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    Le Corbeau
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    125 critiques spectateurs

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    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    593 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    Ce magnifique film du cinéma français, historiquement capital, ne mérite pas le titre de chef d’oeuvre car il est trop fabriqué pour nous convaincre de son utilité. Les dialogues sont ciselés de méchanceté et les images qui les accompagnent encore plus terrifiantes mais tout cela ne reste qu’une fable affreuse, improbable dans la totalité des détails. La fin notamment nous éloigne de la vraie vie, le coupable est trop un condensé d’êtres humains tordus. Clouzot est un maître dans l’art du montage ce qui rend ses films passionnants, les temps morts n’existent pas et les acteurs sont toujours convaincants ce qui nous fait perdre toute critique réaliste à la sortie. Ce n’est que longtemps après que nous nous rendons compte que nous nous sommes faits rouler, agréablement et honnêtement certes. Heureusement, la race humaine n’est pas si mauvaise que Clouzot l’a décrit. car s’il y a un film dans lequel on ne rit ou même ne sourit jamais, c’est bien celui là; Il n’y a aucun recul et aucun personnage dans lequel il est possible de s’identifier. Le médecin qui explique à un confrère qu’un tibia qui sort de la jambe sur 10 centimètres, conséquence d’un gangrène, c’est ‘’crevant’’ en dit long sur Clouzot. Les acteurs sont formidables , ce sont tous des grands comédiens de théâtre. En revoyant le film, la tension tombe et il devient plus facile de les admirer et de les apprécier mais un film pour l'immense majorité des spectateurs doit se juger sur sa première vision.
    Jipis
    Jipis

    39 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2012
    Y a-t-il une frontière entre le bien et le mal ? Dans une ampoule lancée manuellement se balançant de gauche à droite ou est l’ombre ou est la lumière ? Si une main tente de stopper ce mouvement semblant éternel, une douleur instantanée libère la main de l’ampoule en redonnant vigueur à ce Ying Yang sombre et lumineux.

    Un climat particulier déclenche haines et dénonciations collectives, semant désordres et vengeances dans un contexte préalablement trop passif. Soudainement activé par un mécanisme invisible, un microcosme épargné implose de l’intérieur en déroulant inexorablement une implacable théorie des dominos

    Considéré comme anti Français avec un résidu boulevardier le corbeau et avant tout un laboratoire expérimental contenant dans son noyau une machine nauséabonde suspicieuse et délatrice prête à l’emploi.

    Le Polar sert une fois de plus de cache misère à un cinéma ayant momentanément perdu dans un contexte particulier une liberté d’expression. Le Corbeau tout en paraissant déconnecté d’un climat historique imposant œillères et silences saupoudrent quelques messages.

    L’œuvre est initiatrice, un maître de jeu démontre par quelques missives bien pendues la fragilité psychologique de ses concitoyens.

    Le cinéma Français en ces années d’occupation effectue par des scénaris répétitifs une lessive interne montrant des habitants désemparés, désunis, broyés par un logiciel démoniaque lancé sur un marché déserté rapidement par la résistance et la bravoure.

    Le Corbeau n’échappe pas à la règle, une bourgade s’autodétruit en refusant la cohésion contre une pestilence initiatique. Le corbeau est l'ampoule délivrant la lumière ténébreuse d'âmes inconsistantes.

    Tous ces esprits brusquement perturbés se déchirent au lieu de lutter solidairement contre un appareil destructeur. Il n’en faut pas plus pour établir un état des lieux lâche et dénué d'un esprit de groupe.

    Le peuple France juge négativement certains de ses comportements en images ceci par l'intermédiaire de ses propres enfants, voila de la manne pour un occupant n’ayant pas d’appréciation à opérer sur les comportements en interne d’un pays conquis.

    Le Corbeau possède un esprit auto immolateur offert à un maître éphémère. Un point de l’hexagone livre un huit clos sordide, une citoyenneté lâche, divisée au premier soubresaut.

