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DaeHanMinGuk
188 abonnés
2 281 critiques
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3,0
Publiée le 26 juillet 2016
Marina Foïs tient le film sur ses épaules. Le reste du casting est du même niveau (Jérémie Elkaïm, Benjamin Biolay et Joséphine Japy). J’ai passé un bon moment mais l’histoire n’est pas originale : j’avais vu des films similaires comme « Le Couperet » (2005) ou « Harry, un ami qui vous veut du bien » (2000) ou plus récemment « Un Homme idéal » (2015) qui me laisseront davantage de bons souvenirs.
Malsain, scènes de sexe totalement inutiles, jeu approximatif, musique tres inégale tenant par moment de la mauvaise série B des années 70, une mise en place longue, bavarde et sans intérêt. Une vraie grosse déception.
Interprétation majuscule de M. Foïs qui incarne littéralement ce personnage à la fois pathétique et psychopathe. Les regrets sont d'autant plus grand que le film met littéralement 1h à démarrer pour une intrigue finalement conventionnelle pour le genre.
On le sait depuis Darling : Marina Foïs fait une extraordinaire cinglée à l'écran. Elle, est irréprochable. Le reste est juste pas mal, linéaire, sans rebondissement ni surprise. Sitôt vu, sitôt oublié mais pas désagréable.
Dommage que ce premier film, habile mais un peu trop roublard, ne parviennent pas complètement à jouer sur les deux tableaux qu’il ambitionne de traiter : le thriller et l’étude psychologique. Son portrait d’une névrotique se retrouve en effet corseté dans les mailles d’une mécanique scénaristique un peu trop huilée pour être honnête. Cette façon de plier tous les éléments du récit à la seule fin de son efficacité narrative se fait ainsi au détriment d’une certaine cohérence dans le traitement du personnage (voir entre autre le rebondissement énorme autour de la mère, qui ne vaut que comme twist). Heureusement, le film est sauvé par l’incroyable prestation de Marina Foïs, qui alterne magistralement les registres de la comédie, du drame et du thriller, parvenant grâce à la subtilité de son jeu à faire passer le côté un peu artificiel de l’ensemble.
Je me suis vraiment ennuyée !!! Le film manque de rythme, l’intrigue est intéressante mais elle est mal exploitée et certaines scènes sont vraiment inutiles… Je trouve que Marina Foïs n’est pas crédible dans ce genre de rôle et par moment on retrouve un peu les personnages qu’elle interprétait avec sa troupe « les robins des bois ». Et ce look qu’elle a dans le film, cette grosse frange qui lui bouffe le visage… Je ne m’explique pas les critiques dithyrambiques de la presse… Quant à Benjamin Biolay, je l’ai trouvé comme d’habitude sinistre, pas très bon acteur… Seul Jérémie Elkaïm tire son épingle du jeu
Il ne faut pas se tromper sur les intentions de Sébastien Marnier quant au sujet de son premier film. On pourrait facilement mettre le comportement psychopathe de son héroïne sur le dos de la crise profonde du capitalisme et s'empresser de ranger "Irréprochable" aux côtés des dénonciations frontales de Jean-Marc Moutout ("De bon matin" en 2011), Pierre Jolivet ("Jamais de la vie" en 2015) ou Stéphane Brizé ("la loi du marché" en 2015) qui montraient jusqu'à quelles extrémités pouvait mener l'absurdité morbide de l'organisation actuelle du travail. Ce serait sans doute une erreur, et se méprendre sur la démarche de l'auteur. S'il y a une similitude à trouver, il faut plutôt la chercher quinze en arrière quand "Un ami qui vous veut du bien" de Dominik Moll avait provoqué un remous salutaire dans le long fleuve tranquille qu'est devenu depuis les années 1980 le cinéma français ou dans le trop méconnu "Possessions" d'Eric Guirado en 2012, inspiré de l'affaire Flactif. Comme Dominik Moll et Eric Guirado qui avaient écrit eux-mêmes leurs scénarios, Sébastien Marnier s'inscrit