Tout cinéaste occidental qui aurait été à l’origine de ce navet aurait eu droit à un lynchage médiatique sanglant. Seulement voilà, Byeong-woo Kim est asiatique et du coup bénéficie d’un préjugé positif. Un certain public exotiste lui trouvera donc forcément un intérêt culturel ou artistique particulier. Or, si les acteurs sont excellents, rien d’autre dans ce film ne reflète la qualité. La musique est simpliste et lancinante. Les plans se veulent recherchés, mais ils ne reflètent qu’une approche grossière et tape à l’œil d’un technicien certes avec des connaissances, certes solides, mais vaines. Au lieu de filmer par plans statiques, avec une certaine durée, pour donner une impression de vitesse, et de dynamisme, Kim choisi de filmer caméra au poing dans un intérieur très restreint, en multipliant les micros plans. Tout cela accroit exagérément l’impression de confusion, et donne au spectateur le mal de mer, tout simplement, et l’empêchant de se raccrocher à un scénario qui, en outre, pêche par son absence totale de vraisemblance, de finesse, et de clarté. Tout simplement assommant.