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    Le Corbeau
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    125 critiques spectateurs

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    dougray
    dougray

    239 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2014
    Après l’excellent "L’assassin habite au 21", Henri-Georges Clouzot signe un film dérangeant par la pertinence de son propos et, surtout, par sa terrible actualité lors de sa sortie en 1943… c’est à dire en pleine Occupation allemande. Difficile, en effet, de ne pas faire le lien entre cette histoire de corbeau mystérieux qui adresse des courriers calomnieux aux habitants d’un village perdu et les dénonciations anonymes de sinistre mémoire qui ont illustré le début des années 40. Pourtant, la réputation sulfureuse du film n’est pas tant due à son sujet qu’à son producteur, le studio Continental-Films (créée par Goebbels) et a valu bien des problèmes à Clouzot qui s’est vu interdire d’exercer son métier au motif que "Le Corbeau" serait un film de collabo donnant une mauvaise image des français. Cette condamnation en dit long sur l’époque car il fautdrait être d’une particulière mauvaise foi ne pas saluer, aujourd’hui, le courage de Clouzot de s’être attaqué à un sujet aussi glissant en pleine Occupation. Certes, l’image donnée de ces habitants n’est pas glorieuse (hypocrites, menteurs, violents, toujours prompts à colporter la rumeur…) mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une adaptation d’un fait réel s’étant déroulé à Tulle et que les réactions montrées à l’écran sont tout ce qu’il y a de plus crédibles. Et c’est, une fois encore, le talent de Clouzot qui permet de mettre en exergue les ravages provoqués par le Corbeau sur ce village a priori tranquille. La mise en scène du maître est, certes, un peu moins efficace que celle de son précédent film (le rythme est plus incertain, certaines scènes auraient gagnées à être raccourcies ou mieux montées…) mais il a su insuffler à ce "Corbeau" un sentiment d’oppression épatant (la fuite de l’infirmière poursuivie par une foule invisible, dans les ruelles désertes du village, est un grand moment) sans oublier de soigner ses personnages. Ainsi, le portrait dressé du Dr Germain, principale victime de la rumeur (Pierre Fresnay, très bien), cache de sombres secrets (tant personnels que professionnels). Quant à sa maîtresse (Ginette Leclerq, un peu trop caricaturale), elle ne craint pas d’user de mensonges pour le garder auprès de lui. Ces deux héros, loin d’être au-dessus de toute critique, prêtent ainsi le flan à la propagation de la rumeur, ce qui crédibilise grandement le récit. Autour de ce couple, Clouzot dresse une passionnante galerie de villageois, dont chacun peut s’avérer être le fameux Corbeau, de l’assistante sociale amoureuse (Micheline Francey) au strict directeur d’école (Noël Roquevert) en passant par le respectable directeur d’hôpital (Antoine Balpêtré), la détestable infirmière (Héléna Manson), le dépassé sous-préfet (Pierre Bertin) ou encore la jeune et innocente postière (Liliane Maigné). Mais le personnage le plus intéressant du film reste, incontestablement, le flamboyant Dr Vorzet (magnifique Pierre Larquey), qui s’empare des meilleurs dialogues et apporte un peu d’air à l’oppressante intrigue, avec son air désabusé et son indulgence suspecte face à la rumeur. Evidemment, le film n’est plus tout jeune, de sorte que, outre le rythme parfois un peu lancinant, on retrouve les codes de l’époque qui apparaissent, aujourd’hui, terriblement désuets et des femmes particulièrement soumises (une faute que Clouzot ne commettra pas dans le reste de sa filmographie). "Le Corbeau" reste, cependant, une œuvre stupéfiante de dureté et de pessimisme (qui illustrent parfaitement le cinéma de Clouzot) qui reste terriblement d’actualité, malgré les années.
    Truman.
    Truman.

