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    Sangue del mio sangue
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    2,9
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    8 critiques spectateurs

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    tixou0
    tixou0

    699 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2015
    Ce "Sang de mon sang", dont le rôle principal est tenu par le propre fils du réalisateur, Pier Giorgo (qui a le même prénom que le frère aîné de son père, écrivain et critique littéraire), dont la plus évidente grille de lecture est une réflexion sur la gémellité (Marco Bellochio avait un frère jumeau, comme Federico/Fabrizio et qui s'est, lui aussi, suicidé - thème douloureux déjà évoqué dans "Les Yeux, la Bouche", en 1982), doit être complété par un "Terre de ma Terre" sans doute - la scène étant à Bobbio, son village natal, berceau de sa famille, dont le centre a gardé son aspect médiéval (et où il tient chaque été un atelier de cinéma). Ce "Sangue del mio Sangue" est un film à décrypter - grâce à quelque herméneutique complexe, à la fois littéraire, politique, philosophique... mais aussi historique, voire psychanalytique.... Du cas (véridique) de cette nonne sans vocation ("Benedetta") du 17e siècle qui, ayant séduit un homme de Dieu (et l'ayant conduit à se supprimer - péché majuscule), est poursuivie par la Sainte Inquisition en sorcellerie (avec jugements de l'eau et du feu - puis réduite à l'état de recluse), non sans avoir séduit le jumeau de son amant, homme d'armes, lors de son procès, à celui d'un comte façon Dracula de l'Emilie-Romagne, alias Roberto Herlitzka, déjà distribué dans "La belle Endormie" - le lien se faisant entre les deux par couvent interposé, devenu prison, puis thébaïde dudit, au cours des âges. Ou pas ! On peut simplement se laisser fasciner par la beauté des images et l'excellence de la mise en scène, et se laisser emporter par ces récits emmêlés, allégoriques, fantastiques - et oublier, par exemple, de s'étonner du nombre de "déments" et de (faux) aveugles et handicapés formant une sorte de Danse macabre, ou de Choeur improbable dans la bourgade en mode contemporain.... En tout cas, charge contre la religion, par l'athée revendiqué qu'est Bellochio ? Sans doute, mais tempérée à la symbolique et l'onirique....pour un film inclassable.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 6 octobre 2015
    Le réalisateur nous lance un défi : qui comprendra les ressorts de cette histoire tortueuse et ésotérique ? Peut-être trouverons-nous dans "Sangue del mio sangue" une réflexion sur le poids du passé, une critique du catholicisme ou l’envie de caser quelques plans fantastiques bien sentis... Un brin fourre-tout.

    Marco Bellocchio s’égare dans un cinéma visuellement baroque, avec quelques touches d’éclat, mais totalement hermétique.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 octobre 2015
    Sangue del mio sangue est né du désir de Marco Bellocchio de filmer les prisons antiques de Bobbio, laissées à l'abandon depuis longtemps. Son premier récit, qui raconte le sort d'une nonne jugée coupable d'avoir séduit un religieux, est captivant. La maîtrise de Bellocchio dans cette histoire de "sorcellerie" est à la hauteurs de ces derniers films. Le deuxième segment, contemporain, est nettement moins convaincant. Quel est le lien entre ces parties hormis l'esprit des lieux ? Sans doute a t-on tort d'en chercher un. Les deux personnages centraux, la nonne emmurée vivante et le comte qui vit seul de nos jours dans les ruines du couvent ont en commun l'isolement au monde. C'est à eux que le cinéaste offre son empathie dans un film mortifère qui traduit sans doute les angoisses de Marco Bellocchio qui a fêté en 2015 50 ans de carrière.
    ATON2512
    ATON2512

    58 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 octobre 2015
    Peut être l'âge ? Marco Bellocchio a été dans sa carrière plus inspiré . Un film très inégal . Baroque dans sa première partie décrivant les mœurs impitoyables de l'église pour en seconde partie dériver vers une démonstration sinon incongrue, délirante incompréhensible et fumante diront certains . À mourrir d'ennui .
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    J'ai vu un film raté, qui ne convainc pas, complètement abscond. Le scénario se perd dans circonvolutions ésotériques hermétiques. C'est ennuyeux à "partir en courant". je n'ai perçu aucun moment réussi. Il n'y a que la lumière intéressante dans le film.
    Fritz L
    Fritz L

    182 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 octobre 2015
    Si l’on m’avait dit il y a encore de cela quelques mois, que Marco Bellocchio s’attacherait pour son prochain film à une ténébreuse histoire de démons et de vampires, je pense que j’aurai bien ri… Et pourtant, le réalisateur de « Le saut dans le vide » et de « La belle endormie », qui se veut un peu le chantre des êtres libres et affranchis, signe là une œuvre gothique, dont la flamboyance se justifie par sa grande ironie.

