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Cine vu
141 abonnés
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4,0
Publiée le 24 mars 2016
Et si on jouait au « Papa et à la Maman » ?
Ici on pense aux Frères Dardenne, pour la douceur et la finesse des personnages mais aussi pour cette authenticité chez les vrais gens.
Mélanie et Maxime sont des enfants avec des rêves d’avenir bordés d’illusion, Mélanie est si aimante, si craintive et tout même si têtue comme on peut l’être à 15 ans.
Ce petit bonhomme, Maxime, ne fait que vouloir être un homme mais il vacille, se cherche pour mieux se perdre. La mère du fils est volontaire pour les soutenir mais ce ne sera pas suffisant, les bases son trop fragiles.
Un film tendre sur l’adolescence, ses questionnements, ses incertitudes et ses rêves américains.
Kacey Mottet Klein et Galatéa Bellugi sont incroyables de justesse et d’émotions.
Guillaume Senez présente son premier long métrage chargé d’amour, de tristesse et de lucidité. On aimerait que le film ne passe pas inaperçu.
Une très jolie surprise pour un premier film attachant et intimiste, portrait réussi de deux adolescents confrontés à une première grossesse. Finement écrit, Keeper m'a fait passer par toutes les émotions : tendresse, énervement, frustration, empathie et tristesse...au regard du comportement et des choix de ces gamins "attachiants" qui oscillent entre rêves et réalité, entre espoir et peur. Le choix des acteurs est pour beaucoup dans la qualité et la justesse du film, Kacey Mottet Klein et Galatéa Bellugi incarnant à merveille ce couple d'adolescents à la fois immatures et sensibles.
Du cinéma un peu austère, dans la lignée des frères Dardenne, façon documentaire, pour tenter d'être au plus prêt des personnages, mais sans jamais parvenir à nous lier à eux, à nous faire ressentir leurs dilemmes, leurs joies, leur tristesse... du cinéma sans passion, sans âme, sans petits frissons de plaisir... du cinéma sans cinéma...
Récemment j'ai vu Tête Haute qui était mieux interprété et mieux cerné au niveau du sujet. Si je fais la comparaison c'est que dans la réalisation, je suis obligé de faire le même constat : je déteste cet aspect documentaire à la "tellement vrai" ou "confession intime" où l'on expose des cas socio comme étant la normalité de la France et de la Belgique. Comme le dit la mère de la fille dans Keeper "Je l'ai vécu avant toi", cela confirme mon idée que les cas socio perpétuent des cas socio, y'a toute une éducation et toute une société à revoir, depuis quand des parents laissent des enfants de 15 ans sortir en boîte ? C'est même boîtes qui ont l'interdiction de faire entrer des mineurs ? (quid dans le film ?)... Mais au delà de ça, on préfère montrer les décisions immatures tout au long du film plutôt que d'affronter les vrais problèmes : Décider de choisir de l'avenir du gamin à la foire avec un attrape-peluche, rêvasser de concilier enfant et centre de formation de football, spoiler: Ne pas assumer d'avoir fait face à sa mère à 3 mois et demi et choisir à la dernière seconde de le faire naître sous X et j'en passe... Au final, qu'elle décide de garder ou d'avorter ne dépend que d'elle et son choix sera forcément le bon. spoiler: Mais non, à la fin elle n'assume plus et empêche donc au père de vivre son rôle pleinement pour lequel il a sacrifié sa passion. Je n'aime pas les revirements de décisions dans Keeper et je n'ai pas aimé comment on a traité le sujet, mais il faut relativiser ce n'est que le premier long métrage de Guillaume Senez, il a l'avenir devant lui. A suivre.
