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Mélany T
32 abonnés
570 critiques
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2,0
Publiée le 28 juin 2023
Le sujet aurait pu être passionnant mais le scénario est confus, le regard toujours le même masculin et chosifié et l'ensemble, de ce fait, très agaçant.
Noir... très noir. Sentiments de malaise tellement certains personnages et les lieux sont sordides. Ce trafic de jeunes femmes de pays de l'est nous glace.
Ce n'est pas un grand film mais il peut être vu sans difficulté. Le scénario erre un peu et on a du mal où il veut nous mener. Sinon c'est bien filmé, Melvil Poupaud (que je découvrais) joue bien, bien que s'agissant d'une fiction, elle est très réaliste (on devine que l'auteur s'est bien documenté). Le film montre les régions et les populations (les Roms vivant en Bulgarie) les plus pauvres d'Europe (on a du mal à se croire dans l'Union européenne), le trafic d'être humains et la prostitution la plus sordide comme mode de survie.
Avec Eastern Plays, son premier film, Kamen Kalev avait mis la Bulgarie de la cinématographie mondiale. Pour suivre, The Island était une franche déception. Tête baissée manifeste un léger mieux mais le film souffre de sa double nationalité française et bulgare dans le sens où le scénario se perd souvent dans des explications alambiquées avant, au contraire, de finir en pleine confusion. Il y a tout de même la force de son naturalisme social, très noir voire glauque avec cette plongée dans les filières bulgares du proxénétisme. Âpre vision d'un pays où la vente de quasi fillettes pour l'occident semble être une façon pour certaines familles de s'en sortir. Mais le film suit surtout l'équipée hasardeuse de Melvil Poupaud qui va vraiment "au charbon" dans un rôle ingrat et antipathique dans lequel il réussit à ne pas se noyer.
Je pensais avoir déjà posté ma critique mais non alors c'est maintenant chose faite Bon policier film âpre et dur sur une histoire que l'on vois hélas tout les jours , Melvil Poupaud trouve un rôle qui lui colle à la peau un de ses meilleurs aussi
Longtemps éclipsé par son voisin septentrional, le cinéma bulgare se fait désormais une – petite – place sur nos écrans. Après « The Lesson » en septembre 2015, voici « Tête baissée ».
Kamen Kalev, le réalisateur de « Tête baissée », a été formé à La Fémis et son film lui ressemble : à cheval entre la France et la Bulgarie. Samy est une petite frappe qui magouille d’un pays à l’autre. Il baragouine le bulgare, s’acoquine avec la mafia locale et trafique des faux billets. Arrêté à son atterrissage à Marseille, il accepte d’infiltrer un réseau de proxénétisme pour éviter la prison. Il se sert d’Elka, une prostituée mineure pour s’y introduire.
« Tête baissée » est un petit film poisseux qu’on aimerait aimer. Il est remarquablement servi par Melvil Poupaud, dans le rôle principal qui, depuis une quinzaine d’années, n’en finit pas d’être l’un des meilleurs espoirs du cinéma français. Il évite le manichéisme et surprend par son épilogue. Il dresse de la Bulgarie une image désespérante : bidonvilles défoncés, mères maquerelles, boîtes de nuit glauques… Mais, à force de vouloir trop embrasser (la traite des femmes, la minorité tzigane, la sortie de l’adolescence, la rédemption d’un voyou…), « Tête baissée » peine à étreindre et nous laisse sur le bord de la route.
Le film est passionnant sur le plan social. Il est très documenté sur les filières de prostitution et Melvil Poupaud est très convaincant, même s'il ne semble jamais avoir peur, quand il est en milieu hostile. Le scénario est bien dressé, mais la ligne narrative est mouvante. Sinon, c'est bien réalisé.