    230 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2014
    Une bonne intrigue bien menée de bout en bout mais finalement aucune surprise dans tout ceci .
    Les rebondissements ne m'ont pas surpris, les twists qui s'enchainent vers la fin non plus .
    Et encore moins la révélation finale, je m'y attendais tout en me fichant de savoir qui était le corbeau .
    Aucune surprise donc bien que ce soit très bien traité, le scénario est bien écrit, les acteurs jouent très bien et globalement c'est bien rythmé donc 0 ennui durant le film .
    Un peu déçu donc, avant tout car je n'ai pas été surpris mais déçu a cause de sa très grande réputation .
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    53 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2015
    Un an après "L'assassin habite au 21", on retrouve le tandem H-G Clouzot à la réalisation et Pierre Fresnay en personnage principal, dans un polar éminemment plus sombre cette fois, et plus conforme aux futures œuvres du metteur en scène français.
    Dans une sous-préfecture de province, un corbeau sème le trouble dans la population par le biais de lettres anonymes odieuses mais souvent fondées, au centre desquelles on retrouve souvent le docteur Germain, médecin fraîchement arrivé dans la bourgade.
    Dans une France occupée, voire collaborationniste, on peut évidemment imaginer plusieurs niveaux de lecture au film de Clouzot, qui par sa mise en scène brillante, ses dialogues ciselés, et sa façon de dépeindre une certaine bourgeoisie provinciale, signe une œuvre que n'aurait pas renié Claude Chabrol.
    De plus, "Le corbeau" est aussi un thriller, un whodunit à la Agatha Christie, à la tension oppressante jusqu'à ce double twist final d'un pessimisme effrayant.
    Un classique, indéniablement.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2022
    Inspiré d'un fait divers, un grand film noir de Clouzot, tourné durant l’Occupation, qui dénonce froidement la délation dans une France rurale, sournoise et étouffante.
    Santu2b
    Santu2b

    251 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2019
    Deuxième long-métrage et déjà un chef d'oeuvre pour Henri-Georges Clouzot avec son célèbre "Corbeau" sorti en 1943. Produit par la controversée Continental Films, l'oeuvre écopa d'une interdiction et valut quelques soucis à son auteur à la Libération. À travers cette histoire de lettres anonymes, le cinéaste parvient magistralement à retranscrire le climat délétère de l'Occupation, fait de suspicion, de délation, de peur du voisin, voire de folie collective virant à la meute. Dans son propos, le cinéaste se situe à l'opposé de tout manichéisme : si une seul scène devait résumer cet état d'esprit, ce serait bien sûr celle où les deux protagonistes principaux dissertent sur le bien et le mal avec une ampoule tournoyant autour d'eux. Une maestria parfaite jusqu'au dernier souffle, portée par un grand Pierre Fresnay.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    269 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    Durant un enterrement, une lettre tombe du corbillard et c'est depuis cette lettre, en adoptant en quelque sorte son point de vue, en contre-plongée, que l'on regarde les membres du cortège funéraire. Le personnage incarné par Héléna Manson s'enfuit dans les rues de la ville, poursuivi par les voix furieuses d'une foule invisible ; son voile noir vole au vent comme la robe d'un corbeau... Une dictée de lettres anonymes est organisée dans une salle de classe de l'école communale, afin de démasquer l'auteur de ces lettres. Les deux médecins joués par Pierre Fresnay et Pierre Larquey ont une discussion sur le bien et le mal, au gré du balancement d'une lampe qui les plonge tantôt dans la lumière, tantôt dans l'ombre. Une vieille femme portant le deuil quitte une maison, dans la lumière du jour, après avoir appliqué sa justice... Ce sont autant de scènes cultes qui émaillent ce chef-d'oeuvre du cinéma français. Clouzot s'appuie sur