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JimBo Lebowski
396 abonnés
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4,0
Publiée le 6 mai 2014
Deuxième film de Clouzot sorti en 1943 qui pour la petite histoire est particulièrement connu pour avoir été mal vu lors de la Libération par la résistance, voyant en lui un côté subversif envers le peuple français, stigmatisé comme étant délateur. On peut en effet y voir une allégorie avec ces lettres anonymes accusatrices et calomnieuses tournant autour du docteur Germain, qui lui se sachant innocent va se mettre à la recherche de l'identité du "Corbeau". Clouzot montre là tout son talent de réalisateur et metteur en scène, les plans et mouvements caméra sont étudiés au millimètre, il y a quelques travellings ingénieux et la photographie est, durant certaines séquences, magnifique; la direction d'acteur est irréprochable, Pierre Fresnay et Pierre Larquey signent une interprétation de haut vol. L'histoire est intéressante et se développe bien durant la première demi heure mais je trouve qu'elle s'enlise un peu au milieu du film, la multitude de personnages secondaires rend moins lisible l'intrigue et on y perd un peu en degré d'immersion. Une fois la trame recentrée on suit plus nettement le film, et le final est plutôt réussi quoi qu'un peu trop prévisible d'un certain sens, mais il est facile aujourd'hui de décrypter ce genre de mécanisme, je n'en tient pas trop rigueur. "Le Corbeau" est un bon film dramatique, la signature Clouzot y est déposée sur le cinéma français, le réalisateur sera d'ailleurs finalement acquitté en 1947 de cette malencontreuse affaire de collaboration culturelle avec l'Allemagne nazi et reviendra en force avec "Quai des Orfèvres".
Inspiré d'un fait divers, un grand film noir de Clouzot, tourné durant l’Occupation, qui dénonce froidement la délation dans une France rurale, sournoise et étouffante.
J’ai lu une fois que le 7ème Art en France avait crée ses plus belles œuvres lors de l’occupation allemande durant la 2nde guerre mondiale. Je n’ai pas vu toutes ses productions du début des années 1940 mais Le Corbeau est certainement un des plus beaux films du cinéma français. Un suspense remarquable qui scrute la personnalité de chacun des protagonistes. Le Corbeau est intelligent et passionnant à voir.
La force d'un grand film c'est que même des décennies après son achèvement, son propos reste d'actualité. C'est tout à fait le cas du thriller/ drame de Clouzot. Grâce à des dialogues remarquablement écrit, ainsi qu'à une réalisation et à un montage très moderne pour l'époque.
Le Corbeau est l'un des plus grands films d'Henry Georges Clouzot. L'histoire se déroule dans une petite ville de province, où le docteur Rémy Germain commence a recevoir des lettres anonymes signées " le corbeau ", l'accusant d'avortements. Finalement d'autres habitants de la ville en reçoivent a leur tour. Tout le monde se soupçonne et craint de devenir la prochaine victime du " corbeau ". Fort d'un scénario absolument génial de Louis Chavance, ce long métrage du réalisateur des Diaboliques restera comme l'un des meilleurs films français des années 40. La mise en scène est minutieuse et l'atmosphere extrêmement lourde et pesante. Les interprètes sont tous excellents, que ce soit Pierre Fresnay dans le rôle du Dr Germain, Pierre Larquey dans celui du Dr Vorset ou encore Ginette Leclerc dans le rôle de Denise Saillens, tous contribuent au fait que ce film soit devenu un classique du cinéma français. Voila donc un film qui mélange suspense, policier et drame et que je conseille vraiment a tous, car le résultat final est sans appel: il s'agit veritablement d'un chef d'oeuvre comme le cinéma français ne serait plus capable de nous offrir à l'heure actuelle, et il serait vraiment dommage de passer à côté.
