Même si maintenant il na plus à faire ses preuves, sétant approprié le genre du slasher en tant que Maître, Wes Craven nous montre tout de même fièrement quil est en grande forme, et prêt à conclure dignement sa virtuose trilogie, sans perdre des yeux une seule seconde lobjectif quil sétait fixé dès le premier opus : parodier, et ce, à grand renfort de références ! En effet, en plus du slasher, il parodie cette fois le monde du show-biz, le cinéma et, tout à fait délibérément, son uvre cinématographique, pour nous livrer le digne chapitre final de sa trilogie, selon les règles de lart : on en revient au commencement pour découvrir quelque chose qui était faux au départ, et tout ce quon croyait vrai ne létait pas ! On ne change pas une recette qui marche, donc par conséquent, sont au rendez-vous : le suspense, langoisse, lhorreur, la tension, le mystère, des rebondissements et des coups de théâtre en puissance ! Tout le monde est suspect, plus déchappatoire, plus rien nest sûr, tous les secrets sont révélés. Toujours brillamment porté par le trio dacteurs Arquette/Campbell/Cox, qui apporte sans cesse plus à leurs personnages, et par lexcellente musique de Marco Beltrami, qui a acquis dexpérience une certaine élégance dans sa très notoire partition. Chef duvre dans la lignée de ses deux prédécesseurs, où la peur pure côtoie le rire, le vrai. SCREAM 3, le chapitre final, the final cut ; Wes Craven nous assène le coup de grâce, et là cest du sérieux : bienvenue dans le dernier acte de la trilogie. « Un bal masqué de lhorreur qui sachève en beauté ».