Un publicitaire qui a perdu sa fille depuis 2 ans et qui ne s'en est jamais remis, décide d'envoyer des courriers à : l'amour, le temps et la mort, les 3 piliers de la vie, selon lui. Inquiets pour son sort et le futur de l'entreprise, ses collaborateurs engagent un détective privé pour l'espionner. Ils vont ainsi intercepter ses courriers et avoir une idée: engager 3 acteurs, qui auront la lourde tache de personnifier ces abstractions (à qui le père endeuillé écrit), dans l'espoir de déclencher un processus de guérison radical chez le concerné, mais aussi... sauver l'entreprise !
Vous avez déjà décroché? Devant ce scénario tiré par les cheveux, pas l'once d'un doute...
Rassurez vous pourtant, ce film conçu pour les fêtes, à la philosophie de supermarché (ça "cause" de métaphysique, sans grand esprit), se regarde "bien". L'improbabilité continue fait sourire et le casting d'acteurs exceptionnels ne laisse pas de marbre. On aurait juste voulu assister au retour sur écran du grand Edward Norton, dans d'autres circonstances.
Maintenant, parlons vraiment ciné: l'abattage mélodramatique est immense ici. David Frankel, réalisateur du célèbre "Diable s'habille en Prada" force l'empathie de chaque personnage tous azimuts. Autant le dire, ça va pleurer sévère dans les chaumières, à condition que ces émotions préfabriquées vous atteignent.
Comme on nous le rappelle dans le film: "Il ne faudrait pas passer à côté de le beauté cachée". Pourtant malgré son capital sympathie indéniable et un rôle exceptionnel il y a 10 ans ("A la recherche du bonheur"), Will Smith, un an après le raté de "Seul contre tous", vieillit plutôt mal, cinématographiquement parlant. On a beau gratter autour et avoir été bercé par l'acteur, ses yeux rouge écarlate dans la scène "twist" du film, frôle le ridicule. Tout laisse à penser que Smith a oublié, qu'il ne faut pas en faire des tonnes pour être un bon acteur ...
Un divertissement larmoyant, sans âme, au virage fantastique final idiot, mais au capital sympathie évident. Le vacuité est un peu sur pellicule, en cette fin d'année ...