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aragorn-cool
4 abonnés
96 critiques
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5,0
Publiée le 20 novembre 2017
clouzot est réputé pour faire des films montrant le coté sombre de la nature humaine. ce film en est l'exemple type. un corbeau qui envoie des lettres denonçant les secrets des gens provoque haine mefiance et medisance dans un village. ce film developpe parfaitement la psychologie des gens et montre le coté sombre de chaque personnage. cela provoque une ambiance pesante, glauque tout le long du film. magnifique dans toute sa noirceur
En 1943, dans la France sous occupation allemande, Henri-Georges Clouzot réalise Le corbeau, un film produit par la Continental-films, une société allemande de production de films français voulue par Joseph Goebbels et dirigée par Alfred Greven. À sa sortie en salle en octobre de la même année, le deuxième long-métrage du réalisateur connait un beau succès public mais coalise autour de lui un large front d’opposition « rassemblant » le régime de Vichy, celui de l’Allemagne, la résistance française et les instances catholiques. Déplumé sans ménagement, Le corbeau pourrait alors apparaître comme un oiseau de mauvais augure pour son auteur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Inspiré des lettres anonymes de Tulle, un fait divers des années vingt, Le Corbeau nous plonge dans une petite ville de province où une série de lettres anonymes sont envoyées à plusieurs personnes par un mystérieux corbeau. spoiler: Le médecin par exemple, est accusé d’avoir une liaison et de pratiquer des avortements. Tourné en 1943 durant l’occupation allemande, le film est une commande de la Continental dont les capitaux sont allemands. Le film fût mal accueilli par la presse française, car les personnages ont tous un côté sombre et quelque chose à se reprocher. Pourtant, Le Corbeau est un film policier haletant qui rejette la faute à tout le monde. D’un point de vue cinématographique, nous ne pouvons que saluer le génie d’Henri-Georges Clouzot à nous faire croise à la culpabilité d’innocents. Ressortie en 2017 en version restaurée, le film ose s’attaquer aux méchancetés des personnages pour mieux nous surprendre dans l’enquête. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le genre de film qui fait devenir patriote à la france ! Parfait, beau, une intrigue bien ficelée.. Même si j'ai deviné au bout de 15 minutes qui était le corbeau, Clouzot a plus d'un tour dans son sac à main, vous verrez si vous le voulez. Seul bémol, Pierre, articule mon vieux!
Un manque de rythme durant les trois-quarts du film, ce qui fait quand même beaucoup, le scénario manquant de consistance alors que le fait divers d'origine offrait quelques pistes supplémentaires.
Un film qui a 70 ans et qui comme le dit l'expression n'a pas pris une ride. Le corbeau est un thriller campagnard qui joue très bien avec ses personnages plein de défauts mais qui paraissent tous extrêmement humains. J'ai trouvé le côté délation, curiosité de ce qui se passe chez le voisin et l'opinion populaire qui juge absolument remarquables dans ce film, c'est cet aspect qui le rend encore aujourd'hui très vivace. La mise en scène de Clouzot est remarquable, c'était et cela reste un très grand film.
Malgré sa réalisation vieille France et un rythme un peu lent dans sa première moitié, malgré ses dialogues ampoulés, Le Corbeau distille avec une habileté certaine l'atmosphère délétère et paranoïaque instillée par un volatile "anonymographe" délateur, sournois et obsessionnel...
Comme un jeu de piste qui se rétrécit et perd le nord, les soupçons vont et viennent, sautent d'une cible à une autre pour y revenir éventuellement ; les acteurs, tous excellents, attirent ou repoussent les conjectures du spectateur lui-même qui se prend au jeu, élabore des théories afin de débusquer enfin l'affreux individu maître-chanteur... car en son bec Maître Corbeau tenait non pas un camembert mais une lettre diffamante...
Comme de coutume lorsque la vérité éclate, on se rend compte qu'oon avait parié sur le mauvais chameau, la preuve d'un scénario diablement bien ficelé.
Un sommet de l'art cinématographique et à tout point de vue. Le scénario est très habile dans sa forme, multipliant les fausses pistes et les retournements de situations en étant d'une intelligence rare dans sa forme (critique du manichéisme, appel à la compassion). Sur le plan de la réalisation on atteint la perfection, les cadrages sont fabuleux, la photo magnifique, certains ont parlé d'expressionnisme, sans aller jusque-là l'esprit de M. le maudit n'est pas si loin. Le film possède un sens du rythme assez remarquable chaque scène ne durant que le temps nécessaires. La scène de l'enterrement est anthologique Quant à la direction d'acteur elle est fabuleuse, Fresnay est bon (ça nous change de son rôle dans Marius), Larquey trouve sans doute son meilleur rôle et Ginette Leclerc crève l'écran.