    Le professeur Vorzet explique admirablement l’impossibilité de fractionner ombres et lumières dans une figure décente préférant favoriser le symbole éternel de l’incertitude celui-ci devenant une procédure existentielle. Le docteur Remi Germain entamé se met à douter.
    aaber
    aaber

    31 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2007
    Aucun signe de vieillesse et c'est tant mieux ! Grandissime Fresnay ! Remarquable H.G.C. ! Un fabuleux grain, pas comme toi, qui n'est pas toqué, Joyce !
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 janvier 2011
    Ce film se regarde comme un thriller haletant et aux rebondissements multiples, la gorge nouée par son ambiance nauséabonde, celle du régime de Vichy, où tout le monde espionne tout le monde, et où la délation se subtilise aux procès, où l'humanité ne présente que sa face la plus sombre, manipulation, trahison, haine du prochain... La mise en scène est parfaite, et Pierre Larquey et Ginette Leclerc (le rôle qu'elle joue dans ce film brisa sa carrière) au faîte de leur exceptionnel talent. Même les rares êtres au bon coeur du film se retrouveront vite contaminés par cette misanthropie contagieuse: Pierre Fresnay se met à espionner sa maîtresse, et enverra une innocente à l'asile! Pourtant rien n'est manichéen dans le film: Où est l'ombre? Où est la lumière? On ne pourra que regretter l'autodafé qu'ont subi divers protagonistes du film, qui est une violente diatribe qui a eu le courage de sortir pendant l'époque la plus sombre du pétainisme. Pourtant, malgré sa fin contraire à toute morale, ce film a en lui bien plus de résilience qu'il n'y paraît: le beau rôle n'est-il pas donné à Pierre Fresnay (dont le personnage est porte-parole d'une certaine forme de progrès social et moral, comme l'avortement), vichyste convaincu; montrant ainsi que nul n'est déterminé, et qu'on peut avoir foi en l'homme si tant est qu'on lui donne une chance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 septembre 2012
    Un scénario très malin avec beaucoup de mystères, le spectateur soupçonne tout le monde (ainsi que les personnages) et en plus le ton utilisé par Clouzot fait pensé à certains thriller (notamment ceux de Hitchcock). Les dernières minutes sont particulièrement réussies.
    Parkko
    Parkko

    160 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2010
    Il fallait oser faire un film en pleine guerre qui dénonce la délation. Car n'oublions pas que sous l'occupation la délation était fortement encouragée. Henri-Geores Clouzot, en nous montrant ce petit village français traditionnel, nous montre en fait la France à mon avis, en faisant un vrai pamphlet contre cette pratique.
    Mais... la mise en scène est peu être trop formelle et certains rebondissements sont trop attendus (du moins pour moi)...
    Ce n'est pas le chef d'oeuvre annoncé pour ma part, mais un bon film tout de même.
    real-disciple
    real-disciple

    82 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2010
    Clouzot et son "Corbeau" a suscité de vives émotions à sa sortie en 1943. D'abord parce qu'il évoque implicitement une période sombre de notre histoire : la collaboration et puis qu'il dépeint des hommes lâches, mesquins, indignes La noirceur de l'âme est superbement rendu dans une scène de génie où le docteur Rémy Germain (interprété par le très bon Pierre Fresnay) se retrouve sans le savoir avec le Corbeau dans la salle de classe où ce dernier (Pierre Larquey) lui explique le dualisme de la nature de l'homme qui oscille, telle la lampe qu'il agite, entre le bien et le mal.
    On est pris au dépourvu jusqu'au dernier moment, ne sachant qui est ce fameux délateur car Clouzot a mis des masques sur tous les visages. Il faut aussi parler du beau rôle de Ginette Leclerc en infirme pathétique qui entretient des rapports passionels avec rémy.
    C'est donc encore un beau film français de Clouzot à voir absolument.
    benoitparis
    benoitparis

