Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
elbandito
349 abonnés
964 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 25 octobre 2017
En adaptant le roman de Maylis de Kerangal, qui deviendra plus tard un best-seller, Katell Quillévéré parvient à rendre palpable le fil de la vie, ce lien subtil et si éphémère entre les humains. La réalisatrice livre un film quasi-parfait sur le plan technique comme sur le plan artistique. Côté technique, le soin apporté au montage laisse libre cours au mouvement des personnages, comme portés par l’énergie de la vie, parfois fauchés brutalement par la mort. Les cadrages, la musique, la lumière, la photographie, sont à la fois doux et violents, ils sont aussi le reflet de la vie. Côté artistique, nous ne sommes pas vraiment dans un film choral, quand bien même il y a beaucoup de personnages, et tous ont leur importance, ils existent et ont leur rôle à jouer. Nous ne sommes pas non plus dans une chronique médicale qui pourrait s’avérer imperméable au spectateur, loin de là. "Réparer les vivants" touche par sa virtuosité et son coté poignant et pudique. Jamais le film ne tombe dans le pathos tant il est lumineux. Il faut donc reconnaitre le talent de l’ensemble de l’équipe technique mais aussi des acteurs et s’il y avait un personnage principal, ce serait sans doute le cœur de Simon.
« Réparer les vivants » est un drame sur le don d’organes qui, pour être franc, n’avait pas soulevé mon intérêt tant la bande-annonce prédisait un tire-larmes intégral. Pourtant, je me suis fait un peu violence et je ne l’ai pas regretté. Alors, certes oui, le film ne ménage pas ses effets tragiques (après tout avec le décès d’un enfant c’est difficile de faire autrement), mais il n’en fait finalement pas trop et, à l’image de ces parents qui doivent dire au revoir à leur fils, le film montre une certaine sobriété, j’allais dire dignité, dans les scènes dramatiques. A l’autre bout du spectre on a Claire son insuffisance cardiaque et ses deux fils qui attendent le cœur providentiel qui prolongera sa vie. Là aussi beaucoup d’émotions dans les petits secrets que chacun d’eux garde pour ne pas gêner l’autre. Au milieu les médecins qui doivent permettre ce passage de relais entre un mort dont le cœur bat toujours et une patiente en sursis qui pourrait en bénéficier. Gros casting pour ce film, qui finalement à des allures de film chorale et où donc chacun des acteurs effectue sa modeste partition avec une très belle intensité et une sobriété jamais prise en défaut. Très honnêtement certains moments (comme quand le médecin parle à Simon sur la table d’opération) m’ont fait venir la larme à l’œil, un exploit que seuls les films qui n’en font pas trop réussissent en général. Un drame juste sur un sujet sensible qui ne fait irruption dans la vie des gens que dans les pires moments et qui est traité ici avec beaucoup de tact et une sincérité poignante. Un long-métrage qu’il faut vraiment prendre le temps de voir tant il est réussi.
Le récit difficile de familles confrontés à la mort brutale et à la maladie, où l'émotion et le désespoir sont si bien retranscrits. Une réflexion surtout sur le don d'organes sous ses multiples façettes : psychologiques, éthiques, morales, humaines... A l'image d'un documentaire.
Un film tout en retenue avec des émotions fortes pas surjouées pour une cause essentielle : le don d'organe. Les musiques sont parfaitement choisies, les acteurs jouent tous très justes. Un vrai bon et beau film avec une mise en scène parfaitement adaptée à un scénario convenu mais tellement réaliste.
La réalisatrice de "Suzanne" met sa sensibilité et sa pudeur dans ce film tout en nuances. Bien que le roman soit une expérience littéraire prenante, Katell Quillévéré réussit à transposer cette œuvre à l’écriture sublime en un film tout en émotions et délicatesse. Elle pose un regard d’une grande humanité sur ces personnes dévouées dont le métier est de sauver des vies. Cependant, l’impression, à l’écran, d’être plus proche du message à faire passer que de l’expérience ensorcelante de l’écrit reste vaguement présente. Quand Maylis de Kerangal a su trouver le rythme et les mots justes, un rythme tout en battements et afflux sanguins, Katell Quillévéré a su quant à elle apporter la subtilité nécessaire à ce sujet sensible, mais porteur d’espoir, qu’est le don d’organes.
A l’écrit comme à l’écran, "Réparer les vivants" bouleverse toujours, à des degrés différents.