Tourné en pleine occupation française, produit par la Continental Films – la société financée par Goebbels – ce portrait au vitriol d'un village hexagonal valut à Henri-Georges Clouzot de nombreuses accusations de trahison, qui lui collèrent à la peau bien après la Libération. Aujourd'hui, Le Corbeau ne peut qu'être considéré à sa juste valeur de chef d'œuvre absolu. Critique acerbe de la faiblesse des comportements humains, le film dépeint le délitement total de tout un village frappé par les agissements d'un auteur de lettres anonymes nauséabondes, mettant à nu la fragilité des équilibres régissant une communauté, et n'épargnant personne dans sa médiocrité : hommes, femmes, notables bien établis, petites gens. Comme à son habitude, le cinéaste distille jusqu'au bout un suspense des plus habiles. La mise en scène est somptueuse et le jeu d'acteurs – Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Pierre Larquey, Micheline Francey en tête – superbe. Absolument génial.
Chef-d’œuvre de méchanceté et de misanthropie, ce film, je trouve, a mal vieilli mais reste une belle introspection dans la noirceur de l’âme humaine. Réalisation minutieuse, maîtrise sidérante des noirs et blancs et interprétation de haut vol de la part de tous les acteurs en font un modèle du cinéma français.
Le cinéma français regorge de pépites, le "Corbeau" en est une. Formidable métaphore sur l'occupation, ce chef-œuvre a une vision profonde et très critique de la société de l'époque. Clouzot parvient à donner de multiples significations à des propos d'apparences anodines, un coup de force dans une époque de censure. La photo est maitrisée, les acteurs performants et le scénario costaud. Du cinéma que l'on aime !
A revoir ce film, déception: scénario alambiqué, décors improbables (la chambre de Ginette Leclerc, le bureau de Pierre Fresnay, l'église, l'enterrement, etc. et puis surtout le jeu assez exaspérant de Fresnay dont la voix théâtrale et métallique est insupportable. On est loin de "La grande illusion" . Les personnages sont très artificiels, particulièrement celui du "corbeau". Il y a dans tout cela un côté tape à l’œil auquel Clouzot n'a pas souvent échappé..
Un fameux suspense que ce Corbeau, servi par une pléiade d'interprètes de talent dans une mise en scène au rasoir de Mr Clouzot. Très audacieux vu le contexte de l'époque que de raconter cette histoire qui préfigure tout le cinéma de Chabrol, avec ces personnages de bourgeois provinciaux croqués avec férocité. Pierre Fresnay y est plus impressionnant que chez Pagnol et l'histoire est d'une efficacité diabolique.
"Le corbeau" (1943) illustre la puissance néfaste des rumeurs comme ce fut le cas, par exemple, pour la rumeur dite "d'Orléans" quelques années plus tard. Ce long métrage fait surtout écho au contexte de l'époque de sa production: l'Occupation allemande et son climat de suspicion et de délation. En connaissance de cause, cette histoire policière prend un autre sens et ajoute, s'il en était besoin, une dose supplémentaire de piquant, notamment sur ses possibles interprétations. Sans surprise, "Le corbeau" a fait polémique à sa sortie et, encore aujourd'hui, l'absence de certitudes peut alimenter de longues discussions de cinéphiles. Qu'importe le message ou l'interprétation que l'on peut en faire, "Le corbeau" est une perle du cinéma français. L'intrigue est magnifiquement bien ficelée et est mise entre les mains ce l'excellent Henri-Georges Clouzot qui co-signe aussi le scénario. Clouzot avait déjà prouvé l'étendu de son talent avec un autre thriller, "L'assassin habite au 21" (1942). Ce dernier le plaçait comme un maître du suspens, une sorte de Hitchcock français. "Le corbeau" dévoile encore une fois une mise en scène sublime et un bon sens du suspens et du rebondissement. On reste scotché face à cette intrigue policière jusqu'au dénouement final. Splendide !!!!
Un whodunit réussi car jouant habilement sur la paranoïa de ses personnages. Leur but n'est pas seulement de trouver le responsable des dénonciations calomnieuses mais aussi de conserver leur dignité. Remis dans le contexte historique de sa réalisation (l'occupation allemande), le film est encore plus fort.