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tixou0
712 abonnés
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3,0
Publiée le 7 juillet 2016
C'est une histoire de vieilles mères dont on se rapproche par opportunisme, d'agences immobilières, de "parcours de santé".... mais aussi de harcèlement(s), d'adultère(s), de vieux souvenirs et de cruelles actualités.... C'est l'histoire de "Constance", au prénom si peu adapté à la personnalité.... (Marina Foïs - irréprochable dans son appropriation du rôle, au physique comme dans le jeu - double exercice épuisant !), (sur)vivant volontiers en coucou, pour assurer la matérielle (et bien plus - se ménageant ainsi, en fait, une manière de protection et d'équilibre émotionnel), fort perturbée (érotomane, obsessionnelle, psychotique)...et dont le retour dans sa province saintongeaise natale est loin d'amorcer un épisode paisible ! Cet "Irréprochable" est un premier film, par un romancier trentenaire, Sébastien Marnier - qui l'a, bien entendu, d'abord écrit. Le résultat est encourageant, même si l'on peut regretter le peu d'originalité du style cinématographique, et déplorer une certaine maladresse dans l'exposé, pas mal de "ventres mous" dans les développements, et un manque général de fluidité - ce dernier point rattrapé cependant in extremis, par un épilogue habilement laissé en pointillés... très suggestifs.
Sébastien Marnier réalise dès son premier long métrage, un film de genre très réussi. Constance, la quarantaine instable, agent immobilier à Paris, a perdu son boulot depuis 1 an déjà. Fauchée, sans appartement, elle se résout à retourner en province où vit sa mère, hospitalisée. Elle reprend contact avec le directeur d'une agence pour laquelle elle a travaillé autrefois, en espérant être réembauchée. Mais son ancien patron lui préfère une débutante. Constance va très mal le prendre… Un comédie sociale qui glisse progressivement vers le thriller, il y a longtemps que je n'avais pas vu ça dans le cinéma français. Marina Foïs n'a plus rien à prouver mais ce rôle de mythomane athlétique, manipulatrice et déterminée jusqu'à la démence, restera l'un des moments forts de sa carrière. Elle y est extraordinaire, porte le film de bout en bout et son personnage à des sommets de folie. Le portrait de cette femme à la dérive provoque une certaine tendresse et pas mal d'empathie au début. Son regard, ses postures et son énergie débordante la rendent assez désarmante. Mais au fil du récit, les coutures craquent, Constance perd pied et l'ambiance se tend. Amenée très progressivement, cette tension fait basculer le film dans une atmosphère assez chabrolienne non dénuée d'humour qui m'a beaucoup plu. Plusieurs pistes sont envisageables mais celles que choisit le réalisateur sont les plus inattendues. La dernière scène de l'hôpital est une super idée scénaristique. Rythmée par une musique marquante du groupe électro Zombie Zombie, IRRÉPROCHABLE est probablement le film juillet.
On croit souvent que les pervers narcissiques sont tous des hommes. Ce film apporte la preuve du contraire à travers ce portrait d'une femme machiavélique, manipulatrice, réduisant l'autre au statut d'objet , incapable d'aimer et prête à tout pour parvenir à ses fins. L'actrice qui joue le rôle principal est brillante, tout en séduction sournoise et en colère rentrée. Très bon dosage de psychologie, de suspense... et de comique car l'héroïne a un tel aplomb dans le cynisme qu'elle fait naître le rire - comme les monomaniaques de Molière.
Constance ne travaille plus depuis un an. Aussi elle décide de quitter Paris et de revenir dans la ville qu'elle a quitté il y a six ans dans l'idée de reprendre sa place au sein de l'agence immobilière où elle a commencé sa carrière. Mais son ancien patron lui préfère Audrey, une petite jeune. Tissant alors sa toile, Constance décide de se rapprocher d'Audrey, semblant prête à tout pour récupérer sa place. Imprévisible, Constance l'est certainement. "Irréprochable" l'est aussi, témoignant d'une véritable maîtrise de la part de Sébastien Marnier dont c'est le premier long-métrage. S'aventurant dans le thriller, Marnier livre un scénario en béton avec peu de personnages, une ambiance nerveuse et malsaine et souligne le tout par une réalisation pleine de tension. Menteuse, manipulatrice, perverse et, avouons-le, sociopathe, Constance est toujours sur la brèche, visiblement prête à craquer à tout moment et l'on se demande jusqu'où son petit jeu l'arrêtera. On la pense capable du pire, on la sait imprévisible et dangereuse mais malgré tout on s'y attache tant le film nous colle à elle, personnage complexe bourré de nuances. Un rôle qui semble taillé sur mesure pour Marina Foïs qui se donne corps et âme dans cette prestation nerveuse, à fleur de peau, éclipsant le reste du casting pourtant réussi (Jérémie Elkaïm en ancien amant, Joséphine Japy en rivale innocente). Ne semblant avoir peur de rien, Foïs se donne à fond et tire vers le haut un scénario déjà fichtrement bien foutu, réservant son lot de surprises. Sachant tirer parti de ces acteurs, Marnier manie bien la caméra, installe sa tension au fur et à mesure et semble en pleine confiance des moyens qu'il déploie. Une belle réussite que ce premier film, témoignant d'un amour du thriller qui tient le coup jusqu'au bout et qui prend aux tripes.