des comédiens exceptionnels (Fresnay, Larquey et Leclerc en tête, avec une pléiade de beaux seconds rôles), des dialogues brillants et un scénario diablement habile, tout en fausses pistes, pour donner naissance à un film qui tient à la fois de la satire, du drame et du film noir aux accents visuels expressionnistes. Un film sur les apparences trompeuses, les bassesses d'une bourgeoisie "respectable", la corruption sociale, la mécanique des foules... Tourné en 1943, Le Corbeau offre un tableau au vitriol de la société française et plus largement du genre humain, dans un esprit et un style qui peuvent faire penser à l'oeuvre de Stroheim (notamment Les Rapaces). Bien qu'inspirée d'un fait divers survenu à Tulle dans les années 1920, l'histoire fait bien écho au climat délétère qui régnait sous l'Occupation. Il en restitue admirablement l'ambiance de haine, de paranoïa, de suspicion. Les lettres du corbeau rappellent les trois millions de lettres de dénonciation qui ont été envoyées pendant la guerre aux autorités allemandes par des citoyens français. Pas besoin d'insister sur l'audace d'un tel film dans un tel contexte. Bien accueilli par la critique à sa sortie, Le Corbeau a toutefois soulevé très vite une vive polémique, étant considéré par une bonne partie de la population comme une oeuvre "antifrançaise". Une rumeur, invalidée après la guerre, a même couru, selon laquelle Le Corbeau était projeté en Allemagne dans le but de critiquer les moeurs françaises. Il est vrai que le film a été produit par la Continental, société de production dite "française" mais à capitaux allemands, créée sur l'ordre de Goebbels qui souhaitait voir éclore des oeuvres légères, divertissantes, voire stupides. Mais le directeur de la Continental, Alfred Greven, était surtout un amateur de bon cinéma. Sans souci de propagande, il laissa une certaine liberté artistique aux jeunes cinéastes français qui firent leurs premières armes à cette époque, sous la bannière Continental, alors que de nombreux cinéastes reconnus (Renoir, Duvivier, Ophüls, Feyder, Chenal...) avaient quitté le pays. C'est ainsi que Clouzot, Becker ou Bresson furent paradoxalement plus libres que s'ils avaient tourné en zone libre, sous la censure de Vichy. Le Corbeau (deuxième long-métrage de Clouzot, après L'Assassin habite au 21) n'était donc pas le relais cinématographique d'un discours allemand à l'encontre du peuple français, mais l'expression personnelle d'un cinéaste français observant la société de son pays. Tel ne fut cependant pas l'avis des autorités nationales à la Libération. Ou bien la liberté d'expression avait des limites... Le film fut censuré ; Pierre Fresnay et Ginette Leclerc, notamment, passèrent quelque temps en cellule pour avoir "collaboré" avec la Continental, puis furent mis à l'écart. Clouzot, qui était à la fois superviseur des scénarios, scénariste lui-même et réalisateur au sein de la firme, fut également poursuivi, de même que Guitry ou, dans une moindre mesure, Carné. Il reçut d'abord une interdiction de tourner à vie, peine réduite à deux ans par la suite, notamment grâce au soutien et à l'action de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jacques Prévert, René Clair... Il tourna son film suivant, Quai des Orfèvres, en 1947.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 novembre 2013
    Le corbeau est un des chefs-d’œuvre du film à suspense. Jusqu'au bout l'intrigue tient en haleine et la révélation de la vérité devient claire en une demie séquence. H. G. Clouzot était réellement le maître de la fin qui tue et surpassait Shalymann de très loin dans ce domaine. Les techniques photographiques de l'époque sont remarquablement maîtrisées. Même si le nettoyage du son, après une restauration pour une diffusion en DVD, est très audible et gâche un peu le jeu des acteurs en limitant certaines de leurs intonations, l'histoire et son traitement tiennent toutes leurs promesses, quand on connaît les œuvres du maître Français.
    guifed
    guifed

