Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 539 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 décembre 2015
Une semaine avant l'Apocalypse. C'est ainsi que se présente "Suburra" pour les personnages que nous allons suivre durant 2h15. Le ton est donné et Stefano Sollima, déjà réalisateur de l'excellent "A.C.A.B : All Cops are Bastards) réalise ici une fresque criminelle ambitieuse et implacable, à la violence sèche et au ton profondément noir, sans concessions. Des politiciens, des gangsters, la Mafia, le Vatican, des petits truands, des types sans chance... Tout ce petit monde va se retrouver mêlé au cœur d'un projet immobilier visant à transformer Ostie en Las Vegas italienne. L'action d'un personnage va donc avoir des répercussions pour un autre alors qu'ils ne sont jamais rencontrés. C'est ces actions violentes, cette ambition qui consume, ces histoires d'argent que Sollima raconte et met en scène avec efficacité, nous montrant combien la vie ne tient qu'à un fil. La mort est partout dans "Suburra" et quand elle arrive, elle est sans merci surtout dans un univers impitoyable où la violence et la corruption font loi. Véritable claque cinématographique, virtuose dans sa construction scénaristique et sublimé par une bande-originale de M83, le film est aussi celui de deux révélations : Alessandro Gordhi et Greta Scarano. Dans la peau d'un couple de gangsters, les deux consument l'écran. Lui est d'un charisme fou à la carrure imposante, elle est d'une beauté incandescente et sombre. Un duo qui contribue à la réussite d'un film au casting impeccable et à l'efficacité redoutable.
Une très très belle surprise, j'insiste ! « Suburra » est un film italien sur un thème assez mafieux mais différent de ceux que nous connaissons. Ici se déroule une guerre se déroulant jour par jour, entre plusieurs « gangs » de personnes, suite à des événements qui vont entraîner de multiples conséquences. C'est une sorte de réaction en chaîne avec un scénario extrêmement bien ficelé ! Tous les personnages nous seront présentés dès le début du film, mais pas de crainte, le puzzle va se former au fur et à mesure du récit et va lier tous ces protagonistes entre eux. Il y a ce côté très sombre et violent qui fonctionne à merveille et qui instaure par ailleurs un climat de tension pour le spectateur, montant crescendo. La fin est imprévisible, on ne sait absolument pas où cela va nous mener et c'est plaisant ! Les jeux de rôles des acteurs sont impeccables, bref une vraie pépite qui passe malheureusement inaperçue aux yeux du grand public. A voir absolument !
Après son premier long métrage "A.C.A.B." (2012) le réalisateur Stefano Sollima revient avec un film sur le crime organisé. Un genre qu'il connait bien après s'être fait la main sur les séries "Romanzo Criminale" (2008-2010) tiré du film éponyme, et "Gomorra" (2014) tiré du film éponyme. Le scénario est implacable, nous plongeant dans les méandres et les coulisses du crime organisé et toutes les ramifications qui se tressent entre les différentes factions qui tiennent le pouvoir, gang, familles mafieuses, politiciens, Eglises, entrepreneur... etc... Un panorama effrayant où tous sont compromis, par choix, par le sang ou que ce soit à l'insu de leur plein gré. Quelques maladresses mais ça reste un surperbe film...
C'est un film choral sur la mafia romaine, avec des assassinats assez réalistes. L'ambiance est assez polar coréen, avec des scènes sous des trombes d'eau nombreuses. La mise en place de tous les personnages et de leur rapports est longue et traitée assez lentement, presque laborieuse. Mais le gros intérêt du film est que la tension croit sans cesse, et que c'est de plus en plus intéressant, car le scénario est bien tricoté. Le crescendo final est annoncé bien à l'avance, et il est vraiment imprévisible. Grosse prestation de tous les acteurs, en outre c'est si différent d'un film américain sur la mafia.
"suburra" m'as entraîné dans les bas fond De la mafia italienne entremele de scandales polito financier et corruption au sein même du Vatican. l amotsphere du film est particulièrement tendue,glauque, sans espoir et haletante qui m'as particulièrement tenue en haleine.
Cela faisait longtemps que je ne déposais pas un avis sur les films que je regardais, mais là, je suis obligé. C'est une pure merveille! Juste, précis, bien écrit. Parfaite photo de l'Italie. Courez le voir!!!
