Un nouveau biopic de Clint Eastwood, sur un autre héro américain :
Le commandant Chestley "Sully" Sullenberger, le pilote américain qui a
poser son avion sur l'Hudson River, en 2009, sauvant miraculeusement les
155 passagers à son bords. J'attendais beaucoup le nouveau Eastwood,
étant un très grand fan des réalisations du monsieur. Force est de
constater que le tout est réussi, mais un peut trop lisse.
Les événements du film (qui dure 1h36) se déroule sur une période de temps
très courte et présenté, de la manière la plus documentée possible, à
savoir l'amerrissage forcée de l'appareil et la commission d’enquête qui
s'en est suivie. Aucune réel surprise donc dans le déroulement de
l'histoire, si on a suivi l'actualité à l'époque, et aucun soubresauts
de génie dans le jeu d'acteur de Tom Hanks et Aaron Eckhart, qui se
contente de faire le job. Pas de réel développements des personnages,
pas énormément de sous intrigue (ptete même aucune à y repenser),
Eastwood se contente de présenter les faits. Et peut être de manière un
peu trop iconique. Les héros sont les pilotes et la ville de New York,
les méchants sont les pontes de la commission.
Une des forces de "SULLY" réside dans le montage du film, qui, s'il avait été fait d'une
autre manière, n'aurait probablement pas eu le même impacte :
Nous
découvrons le commandant Sullenberger dans l'attente de la commission,
après l'incident, en proie a des cauchemars, et faisant face à sa
nouvelle notoriété naissante. L’amerrissage nous est montré de manière
discontinue dans des flashback, jouant entre le point de vue de l'avion,
des marins présent sur l'Hudson, du contrôle des aéroports, de simple
témoin. Ensuite vient la commission d’enquête, et l’événement nous est
alors remontré, cette fois dans une impressionnante scène en temps réel
(208s, comme dans la réalité).
De cette manière, Eastwood arrive à nous
tenir intéresser et arrive a insuffler un peu de suspense tout de même à
un récit dont on connait déjà l'issue.
Néanmoins, le film se finissant de manière un peu abrupte, sur le climax et sans réel
développement dans sa résolution, on en ressort un peu sur notre faim,
avec la désagréable impression d'avoir assister a une reconstitution sur
Discovery Channel (mais formidablement bien filmé) plus qu'a un film
de Clint Eastwood. Un petit message informatif, vantant l’héroïsme sans
faille des New Yorkais ce jour là, vient ponctuer ce long métrage, en
même tant que la surprise générale de la salle "quoi, ... c'est fini ?"
De plus, le même sujet a déjà été aborder (de manière entièrement fictive cette fois) dans
une véritable perle sortie en 2013, j'ai nommer l'excellentissime
FLIGHT de Robert Zemeckis. Un film qui, si vous l'avez déjà vu, vous
donnera probablement un sentiment doux amer quand vous ressortirez de
votre séance de SULLY, tellement il était bien plus aboutit.
3/5 pour le nouveau Eastwood, parce que c’est intéressant, mais c’est le genre de film qui ne se consomme qu'une seule fois.