On attendait cette suite avec impatience ! Et c’est peu de le dire, car en 40ans, la saga a connu bon nombre de suites, de prequels, de remakes, voir même un film indépendant (Halloween 3 : Le Sang du sorcier - 1982). Des choix artistiques qui étaient loin d’être audacieux et au final, la franchise s’avère être en dents de scie, pour ne pas dire casse-gueule.
Et le dernier exemple en date remonte dix plus tôt, avec un remake et sa suite, tous deux réalisés par Rob Zombie, tous deux s’avérant décevants et ce, malgré les compétences de Zombie pour mettre en boîte ce genre de film.
Il aura fallu attendre que David Gordon Green s’y attèle pour que la franchise remonte dans notre estime et pourtant, ce n’était gagné, ce dernier étant capable du pire (Votre majesté - 2011 ou encore Baby-sitter malgré lui - 2011), comme du meilleur (Délire express - 2008) et étant clairement un novice en la matière (avec les films de genre), on ne savait vraiment pas à quoi s’attendre avec ce nouvel opus. Sans oublier que, suite à la revente des droits par Miramax auprès de Blumhouse, l’un des plus importants producteurs de purges horrifiques de ces dernières années (la franchise Paranormal Activity et les sagas American Nightmare & Insidious), il n’y avait vraiment rien de rassurant. Seul signe encourageant, la présence de Jamie Lee Curtis en tête d’affiche ainsi qu’à la production (pour rappel, ses obligations contractuelles l’avait contraint à participer à l’exécrable opus Halloween : Résurrection - 2002). Dorénavant démise de ses obligations et faisant partie de la production, on pouvait espérer qu’elle prendrait les choses en main et donnerait son véto en cas de soucis.
Halloween (2018) est (40ans plus tard) la suite du tout premier opus (La Nuit des masques - 1978, de John Carpenter), sauf que les scénaristes ont volontairement supprimé tout lien familial entre Michael Myers & Laurie Strode. On repart donc de zéro en oubliant volontairement toutes les autres suites qui ont pu voir le jour ces 40 dernières années. Un digne retour aux sources, aux origines matricielles et le résultat est tout simplement à la hauteur de nos attentes.
Clairement, on ne boude pas notre plaisir d’y retrouver le célèbre croque-mitaine, toujours affublé de son masque livide et semant la terreur partout où il passe. Idem en ce qui concerne Laurie Strode, que l’on apprécie de voir en mode badass et déterminée à en découdre une bonne fois pour toute après avoir dû patienter 40 longues années.
David Gordon Green à soigné son slasher, cela s’en ressent tout au long du film. Entre le fameux plan-séquence dans le quartier pavillonnaire en passant par les nombreux plans nocturnes sur les routes ou dans les bois, ajoutez à cela, des moments de tension que l’on n’avait plus retrouvé dans les précédents volets de la franchise. Clairement on sent un vent de renouveau s’abattre sur la saga et c’est réellement plaisant, reste maintenant à savoir si cela va se maintenir avec les deux autres opus qui sont d'ores et déjà annoncés : Halloween Kills (2021) & Halloween Ends (2022), toujours en présence de Jamie Lee Curtis et réalisés par David Gordon Green.
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