Film qui fonctionne mais se montre toutefois très balisé dans sa mise en scène et sa narration enfin pour le scénario je comprends en même temps je ne vois pas vraiment comment on aurait pu traiter autrement cette histoire. On croit aux personnages même si j'ai du mal avec les méchants de service genre la mère de la fille, mais en même temps les ados font aussi des actions débiles alors on comprend sa position. Après j'ai toujours un peu de mal avec ces personnages adolescents, je comprends leur réaction (surtout que là il n'ont pas l'air très fut-fut) et sûrement j'aurais réagit de la même manière à leur âge - encore que j'en doute - simplement qu'à un moment t'as vraiment envie qu'ils prennent leurs responsabilités, qu'ils assument et c'est tout. Du coup c'est assez bien traité même si je n'apprécie pas vraiment les personnages mais je les comprends, mais c'est peut-être (non c'est sûr) simplement les ados que je n'aime pas. J'ai même préféré toute l'intrigue sur le foot, j'ai trouvé qu'elle montrait bien une autre facette du personnage et j'ai même apprécié tous ses coach qui sont plus intelligents que la plupart des entraineurs et des autres protagonistes du film. C'est un petit film qui paie pas de mine mais qui est quand même bien fait ça ne me marquera pas éternellement mais ça vaut le détour si on a rien de mieux à voir.
Même s'il n'est pas exempt de défauts, "Keeper" est un premier long métrage très prometteur, avec quelques scènes absolument mémorables. Son réalisateur, Guillaume Senez, a d'ailleurs confirmé son talent avec "Nos batailles", sorti récemment dans les salles.
Même si j’ai trouvé le début un peu long concernant le portrait des jeunes avant l’événement, le film avance avec sincérité et détermination vers la paternité. Le doute, l’amour et la désillusion. La fin est assez poignante quand même.
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2,0
Publiée le 9 septembre 2018
Dans la lignèe des frères Dardenne, "Keeper" est le premier long-mètrage de Guillaume Senez où l'on suit deux adolescents qui attendent un enfant! Disons de suite que tout n'est pas parfait dans ce premier essai de Senez! Mais il annonce avec assurance un talentueux rèalisateur de qui il est permis d'attendre des oeuvres riches humainement si on lui en donne les moyens! il est vrai que dans ces films là, la trajectoire du père est souvent bâclèe, voire quasi inexistante! Et c'est plutôt intèressant de montrer le côtè qu'on a un peu moins l'habitude de voir au cinèma! Kacey Mottet Klein est un jeune acteur de talent! C'est indiscutable! Le problème, c'est qu'il en fait souvent un peu trop dans ses excès de colère contrairement à sa partenaire, Galatèa Bellugi, qui joue d'une ètonnante vèritè le rôle de Mèlanie, par ses rèactions imprèvisibles! Même si l'histoire avance à bonne allure, "Keeper" ne convainc qu'à moitiè! Le problème, c'est que le spectateur ne parvient jamais à s'attacher aux deux ados à peine sortis de l'enfance et que Laetitia Dosch est particulièrement irritante dans le rôle de la mère de Mèlanie! Ces dèfauts mineurs n'altèrent pas cependant le coeur du film qui comprend quelques scènes vraies telle la machine à pince à la fête foraine! Aucune revendication un peu malsaine sur le sujet, juste un rèalisateur qui montre les choses comme elles existent! Après, on peut en venir à dèbattre sur le choix de Mèlanie...
Ce petit film belgo-franco-suisse est un drame sur l’adolescence, l’amour et la parentalité. Maxime et Mélanie s’aiment, mais un jour ils doivent faire face aux conséquences inattendues de cet amour. Ces conséquences vont venir déranger leur amour tranquille et leur insouciante adolescence, les forçant à grandir et à faire le deuil de certains de leurs rêves et illusions. Le film se centre donc sur ces deux jeunes gens et particulièrement sur Maxime, qui comme tout ado roule des mécaniques, rêves de carrière professionnelle de foot et joue aux jeux vidéo. L’annonce de cette paternité totalement inattendue va le faire mûrir par à-coups. Kacey Mottet-Klein joue avec beaucoup de naturel les errements d’un jeune homme dépassé par la situation, mais qui ne se défile pas et tente maladroitement de faire face aux épreuves de son statut de futur père. La scène où on lui présente son fils est incroyable de vérité. Le film réussit le fragile équilibre entre romance et film d’initiation en ne tombant jamais dans l’angélisme, ni ne faisant dans un réalisme trop documentaire. Du coup, on a un film qui reste une fiction touchante et ce d’autant plus qu’elle a un parfum criant de vérité. Un drame sorti dans la discrétion, mais qui mérite vraiment un coup d’œil.
