Si « Réparer les vivants » reste un beau film dans le sens noble du terme, on ne peut s’empêcher d’éprouver une petite déception en sortant de la salle. Le long-métrage est bien réalisé, semble fluide et ne souffre d’aucun défaut notable et particulier mais il manque cruellement de l’émotion qu’on attendait d’un tel sujet. A l’exception d’une scène bouleversante où Tahar Rahim souffle les dernières volontés des parents aux oreilles de l’adolescent opéré avant qu’on ne lui retire son cœur, on a du mal à vibrer avec les personnages et ressentir leurs affects. On ressort avec un sentiment étrange qui nous laisse circonspects, comme si on était passé à côté du film.
L’explication vient peut-être de son origine littéraire. En effet, un livre n’est pas toujours facile à adapter. Si la transcription à l’écran semble visiblement fidèle, un film ne permet pas toujours de faire ressortir correctement les pensées et les particularités de chacun des personnages. Et justement, ici ils sont très nombreux. On a droit à une mosaïque de rôles sans véritable personnage principal si ce n’est ce cœur qui va être transplanté d’un corps à l’autre. Difficile dans ces conditions de s’attacher à l’un ou l’autre, ils ne sont finalement que des silhouettes, certes travaillées, mais qui traversent mécaniquement le film. L’interprétation est certes irréprochable mais on se demande l’utilité de certains (l’infirmière) quand d’autres (celui d’Alice Taglioni) auraient peut-être mérités qu’on s’attarde plus sur eux.
Finalement, « Réparer les vivants » est autant un film sur la mort qu’un film sur la vie. Et on y suit tous les aspects (humains, techniques et psychologiques) qui entourent une transplantation cardiaque. Cela peut sembler beaucoup sur à peine plus d’une heure et demie mais tout semble complet. Sauf les sentiments, cette émotion qu’on attendait plus forte, d’autant que la musique et les images sont sublimes en dépit de lieux de tournage qui ne s’y prêtaient pas forcément. On aurait aimé mieux connaître tous ces personnages, partager leurs douleurs, leurs interrogations, leurs joies. On assiste un peu déçus, aux causes et conséquences d’un cœur passant d’un être humain à un autre. Où quand la mort amène la vie. Un beau film donc, qui ne manque pas de souffle et d’esprit mais paradoxalement d’un peu de cœur.
Ce film est vraiment très émouvant et permet par le biais des images et des émotions de sensibiliser les spectateurs au don d'organes . D'un point de vue cinéma pur on est subjugué au début du film par ces images presque fantastiques de la mer déchainée. Emmanuelle Seigner interprète son rôle avec une très grande sensibilité. On peut toutefois regretter certaines longueurs ou excès de détails notamment les 2 opérations cardiaques même si on en comprend bien la symbolique. Malgré ce point un peu négatif, ce film fait certainement des 10 meilleurs films de l'année 2016.
Apres le passage des actrices au journal de 20h dimanche j'avais un a priori positif sur ce film malgré leur prestation un tantinet trop "auto satisfaite".... beau sujet sensible et fort, le film devrait l'être tout autant. Malheureusement c'est totalement raté. c'est un film plat et sans relief, les acteurs se croisent sans nous faire vibrer. tout est linéaire, previsible.et fade. LA musique renforce la froideur et la platitude du film. MIse en scene bien trop loooooongue au rythme bien trop lent. Les images d'opération à coeur ouvert sont sans intérêt ni emotions alors qu'elles devraient être un point d'orgue du film. Je n'ai RIEN ressenti en voyant ce film (a part un ennui certain) alors que j'étais plutot motivé pour être embarqué dans ce sujet si sensible... A noter qd meme une belle reussite, la metaphore de la vague lors de l'accident...
Je ne note jamais les films, mais il y a un tel decallage entre lez critiques et le film que j'ai vu hier soir que je ne pouvais pas rester silencieux....
un film sensible et poétique très proche du livre sur le sens de la vie. très réaliste en même temps sur le milieu des urgences. bien des souvenirs me sont remontés en mémoire.