    64 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2013
    Certes, pour les standards de l'époque, le film est grand. Mais il a clairement mal vieilli. Les acteurs, notamment, ne sont pas à la hauteur du statut de film culte.
    C'est l'histoire d'un village qui, d'un jour à l'autre, se retrouve secoué par une vague de lettres anonymes qui sèment le trouble au sein de cette petite société où tout le monde connaît tout le monde. Un vision intéressante de ce que peut impliquer la vie en petite communauté. Les lettres anonymes proviennent de quelqu'un qui se fait appeler Le Corbeau. Il s'avère rapidement que ces lettres ont un point commun: elles contiennent toutes des anecdotes compromettantes pour le docteur Germain. Si la communauté s'amuse dans un premier temps d'un tel acharnement sur le médecin, elle prend peur quand l'une des lettres entraîne le suicide de l'un des leurs. Les soupçons sont alors légion. Le médecin, après avoir volontairement ignoré toute l'histoire, se lance dans sa propre enquête quand il se rend compte que l'histoire risque de lui être néfaste, à lui et à ses proches. Alors qui s'acharne sur lui, le médecin apparemment sans histoire? Pourquoi? Si la première heure, vaste champ désordonné des différents évènements de l'histoire, lasse assez vite, c'est quand Germain se lance dans sa propre enquête que le film prend une autre tournure. Celle d'un polar réussi.
    Les dialogues sont partie des points forts, comme bien des films de l'époque. Et si l'histoire participe grandement à la tension maintenue de bout en bout, la mise en scène y est aussi pour quelque chose. On s'en aperçoit sur certaines scènes, dont la beauté n'a d'égale que leur profondeur psychologique. Philosophique même parfois. La lumière est très bien ajustée dans l'espace scénique: la scène de la discussion sur le bien et le mal entre le docteur Germain et le docteur Michel Vorzet est, à cet égard, empreinte d'une teinte de génie. Faire le rayon lumineux osciller d'un bout à l'autre de la pièce, éclairant et obscurcissant tour à tour les visages des deux interlocuteurs, pendant une conversation sur la relativité du bien et du mal, c'est tout de même le signe d'un talent indéniable derrière la caméra. Plusieurs autres scènes comme celles-là montrent qu'on a affaire à un grand réalisateur. Mais le casting est selon moi trop faible pour pouvoir prétendre à mieux.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 184 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2018
    Un an à peine après le succès de "L'assassin habite au 21", Clouzot toujours pour la Continental, se lance dans la réalisation du "Corbeau" sans doute son film le plus décrié en raison du contexte historique. En effet, triomphe à sa sortie le film fut retiré des écrans à la Libération et Clouzot interdit un temps de travail. Désireuses de tirer un train sur une période peu glorieuse, les autorités ont voulu casser le miroir que "Le corbeau" tendait à la société française dont une part non négligeable de ses membres s'était livrée sans trop de retenue à la délation pour en tirer quelques subsides le plus souvent destinées à améliorer un quotidien assombri par les privations de l'Occupation mais aussi malheureusement trop souvent pour régler son sort au voisin qui déplait. Désormais tout le monde sera résistant. Le film faisait obligatoirement tâche au sein de la grande réconciliation salvatrice voulue par le pouvoir politique. Tel fut donc le triste sort du "Corbeau" , film d'une force incroyable tiré d'un fait divers s'étant déroulé à Tulle dans les années 1920. Aidé de Louis Chavance pour le scénario, Clouzot n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer le comportement de l'homme quand la rumeur lui désigne une proie. La caméra se veut intrusive pour aller traquer le moindre détail qui fait mouche. Clouzot est sans pitié mais toujours habile, il n'oublie pas d'accompagner les faits les plus sordides d'une touche d'humour qui aide à supporter la nausée qui nous monte souvent aux lèvres devant le pauvre spectacle de notre humanité mise à nu . Comme toujours les comédiens sont dirigés au cordeau, notamment Pierre Fresnay, l'ami de Clouzot qui donne ici son meilleur . Les seconds rôles qui étaient rois à l'époque ont des morceaux de choix à défendre de Pierre Larquey méconnaissable à Noel Roquevert à contre-emploi. "Le corbeau" devrait être montré en préambule à toute leçon d'histoire sur la période de l'Occupation. Oui on peut le dire, dès son deuxième film Henri-Georges Clouzot était un génie.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    593 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    Ce magnifique film du cinéma français, historiquement capital, ne mérite pas le titre de chef d’oeuvre car il est trop fabriqué pour nous convaincre de son utilité. Les dialogues sont ciselés de méchanceté et les images qui les accompagnent encore plus terrifiantes mais tout cela ne reste qu’une fable affreuse, improbable dans la totalité des détails. La fin notamment nous éloigne de la vraie vie, le coupable est trop un condensé d’êtres humains tordus. Clouzot est un maître dans l’art du montage ce qui rend ses films passionnants, les temps morts n’existent pas et les acteurs sont toujours convaincants ce qui nous fait perdre toute critique réaliste à la sortie. Ce n’est que longtemps après que nous nous rendons compte que nous nous sommes faits rouler, agréablement et honnêtement certes. Heureusement, la race humaine n’est pas si mauvaise que Clouzot l’a décrit. car s’il y a un film dans lequel on ne rit ou même ne sourit jamais, c’est bien celui là; Il n’y a aucun recul et aucun personnage dans lequel il est possible de s’identifier. Le médecin qui explique à un confrère qu’un tibia qui sort de la jambe sur 10 centimètres, conséquence d’un gangrène, c’est ‘’crevant’’ en dit long sur Clouzot. Les acteurs sont formidables , ce sont tous des grands comédiens de théâtre. En revoyant le film, la tension tombe et il devient plus facile de les admirer et de les apprécier mais un film pour l'immense majorité des spectateurs doit se juger sur sa première vision.
    Gourmetdefilms
    Gourmetdefilms