Tout le tragique de la condition humaine face à la reproduction se trouve là, incarné dans les corps de deux adolescents magistralement dirigés et filmés. Le film est déchirant car il touche à la vérité sans le moindre surplomb moralisateur, cette impuissance ontologique face à la brutalité du réel, cette fabrique de malheur, cette machine odieuse qu'est la nature, à la fois tentatrice et sauvagement punitive. Maxime et Mélanie se débattent là-dedans avec des armes en papier, et Guillaume Senez réussit là ce que les Dardenne - par exemple - ratent le plus souvent depuis "Rosetta" par excès de raideur scénaristique. Le film palpite, haletant, tandis que le ventre de Mélanie s'arrondit, oscillant entre tendresse et déchirement, jusqu'à ce dernier plan inoubliable. L'image et la musique ne sont pas négligées, loin de là. Un cinéaste s'affirme, vivement la suite. Grand film.
Max’ et Mel’, tous deux 15 ans, attendent un enfant ; encore dans l’enfance mais se projetant déjà avec vigueur dans le monde des adultes… Un monde pourtant surdimensionné pour leurs frêles épaules. Guillaume Senez nous montre les dilemmes provoqués par un tel choix (garder l’enfant) et l’implication des parents de ces ados dans cette grossesse hors norme car eux aussi seront impactés par cette éventuelle naissance. Ce film pose de bonnes questions : comment devenir parents si jeunes ? Comment ne pas déposséder totalement du choix final d’éventuels parents même si jeunes ? Quelle place pour le jeune papa dans cette grossesse sous contrôle parentale ? Quels impacts de la propre histoire des parents des jeunes dans l’accompagnement de cette grossesse ? Ce film est riche, fin et subtil ; Senez, à l’image de ses aînés belges, parvient par la chronique familiale réaliste à ne jamais tomber dans le discours moralisateur ou misérabiliste. Quelques intentions données aux comédiens, quelques bribes de répliques ; et en avant pour le tournage, et çà donne un ton très naturel et très frais au film. Pour un premier film, il fallait l’oser, mais pour cela il a la chance de s’appuyer sur un duo de jeunes comédiens prodigieux. Mais c’est cette spontanéité dans le jeu qui rend ce jeune couple aussi craquant. Je connaissais déjà la justesse de Kacey Mottet Klein qui du haut de ses 17 ans est déjà un comédien reconnu dans le cinéma d’auteur social… Mais quelle belle découverte avec le jeune Galatea Bellugi dans le rôle de Mel’ ; adorable, formidable mais aussi terriblement capable de déstabiliser Max’ par ses réactions imprévisibles. Beau duo accompagné d’une floppée de seconds rôles que Guillaume Senez sait exploiter pleinement ; tous sont utiles au récit et ont une réelle épaisseur psychologique. Et puis la belle surprise de ce film est de mettre le rôle du jeune futur père au centre du film. Choix qui offre un final fort émouvant auquel il est difficile de résister.
Des comédiens qui joue de façon très inégal, et il y en a qui sont très mauvais. L'histoire est vraiment très émouvante. Et traité sans en rajouter et c'est vraiment agréable à suivre.
Maxime et Mélanie ont quinze ans et s’aiment. Pour eux, tout semble possible jusqu’au jour où Mélanie apprend qu’elle est enceinte. Ce très jeune couple va devoir mûrir afin de faire des choix quant à leurs véritables aspirations. Maxime peut-il vivre sa passion du football tout en endossant un rôle de père ? Mélanie doit-elle écouter les conseils avisés de sa mère pour décider de garder ou non le bébé ? Ce couple est plein de naïveté et il nous touche car il est juste. Guillaume Senez filme l’adolescence avec un regard authentique, évitant la facilité des clichés de l’âge. Si à quinze ans, nous sommes insouciants, nous pouvons également être assez adultes pour penser et réagir. Ces paradoxes sont traités avec une finesse étonnante. L’interprétation des jeunes acteurs est scotchante et jamais la direction n’est menée avec malveillance. Keeper parle d’un fait qui arrive malheureusement, d’un fait qui peut faire tabou, mais le film est réalisé dans la communication et c’est ce qui en fait une œuvre pleine de vérité et ça en est presque bouleversant. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Cuisant de réalisme, Keeper présente sans sermon ni jugement, les déboires d'un jeune couple brillamment interprété par deux jeunes acteurs spontanés. Le film est humble, social et parle d'un sujet fort avec impartialité.