Cette femme n'a pas eu de chance sur bien des plans (amoureux, social, financier, familial) et elle essaie de continuer à vivre comme elle le peut. Elle n'est pas exempte de défauts humains mais on comprend sa fragilité, son ressenti, sa souffrance. C'est vraiment un film poignant.
Nous suivons l'héroïne de cette histoire qui traîne beaucoup de gros soucis importants : plus de logement, plus de travail, précarité financière, soucis familiaux, soucis relationnels... C'est dramatique pour elle mais elle tient debout, elle reste digne, elle fait face et essaie de s'en sortir. Tout ce qu'elle souhaite c'est retrouver son emploi dans une société, car la place en question est libre mais une jeune femme est embauchée à sa place. Le rythme du film est lent, fascinant. On comprend bien pourquoi elle est en souffrance sur beaucoup de plans.
Sébastien Marnier est un jeune réalisateur dont voici le premier film. Un thriller, genre pas si commun en France, avec Marina Foïs en tête d’affiche. Un long-métrage qui se déroule dans le monde du travail et lorgne sur les terres du suspense domestique. Un beau programme qui tient majoritairement ses promesses et fait découvrir un metteur en scène qui maîtrise les éléments qu’il a entre les mains. On y suit une quarantenaire qui revient dans sa région natale pour y retrouver du boulot suite à ce qui semble être un licenciement. Elle souhaiterait être réembauchée dans son ancienne agence mais une fille plus jeune et moins coûteuse lui passe devant...
La trame principale de « Irréprochable » évacue vite tout constat social en rapport avec le chômage pour se focaliser sur son personnage principal. Marina Foïs est de tous les plans et montre encore une fois l’étendue de son talent et de sa palette de jeu. A l’instar de nos plus grandes comédiennes telles Nathalie Baye ou Isabelle Huppert, elle semble pouvoir tout jouer passant allègrement du drame avec « Darling » à de la pure comédie telle que « Papa ou maman » (et bientôt sa suite) en passant par le film de genre comme ici ou « Polisse ». Elle est en tous points parfaite dans un rôle de sociopathe ancré dans le réalisme le plus total. Elle parvient aussi bien à nous apitoyer qu’à nous faire craindre les réactions de son personnage. Une femme qui pourrait être n’importe qui et qui s’éloigne des excès des personnages américains vus dans ce type de film. Elle est bien entourée par un trio de seconds rôles impeccables : la jeune Joséphine Japy vue dans l’excellent « Respire » où elle se retrouvait également dans une relation toxique avec Lou de Lâage, le trop rare Jérémie Elkaïm et Benjamin Biolay qui semble trouver le septième art de plus en plus à son goût.
Si le film prend peut-être un peu trop son temps lors de la première moitié, cela permet néanmoins d’installer le personnage de Constance dans un contexte donné pour ensuite, grâce à d’habiles rebondissements, faire changer la perception que l’on peut avoir d’elle. La tension est palpable quoique peut-être pas assez présente et on regrette légèrement que son personnage ne déraille pas plus dans la folie. Mais c’est le prix du réalisme et Sébastien Marnier réussit un joli tour de force avec ce premier essai, bien écrit, et auquel on ne peut reprocher aucune invraisemblance ou digression. Un suspense loin des grosses ficelles américaines qui maintient notre attention en se révélant une bonne surprise.
Quel rôle pour Marina Foïs !, souvent excellente, est ici le centre de l'intrigue, et démontre sa capacité "caméléon" !! Elle est curieuse et nous emmène dans son monde - plein de méandres et d'inconnu - comme une araignée tisse sa toile irrémédiablement. J'aurais parier pour une action plus rapide et moins équivoque. Le rythme est un poil long, mais c'est le style qui convient probablement le mieux pour apprécier l' épaisseur de "Constance". Au passage dans les bras de Benjamin Biolay, elle assure également physiquement, c'est donc carton plein pour elle - belle surprise !! **
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce thriller psychologique passionnant et excellent. On suit une femme de 40 ans en grande souffrance. Elle est en souffrance pour plusieurs raisons : elle a perdu son travail depuis un an spoiler: (car elle avait une liaison avec son patron et quand il a souhaité arrêté, elle a refusé et elle a fini par le harceler) , elle est en procès avec son tout dernier patron, elle est en grande précarité financière, elle n'a plus de logement, elle est obligée d'habiter dans la maison de sa maman qui est vide spoiler: (on apprendra à la fin la raison de l'absence de sa mère) , elle souffre de la situation dramatique de sa maman, elle a une liaison avec un homme rencontré dans un train qui s'avèrera foireuse, elle souhaite reprendre son travail dans une société qu'elle a quitté 10 ans auparavant mais ce n'est pas possible car ce job vient tout juste d'être occupé par une jeune femme, elle souhaite renouer avec son ex collègue et amant mais il est juste gentil avec elle et l'aide et de surcroît spoiler: il va sortir avec la jeune fille tout juste embauchée et elle ne va pas le supporter.