    59 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2013
    Une histoire, des personnages, des interprétations, du suspens, des larmes, du sang, des cris, des dialogues, des tromperies etc...... bref que d’ingrédients de qualités et d'aléas qui nous immergent dans ce film envoutant! Un chef d’œuvre dans le fond et la forme! Après on n'a qu'à écouter les écrans de fumée nauséabond de certains politiques qui tapent toujours sur les mêmes boucs émissaires, pour comprendre que ce film n'est pas une caricature du français faite par les nazis mais bel et bien le portrait de certains.
    pietro bucca
    pietro bucca

    67 abonnés 1 229 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2013
    Rares sont les vieux films qui soient aussi prenant. Un grand classique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 juin 2013
    1943. Un film produit par les Allemands, la censure hexagonale est mise de côté : feu à volonté sur la morale Française - mais aussi quelque part envers l’occupant- .Quel double tour de force envers Anastasie !

    Au final, le qualificatif approprié pour ce film serait « jouissif ».

    Alors oui c’est du théâtre plus que du cinéma, oui les personnages sont artificiels, mais qu’est ce que l’on s’amuse - et ce n’est pas une comédie - ! Les talents de mystificateur de Clouzot sont ici bien à leur aise.
    Juger plutôt le tableau : un vieux psychiatre à la mine espiègle et aux airs de vieux renard. Un docteur circonspect égaré en pleine province. Une vielle fille nymphomane qui a tout à prouver, une ravissante assistante sociale, une bigote mal aimable, un maire débordé, le colonel avec le chandelier dans le salon, etc…. Tout ce petit monde se polarise, s’épuise, se scinde en binômes antagonistes, marqué par le ressentiment. Mais celui(celle) qui mène la danse reste inconnu(e) pour de bon…

    Ce film à une vie en arrière plan, derrière sa trame. Les symboles occultes se superposent, des éléments restent sans explication: que signifie cette ampoule ? Cette ombre grandissante ? Quel est le sentiment profond de notre bon docteur ? Qui a manqué à la morale ? Et quelle morale ? Comment interpréter l’histoire de Rolande ? Et comment interpréter les paroles des deux postiers, du docteur à la cigarette allumée lorsque le soldat passe à la fenêtre ? Et bien d’autres choses encore, qui ne seront pas résolus à la fin du film…Les paris sont ouverts.

    Cette liberté de propos hors de toute chapelle, quelle indécence ! Décidément, ce brave Clouzot est encore aujourd’hui bien provocateur…
    Louis Morel
    Louis Morel

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2013
    Doté d'une intrigue originale, "Le Corbeau" surprend par ses dialogues d'une rare violence pour un film de 1943, très en avance sur son temps.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 072 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2013
    Je n'ai vu que peu de Clouzot, deux si mes souvenirs sont exacts et je dois avouer que si je me souviens très bien du moment où j'ai vu Quai des orfèvres, je n'ai aucun souvenir du film. Ce qui n'est pas le cas du Mystère Picasso que j'avais adoré et dont je me souviens très bien.

    Le corbeau est déjà un film qui va frapper par sa mise en scène, inventive, belle et qui va réussir à instaurer un climat assez paranoïaque dans le film. Parce que ce qui est bon dans ce film, ce qui est jouissif, c'est réellement cette ambiance de paranoïa constante. Qui est le corbeau ? Est-ce que ces allégations sont vraies ? On est pris dans la tourmente de ce village sans le moindre temps mort.

    Le film s'offre même une scène purement cauchemardesque où la bonne soeur chassée par la foule court dans les ruelles vides du village. On entend juste en hors champ la foule s'avancer vers elle à toute vitesse. On a un climat de terreur et on comprend quelque part dans cette fuite qu'elle ne peut pas être coupable vu à quel point elle est terrorisée.

    Ce que j'aime également c'est d'avoir retrouvé un petit côté Ruban Blanc d'Haneke. Il s'est passé quelque chose mais on ne connaît pas le coupable. Et ceci dans une communauté fermée où tout le monde se toise pour tenter de découvrir le coupable. Mais ceci mêlé avec un côté assez malsain du tribunal populaire qui aurait pu rappeler Fury de Lang.

    J'ai trouvé ce film vraiment très bien mené.

    La chose qui m'a gênée, c'est que j'aime bien cherché le coupable dans ce genre de film et pour moi c'était un peu une évidence. Je n'ai pas été surpris. J'avais décidé que ça allait être cette personne au début et finalement même si le film met des doutes je n'ai pas changé d'avis et finalement j'avais raison.

    J'aurai aimé être plus surpris (sans que ça tombe du ciel pour autant, faut pas exagérer non plus). Et la fin m'a un peu dérange dans le genre ça tombe un peu du ciel quand même.

    Après c'est un bon film, mais j'aurai aimé "plus", je n'ai pas été complètement contenté.
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