En 1308, les chefs de la cathédrale de Sienne ont ordonné au célèbre peintre Duccio di Buoninsegna de créer un tableau destiné au dôme du bâtiment. Cette œuvre nommée La Maesta, une représentation de la Vierge Marie « en Majesté », de face, avec une attitude hiératique, sur un trône, entourée d'anges et des saints apôtres. Au cours du XVIIIème siècle, la toile a été découpée en plus de 26 morceaux qui pour le film Maesta, La passion du Christ ont été reproduits avec de vrais acteurs et décors.
En 2007, le réalisateur Andy Guérif avait tourné le court-métrage Cène, pendant lequel les acteurs composaient leurs propres costumes et décors avant de s’immobiliser pour recréer la fameuse scène du même nom du peintre Duccio. Cette peinture fait partie des 26 tableaux présents dans Maesta, La passion du Christ.
Dans ce long-métrage, les effets spéciaux sont très visibles : on peut voir clairement les cordes qui tiennent la croix où Jésus se fait crucifier ou encore que certains décors sont faits de cartons. C’est un choix délibéré de la part d’Andy Guérif qui voulait rendre hommage au peintre Duccio di Buoninsegna qui ne respectait pas les perspectives pour donner plus de lisibilité à ses tableaux.
Le réalisateur Andy Guérif a fait démarrer son film par la scène de la crucifixion qui n’était pourtant pas la première toile de l’œuvre du peintre Duccio. Pour le cinéaste, ce choix s’est imposé car c'est cette peinture qui attirait, en premier, l'oeil des visiteurs de la cathédrale de Sienne. À part cet écart, le film a respecté l’ordre chronologique des tableaux de l’artiste italien.
Comme Maesta, La passion du Christ comportait énormément de personnages, Andy Guérif a décidé de faire une bande sonore principalement composée d’un brouhaha dense et bruyant. On a pu cependant entendre quelques lignes de dialogues énoncées de façon claire qui ont été rajoutées au montage par le mixeur son Mickaël Barre.