Derniers Avis : T'aime - Page 2

Ce film est assurément l'un des plus gros OVNI du cinéma français de la décennie 90. Son visionnage est une expérience étourdissante et éreintante. Ce n'est pas tant l'amateurisme et la naïveté qui choquent, mais plutôt que ceux-ci soient assumés sans aucune modération sentimentale ou psychologique. Patrick Sébastien nous ouvre son âme et ses blessures les plus profondes sans la moindre pudeur et sans la moindre modération. Ce faisant, il met le spectateur dans une position intenable et extrêmement gênante. On a honte, et même mal pour lui, pour peu qu'on soit de nature sensible. En termes de cinéma, tout, absolument tout, est à l'arrache du début à la fin. Nous sommes en face d'un film amateur au vrai sens du terme, avec un peu d'argent certes mais pas l'once d'une attention sur la forme du métrage. Et c'est normal, parce que le fond déborde de chaque recoin, dévore tout sur son passage sans laisser le moindre répit au second degré ou aux non-dits. Tout se doit d'être accentué lourdement, préférant le propos brut à toute autre considération artistique ou cinématographique. Patrick Sébastien a fait de son film une expérience profondément intime et quasiment pathologique, au point de le rendre hermétique et insensé. Il n'y a rien à tirer, rien à conclure du visionnage. Cette œuvre ne concerne en définitif que son auteur et le miroir de ses blessures. Le spectateur n'y est jamais convié, sa place n'est plus que celle d'un témoin embrigadé de force dans une tourmente existentielle qui ne le concerne en rien. Cependant, ce qui sauve non pas le film mais la justification du projet, c'est bien sûr l'honnêteté et l’entièreté de l'homme qui en est à l'origine. Tel un enfant, il nous supplie de l'aimer et de le pardonner du plus profond de notre cœur. Alors, quand on a quelques valeurs humaines, on se retient au minimum de taper sur ce film. C'est peut-être bien d'ailleurs la seule réelle ambition de l'objet : de séparer, fut-ce au travers d'un mécanisme excessivement binaire et schématique, les "bons" des "méchants", à l'image de la vision du monde dépeinte dans le film. Il n'y a guère de place pour la moindre nuance ici. Pour finir, on pourrait croire au premier abord à une œuvre humaniste, surtout quand on pense au chanteur ou à l'animateur. Mais il n'en est rien. C'est un constat noir et pessimiste qui nous est conté, une conception de la vie tellement désespérée qu'elle en devient presque mortifère. Patrick Sébastien est un homme terriblement écorché et suicidaire, c'est ce qu'il nous transmet de façon plus ou moins consciente du début à la fin. Le malaise vient avant tout de cela. Je mets quand même la moyenne dans la note parce que je considère que l'auteur est autant victime que le spectateur dans cette histoire, et également parce que la singularité du film en fait quoi qu'on en dise une œuvre unique et indéniablement authentique.

Un sujet lourd traité avec trop de simplicité pour qu'il soit crédible.

Au delà du mauvais film que c'est (dialogues creux,le jeu de Sébastien gonflant etc) ce film ma non seulement mis mal a l'aise mais en plus je ne vois pas ou veut en venir Patrick Sebastien? Son message est pas très clair ou alors c'est moi qui est pas bien compris.Et l'amateurisme de la réalisation a réussi a me gonfler a la longue.

Et bien moi je lui met 5/5 car c'est un film qui (pour moi) traite de l'amour qu'un jeune autiste porte à une belle jeune fille qu'il n'a jamais pu aborder auparavant. Certe il la viole mais il ne s'en rend pas compte.Il ne comprend pas pourquoi on le puni étant donné que ce qu'il a déjà vu sa soeur et son beau-frère faire exactement ce qu'il lui a fait et que eux n'ont jamais eus de soucis.Et pourquoi ne pourrait-elle pas tomber amoureuse de lui une fois qu'elle a appris à le connaître.Faut-il être normal pour aimer?
En tout cas moi, après avoir vu le film, je ne suis pas sorti en rasant les murs!!
POURQUOI NE LE TROUVE-T-ON PAS EN DVD??

