Si vous aimez les thrillers psychologiques, les atmosphères à la Chabrol, vous aimerez ce premier long métrage de Sébastien Marnier …Marina Fois (Constance) porte le film sur ses épaules, souvent perdue, manipulatrice, manifestement instable, inquiétante au fur et à mesure du déroulement du film…Agent immobilier sans emploi, elle aurait été brutalement licenciée par son patron parisien pour avoir refusé dit-elle de céder aux avances de celui-ci…elle revient dans sa ville de province où elle travaillait dans une autre agence, qu’elle avait plaquée du jour au lendemain pour son aventure parisienne…aux abois, sans le sou, elle sollicite une place auprès de son ancien employeur...mais ni celui-ci, ni son ancien collègue plutôt sympa, avec lequel elle avait eu une liaison, ne sont disposer à renouer avec une personne qui n’a pas donné signe de vie pendant six ans… Le patron de l’agence vient d’embaucher une jeune fille, Audrey, excellemment interprétée par Joséphine Japy et Constance n’aura de cesse de la rencontrer, d’en faire une amie, de l’entrainer dans des joggings qui ressemblent à des entrainements commandos…de la vampiriser…tout le film se concentre sur ce personnage de Constance, contraste entre un corps svelte et un visage fatigué, amaigri, souvent très dur, contraste entre ses tenues bon chic bon gente, et ce vieux jogging coloré qu’elle porte même pour visiter sa mère en réanimation dans l’hôpital de la ville…à coté de cette relation toxique entre Constance et Audrey, qui est pour moi le corps du film, les autres aspects restent anecdotiques…la relation torride avec Gilles rencontré dans le train, interprété par un Benjamin Biolay au jeu peu convaincant, les retrouvailles avec Philippe ( Jérémie Elkaïm) gentil mais léger, sa mère qui sort miraculeusement du coma…Finalement ce glissement de la comédie sociale au thriller glaçant est une réussite.