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Cinéphiles 44
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4 208 critiques
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4,5
Publiée le 5 novembre 2016
Réparer les vivants est le film qui va attendrir tous les cœurs en cette fin d’année. Le cœur, c’est justement le sujet principal de cette histoire documentée et touchante. Tout commence avec cet adolescent qui savoure la vie à pleines dents avec sa copine et ses copains de surf. Sa passion des vagues est sublimée dans une photographie idyllique qui nous donne des frissons au moindre mouvement de l’eau. Ensuite, il y a cette transition de la route à la vague pour simuler un accident. Peut-être la séquence d’accident la plus jolie jamais réalisée. Mais la vie belle va malheureusement se conclure dans les limbes pour la famille Limbres et au-delà de surmonter cette douleur inacceptable, elle va devoir exprimer un choix. C’est ici que le film se fracture et ouvre la voie au don d’organe. Nous faisons la connaissance d’une autre famille qui attend un cœur pour vivre de nouveau plutôt que de survivre. Tout le processus d’une greffe de cœur est expliqué et montré. Les procédures sont parfois difficiles à voir, mais la grâce apposée aux opérations en fait des séquences poignantes. Réparer les vivants est aussi l’occasion pour nous de voir Anne Dorval dans son rôle le plus calme et nous prouve ainsi sa capacité à étonner encore une fois. Rien à dire du côté de Tahar Rahim qui démontre encore une fois la crédibilité de son jeu au travers ce rôle sincère et émouvant. Alice Taglioni, Monia Chokri, Emmanuelle Seigner, Karim Leklou et Kool Shen donnent également beaucoup d’eux, même s’il est vrai que d’autres acteurs auraient pu délivrer mieux. Réparer les vivants est un film qui réconciliera nombre de citoyen à ce dernier geste de la vie et n’hésiteront plus à retirer leur carte de donneur. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
"Réparer les Vivants" est le film que j'avais besoin de voir aujourd'hui. Compte tenu du climat du jour (et je ne parle pas de météo mais bien de l'élection de Trump), il me fallait un film fort, facile à sentir et de préférence réussi : comme une envie de relever le niveau des émotions du moment. C'est le cas de "Réparer les Vivants" qui traite de façon efficace et très touchante du don d'organes. Bien entendu, c'est toute la fragilité avec laquelle le deuil est abordé qui m'a semblé la plus juste. Un beau film dramatique et très juste donc.
Coup de cœur pour « Réparer le vivants ». J’avais kiffé le livre ; j’ai surkiffé le film.
De quoi s’agit il ? D’un cœur justement. Celui de Simon, 17 ans, dont on suit les dernières heures de la trop courte vie : la nuit qui s’achève auprès de son amoureuse, la bien-nommée Juliette (Galatéa Bellugi révélée dans « Keeper » un autre coup de cœur), sa course à travers les rues du Havre pour retrouver ses copains surfeurs, le trajet en camionnette jusqu’au spot, l’immersion dans l’eau glacée, le retour sur la route et la mort au bout du chemin. Spoiler ? Que nenni ! cette mort est au cœur du film. C'est le cas de le dire.
Pour que cette mort scandaleuse ne soit pas inutile, les urgentistes qui annoncent à la mère (Emmanuelle Seigner écrasée de chagrin) et au père (le rappeur Kool Shen à contre-emploi) de Simon le décès de leur enfant leur proposent que ses organes soient légués à des malades en attente de don.
Le drame prend alors des allures de documentaire sans jamais virer au didactisme. Une panoplie de personnages se met en place. Un instant on regrette qu’elle nous distrait du huis clos dans lequel on serait volontiers restés. On quitte Le Havre pour Paris. Claire, la cinquantaine, souffre d’une nécrose du cœur. Ses deux fils sont à son chevet. Celle dont on comprend qu’elle fut son amoureuse aussi (Alice Taglioni qu’on ne peut plus regarder sans songer à la mort horrible de son compagnon). Sa cardiologue (Dominique Blanc) prépare la transplantation avec ses jeunes assistants.
