Derniers Avis : Dans le noir - Page 12

J’avoue que je me doutais à l’avance que je n’allais pas aimer ce film, rien que la bande annonce donnait un gros indice sur le niveau du bousin, l’idée était donc d’adapter en long métrage un court métrage, qui avait connu son petit succès en 2014 : une femme qui en éteignant la lumière de son couloir voit apparaitre une forme sombre pour la faire aussitôt disparaitre une fois l’interrupteur relevé, puis on la voit retenter à plusieurs reprises pour tester nos nerfs, assez efficace. C’est ce même réalisateur (David F. Sandberg) qui va s’atteler à meubler un scénario tout autour, c’est à dire de passer de 2 minutes 30 à 1 heure 20, de transposer une sujet simple de peur du noir en le ficelant à des rouages d’horror-movie tout ce qu’il y a de plus classiques, rien que ça j’ai du mal à saisir l’intérêt, utiliser un gimmick comme fonction à part entière ça ne pouvait promettre que de la lourdeur et des effets de répétition, et c’est justement ce qui arrive, prévisible.

Et ce qui est assez fou c’est que le film est introduit en remakant le court sur un bout de scène, avec en plus la même actrice, et ce au bout de 3 minutes, sorte de clin d’oeil appuyé, et 5 minutes plus tard rebelote, le générique n’était même pas arrivé qu’on se mange ce fameux gimmick deux fois de suite, et là je me suis dit que ça allait sans doute être plus compliqué et pénible que prévu. Ensuite on a cette construction du drame familial sous fond de vendetta avec la fille qui transmet en quelque sorte une malédiction à son petit frère, la mère qui cache un secret depuis son enfance, les indices nous aidant à le percer se montrent d’une rare faiblesse d’interprétation, on dirait du collage grossier, genre le magnétophone ou la voix dans le placard avec les inscriptions sur le parquet, on nous balance ça comme ça en guise de flashback, très bien, merci du tuyau. Mais à dire vrai ça ne m’intéressait absolument pas, ce qui comptait dans ce film c’était l’idée de retranscrire la peur du noir à l’écran et de générer de vieux traumatismes à l’ordre du jour, de ressentir au moins un minimum le poids de l’ambiance quand tout est éteint et qu’on est dans la crainte de voir apparaitre quelque chose au bout d’un couloir, et de préférence sans s’y attendre. Et au lieu de ça Sandberg tombe dans le piège commun de ce type de production en ne donnant pas le luxe au spectateur de s’offrir une place pour tout bonnement lui faire subir des stéréotypes de mise en scène, qu’il connait en plus sur le bout des doigts, du coup on est tranquillement là à regarder du rabâchage.

Une fois que la mère passe à table pour révéler une grande partie du mystère l’histoire n’a plus qu’à proposer une longue séquence de "light survival" où l’entité va jouer avec cette pauvre famille dans la maison, c’est disons durant ce passage que je peux sauver un ou deux moments, notamment un que j’ai trouvé assez bon, ce plan où le personnage de Teresa Palmer recule dans le couloir et qu’une porte s’entrouvre pour voir une main lui agripper l’épaule, le tout sans musique ni réel jumpscare, ça parait tout bête mais ça reste un petit contre-pied en terme de frayeur. J’aurais justement aimé que le film soit plus souvent dans cette lignée plutôt que de s’efforcer à titiller nos réflexes cardio-vasculaires, de plus le fantôme reste trop "physique", dans tous les sens du terme, je ne comprends pas pourquoi par exemple il a une force herculéenne, comme lorsqu’il fait valdinguer la fille par dessus la rambarde du premier étage ou soulever son petit ami sur la terrasse, autant les tuer direct et on n’en parle plus. D’ailleurs le final tombe dans le ridicule le plus complet, je dois dire que pour le coup je ne m’attendais pas à un tel level de stupidité, l’émotion est complètement tronquée pour balayer sous le tapis du bon sens ce dénouement scénaristique qui pouvait (même sans trop d’espoirs) retourner l’intrigue et apporter un degré un peu plus pertinent et efficace, accablant !