Voici le film qui lorsqu’il est sorti, a causé de très gros soucis à Henri-Georges Clouzot. Si gros que le cinéaste fut banni à vie, avant que la sanction ne soit levée quelques années après. Heureusement me direz-vous, sinon nous, les spectateurs, nous aurions été privés des grands films que sont « Le salaire de la peur » et « Les diaboliques ». Je ne me prononce pas sur « La Vérité », étant donné que je ne l’ai pas encore vu. Penchons nous dès à présent sur le cas de ce « Corbeau ». Ce que l’on peut dire d’entrée de jeu, c’est qu’il s’agit d’un extrêmement couillu au regard de l’époque à laquelle il est sorti: en pleine seconde guerre mondiale. Clouzot y dresse un portrait au vitriol du français moyen et dénonce au passage un fait, que dis-je, un mal qui a bel et bien eu lieu en ces temps: la collaboration pendant laquelle les délations allaient bon train. N’importe quoi, n’importe quand pouvait être envoyé au trou sur une simple dénonciation. Il n’est donc pas difficile de comprendre pourquoi ce film s’est mis la presse à dos, surtout la presse communiste. Malgré tous ces évènements que l’on pourrait qualifier d’extra-cinématographiques, « Le Corbeau » est tout de même nettement inférieur à certains autres films du cinéaste. La faute à un scénario moins astucieux, moins travaillé que celui de « L’Assassin habite au 21 » par exemple et à une mise en scène un peu mollassonne qui peine à donner du rythme à l’ensemble. Cependant, on retiendra deux passages très forts: la dictée dans la classe de l’école communale et cette scène dans laquelle se balance une ampoule rendant la pièce où se situe l’action tantôt éclairée, tantôt sombre…
Une bonne intrigue bien menée de bout en bout mais finalement aucune surprise dans tout ceci . Les rebondissements ne m'ont pas surpris, les twists qui s'enchainent vers la fin non plus . Et encore moins la révélation finale, je m'y attendais tout en me fichant de savoir qui était le corbeau . Aucune surprise donc bien que ce soit très bien traité, le scénario est bien écrit, les acteurs jouent très bien et globalement c'est bien rythmé donc 0 ennui durant le film . Un peu déçu donc, avant tout car je n'ai pas été surpris mais déçu a cause de sa très grande réputation .
J'ai été un peu déçu de ce film, je m'attendais à une fin plus spectaculaire en réponse à tous les rebondissements du film. A part ça les acteurs sont bons, la mise en scène correct.
Après avoir vu Les Diaboliques, L'assassin habite au 21, Quai des Orfèvres et le Salaire de la Peur qui sont tout les quatre d'excellents films et même des chef-d'œuvres, j'attendais beaucoup de bonne choses de ce film. Mais hélas, Le Corbeau c'est avéré être un film nettement en dessous de ceux cités précédemment pour ma part. Si l'on retrouve avec plaisir les fidèles de Clouzot tels que Noël Roquevert, Pierre Larquey ou encore Pierre Fresnay et que la réalisation toujours aussi sobre et belle nous offre quelques superbes, on ne pourra qu'être déçu du manque de souffle, de rythme de ce film. En effet l'intrigue et très intéressante : la pression sur les habitants d'un petit village qui petit à petit sont amenés à révéler leurs secrets et un très bon thème, mais hélas le filon est mal exploité. Là où les Diaboliques nous tenait en haleine, Le Corbeau ennuie quelques peu. Quand au dénouement, il est assez chaotique ce qui est assez surprenant chez Clouzot qui avait pourtant déjà bien réussi le twist-ending de son précédent film. Au final on ne comprends pas les motivations de certains personnages clefs et même ceux du Corbeau semblent obscures à la fin du film... Le spectateur peut-il interprété librement ? Je ne crois pas que ce fut l'intention du réalisateur...
Deuxième long-métrage et déjà un chef d'oeuvre pour Henri-Georges Clouzot avec son célèbre "Corbeau" sorti en 1943. Produit par la controversée Continental Films, l'oeuvre écopa d'une interdiction et valut quelques soucis à son auteur à la Libération. À travers cette histoire de lettres anonymes, le cinéaste parvient magistralement à retranscrire le climat délétère de l'Occupation, fait de suspicion, de délation, de peur du voisin, voire de folie collective virant à la meute. Dans son propos, le cinéaste se situe à l'opposé de tout manichéisme : si une seul scène devait résumer cet état d'esprit, ce serait bien sûr celle où les deux protagonistes principaux dissertent sur le bien et le mal avec une ampoule tournoyant autour d'eux. Une maestria parfaite jusqu'au dernier souffle, portée par un grand Pierre Fresnay.
Un manque de rythme durant les trois-quarts du film, ce qui fait quand même beaucoup, le scénario manquant de consistance alors que le fait divers d'origine offrait quelques pistes supplémentaires.
Une plongée sombre dans les clairs-obscurs de l'âme humaine à travers l'atmosphère diffamatoire et délétère d'un petit village où chacun cache ses vices et lutte avec ses propres contradictions ou dilemmes. La réalisation sobre mais précise et symbolique (cette fameuse scène de l'ampoule!) associée à une direction d'acteurs très efficace contribue à distiller un climat étouffant et paranoïaque. Cependant l'intérêt émotionnel pour ces personnages peu attachants manque pour nous happer complètement. Il n'empêche que le contexte du film et ses qualités formelles à eux seuls justifient le visionnage de cette vision pessimiste mais fondée de l'Homme.
Comment se fait-il que je n'ai pas vu ce film avant!?! Une construction tout simplement parfaite, le spectateur est immergé dès les premières images de la petite ville quelque part en France qu'on connait tous et nous sommes manipulés de droite à gauche jusqu'aux dernières seconde! Une thriller époustouflant de presque 70 ans dont bien des cinéastes actuels devraient s'inspirer. Un chef-d'oeuvre!