Plus de chroniques sur mon blog : Plumeetpellicule.wordpress
Cela commence de la plus belle des manières avec une photographie lumineuse, avec l'intelligence du plan de la vague. Mais après il faut avouer que le film ne fait preuve d'aucune surprise en plus de montrer toujours la même chose. On devine bien évidement le déroulement du film: spoiler: les parents vont accepter le don d'organe . Les personnages sont froids, et ont tombe dans le pathos qui rend ce film très lourd. Et bon voir toujours la même chose ça n'a pas grand intérêt. A vrai dire le seul bon moment du film, c'est le flashback de 5 minutes à peine où l'on voit voit l'enfant mort heureux et jeune au près de la magnifique Galatéa Bellugi qu'on ne reverra même pas par la suite. A vrai dire on ne comprend absolument pas l'intérêt du film, en fait le fait que ça soit une adaptation de roman explique peut être cela. Car la réalisatrice nous sert un film raté, parce que inintéressant et sans génie de mise en scènes ou de dialogues. Au fond un film qui ne raconte rien, navrant.
Un sujet difficile (le don d'organe) tellement difficile à aborder au cinéma. Entre le risque de tomber dans le pathos et celui de faire croire au monde des Bisounours, en se concentrant seulement sur le receveur. Un fil ténu sur lequel le film et le scénario se promènent aisément tout le film durant. Car oui, ce film est réussi et le parti pris de séparer les deux histoires (donneur et receveur), s'il entraîne par moments un manque de lien dans l'histoire, permet aussi de mieux se concentrer sur chacune de ses histoires. Souffrir avec la famille du donneur (qui meurt) et revivre avec celle du receveur. Une vraie réussite.
Le film est fidèle au livre dont il est issue d'avec le même titre. Un plus pour l'accent mis sur la personne qui reçoit le greffon mais aussi un film avec beaucoup moins de longueurs que dans le livre. Le thème de don d'organe est difficile à traiter et reste encore aujourd'hui un sujet tabou lorsqu'on s'y retrouve confronté. La douleur des parents est bien traduite et la corde émotionnelle vibre fortement. Un très beau film qui reprend également le travail des hospitaliers notamment dans la prise en charge intégrale du corps du donneur dans sa dignité, que ce soit de l'admission jusqu'à la restitution à la famille.
pas toujours explicite (l'agence de biomédecine à coté du stade saint Denis, par exemple, ça devrait être explicité ) Tahar Rahim infirmier de coordination, pas du tout explicite ! j'ai trouvé le film lent mais d'un autre coté j'ai retrouvé l'esprit du livre le livre était difficile à lire à cause de l'écriture particulière mais j'aimais le sujet
Un film plein de bonnes intentions mais pas un grand moment de cinéma! Permet de se poser les bonnes questions sur le don d'organes et la douleur de perdre un enfant.
Que dire Sur ce film a côté de la plaque ... il nous montre un meurtre completement légalisé par le corps médical qui ont une fois de plus échanger leur blouse blanche pour celle de D...et légalisé par notre époque jusque dans le système de loi où il devient tout à fait normal de tuer qqn Pour faire vivre qqn d'autre... de la médecine de merde y'a pas d'autre mots et une idée des plus saugrenue possible. Au lieu d inventer un traitement pour soigner ils se sont dit : pk pas prendre l'organe de qqn d'autre ! Tant qu à faire ... Quelle époque ....quel delirium
Un jeune meurt d’arrêt cérébral à l’hôpital. De nombreuses pièces de rechange sont mises sur le marché, une femme d’âge mûre va pouvoir profiter du don anonyme, accepté par les parents du jeune homme, d’un cœur tout neuf. Durant 1h40, Katell Quilévéré nous emmène dans le cheminement moral des acteurs de ce don puis dans les étapes chirurgicales de ce transfert de vie. Très instructif, quasi documentaire, on apprend sur les coulisses de cet acte très particulier. Pour faire vivre cette histoire tirée d’un roman, elle s’appuie sur de nombreux personnages : un film choral. Cependant par manque d’ambition cinématographique ; ces personnages ne font que se croiser, le romanesque est absent, la mécanique scénaristique est plan-plan. A ne pas vouloir tomber dans le pathos, elle y perd tout élan émotionnel et rend une copie très téléfilm. On y trouve que de trop rare envolées formelles : la scène de l’accident en est une.
Une dynamique intéressante malgré un rythme très lent. Un film-documentaire de grande qualité qui met en scène un sujet grave et important en exposant clairement les étapes d'un don d'organe.