Sans surprise Lights Out est un long métrage raté qui n’avait en l'état pas lieu d’exister, on est clairement face à du bricolage, Sandberg est venu avec un seul et unique concept pour une commande qui le dépassait très certainement, du coup le résultat est logiquement pauvre et inconsistant, on ne construit pas une histoire comme ça, ce n’est pas possible, on n’est pas face à Gilliam qui reprend La Jetée de Marker pour L’Armée des 12 Singes, la base est bien trop mince pour construire un édifice un tant soit peu solide. Trop de brodage, trop de facilités, trop de réutilisation, trop de trop pour rien de rien, au final on ne se souviendra que du jeu de l’interrupteur, donc retour à la case départ … Mais pourquoi pas une suite avec Christian Clavier dans Jacquouille vs Diana, là au moins on pourrait rigoler de bon coeur avec notre écuyer préféré se servant de l’odeur de ses pieds pour repousser les forces du mal, allez chère Warner faites nous plaisir.

Un film assez riche en peur, il transmet de la panique et de l'angoisse aux téléspectateurs. Certes, le film est relativement court, ils auraient pû allonger l'histoire pour faire un film plus long et plus complet. Cependant, c'est un bon film d'horreur à regarder avec ses amis ou en couple.

Je mets 2/5 pour les moments où j'ai quand même sursauté et pour le concept ( la peur du noir et tout ce qui y rôde, une entité vivant à travers l'esprit torturé d'une mère dépressive qui l'a rencontrée en HP... ). Dommage que les dialogues soient si plats, notamment le jeune garçon et que l'ensemble du film reste non abouti.

Une excellente surprise ... En lisant le synopsis, avant de le voir, ça sentait le réchauffé : encore un film avec la peur du noir, ça sent la porte du placard de la chambre, l'ampoule qui faiblit...
Et si ça peut être en effet le cas, ce film est bien plus réussi que tous les autres du genre vus auparavant ! Une mise en place rapide, pas de clichés, bons acteurs et personnages attachants, une belle mise en scène.... Un film efficace qui malgré son sujet qui pourrait sentir le déjà vu, nous tient en haleine jusqu'à la fin . Efficace et réussi ! spoiler: un bémol : j'aurai aimé une fin moins "tout est bien qui fini bien", mais voir comment ils expliquent tout ce qui s'est passé à la police (peut-être coupé au montage : folie de la mère ?)

Une maison, quelques personnages, une grande poupée dans de de noir, voila le film.... aucun suspens, franchement un des moins bon film d epouvante de ces dernieres années, à la rigueur pour ado de 14 ans, un film pas terrible....

On sent que James Wan (ici producteur) et ses acolytes commencent à trop tirer sur des ficelles scénaristiques éculées depuis "Insidious" et que les jump scares, certes efficaces au début du métrage, perdent, à force, de leur intensité. Pour les néophytes, ce métrage peut constituer un bon divertissement garantissant son lot de frissons. En revanche, pour les spécialistes, il ne sera qu'un énième petit film d'horreur comme il en pleut un peu trop récemment et dans lequel les personnages n'ont pas ou peu de background et comportant des scènes donnant une forte impression de déjà-vu. Et on ne parle pas de la fin prévisible et complètement ratée ! Ainsi, il rappelle fortement "Mama" de Muschietti mélangé à "Shadow people" de Matthew Arnold, de bien meilleure facture !

J'aime bien l'affiche avec l'interrupteur tout rafistolé d'un côté et la menace tapit dans l'ombre de l'autre . Tout comme j'ai aimé le concept de faire aller avec l'obscurité cette créature vaporeuse hostile même si cette dernière perd de sa superbe mystérieuse dans la partie finale ou elle est trop dévoilée.
Un petit film d'horreur sympa qui parvient à susciter des crispations sans abuser des jump scares.