    110 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 avril 2010
    Classique des classiques, toujours aussi impressionnant à la troisième vision ou plus. On peut pointer l’influence de l’expressionnisme dans l’utilisation des contrastes d’ombres et de lumières, des angles de vues déséquilibrés (la fuite de la sœur Corbin), mais aussi dans le thème de la folie, du personnage joué par P. Larquey, semblable au docteur caligari ou au directeur d’hôpital psychiatrique du « Testament du docteur Mabuse ». L’analyse de la faiblesse humaine est sans concession, mais aussi sans cynisme ni misanthropie. Quand un film a cette profondeur et cette densité intemporelles, tout en rendant si bien compte de son époque, on est au niveau des plus grands chef-d’œuvres romanesques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 septembre 2008
    Avec peu de choses Clouzot arrive à donner une belle épaisseur au film et la tension est entretenu jusqu'au bout.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    46 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Chef d'oeuvre cinglant, qui fit grincer bien des dents et on le comprend car renvoyant dos à dos tout ceux qui pensaient avoir leur bonne conscience pour eux. Un magistral moment de cinéma, à l'économie dan sa réalisation et pourtant d'une tension jamais prise en défaut, et qui fait la part belle à des acteurs en état de grâce, Fresnay, Roquevert, et Larquey, grand parmi les grands. Un des plus grands films de tout les temps.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 octobre 2007
    une erreur c'est " le corbal " , réalisé en 1943 , çe film eut des ennuis après la guerre , on y à vu une critique de la résistance .
    bon film .
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    21 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 août 2012
    Le chef d'œuvre ! Le Chef D'œuvre absolu, par le meilleur metteur en scène Français de tous les temps ! Histoire magnifique d'une cruauté et d'une violence intellectuelle poussés au paroxysme, avec des dialogues et une mise en scène fascinante. Les numéros d'acteurs exceptionnels se succèdent avec un rythme magistral, servis par des mots aussi tranchants qu'un scalpel. L'autopsie d'une Ville, d'une foule, et d'individus en pleine ébullition. L’âme humaine décortiquée avec génie. Il est très piquant d'ajouter que la production de ce film qui dynamite tous les préjugés officiels, (avortement, bêtise des foules, institutions incapables.) se fit grâce à l'Occupation allemande, qui permit au réalisateur d'éviter la censure Française (qui laissait passer tous les films avec le label Germanique), Alors que la censure Allemande ne se préoccupait nullement des affaires entre occupés.
    Julien D
    Julien D

