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velocio
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4,0
Publiée le 15 janvier 2016
Photographe réputé, surtout pour ses portraits, Jake Gavin a fait ses premiers pas au cinéma comme acteur, interprétant à chaque fois un second rôle dans deux films qui n’ont pas laissé une trace indélébile dans la mémoire des cinéphiles. Sur l’un d’eux, "Lotus Eaters", il était également cameraman. Et voici que, sans passer par la case court-métrage, il nous présente "Hector", un long-métrage de très grande qualité dont il a écrit le scénario et qui, d’emblée, le place dans le petit peloton des jeunes réalisateurs et réalisatrices de talent qui s’efforcent, avec succès, de maintenir à flot la tradition britannique du cinéma social. En effet, grâce à un scénario solide, grâce une réalisation sachant générer l’émotion sans verser dans le pathos et grâce à la prestation pleine de vérité et de sensibilité de Peter Mullan, Jake Gavin a pleinement réussi son premier film en tant que réalisateur.
Fabienne Pascaud et Jean Christophe Buisson, dans le dernier ciné débat de France Inter, m’ont donné envie de voir ce film…j’y suis donc allé et je ne le regrette pas. C’est un beau conte de Noël, bien que sorti après Noël, un film tendre et chaleureux…Hector McAdam est SDF en Ecosse…il est merveilleusement interprété par Peter Mullan, l’un des acteurs préférés de Ken Loach, Lion d’Or à Venise dans les Magdalene Sisters, prix d’interprétation à Cannes dans My Name is Joe...Très marqué par son vécu et ses origines sociales, il a souvent interprété des rôles d’hommes violents et désespérés…là Jake Gavin, dont c’est le premier long métrage, lui fait camper un clochard plutôt sympathique dont la vie a basculé sur un épisode tragique que nous découvrirons au fil de l’histoire…chaque année à la veille de Noël, il rejoint Londres en stop pour retrouver ce qu’il considère comme sa vraie famille, dans un foyer d’hommes où il retrouve des compagnons de misère pour fêter dignement Noël…Jake Gavin montre un univers qui a ses codes et ses règles mais qui sait montrer une dignité et un humanisme qui tranche avec l’image que l’on peut avoir de ce milieu…la violence y est discrète, les bons sentiments présents, chez les SDF mais chez ces chauffeurs qui le prennent en stop, cette servante qui le nourrit, et cette bénévole du foyer si attentionnée avec lui…mais nul pathos, aucun coté larmoyant, c’est un film plein d’humanité et qui fait du bien…Nous sommes loin d’Au bord du monde, ou de 300 hommes , excellents documentaires par ailleurs. A la fin on le voit en costume, sur une route, appuyé sur sa canne anglaise, s’éloignant vers un destin qu’il s’est choisi…comme le lonesome cowboy de Lucky Luke ou Charlie Chaplin avec sa canne…
jake gavin nous plonge dans le milieu des sdf et suit le périple du personnage incarné (brillamment) par peter mullan qui va de glascow à londres retrouver au moment de noël la chaleur d'un foyer d'accueil ou il a ses habitudes.ce milieu est dur mais ne manque pas de chaleur,d'humanité,on y rencontre des gens attachants aussi bien parmi les sdf que parmi les membres du foyer d'accueil. jules gavin signe un beau film,humain sans être larmoyant.
C'est une première réalisation qui ne manque pas de pertinence de la part de notre pote Jake Gavin qui signe un portrait atypique ; celui d'un sans-abri. Là où des réalisateurs seraient tentés de verser dans le misérabilisme pour emporter le spectateur, lui fait tout le contraire offrant ainsi à son récit une sincérité incontestable. On apprécie également l'humanité qui se dégage de ce film tout au long du parcours d'Hector à travers ses différentes rencontres. Comment ne pas évoquer le talent de son acteur principal ; Peter Mullan crève l'écran avec une nouvelle prestation irréprochable. Pour un coup d'essai c'est réussi, ce feel-good movie particulier mérite qu'on s'y attarde.
Quelques longueurs, mais cependant un film intéressant sur la vie d'un SDF. On suit avec sympathie ses pérégrinations à travers l'Ecosse et l'Angleterre. Le personnage est très émouvant et l'on se réjouit de cette solidarité vécue entre tous ces laissés pour compte.
Comédie social aimable qui, à part réveiller des consciences peut servir à attendrir et distraire. Pour ça autant que pour son exécution le film est réussit. Justement sa faille est l'excès des bons sentiments et le manichéisme des personnages, mais tout est pardonnable dans la mesure où le film atteint le but recherché. Il montre, très gentiment, la dérive qui peut nous déparer la vie à n'importe qui d'entre nous pour un simple accident de la vie.
