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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 juin 2016
Le film est une réussite du point de vue de la réalisation. On apprécie les plans soignés et la dynamique qui en découle. Parfois l'illustration prend le pas sur la narration, mais le jeu des acteurs et leur alchimie parfaite à l'écran dénote de façon remarquable. Lambert est excellent, Proust en avatar de Beigbeder est remarquable. Enfin Fleurot est parfaite. Un rôle qui confirme sa maîtrise et son immense palette de jeu. Je recommande ce film absolument, les amateurs de Beigbeder et les autres (comme moi) qui seront agréablement surpris. Un film haut en couleur, dérision, humour , divertissant ! C'est un grand oui pour moi, courrez dans les salles de cinéma demain!
1h30 de cinéma ou l'on ne s'ennuie pas une seconde. On rit beaucoup. Un rire intelligent et qui fait réfléchir, cela fait de bien que ce qui nous est présenté à longueur de temps au cinéma ou à la tv. N'hésitez pas, allez voir ce film !
L’Idéal est le troisième roman de Frédéric Beigbeder adapté pour le cinéma et le deuxième film réalisé par ce véritable touche-à-tout. Résumons : "99 francs", adaptation du roman homonyme, satire du monde de la publicité, a été réalisé en 2007 par Jan Kounen ; en 2011, Beigbeder réalise lui-même "l’Amour dure trois ans" et, aujourd’hui, voici "L’Idéal". On y retrouve le personnage principal de "99 francs", Octave Parango : il est passé du monde de la publicité à celui, pas tellement différent, de la mode et des produits de beauté ; il n’est plus interprété par Jean Dujardin, mais par Gaspard Proust, déjà tête d’affiche de "L’Amour dure trois ans". Arrivant une semaine après "The Neon Demon" de Nicolas Winding Refn, autre film consacré au milieu de la mode,"L’Idéal" va-t-il réussir à trouver son public en plein Championnat d’Europe de Football et sans bénéficier, contrairement à son concurrent, du prestige de la sélection cannoise ? Même s’il souffre de défauts flagrants, par certains côtés, ce film le mériterait. Cela permettrait peut-être à Frédéric Beigbeder de se lancer enfin dans une entreprise qui le titille mais qu’il appréhende : la réalisation d’un film pour lequel il aurait écrit un scénario original.
Après « 99 Francs », Octave revient dans une nouvelle comédie noire dénonciatrice d’un engagement contre le système totalitaire des firmes multinationales. Parfois poussée au trash, l’écriture est soignée avec beaucoup cynisme et, il faut le dire, de réalisme. Humour de temps à autre pervers, nous rions jaune, nous sommes gêné, au point de finir par culpabiliser de s’amuser de telles situations. Gaspard Proust interprète à merveille et avec condescendance le personnage d’Octave. Jonathan Lambert est une perle féminine que Frédéric Beigbeder qualifie de « Louis de Funès moderne », un personnage que nous regrettons de ne pas assez voir sur nos écrans. Enfin, Audrey Fleurot, toujours dans des rôles complètement déjantée, se maintient avec un sex-appeal imposant quelque soit les circonstances. Le long-métrage se conclut sur une magnifique morale qui nous laisse quelques instants bouche-bée quant à la réflexion entre l’argent et la simplicité, le pouvoir et l’amour.
Bilan : Déjà un deuxième film et Beigbeder impose son style : C’est ainsi qu’avec « L’idéal », il a su créer et confirmer sa propre marque de fabrique dans le milieu du cinéma français.
Le second long-métrage de Frédéric Beigbeder est un film qui nous parle de... Frédéric Beigbeder. Il apparait comme évident que, à travers l'évolution rédemptrice de son alter-ego, le réalisateur essaie vainement de justifier tous ses torts. Or, en doublant cette complainte autocentrée par un discours parfaitement hypocrite, il ne fait que confirmer son égocentrisme, sa concupiscence et surtout son manque de talent de cinéaste. Navrant.
Le passage au second film est toujours délicat et Frédéric Beigbeider en fait les frais ici en adaptant un autre de ses romans. « L’Amour dure trois ans » se révélait être une sympathique promesse sous la forme d’une comédie romantique à l’esthétique soignée et au ton quelque peu irrévérencieux. On retrouve un peu ce ton ici mais il est de bon ton d’affirmer que la plupart des pics envoyés ici l’ont déjà été auparavant et en mieux. Beigbeider semble enfoncer des portes ouvertes depuis bien longtemps ce qui ferme perdre au film tout son sel.
En effet, une caricature n’est drôle que si elle est objective et l’écrivain/réalisateur ne choque plus personne en montrant le milieu de la beauté et de ceux qui la déterminent comme un milieu superficiel et éphémère noyé dans l’alcool, l’argent et la drogue. Audrey Fleurot a beau donner du sien, son personnage de working-girl frigide et sans cœur a déjà été vu mille fois tout comme quantité de personnages qui gravitent autour. N’empêche, pas mal de dialogues font tout de même mouche et sourire par leur piquant et leur côté effronté et mal élevé. Mais on en attendait beaucoup plus de cette satire de l’industrie du beau.