« Suburra » confirme la renaissance du cinéma italien depuis dix ans. Un pays à la cinématographie florissante durant des décennies qui s’était quelque peu éteinte durant les années 90. Avec le rétro « Romanzo Criminale » et le touffu et instructif « Gomorra », on savait les italiens capables de nous balancer des polars ambitieux et nerveux qui ont fait date. Des films qui parlent de la Mafia, nous la font comprendre et la rendent encore plus mythique. Et si l’on sort du cinéma de genre, il n’y a qu’à voir un chef d’œuvre comme « La Grande Bellezza » pour se convaincre que l’on assiste à la naissance de nouveaux cinéastes transalpins de renom et de qualité. Ceci posé, « Suburra » est certainement la quintessence de ce type de film. Stefano Sollima a pu s’entrainer sur la série « Gomorra » et son dernier film, pourtant moins réussi, « A.C.A.B. », tout en digérant les nombreuses influences du genre, en son propre pays mais également dans les films américains et japonais. Le résultat est un splendide spectacle de la déliquescence de la société italienne (qui pourrait tout aussi bien être la nôtre) faisant grandement écho à la période où Silvio Berlusconi était à la tête du pays. Tout est régi par le pouvoir, le sexe et l’argent dans une Rome rongée par l’immoralité et la corruption à tous les étages. Durant plus de deux heures, le metteur en scène nous montre la destruction millimétrée d’un monde pourri par ceux qui le peuplent. Le film se déroule sur une semaine et cela ressemble effectivement à une apocalypse, comme l’indique le film chapitré en sept jours. Une apocalypse humaine tout autant que cinématographique tant le résultat est percutant. La majorité de « Suburra » se passe d’ailleurs sous une pluie battante, comme si la ville allait se purger de ses pêchés par l’eau durant cette semaine où Mafia, politiques, Vaticans, clans, voyous, putes et autorités vont s’entretuer pour le pouvoir, la vengeance ou au nom de leurs convictions. Une métaphore puissante et lourde de sens mais jamais pesante qui permet au réalisateur de confectionner des plans somptueux. A ce titre, la première demi-heure est un kaléidoscope de scènes flamboyantes qu’on ne comprend pas tout de suite mais qui prennent leur sens ensuite. Un modèle de mise en scène magnétique et impressionnant qui redescend certes un peu par la suite mais ne se dément jamais. De nombreuses séquenes, enveloppées par la musique de M83, « Wait », sont totalement hypnotiques. L’histoire est plutôt touffue et il ne faut pas décrocher pour suivre tous les tenants et les aboutissants de cette guerre des clans tout autant mafieuse que politique. Il y a quelques zones d’ombres, mais le jeu en vaut la chandelle. De toute façon dans ces histoires de corruption, toute la vérité sort-elle vraiment un jour ? Il y a fort à parier que non. « Suburra » est une tragédie à la limite de l’épique (au sens moral du terme) qui narre l’effondrement d’un système. Cela aurait pu être une série télévisée mais Sollima parvient à la condenser sur cent trente minutes intenses qui ne vous lâchent qu’une fois le générique de fin arrivé. Un western urbain crépusculaire soutenu par une troupe d’acteurs au diapason et un film dont on se souviendra.
violence sexe drogue , une mise en scene acérée comme un scalpel , politique vatican corruption une direction d'acteur intense , sang trahison baston , une musique qui retourne les tripes, ou comment la mafia s'infiltre dans la politique le clergé la papauté , l'Italie remuée dans son sein , c'est un film coup de poing d'une intensité rarement atteinte pour un cinéma italien en plein renouveau depuis quelque temps ca dérange mais ca fait du bien quel grand film
Second film pour Stefano Sollima et comme la première fois, il arrive après la fin d'une série en l’occurrence cette fois-ci "Gomorra". Le réalisateur nous plonge dans l'univers de la mafia romaine et dresse un portrait sombre, froid, mais très captivant. Le film se présente presque comme un film choral puisque les personnages sont nombreux, on suit les histoires de chacun avant qu'elles ne se relient entre elles au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue. Parmi les personnages, il y a plusieurs Familles mafieuses sans compter ceux qui sont liés aux magouilles comme les politiques, et même les religieux. Le film alterne des scènes bien violentes, sans que ça tombe dans le cliché ni la surenchère puisque c'est souvent hors champ, et des scènes plus soft, mais qui sont visuellement très très réussies. Dans le fond, l'histoire n'a rien d'extraordinaire, il n'y a pas de rebondissements ni de surprises, mais elle reste très efficace puisque le scénario est bien ficelé et les personnages ne cessent d'évoluer. De plus, "l'enveloppe" du film est quasi-parfaite donc on ne fait pas forcément attention aux défauts et aux manques. La réalisation est soignée, la photographie est vraiment léchée notamment sur certaines scènes sous la pluie qui sont superbes, les acteurs sont excellents et charismatiques puis surtout ce qui m'a beaucoup plus, c'est l'ambiance sonore et musicale qui transforment des scènes a priori banales en des scènes extrêmement intenses et très fortes qui nous plongent encore plus dans cette atmosphère si bien maîtrisée. Pour résumer, un excellent film réussi, captivant et très intense.
Excellent, une histoire très bien construite du début à la fin. Un mélange de corruption, politique, gang, mafioso... Une très belle fin dont je ne m'y attendais pas. Encore une fois le cinéma Italien est très agréable à regarder, de très bon film à liste y compris Suburra.