Sublime, touchant, intéressant. J'ai trouvé ce film admirable. Vous pourriez être déçu après avoir lu le livre qui est un chef d'oeuvre littéraire mais pour moi, Katell Quilévéré s'en est emparé de manière subtile et en a donné une interprétation magique. Anne Dorval magnifique... Allez-y.
Quand la décence s allie au talent, elle permet de traiter un sujet aussi difficile que le don d organes avec dignité et émotion. Le jeux d acteurs est impressionnant de justesse. Film à recommander et à voir.
Le film commençait bien avec ces magnifiques images de la mer mêlée à la route, que de poésie! Mais après, on rentre dans une platitude... Le film est d'un conformisme hallucinant. Je ne comprends pas ces critiques aussi flatteuse de tout le monde. Pas un moment on ne s'envole, on ressent, on "vit" ! A un moment je me suis dit "Autant faire un documentaire" ça sera plus fourni en explications et on apprendra plus de chose parce que là... Extrêmement déçue après le très beau "Suzanne". Et puis un coup de gueule pour le botox d'Emmanuel Seigner. Le front ne bouge pas quand elle pleure ce qui le rend le truc encore moins crédible... spoiler: Je me suis dit "Si ça fini bien, ça sera encore plus un film nul" qu'au moins il se passe quelque chose, qu'on vibre quelque part ! Et bien c'est vraiment un film nul...
Une publicité d'1h43 pour le don d'organe c'est franchement trop long. D'autant plus long que certaines scènes sont d'un ennui abyssal. Quelques petits moments d'émotions mais qui sont loin de pouvoir sauver l'ensemble.
Ce film est un très honnête long-métrage pour "Dossiers de l'écran" et si le donneur d'organe fait l'objet d'un respect tel que montré, je vote pour le don ! Par contre, certains thèmes, comme l'homosexualité, ont été rajoutés, non évoqués dans le livre.
Après l'admirable Suzanne qui nous avait - un peu trop vite ? - fait crier au génie, Katell Quillévéré nous assène ici un film ultra classique au scénario simplisme, oscillant sans cesse entre mélo larmoyant et documentaire, ne nous évitant aucune scène prévisible et ne prenant jamais aucun recul. Ce qu'on retiendra de positif, c'est une direction d'acteurs et une distribution impeccables jusque dans les seconds rôles, une très belle image ainsi qu'un montage nerveux et intelligent. Et même un éclair de génie avec la scène du funiculaire ! Mais pourquoi doit-on subir cette énorme musique à gros sabots qui marque les effets comme au théâtre de Guignol ? Était-on vraiment obligé de nous exposer aux opérations médicales avec un tel luxe de détails ? Jouant habilement des bons sentiments, un brin manipulatrice, la réalisatrice nous prouve ici ses compétences professionnelles mais pas son talent d'artiste. Dommage!
Après une entrée en matière saisissante de par ses belles images, la photographie prend vite le pas sur l'émotion. En effet l'histoire est belle et devrait être bien plus touchante que ce n'est le cas mais on suit l'ensemble comme une sorte de documentaire finalement assez loin de toute tension dramatique. Quelques choix artistiques apparaissent également douteux tels l'opération à coeur ouvert en plans serré hyper documentée qui désamorcent de toute façon toute charge émotionnelle. En revanche la jeune réalisatrice s'est entouré d'excellents comédiens et même si les Bouli Lanners ou Tahar Rahim ne forcent pas leur talent, certains sortent du lot, Karim Leklou, Kool Shen ou encore le très prometteur Finnegan Oldfield. En fait je suis autant déçu du film en lui-même que de mon ressenti, je m'attendais véritablement à être ému, embarqué et je suis resté en marge face à trop de longueurs et une impression de contemplation stérile. Vraiment dommage car le scénario est très bon et l'idée plaisante, tant pis.
esthétique, un peu trop aseptisé émotionnellement ̂ pour ce sujet, ce film militant prêche pour les convaincus .les scènes chirurgicales semblent réalistes, bonne distribution mais je.n arrive pas à m'attacher aux personnages