résolument dans le film de genre. Ainsi le contexte social qui sert de toile de fond à l'intrigue n'induit en rien le comportement de Constance qui rejoint la longue lignée des psychopathes de cinéma, en apparence adaptés socialement qui voient leur équilibre psychologique fragile se disloquer insidieusement selon spoiler: une mécanique implacable pour laisser place à la perte de contrôle puis à la folie meurtrière . C'est ce processus que Sébastien Marnier détaille via le mode opératoire du thriller qu'il maitrise parfaitement. Marina Foïs dont on avait déjà pressenti dans ses rôles chez Marion Laine ("Un cœur simple" en 2008) ou Maïwenn ("Le bal des actrices"en 2012) toute l'étendue de son jeu, interprète Constance qui rappelle étrangement dans ses attitudes la Hedry Carlson de Jason Jennifer Leigh qui vampirisait jusqu'à la cannibaliser sa colocataire (jouée par Bridget Fonda) dans "JFK partagerait appartement" (1992), le remarquable film de Barbet Schroeder. De retour dans sa Charente Maritime natale après un séjour déceptif à Paris, Constance déjà fortement déstructurée va se heurter à un milieu relationnel et professionnel qui a déjà goûté, parfois amèrement à son comportement déviant. La fuite en avant vers de nouveaux horizons est souvent le chemin emprunté par de telles personnalités pour retarder l'échéance de la confrontation avec elles-mêmes. En revenant au bercail, spoiler: Constance scelle sans le savoir son destin. Ce comportement suicidaire indique l'état d'avancement prononcé de la psychose qui lui fait progressivement perdre le contact avec la réalité . Le réalisateur en parfaite symbiose avec son actrice divinement impliquée, livre un portrait tout à la fois horrifique et touchant de cette jeune femme en train de devenir un monstre. Tout est parfaitement agencé par le scénario pour faire monter la tension en dépit d'une issue que l'on pressent très vite fatale. Comme Philippe (Jérémie Elkaïm), son ex-petit ami, on voudrait aider Constance mais comme lui, lors de la scène finale, on ne peut que porter un regard horrifié devant un être criminel définitivement prisonnier de sa folie. On pense bien sûr à Anthony Perkins alias Norman Bates les yeux dans le vide avec la perruque de sa mère sur la tête dans l'épilogue de "Psychose" d'Alfred Hitchcock. Sébastien Mariner a du y penser aussi. Une solide référence qui espérons-le sera l'augure d'une grande carrière. C'est bien parti.
On peut se demander quelle est la genèse de ce film qui s'affiche orange, puis se dégrade en chair en surchauffe et humiliée de bout en bout. Arquebouté et pseudo fantaisiste, le réalisateur nous fait nous appesantir dans une circonvolution décérébrée où la "province" est la représentation fantasmée d'une bourse transitoire. Échec cuisant d'une réflexivité caduque.
Un premier film qui manque de maîtrise au niveau du rythme et de son écriture. Le gros problème de ce Thriller est que l'on voit dès le départ que le personnage de Constance (excellente Marina Foïs) est en perdition et que cette dernière ne va réellement se manifester que dans la toute dernière partie du film. Du coup pendant la quasi totalité du film on s'ennuie sec car on n'a pas la sensation d'une lente dérive qui menace d'exploser car comme je le disais dès le départ on voit qu'elle a perdu pied. En dehors de cela le film est soigné, aurait mérité quelques coupes à mon sens, mais est sauvé en partie par son final.
"Irréprochable" est à l'image de son titre ! Un sujet saisissant, une actrice qui excelle dans son rôle, un thriller haletant qui aurait mérité ses 30 minutes supplémentaires. Attiré par le dénouement final que l'on attend tous, on ne décrochera pas une seule seconde. Un personnage obsessionnel qui arrivera à ses fins...ou pas, le suspens nous tient en haleine. Un premier film remarquable pour Sébastien Marnier.