De plus, le côté visuel du long-métrage semble bien désuet aujourd’hui. Beigbeider s’inspire d’une esthétique de pub qui aurait pu coller au sujet mais qui s’avère un mauvais choix tant elle semble déjà périmée. Il est clair que visuellement le film va très mal vieillir. Quant au scénario, il n’y en a pas vraiment et c’est c’est juste un prétexte pour égratigner (plus que bousculer) le monde décrit ici. C’est davantage à une succession de saynètes que l’on est convié. Mais du coup, le film semble décousu de partout ou que le montage ne s’est pas bien déroulé : des scènes semblent ne servir à rien ou sortir de nulle part quand d’autres arrivent alors qu’il semble manquer les précédentes…
« L’idéal » n’a donc rien à envier à « 99 francs » qui bénéficiait d’une véritable mise en scène de Jan Kounen et d’un acteur plus chevronné que Gaston Proust (en l’occurrence Jean Dujardin). On retiendra quand même quelques scènes notables (la fête chez le milliardaire russe, moment d’une dizaine de minutes complètement cintré et très drôle) et quelques coups bien sentis envoyés dans un milieu qui ne les sentira cependant pas plus passer que ça. Mais niveau mise en scène et qualité du fond, ce n’est pas vraiment une réussite et Beigbeider aurait du revoir sa copie avant de nous la rendre tant elle paraît bâclée.
Vu et c'est dommage ça avait l'air bien mais le film est lourd et par moment ridicule le début est prometteur mais tout redescend comme un soufflé ennuyeux qui parviens tout juste à nous esquisser un sourire donc bien loin du talent de Gaspard Proust qui nous sors 2 punchline toute les 45 min Trop édulcoré que la version papier plus sombre, Beigbeder a auto mutilé son œuvre originale offrant au public une vision plus sympa Bref ce film est loin d'être le film IDÉAL
Peut-on vraiment parler de suite de "99 Francs" ? Pas vraiment. Les deux films se passent dans le même univers, celui de la publicité, et ont le même regard cynique sur la société de consommation mais cela s'arrête là.
"L'Idéal" a pour lui d'avoir choisi Gaspard Proust comme acteur principal. Comique hilarant, Gaspard Proust montre un certain talent dans la comédie. En effet, outre le fait qu'il ait la tête de l'emploi, il est particulièrement convaincant dans son rôle d'Octave Parangon.
C'est le gros point fort du film. Les autres acteurs sont d'ailleurs bons, eux aussi. Mention spéciale à Jonathan Lambert dans son rôle de big boss tyrannique.
Par ailleurs, de bonnes répliques émaillent le film. Elles ont fait régulièrement mouche. Cependant, pas de quoi se rouler par terre non plus.
Là où j'ai eu un peu plus de mal, c'est avec le côté provocateur que veut se donner le film. Ce n'est pas tellement la provocation qui me dérange (au contraire, elle m'attirerait presque) mais dans la façon de la traiter : c'est tellement cliché, tellement kitsch, que je n'ai pas trouvé le film choquant. En réalité et autrement dit, l'équipe se force bien trop à être provoquante qu'elle perd toute spontanéité et donc le spectateur n'est nullement touché par ce qui se passe à l'écran.
Bref, "L'idéal" est divertissant mais ne restera très certainement pas dans ma mémoire.
Fan de l'auteur Frédéric Beigbeder et de l'humoriste Gaspard Proust, j'étais très content qu'ils se rassemblent pour travailler sur cette fiction basée sur la critique du mannequinat. Certes, Beigbeder n'est pas le meilleur réalisateur, il n'a pas pris beaucoup de risques, mais la photo, le son sont vraiment pas mals et Proust joue très bien même si je pense que ceux qui n'aiment pas l'humoriste, n'aimeront pas son jeu d'acteur.
Suite indirecte de 99 Francs, L'Idéal est une satire corrosive sur le monde de la beauté, la mode dans lequel Frédéric Beigbeder retrouve Gaspard Proust, qu'il avait dirigé autrefois dans sa première réalisation, L'amour dure trois ans. Le réalisateur adapte ici, son propre roman intitulé « Au secours pardon » et on peut dire que le résultat est beaucoup moins déjanté et moins captivant que le 99 Francs avec Jean Dujardin (qui incarnait Octave Parango). Maintenant, c'est au tour de Gaspard Proust de l'interpréter ! Son personnage est raffiné comme l'a été Dujardin. On s'attache vite à celui-ci ! Mention spéciale pour Audrey Fleurot, que sachons-le a été enceinte pendant le tournage. Elle fait le show et s'avère méconnaissable dans son rôle. spoiler: Elle se drogue, boit et se fait même taser par un nain (vous voyez le travail...). Le cinéphile ne l'a reconnait plus ! Et, il y a Jonathan Lambert dans le rôle de la femme d'entreprise qui dirige L'Idéal. Très surprenant et joue avec efficacité dans la peau de cette femme/homme déterminé et parfois exigeante sur les bords ! A noter, le caméo de spoiler: Frédéric Beigbeder dans son propre film, lors d'une soirée à Moscou. L'ambiance est vintage avec une bande son qui claque mais cependant, l'intrigue est trop lisse et perd rapidement en intensité pour séduire entièrement le spectateur... Alors certes le trio d'acteurs fonctionne et reste séduisant, pourtant il manque une sincérité propre au film de Beigbeder pour se démarquer réellement de 99 Francs. Car il faut l'avouer que L'Idéal est moins drôle que l'on pensait. Certains dialogues font mouche mais d'autres sont plus basés dans la vulgarité la plus totale spoiler: - une bonne sœur avec un objet sexuel à la main - par exemple... Malgré tout, le cinéaste décrit bien ce monde, à la fois pessimiste et arrogant. Comme le dit bien l'affiche du film « La beauté, c'est parfois moche ». De plus, spoiler: la scène où Octave (G. Proust) et Valentine (A. Fleurot) veulent choisir une fille mineur et vierge, lors d'un casting est bien amenée. Heureusement, que les femmes ne manquent pas de charme ! Pour tout vous dire, L'Idéal est un film qui a du style mais qui souffre d'une réalisation parfois poussive et d'une vulgarité souvent cynique. Dommage...