Ce film est une incommensurable bouse. Lle critique est démuni devant cet objet non identifiable, le spectateur humilié sort du cinéma en rasant les murs. Nous sommes face à l'innommable.

Mais pourquoi ? Pourquoi ! Ce film est complètement inutile au 7e art. à ne surtout pas regarder ! Que Patrick Sébastien retourne à ses émissions...

Quel sujet a priori difficile! Quel film a posteriori raté! Le plus mauvais film que j'ai vu de toute ma vie, navré que toute la bonne volonté qui peut ressortir du film n'atteint pas ses objectifs!

Financer une chose pareille est une honte. La télé et ses millions de téléspectateurs dénués de tout esprit critique sont donc un alibi pour ce genre de choses ? Ca fait peur.

Sous une apparente maladresse, ce film, librement inspiré par Jésus, St Augustin et Charles Manson (fais tout ce que tu veux si c'est avec amour) cache une réflexion d'une certaine profondeur sur la nature humaine. La fille qui tombe amoureuse de son violeur, ça n'arrive jamais, mais c'est assez bien vu. Patrick Sebastien se révèle un acteur charismatique.

il y'a deux catégories de réalisateurs:ceux qui ont un talent naturel, et ceux qui le connaissent, l'ont étudier, l'on réfléchit, et ce le sont approprié. Lui (Sébastien), ne fait partie d'aucune de ces catégorie. c'est juste un type prétentieux, qui se donne ne droit de démolir de 7em art avec un film dont chaque plan est un cas d'école à ranger dans la catégorie "ça les enfants, c'est à ne pas faire". d'abord, une caméra, ça ne se pose pas n'importe ou, tout comme son angulation, sa profondeur de champ, ou encore sa focale. ici, il filme des scènes intimistes en large focale à 10 mètres de ses acteurs (peut on les appeler ainsi). la mise en scène est ridicule, pas réfléchie, les dialogues témoigne d'un manque inimaginable de maturité(c'est encore pire que dans ses chansons), l'interprétation est mauvaise (non pas que les acteurs manquent de talent, mais parce que Sébastien, toujours en manque de maturité, est incapable de mettre des nuances à ses personnages), on nage dans la caricature, les clichés, et les pseudo bon sentiments, qui transforme une réalité cruelle en fable idéaliste sur comment le pardonne à mon violeur pour faire ma vie avec lui. faire une apologie du pardon d'accord, mais là ce n'est pas crédible une seconde. la bande son porte le ridicule à son paroxysme avec tenez vous bien, une chanson de...Patrick Fiori(c'est tout ce que Sébastien, celui qui prétend comprendre la France d'en bas depuis son appart' des champs Élysée, avec ses relations dans le show bizz' arrive à nous sortir.
je suis désolé de m'énerver comme ça, mais ma critique manque de nuance, pour rester dans le ton du film. ma réaction est celle de tout cinéphile qui se respecte, qui connait un minimum le cinéma et ses principes, et qui s'insurge de voir comment des gens se servent de leur nom et de leur réputation pour démolir un art aussi noble, et qui, quoi qu'on en dise, n'est pas à la portée du premier venu. un film a voir quand vous en avez mare d'être de bonne humeur.

