Vus les critiques de presse sur Halloween version 2018, notre époque semble s'être habituée à l'indigence des scénarios incohérents à souhait jusqu'à ne plus leur en ternir rigueur... revirements de situation improbables voire impossibles, dénouement creux, la sobriété qui y perd son âme.
Un dangereux psychopathe, Michael Myers, s'échappe alors qu'il est acheminé vers un institut de haute sécurité par bus, sans qu'aucun encadrement par convoi de police ne soit mise en place ni qu'on ait pensé une seconde à lui menotter quoi que ce soit par bon sens... Par un heureux hasard tout le monde crève, y compris les automobilistes alertés par l'accident, sauf le psychiatre, Dr Ranbir Sartain, qui accompagnait le groupe de prisonniers... La police à ce stade ne s'alarme pas plus... pas de patrouille, pas de couvre-feu, pas d'alerte générale... "qu'est-ce que vous voulez, on ne va quand même pas arrêter Halloween pour cet incident" bien sûr que non, ce qui permet à notre tueur de débuter sa promenade en ville durant les festivités (oui comme dans le premier opus, c'est Halloween, il est question de baby-sitters, d'évasions inopinés de forcené et de cache-cache dans les placards. La musique est là pour le rappeler)... On découvre aussi la résilience du corps humain, pour certains des protagonistes qui récupèrent des tirs, des coups de couteau et des chutes vertigineuses sans grand mal, et la perversion des psychiatres (déformation professionnelle ou alors prédestination contradictoire au métier). Laurie, la survivante des tueries qui ont envoyé Myers en prison il y a 40 ans déjà est toujours obnubilée par son persécuteur jusqu'à souhaiter son évasion pour mieux le tuer (d'accord...) ; elle se prépare donc à son retour - chez elle si possible - en faisant concevoir un sous-sol caché dont la trappe n'est autre que le bar de la cuisine dont elle sort et entre toute les 5 mn... Le tueur met rapidement la cachette à jour (oui, parce qu'on lui tire dans les pattes par en-dessous en plus...). La fille de Laurie, pourtant formée militairement à l'éventualité de revoir le tueur, ne bouge pas d'un doigt. Heureusement, le système automatisé ouvrant le bunker dispose d'un mécanisme digne d'Indiana Jones, qui aura raison du serial-killer et de toute forme de vie immédiatement avoisinante... Ce dernier finit par mourir (il respire pourtant encore dans une scène digne de l'enfer de Dante), et la police par envoyer des renforts (ou pas... je ne me rappelle plus trop de la chute, mais espérons-le).
"Pas mal" de l'avis la presse, tout mot pesé...