De Diastème, j'avais vu « Un français », portrait réussi d'un skinhead prenant peu un peu le chemin de la rédemption. J'ai été moins séduit par « Juillet Août », même si, avec le recul, je lui trouve quelques belles qualités. Peut-être est-ce cette histoire de bijoux volés m'ayant paru s'intégrer maladroitement au récit, ou le côté un peu trop banal du reste des vacances, ou simplement que le réalisateur ne soit pas forcément un créateur d'images hors-pair. Mais maintenant que j'y repense, tous ces aspects ne me dérangent plus tant que ça, presque au contraire. Ils illustrent plutôt bien cette chronique douce-amère dans laquelle il n'est pas toujours évident de se retrouver, mais à laquelle on croit. Certaines sous-intrigues ont beau prêter à discussion, elles ne s'intègrent pas si mal au récit. Il y a une modestie, une certaine fraîcheur qui émanent du quotidien de ces deux jeunes femmes, que l'on suit donc, comme l'indique le titre, durant leurs deux mois de congés, le scénario ayant l'intelligente idée de les partager à temps égal entre père et mère divorcés. Si j'aurais sans doute souhaité être plus ému, j'ai été touché par les aspirations de chacun(e), car modeste, cette volonté de mettre l'humain au cœur de l'intrigue étant comme souvent salutaire. Sans oublier la présence toujours sensible de la belle Pascale Arbillot, joliment secondée par Thierry Godard, entourant un duo Luna Lou - Alma Jodorowsky plutôt séduisant. Bref, sans payer de mines ni susciter l'enthousiasme, une chronique ensoleillée douce-amère se bonifiant avec les jours ayant suivi son visionnage : un lourd échec commercial immérité.