Résumons l'histoire : c'est une jeune fille qui se fait violer par un simplet et qui, traumatisée, se retrouve dans le même asile psychiatrique que son bourreau. Heureusement, ce dernier, un débile profond très amoureux de sa victime, va réussir à la séduire en lui beurrant quelques tartines. Sous l'oeil bienveillant de Magic'Sébastien, qui s'est attribué le beau rôle, celui d'un psy humaniste et rebelle à mi-chemin entre Belmondo et le docteur Schweitzer, qui roule sans casque sur sa grosse Harley, sa magnifique chevelure d'or à tous les vents.
Pour tourner dans ce nanar mirifique, l'auteur du "Petit bonhomme en mousse", grâce à ses relations dans le show biz, s'est entouré de vrais acteurs : JF Balmer, impayable en gros méchant, Michel Duchaussoy en dirlo de l'HP, qui s'est vu attribuer des dialogues inoubliables ("ici, c'est une gare de merde ou ils attendent le train de la mort")et même Annie Girardot dans le rôle d'une prolotte internée depuis trente ans après avoir jeté son chiard par la fenêtre parce qu'elle ne supportait plus sa condition - on notera ici l'incroyable talent visionnaire de Mister Seb qui traitait déjà d'infanticide bien avant l'affaire dite des "bébés congelés".
On oscille entre consternation et fou rire, certaines scènes sont franchement hilarantes - comme quand Balmer, souhaitant flinguer le golmon, soudoie un vilain infirmier et que celui-ci, la gâchette facile, propose de cartonner aussi Sébastien pour le même tarif ! Notons que cette crapule est incarnée par le cabotin JF Derek,déjà habitué aux rôles d'horribles méchants (on se souvient de sa prestation dans un spot TV où il usurpait l'identité du goal de l'équipe de France pour taper un packson de gateaux au chocolat à une bande de morveux). Bref, on ne ressort pas indemne de cette inoubliable plongée dans le subconscient de l'animateur du "plus grand cabaret..." On en ressort le sourire aux lèvres, souhaitant faire sien l'adage de Beaumarchais "je me presse d'en rire..."

Malgré une débauche de bons-sentiments et une ambiance très "film-TV sur TF1", le film est regardable et offre quelques moments d'émotion.

J'aime bien Patrick sebastien . il m'a fait rêver quand j'étais petit ( qui n'a jamais vu Sebastien c'ets fou ? ) . Et puis j'aime sa sensibilité et son âme de poête , malgré sa beaufitude et ses chansons paillardes pour la france d'en bas ( les ploucs , quoi ! ) . Mais là , son film m'a gêné . J'ai été pris d'un malaise . Comment être touché par cette histoire de viol ? La jeune violée qui pardonne à son " bourreau " !!! Et même si c'est un neuneu , on ne peut pas avoir de compassions pour ce type là . Reste Marie Denarnaud , ultra mignonne , qui apporte un peu de fraicheur à ce film , d'une démagogie outrancière et d'une poésie de Prisu . Je ne parle pas de la B.O , chanté par Patrick Fiori ( ! ) . Un film pour la france d'en bas ( celle qui fait des concours de pets , qui se prend des cuites et qui rigole aux blagues de carlos ).

Je ne comprends pas les critiques spectateurs et de presse, c'est de la poésie à l'état pure, Patrick Sébastien se livre corps et âme dans ce film emotionnellement fort et poignant accompagné d'un titre de Patrick Fiori somptueux, c'est magnifique et c'est francais (comme quoi !). Pour le reste ca se passe de commentaires...
C'est juste beau !

Ce n'est pas une franche réussite, mais j'ai trouvé les critiques trop rude avec Patrick Sébastien. L'idée principale du film est profonde et mérite réflexion: une jeune fille ayant été violé par un jeune homme handicapé mental de son entourage apprend à lui pardonner et à le voir comme un homme non comme un atardé, et s'ouvrira peu à peu à son amour.
Il ne s'agit pas là d'un personnage de pervers ou de voyou ayant abusé d'une femme comme une chose, rien que par envie ou par "jeu": elle comprend qu'il ne l'a pas abusé par irrespect, mais qu'il avait des envies sexuelles, ressenti physiologiquement, sans pouvoir les contenir mentalement, du fait de son retard, qu'il n'aurait jamais pu les assouvir avec personne, car les handicapés ne sont pas vu par les gens "normaux" comme des objets de désirs sexuels(on rejoint le tabou des désirs sexuels des handicapés).
A travers leur détresse respective, elle de victime, lui de bourreau involontaire vivant dans un monde qu'il ne comprend pas et dont des choses lui sont interdites, ils vont se retrouver, se comprendre et s'aimer.
Bravo à Patrick Sébastien pour cette idée originale, et d'avoir eu le courage d'en faire un film. Pour le reste, il est vrai que la mise en scène n'est pas au point, et que les dialogues sonnent faux assez souvent; peut-être aurait-il dut s'adjoindre les services d'un réalisateur expérimenté pour cette grande première cinématographique.