Hector vit en Ecosse parmi les personnes sans-abris. Il prend la route, et après quelques détours se rend pour Noël dans un foyer à Londres.
Ce film est dans la veine de « Louise Wimmer » du français Cyril Mennegun.
Très beau portrait, touchant, très digne, tout à la fois âpre et tendre, d’un homme cassé par la vie, gardant un certain humour. Coup de coeur, parce qu’il permet de garder les yeux et le coeur ouverts en ces lendemains de fête.
C'est comme faire un petit bout de chemin avec une personne qu'on vient de connaître. On s'intéresse, on s'attache. On discute. Elle nous raconte sa vie et puis on se dit au revoir et bon courage. On vit pas des aventures extraordinaires c'est même plutôt une chronique attachante de la vie ordinaire d'un homme seul qui finit comme un conte de Noël. Plutôt positif.
Quel film remarquable ! Cette histoire est touchante, émouvante, bouleversante. J'ai aimé suivre le parcours de Hector, si attachant. J'aime visionner des films de cette qualité cinématographique et humaine.
Peter Mullan fait de ce film social un bijou instantané. Sa performance alliant à la fois sobriété, émotion, pudeur et vérité rappelle à quel point cet acteur formidable est capable d'incarner viscéralement ses personnages. Une interprétation phénoménale sublimée par une photographie absolument prodigieuse qui éclaire de toute leur humanité ces âmes blessées.
De sa vie de SDF à Glasgow jusqu'au refuge londonien où il passe les fêtes de Noël, Hector trace le portrait d'un homme en bout de course dont on va peu à peu découvrir ce qui l'a amené, depuis 15 ans, à cette condition. Jake Gavin, débutant derrière la caméra, a choisi une histoire simple, âpre mais chaleureuse, dans un ton plus fataliste que pessimiste. Le parallèle avec le cinéma de Ken Loach est un peu trop facile à faire, Hector s'en démarque par une mise en scène fluide et une pudeur qui évite tout misérabilisme ou épanchement lacrymal. Il y a pourtant beaucoup de bouffées d'émotion dans ce film taillé pour le talent d'un Peter Mullan en homme brisé et désabusé mais qui a encore l'énergie, pour combien de temps ?, de ne pas s'écrouler. Il est digne et humble à l'image de ce "feel sad movie" à l'accent rauque d'Ecosse.
Peter Mullan joue avec une évidence incroyable Hector McAdam, un SDF des environs de Glasgow. On approche de Noël, il commence à faire froid. Avec deux compagnons, Dougie et Hazel, il décide de gagner Londres où depuis plusieurs années, il passe Noël dans un centre d'hébergement. Le voyage en stop est pénible, mais peut être l'occasion de rencontres heureuses de gens sympathiques et solidaires (serveuses de bar par exemple) aussi bien que de voyous prêts à casser du SDF. En cours de route, Dougie meurt probablement de froid en dormant dehors. À Londres, Hector se retrouve avec d’autres SDF de tous âges à tenter de fêter Noël le plus dignement possible dans une sorte de refuge réservé aux hommes ; Hazel devra aller ailleurs. C'est pour nous l’occasion de découvrir les inégalités terribles et la misère d'autant plus criante qu'on est à Noël. Peu à peu, on découvre qui est Hector et comment il en est arrivé là. Fatigué et malade, il doit être opéré le 3 janvier à Glasgow), il tente de renouer des liens coupés depuis une douzaine d'années avec sa sœur et son frère. À ce dernier qui est conducteur de camion de recyclage (le politiquement correct pour éboueur) et qui l'invite à passer Noël en famille, il rétorque en parlant de ses compagnons d'infortune : « Mais ma famille, c'est eux ! » On a donc ici un portrait à la Loach d’une Angleterre en pleine crise sociale, victime du libéralisme sauvage et de la spéculation immobilière, qui jette à la rue les plus démunis. Alors, un conte de Noël ? Paradoxalement oui, car on a affaire à un film incroyablement chaleureux. Tout n'est pas perdu : les nombreux gestes de solidarité (chauffeurs de camions et de voitures qui prennent Hector en auto-stop, serveuses, personnel du refuge, commerçants pakistanais) nous montrent la condition humaine à l'ouvrage, et ça réchauffe le cœur. Une sorte de Raisins de la colère de notre temps.