    « Sangue del mio sangue » est une approche satirique et philosophique d’une Italie qui mène un combat séculaire entre progrès de l’histoire et drame de la fatalité, gangrénée depuis toujours par un état d’esprit mafieux. Et le parallèle entre le XVIème siècle et le notre n’en est que plus judicieux, « le mal » survivant malgré le temps qui passe et quelque soit les circonstances, à l’image du vampire.

    Frederico, souhaite laver l’honneur de sa famille en réhabilitant la mémoire de son frère, prêtre défroqué ayant eu une relation coupable au couvent avec une novice et s’est suicidé ensuite. La novice est Benedetta, selon le pouvoir inquisiteur, elle concentre en elle toutes les forces du malin et subira outrages et sévices sans jamais faillir. Son charme ne le laissera pas insensible non plus…

    De ce combat entre le bien et le mal, Bellocchio dresse un portrait parabolique, et au final assez dur, de son pays, tout autant qu’il lui adresse la plus belle des déclarations d’amour. Le film est d’ailleurs somptueux dans son approche historique, lumière très picturale (clairs obscurs à la Caravage cruauté à la Artemisia Gentileschi…) décors saisissants, contexte de l’inquisition bien traité. L’incursion à notre époque reste par contre plus mineure car menée avec moins de force de détail semble t-il. Le travail musical est lui aussi remarquable, les compostions de Carlo Crivelli et le mixage de Roberto Cappannelli ajoutent un degré irrationnel et nostalgique non négligeable à l’ensemble.

    Le sans de mon sang, traduction littérale du titre, est sans équivoque. Marco Bellocchio, 75 ans, se penche une ultime fois sur une Italie qu’il n’a cessé de remettre en question et de réveiller, ces années durant, avec des films durs le plus souvent. Cette Italie qui coule dans ses veines est sienne. Et ce film de famille (beaucoup de ses proches y ont contribué) en est la plus saillante des démonstrations.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2015
    Un Bellochio souvent captivant comme à son habitude mais la seconde partie (contemporaine) est moins convaincante. On préfère le mélange de mysticisme et de récit historique de la première heure. L'ensemble reste de haute tenue et les acteurs sont remarquables.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 août 2019
    J’aime bien l’absurde. C’est du surréalisme, ça dépasse nos frontières. Mais il faut pas croire qu’il soit pour autant infini : il est soumis aux limites de l’interprétabilité, laquelle Bellocchio, presque 80 ans, titille par son peu de clarté.

    Son âge lui donne un bel œil sur le passage des siècles, et l’on retrouve cette palpabilité du temps écoulé dans ses allers-retours entre le XVIIème et le XXIème siècle. Mais d’un bout à l’autre, quelque chose cloche. Le monastère, oui, mais surtout l’image, bellement captée et mal rendue. Les décors sont naturels mais pas propulsés dans le passé comme l’est, au moins, Pier Giorgio Bellocchio (acteur et fils du réal).

    Les personnalités sont dévoilées dans une tentative de ne pas laisser transparaître une Renaissance trop pesante, pourtant c’est tout un Moyen Âge qui s’abat anachroniquement sur le spectateur innocent. À la lueur de quelques bougies, ce sont des mouvements crispés et des tourments trop simples pour avoir le droit d’être noirs qui agitent les corps. La musique commence mal mais elle finit par être juste étrange ; un chœur anglophone dans un monastère italien de la Renaissance, c’était déjà curieux, mais la version chorale de Nothing Else Matters, en guise de conclusion, achève une espèce de film baroque au goût de visite de musée.

    Comme si tout cela n’était pas assez discordant, il fallait qu’il y eût une histoire de vampires, concentrée autour d’un Nosferatu misanthrope (bien interprété du reste) qui discute du monde moderne avec son dentiste. Rien de tout cela n’est foncièrement mauvais, mais c’est troublant et pas vraiment dans le bon sens du terme.

    C’est un absurde qui prend racine dans le vrai, du surréel qui veut s’envoler mais qui s’attache en même temps au matérialisme aussi bien moderne que religieux – par le biais des sœurs, dont deux d’entre elles (les sœurs Perletti, alias Federica Fracassi et Alba Rohrwacher) sont comme celles de Kubrick, molles, embrigadées et influençables. Il y a le jeu entre les deux époques qui, bien que flou, demeure amusant. Mais c’est trop d’étrangeté déplacée et beaucoup de poids pour trop peu de vrai envol.

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