Onze années sont passées après la vague de hype qu'à provoquer (le pourtant moyen) Brice de Nice en 2005, et les revoici, James Huth, Clovis Cornillac, Bruno Salomone et surtout Jean Dujardin pour ce "troisième volet" des aventures du Casseur Surfeur de Nice. Et malgré les apriori négatifs de ma part, que ce serait une suite de trop qui (sans mauvais jeu de mots) surferait sur la mode française des suite à des comédies cultes rarement maîtrisés, et que le concept se limiterait à la blague du "Brice 3 parce que je 2 je le casse", et bien finalement...C'est réussi, et même meilleur que le 1er! Déjà le scénario global est mieux, plus riche et, malgré en apparence les nombreux échos aux blagues de Brice issus et flash-back en référence au 1er volet, tout cela sert très très bien au scénario. Un film très aventurier, qui oblige son personnage à retrouver son pote Marius en passant par Hossegor jusqu'à atterrir dans un Hawaï un peu spécial. Pas mal de fan-service à l'adresse d'un jeune public (
comme la scène assez inattendue et wtf avec le Dragon Ball Z à la sauce Brice
) mais sinon, beaucoup d'autres trouvailles souvent très drôles. La scène de la chanson sur le bateau de braconniers est sans doute ma préférée dans le film ainsi que les scènes avec le vieux Brice, qui me font beaucoup penser aux vidéos Papy Grenier par le JDG, le vieillard qui raconte ses aventures grand-guignolesques à des gamins très premier degré. Pour revenir sur le côté "écho" de ce film au premier volet, un parallèle plutôt intéressant entre le héros et le méchant de l'histoire,
ce dernier, par rapport au surfeur blagueur et flemmard, est une copie bling-bling, encore plus égocentrique et violente de l'original, un arriviste dont les clash sur les planches finissent en chute pour les "cassés" dans le sable et la douleur, en clair un antagoniste plutôt bien pensé pour Brice et une surprise alors que l'autre méchant incarné par Alban Lenoir était mis en valeur dans les bandes-annonces.
Donc un encore délire franchement assumé dans cette suite, mais avec plus d'ambitions scénaristiques, et plus drôle. Sans être exceptionnel (un peu moins rythmé à certains moments) probablement une des rares exceptions de bonne suite à une comédie française (quand on y pense, ça à l'air de réussir à Jean Dujardin comme avec les OSS 117), qui, contrairement aux critiques qui annoncent une catastrophe, pas si mauvais qu'on le pense, loin de là (comme pour la suite de La Tour Montparnasse Infernale du duo Eric et Ramzy sorti la même année mais qui s'est ramassé au box-office et que j'ai trouvé plus mi-figue mi-raisin). Pour finir mention spéciale à
Non je déconne, je vais plutôt finir ma critique et passer à autre chose, j'tais KASSSSSSSSÉ!!