Le film n’est jamais aussi bon que dans son dernier tiers, quand les fils de l’histoire se renouent et que le cœur de Simon, clampé au Havre, est greffé à Claire. Âmes sensibles s’abstenir : la double opération est filmée en gros plan. Mais rien n’est plus émouvant que le visage de la jeune interne (Alice de Lencquesaing) qui s’éclaire quand l’opération se termine ou que les yeux de Claire se rouvrent quand un nouveau cœur bat dans sa poitrine.
Le don d'organes est abordé sous son aspect moral et clinique. J'ai particulièrement aimé ce deuxième abord qui, souvent perçu comme glaçant et mécanique, est ici roboratif, beau sans être sublimé, humanisé, charnel (...); la phase finale opératoire est émotionnellement très forte et pleine de sens ...
Adapté du best-seller de Maylis de Kerangal, « Réparer les vivants » est un mélange d’expériences de vie autour du don d’organe. Le message est à la fois explicite et intimement personnel à Katell Quillévéré. Le film démarre avec l’accident mortel de la route d’un surfeur adolescent. Cet événement tragique est pourtant embelli d’images de vagues et d’océans qui pose les marques de le suite du long-métrage rempli d’allégations métaphoriques. A titre d’exemple, un médecin parle de son rêve d’avoir un oiseau rare, symbole de liberté et d’envol. Triste, poignant et à la fois sublime, les éléments s’enchaînent avec une poésie et une beauté harmonieuse. Une scène chirurgicale est emprunt d’un tel réalisme qu’il frôle les images documentaires. En effet, le spectateur assiste à l’opération de retrait du cœur du donneur jusqu’à sa greffe à destination du receveur. Le moment signifiant prend tout son sens lors des premiers battement de cœur, instant où l’organe revit. Peut être une des scènes clés du film qui clôture l’opposition permanente des deux situations entre un deuil significatif offrant la délivrance d’une patiente malade. « Réparer les vivants » incarne un véritable message qui laisse bouche-bée, pleins de larme et de sentiments, on ne sait pas vraiment. C’est un voyage humainement émotionnel autant triste que positif qui laisse un arrière-goût de réflexion sur le sujet. Il y a un avant et un après qui laisse des marques.
Bilan : « Réparer les vivants » n’est pas qu’un film mais une expérience de vie avec un avant et surtout, un après qui laisse des marques.
Magnifique film ! C'est beau et ca fait du bien de voir des films français de cette qualité ! Une véritable claque, un vrai message transmis ! Les acteurs sont tous splendides !
Magnifique! Un casting sublime au service d'une histoire forte. Une mise en scène magnifique ( la séance de surf) , une magnifique partition d'Alexandre désplat qui magnifie la scène du funiculaire, bref un grand moment!
le film nous fait vivre plusieurs destins à la fois. la brutalité de l'accident la peine et les choix des parents, l'attente et l'espoir pour une femme et sa famille, le quotidien de toute une armada de médecins qui s'occupe de greffes et plusieurs corps de métiers différents. le tout porté par d'excellents comédiens et une BO qui illustre bien tous les moments clés de ce drame. mon véritable coup de cœur de la semaine.
Emmanuelle Seigner et Anne Dorval sont extraordinaires dans ce film passionnant et émouvant. (...) Au-delà de la mise en avant de cette question cruciale, Katell Quillévéré livre un film merveilleusement interprété, jusque dans les plus petits rôles, et remarquablement mis en scène.
Comme toujours avec les films français c'est ennuyeux, les acteurs jouent mal. Ca manque cruellement de naturel, impossible de s'immerger dans l'histoire. Les personnagent parlent doucement, trop doucement, on ne parle pas comme ça dans la vie quoi, on a envie de les secouer et de leur dire de se reveiller.... Je ne sais pas pourquoi il n'y a plus de bons films français, de bons acteurs ?
