Même si l'intérêt de la saga « Halloween » s'arrête pour moi quasiment au premier volet, j'avoue que ce retour de Laurie Strode quarante ans après, faisant le choix de ne prendre en compte aucune des suites réalisées entre-temps, je trouvais ça plutôt cool. Revenir à quelque chose de primal, basique mais bien dans l'esprit originel, franchement ouais ! Malheureusement, si la très bonne scène d'introduction (clairement la meilleure!) m'avait donné quelque espoir, j'en suis vite revenu. Je ne dis pas : David Gordon Green fait correctement le taf, quelques plans savent créer l'illusion, notamment lorsque la caméra colle au plus près des meurtres. De plus, pas de tentative d'humaniser Michael Myers ou de le comprendre : juste un gros psychopathe à la force surhumaine dont personne ne parviendra à percer le secret en faisant l'être maléfique qu'il est. Sans oublier le plaisir de revoir Jamie Lee Curtis, toujours bon pied bon œil dans le rôle qui aura probablement influencé toute sa carrière, pour le meilleur et pour le pire, ni celui de John Carpenter à la bande-originale, atout indéniable pour l'ambiance sonore. Seulement, si l'efficacité est un minimum au rendez-vous, ce dernier volet (qui ne le sera sûrement pas, du coup, vu son succès) n'apporte vraiment pas grand-chose. Nouveaux protagonistes d'un intérêt souvent mineur, suspense relatif, violence efficace sans plus… Même si le scénario prend un minimum la peine de moderniser le propos et de présenter une nouvelle situation familiale pour Laurie, c'est trop peu pour espérer un vrai renouvellement, bien peu de surprises étant à prévoir. Alors oui, c'est « Halloween », difficile de se renouveler sur un thème aussi basique, d'accord. Mais bon, hormis l'aspect financier, personne n'oblige non plus les producteurs à mettre tous les cinq ans un nouveau film en chantier ! Maintenant, cela a fonctionné, tant mieux pour Jason Blum, producteur décidément très avisé, d'autant qu'il y a bien pire que ce nouvel épisode, ayant au moins le mérite de faire un minimum le boulot et de renouer convenablement avec ses origines. Insuffisant toutefois pour réellement justifier le déplacement : définitivement, « Halloween », pour moi, c'est John Carpenter en 1977, point barre.