au passage de diriger des comédiens connus, venus d'univers très variés, avec toujours beaucoup de justesse. Le tout est filmé avec talent, notamment les scènes d'ouverture, de la rue endormie à la mer bouillonnante.
Un film d'une très grande justesse et plein d'humanité qui est bouleversant et demande à réfléchir. Il nous apprends également tout le long processus des dons d'organes du système de santé français.
À la fin de l'année 2016, Katell Quillévéré adapte le roman controversé de Marylis de Kerangal "Réparer les vivants". Quel est le propos de "Réparer les vivants" ? D'un côté, un jeune homme en état de mort cérébrale et de l'autre une femme en attente d'un organe. D'emblée le film part d'un postulat biaisé tant ce sujet a déjà été traité à maintes reprises ; que l'on repense seulement au très beau "21 Grammes" d'Iñarritu. L'ensemble n'innove pas donc, et ne laisse au fond de l'assiette que quelques miettes sans relief. L'œuvre propose même des séquences énigmatiques, destinées vraisemblablement à du seul remplissage. Un résultat télévisuel sans surprise.