    1 200 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2014
    La réputation de film anti-français dont s’est vu affublé le film de Clouzot au lendemain de la seconde guerre mondiale est due, outre qu’il ait été produit par des studios allemands, à sa réussite de faire transparaitre à l’écran, et à travers les réactions des personnages, une ambiance de paranoïa particulièrement pesante qui va, inéluctablement, réveiller la suspicion et la haine entre les individus. Cette remarquable mise en scène et cette qualité d’écriture ont, une fois la polémique retombée, permis au Corbeau d’être enfin reconnu comme une œuvre culte et intemporelle. Inspiré d’une sordide histoire vraie survenu dans l’entre-deux-guerres, cette intrigue, en prenant lieu dans un petit village renfermé sur lui-même, illustre en fait merveilleusement bien la situation de la France sous l’occupation allemande avec les problématiques de l’hypocrisie ambiante et de la délation anonyme renvoient directement à la collaboration. La thématique taboue de l’avortement est elle aussi évoquée au cours du film, prouvant une nouvelle fois sa grande modernité. La fluidité du scénario fait de cette enquête en huis-clos un thriller particulièrement efficace où chaque protagoniste, en plus d’être bien interprété, tient une place importante.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2010
    Avec "Le Corbeau", Henri-Georges Clouzot, des ses débuts (car ce n'est que son second long-métrage), s'impose comme l'un des plus grands maitres du polar francais ! Un grand classique des années 1940, et l'une des œuvre les plus notoires du cinéaste. Avec Pierre Fresnay en tête d'affiche, absolument excellent dans son rôle... Le gros point fort de ce film, c'est son scenario, une évolution parfaite de l'intrigue, du mystere, du suspens, des rebondissements, tout est si parfaitement maitrisé que ca dépasse l'entendement ! Et pour mettre tout cela en valeur, Mr. Clouzot derrière la caméra, qui filme merveilleusement bien les acteurs, les décors et rend tout cela brillant ! Une réussite !
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    269 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    Durant un enterrement, une lettre tombe du corbillard et c'est depuis cette lettre, en adoptant en quelque sorte son point de vue, en contre-plongée, que l'on regarde les membres du cortège funéraire. Le personnage incarné par Héléna Manson s'enfuit dans les rues de la ville, poursuivi par les voix furieuses d'une foule invisible ; son voile noir vole au vent comme la robe d'un corbeau... Une dictée de lettres anonymes est organisée dans une salle de classe de l'école communale, afin de démasquer l'auteur de ces lettres. Les deux médecins joués par Pierre Fresnay et Pierre Larquey ont une discussion sur le bien et le mal, au gré du balancement d'une lampe qui les plonge tantôt dans la lumière, tantôt dans l'ombre. Une vieille femme portant le deuil quitte une maison, dans la lumière du jour, après avoir appliqué sa justice... Ce sont autant de scènes cultes qui émaillent ce chef-d'oeuvre du cinéma français. Clouzot s'appuie sur des comédiens exceptionnels (Fresnay, Larquey et Leclerc en tête, avec une pléiade de beaux seconds rôles), des dialogues brillants et un scénario diablement habile, tout en fausses pistes, pour donner naissance à un film qui tient à la fois de la satire, du drame et du film noir aux accents visuels expressionnistes. Un film sur les apparences trompeuses, les bassesses d'une bourgeoisie "respectable", la corruption sociale, la mécanique des foules... Tourné en 1943, Le Corbeau offre un tableau au vitriol de la société française et plus largement du genre humain, dans un esprit et un style qui peuvent faire penser à l'oeuvre de Stroheim (notamment Les Rapaces). Bien qu'inspirée d'un fait divers survenu à Tulle dans les années 1920, l'histoire fait bien écho au climat délétère qui régnait sous l'Occupation. Il en restitue admirablement l'ambiance de haine, de paranoïa, de suspicion. Les lettres du corbeau rappellent les trois millions de lettres de dénonciation qui ont été envoyées pendant la guerre aux autorités allemandes par des citoyens français. Pas besoin d'insister sur l'audace d'un tel film dans un tel contexte. Bien accueilli par la critique à sa sortie, Le Corbeau a toutefois soulevé très vite une vive polémique, étant considéré par une bonne partie de la population comme une oeuvre "antifrançaise". Une rumeur, invalidée après la guerre, a même couru, selon laquelle Le Corbeau était projeté en Allemagne dans le but de critiquer les moeurs françaises. Il est vrai que le film a été produit par la Continental, société de production dite "française" mais à capitaux allemands, créée sur l'ordre de Goebbels qui souhaitait voir éclore des oeuvres légères, divertissantes, voire stupides. Mais le directeur de la Continental, Alfred Greven, était surtout un amateur de bon cinéma. Sans souci de propagande, il laissa une certaine liberté artistique aux jeunes cinéastes français qui firent leurs premières armes à cette époque, sous la bannière Continental, alors que de nombreux cinéastes reconnus (Renoir, Duvivier, Ophüls, Feyder, Chenal...) avaient quitté le pays. C'est ainsi que Clouzot, Becker ou Bresson furent paradoxalement plus libres que s'ils avaient tourné en zone libre, sous la censure de Vichy. Le Corbeau (deuxième long-métrage de Clouzot, après L'Assassin habite au 21) n'était donc pas le relais cinématographique d'un discours allemand à l'encontre du peuple français, mais l'expression personnelle d'un cinéaste français observant la société de son pays. Tel ne fut cependant pas l'avis des autorités nationales à la Libération. Ou bien la liberté d'expression avait des limites... Le film fut censuré ; Pierre Fresnay et Ginette Leclerc, notamment, passèrent quelque temps en cellule pour avoir "collaboré" avec la Continental, puis furent mis à l'écart. Clouzot, qui était à la fois superviseur des scénarios, scénariste lui-même et réalisateur au sein de la firme, fut également poursuivi, de même que Guitry ou, dans une moindre mesure, Carné. Il reçut d'abord une interdiction de tourner à vie, peine réduite à deux ans par la suite, notamment grâce au soutien et à l'action de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jacques Prévert, René Clair... Il tourna son film suivant, Quai des Orfèvres, en 1947.
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