Bref avec tout cela sur le dos, spoiler: elle va finir par péter les plombs.
« Irréprochable » de Sébastien Marnier met scène Marina Foïs dans un rôle à contre-courant. Constance est une femme obsédée par la quarantaine (cf. le coucou mit au placard, la nostalgie de ses vieux habits, le visage de sa mère …) qui par manque d’argent doit revenir dans sa petite ville natale où elle a été longtemps employée dans une agence immobilière puis virée. Un poste se libérant, elle va tout faire pour que son ancien patron (Alain - Jean-Luc Vincent) la reprenne avec la complicité d’un ancien collègue et amant (Philippe - Jérémie Elkaïm) face à la candidature de la jeune Audrey (Joséphine Japy). Bien que touchante, Constance va tisser sa toile d’araignée et s’avérera être une perverse, nymphomane, affabulatrice et manipulatrice. Marina Foïs est remarquablement filmée et son jeu est excellent rappelant Isabelle Huppert dans certains films de Chabrol ! Mais il manque à ce film un petit quelque chose pour qu’il soit excellent : le rythme est un peu lent au début et le montage avec trop de gros plans sur Constance fait que l’on pressent rapidement l’issue de l’intrigue. Je regrette également le tout dernier plan (le visage de Philippe et la fin de la séquence chez l’avocate dans la bande-annonce) car j’aurais préféré qu’on reste dans le doute … même si Constance est manifestement une psychopathe, la digne sœur de Sergi López dans « Harry, un ami qui vous veut du bien » de Dominik Moll (2000). A voir absolument pour Marina Foïs.
Pas du tout entendu parlé de ce film et donc vu par hasard, attiré par le casting sur l'affiche. J'adore Marina Foïs. Elle excelle aussi bien dans les rôles comiques que dramatiques. Elle est ici vraiment formidable. Elle incarne cette mytho/manipulatrice avec force conviction et talent. Elle en est presque effrayante. D'ailleurs, elle est effrayante. Sans doute l'un de ces plus beaux rôles avec Darling. Ses partenaires (Joséphine Japy, Jérémie Elkaïm, Benjamin Biolay) sont tous très biens mais les prestations sont pour le coup plus « ordinaires ». Le film, quant à lui, est très réussi. C'est le premier long métrage de Sébastien Marnier et il est maitrisé de bout en bout. Dès les premières scènes, il impose une ambiance lourde qui va devenir de plus en plus pesante au fil des minutes, nous laissant dans l'attente du drame qui peut intervenir n'importe quand. Il y a du suspens, des rebondissements. Voilà donc un très bon thriller à la française. Une belle réussite pour le premier film d'un jeune metteur en scène très prometteur...
Un scénario qui début spoiler: jusqu'à la fin reste quelque peu elliptique. Il ne sera pas tout exposé du passé, des pensées présentes spoiler: ni du devenir du personnage central et principal. Ce sera à chaque spectateur de retrouver les éléments utiles. Un style narratif qui peut rebuter les adeptes des thrillers davantage cadrés et formatés avec une situation de départ bien identifiée, quelques fausses pistes et un dénouement inattendu. Ce film là sera toutefois l'occasion d'alimenter ensuite les discussions entre amis et spectateurs, chacun n'ayant pas forcément eu la même lecture ni prêté la même attention à tel ou tel élément.
Certes le rythme n'est pas des plus rapides, mais on ne s'ennuie pas un instant. Les personnages sont bien développés, intéressants, tout comme l'intrigue en elle-même bien qu'encore une fois la bande annonce en montre trop (doit on désormais se prémunir de caches-yeux pendant les bandes-annonces?). La bande originale est excellente, tantôt langoureuse, tantôt dynamique, toujours nuancée. Le jeu des acteurs est très bon, Marina Fois apporte beaucoup de subtilité à son personnage. Chapeau!
Un thriller captivant avec une Marina Foïs exceptionnelle. Tout le reste du casting est au diapason et notamment Jeremie Elkaim et Benjamin Biolay. On espère ne pas croiser la route de cette Constance pas vraiment irréprochable... Coup d'essai pour le réalisateur, coup de maître. Un auteur prometteur dont on suivra avec intérêt la carrière. Mention spéciale à la musique du film qui accompagne ce thriller de la meilleure des façons.