En janvier 2009, un Airbus A320 décolle de l’aéroport de La Guardia, à New York, mais, peu après, il est heurté par un vol d’oiseau, et le choc endommage à ce point les deux moteurs qu’ils cessent de fonctionner. Revenir à l’aéroport ou se poser sur un autre ? Impossible, l’avion, en perte de vitesse, n’ira pas jusque là, estiment le commandant de bord et son copilote. Ne reste comme recours que d’amerrir sur le fleuve Hudson, prouesse qui n’a jamais été réalisée sans morts d’homme. Mais la manœuvre réussit et, des 155 personnes à bord, aucune n’est tuée.
Néanmoins, la décision du commandant de bord est remise en question par la commission d’enquête travaillant pour la compagie aérienne, qui fait réaliser des simulations concluant à une faute du pilote : il aurait pu atterrir, estiment les experts. Mais la suite l’innocentera, et Sully, le commandant de bord, est reconnu comme un héros.
Eastwood fait un film court, contrairement à son habitude, et s’en tient aux faits plutôt que de déveloper une thèse, tournant le dos à son haïssable “American sniper”. Mais son montage, qui mêle les époques, est inutilement compliqué, manque de rythme, et le film n’a pas beaucoup de matière pour soutenir l’intérêt de son récit, d’autant plus que les faits sont connus et que le dénouement est sans surprise. Heureusement, on évite (un peu) le sentimentalisme propre aux films états-uniens, et les acteurs restent sobres.