En lisant les critiques élogieuses je me dis que j' ai du passer a coté de ce film. Je l'ai trouvé fade, sans aucune émotion,un film très académique, des plans longs et interminables voulant exprimer sans doute quelque chose mais quoi ? La scène de l'accident est la seule originalité, sans quoi on se perd dans des silences, des cigarettes, des regards perdus, des voitures qui roulent, des gens qui marchent, une famille qui regarde un film..... non sérieux je n'ai aucune prétention quand je parle de cinéma mais la j'avoue que je comprends pas Je m'étais conditionné pour les parties les plus tristes, prêt a essuyer mes larmes... ben rien... ennuie totale... la bande annonce était elle pleine d’émotions...
Quelques scènes sont vraiment du grand cinéma et l'histoire en elle-même est vraiment belle et surtout superbement racontée. Je reconnais trois influences: celle du Gus Van Sant, un peu d'Almodovar et celui qui m'a vraiment fait plaisir, du Kitano.... cette façon de présenter les trajectoires qui vont se rencontrer par l'amour des êtres. Car l'amour est bien au centre du film. La vie, l'amour et la mort qui les sublime. Maupassant disait qu'on pouvait être insensible au grand malheur du monde et pleurer devant une chose futile, et bien on pourrait retenir cette scène magnifique de l'infirmier qui, avec délicatesse, lave une dernière fois le corps du garçon et lui dit au revoir par son silence. D'une grande émotion et d'une grande justesse.
Privée de la narration littéraire du roman, Katell Quillevéré s’est appuyée sur deux forces du médium cinéma : sa puissance documentaire et sa puissance onirique. La puissance documentaire, donc : l’impression de réel, portée par le réalisme de la mise en scène et l’excellent jeu des acteurs, est extrêmement forte. Face à la gravité de ce qui est décrit, l’émotion surgit très vite. Elle est dense, aigue, mais la réalisatrice réussit à la faire s’écouler calmement grâce à la musique et aux trouées de sa narration. Tout ça est beau et bien construit. La puissance onirique, ensuite : Katell Quillevéré ne peut enrichir ses images de toutes les métaphores, digressions, parallèles et autres que l’on trouve dans la narration d’un roman. Mais elle n’en a pas pour autant asséché son film à une seule et simple « vérité documentaire ». Elle développe ainsi quelques métaphores visuelles d’une grande force d’évocation, telle cette route qui se transforme en vague, qu’il est impossible d’oublier. C’est là encore très beau et témoigne de l’inventivité de mise en scène de la réalisatrice.
Émouvant et frappant sont les 2 participes présents qui me viennent à l'esprit après avoir vu ce film. Ce sujet difficile est traité d'une belle manière et avec une interprétation presque sans faille. Bien sûr les images sont belles, les personnages sont beaux et c'est là que cela me dérange un peu car c'est un peu trop beau pour être vrai... Malgré tout c'est un film fort et qui nous fait comprendre la beauté du geste de donner ses organes, ceux de notre enfant... Plus efficace qu'un documentaire, il reste en mémoire, certainement longtemps.
C'est un beau film dont la musique résonne en permanence, et dont les images restent dans la mémoire après que l'on soit sorti de la salle....Le montage aussi est très réussi.... Par contre je trouve que sur un aussi beau sujet, on est souvent dans l'ellipse émotionnelle, et j'aurais aimé que la personnalité des personnes soit plus développée....Le scénario tient en deux lignes et le film de ce côté là ne tient pas en haleine, manque peut être d'accrocs, de surprises......On est dans les faits bien souvent et ils sont trop ordinaires......Les scènes de scalpel n'apportent pas grand chose au contraire, Les acteurs et actrices sont tous excellents.... Certes il y a une histoire, mais en définitive, le film manque de dialogue, je dirais presque de hauteur philosophique;....L'esthétisme n'est pas tout au cinéma.....A voir quand même....