David F. Sandberg est un réalisateur que je suis depuis quelque temps et c'est une personne qui est parvenue à la fois à nous faire patienter et à créer une attente autour de son travail grâce à ses courts-métrages qui sont de bonne qualité en étant simples et efficaces comme "Lights Out" qu'il a donc décidé d'adapter pour son premier film. Ce n'est pas un problème d'adaptation parce qu'on retrouve l'essence même du court seulement sur un long format cela fonctionne beaucoup moins. Dans ses courts, j'aimais beaucoup cette atmosphère pesante voir dérangeante, une chose que l'on ne retrouve pas ici et qui m'a vraiment manqué. Le fait d'avoir une Diana omniprésente empêche justement d'avoir une ambiance à la hauteur, car c'est comme si on regardait un banal film de monstres avec donc un ennemi à abattre et pas un film d'horreur qui est construit autour d'un mystère qui pour le coup ici est inintéressant, car on sait d'emblée que ça va être tiré par les cheveux. Il fallait prendre le risque, mais une fois de plus, on remarque qu'un bon court ne donne pas un bon film. "Dans le noir" se laisse regarder, c'est loin d'être désagréable ou ennuyeux malgré un scénario poussif, mais en tant que film d'horreur, c'est mauvais, je n'ai rien ressenti du tout.

Bon, en voyant ça je me suis dit qu'il est vraiment temps que j'arrête de voir des bouses... je vais finir par me dégoûter du cinéma... Parce que tout ça est très court, avec très peu d'impact, sans réel moment de tension... alors que le concept est vraiment sympa. Cependant on sait bien qu'un concept ne fait pas un film.

Il y a bien une tentative lorsque la fille et son frère son entrain d'essayer de remettre les fusibles dans une sorte de cave et elle dit "oh c'est un piège" et là la porte se referme sur eux... Mais c'est tellement mou et peu intéressant...

Tout va bien trop vite pour que la moindre tension, ou le moindre sentiment de panique puisse survenir.

Bref, rien à voir ici, c'est rien du tout... une dose d'ennui véritable.

Un film d’horreur qui se base sur un concept efficace et bien exploité. La structure est classique mais grâce à sa métaphore de la folie et son rapport à l’enfance, David F. Sandberg parvient à hisser le niveau de son film au-delà des standards du genre.

J'ai eu un peu l'impression de regarder une version féminine du film de 2014, Mr. Babadook. Mais l'idée de vraiment mettre en scène la principale peur de notre enfance, qu'est la peur du noir, fut assez original. Même si la plus part des films d'horreur tournent autour de ça, aucun ne s'est vraiment concentré sur ce sujet en particulier. La créature en question est très réussit, l'ambiance est oppressante et l'histoire est également bien construite. Le seul défaut du film, c'est sa durée d'à peine 1H20...Un peu trop court.

Enfin un film où on attend pas qu'une scène fasse peur, tout le long du film on est dans l'action.
Super film !!!

Dans le noir, exercice de style "épouvante" est la suite logique et pécuniaire d'un court métrage du même nom qui aura au moins permis à son réalisateur de sortir de l'ombre....MOUAH AH AH AH! L'idée de la créature qui ne peut se déplacer que dans le noir est bien utilisée et si l'introduction ne fait pas particulièrement d'effet, les premiers échangent entre ces enfants et leur cauchemar réussissent à nous stresser. Mais ce qui donnait vraiment de l'intérêt au court métrage, c'était l'absence totale d'explication. Ce sentiment qu'une fois la lumière éteinte, tout restait possible pour nous pauvres spectateurs. Ici, l'ajout de l'histoire dissout un peu le côté terrifiant des possibilités infinies de terreur lorsque la lumière nous abandonne, une histoire qui plus très banale sur un scénario tout ce qu'il y a de plus basique dans le genre. La fin d'ailleurs tombe comme un cheveu sur la soupe et termine de rendre le film assez commun exceptées quelques petites scènes par ci par là. Bref, un film moyen qui réussit à moitié son pari et qui peut se targuer de nous offrir un fantôme assez effrayant tant qu'il reste immatériel.

Je ne dirai rien sur le scénario du film, mais dans le genre il y a des petites originalités scénaristiques qui font que le film est très sympa de bout en bout et c'est en plus très bien joué.

Bon film, à voir au cinéma plutôt que chez soit pour mieux avoir l'effet de peur, quelque moment drôle. Fait pas très peur plus de l'effet de surprise que de la "vrai" peur. Je le recommande quand même.