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FaRem
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4,0
Publiée le 29 août 2017
Après "Krisha" un film à la limite du documentaire vraiment étrange auquel je n'avais pas accroché, Trey Edward Shults revient avec un film plus classique, mais beaucoup plus efficace. Le film est différent, mais on retrouve le thème de la famille avec à nouveau ici l'équilibre familial au centre de l'histoire. Pour Krisha, se retrouver parmi les siens était angoissant alors que là, c'est tout l'inverse avec cette famille qui se serre les coudes pour essayer de survivre à cette menace inconnue qui secoue le monde. Cette menace n'est jamais dévoilée ce qui d'une certaine façon accentue ce sentiment d'insécurité, car on ne sait pas ce qui peut bien arriver. Ça permet aussi de nous faire notre propre avis sur les choix de ce père qui fait tout pour protéger les siens sans être influencé par la nature de la menace. Ce film n'est pas un vrai film d'horreur, il en utilise les codes, mais c'est surtout un drame qui met l'accent sur la paranoïa, les peurs et la psychologie des personnages. Une fois de plus, le réalisateur nous plonge et nous implique dans un quasi huis-clos sous tension qui est cette fois-ci éprouvant et parfaitement mis en scène. Certains ont besoin de réponses pour aimer ce genre de film, ce n'est pas mon cas du moins pas ici et c'est pour ça que j'ai beaucoup aimé ce film qui est captivant jusqu'à cet excellent final particulièrement intense et terrible comme en témoigne la dernière image.
Alors que les villes sont ravagées par une maladie contagieuse, un homme se réfugie avec sa femme et son fils dans un chalet reculé. Jusqu'à ce qu'une autre personne les rejoignent... "It Comes at Night" n'apporte pas grand chose au genre horrifique : le huis-clos paranoïaque, et la protection à tout prix de sa famille sont des situations déjà vues moult fois. D'autant plus que l'intrigue est ici assez légère passée le premier acte. Néanmoins, la forme est plutôt réussie : plans inquiétants sur la forêt sombre, scènes nocturnes et cauchemars de bel effet, BO sobre mais oppressante, et acteurs très convaincants. Dommage que le scénario n'ait pas suivi, on n'aurait pu alors vraiment revisiter le genre.
Pas convaincu du tout par "It comes at night". Film pas assez abouti et qui a tendance à partir dans tous les sens pour finalement arrivé nulle part. Beaucoup de vide et d'ennui ici. L'impression que le cinéaste se foire complètement dans son ambition avec un scénario faussement alambiqué et lourd de symboles mais finalement confus et inintéressant, une ambiance qui ne se met jamais en place, une mise en scène plate. Le casting est bon mais ça reste insuffisant.
Si vous cherchez de l'horreur, passez votre chemin ! Il y a bien une touche d'angoisse mais elle reste marginale. En revanche, si vous cherchez à résoudre vos problèmes d'insomnie, ce film est fait pour vous.
Un huis clos étouffant porté par l'excellent Joel Edgerton. Le travail sur l'ambiance angoissante est formidable, seulement il ne se passe rien et l'on reste un peu sur notre faim.
Lorsqu'on ouvre sa porte à des étrangers, voilà ce qu'il se passe ! Je plaisante bien sûr, mais on pourrait tout à fait résumer l'histoire de cette manière... C'est correctement joué, ce n'est pas un mauvais film, mais je trouve que le parti qu'il a pris, à savoir de ne quasiment pas parler du reste du monde alors qu'il semble évident qu'une maladie l'a quasiment anéanti, et donc de faire un huis clos dans une forêt, amène un sentiment de gâchis vis à vis du scénario. Celui auquel on assiste est d'ailleurs lent. Au passage, il s'agit clairement plus un thriller que d'une réalisation d'"épouvante-horreur". J'ai déjà oublié ce film.
certes, il y a bien un climat intriguant et de tension qui suscite la curiosité. malheureusement, on attend quelque chose qui ne viendra jamais et aucune clé n'est donnée au spectateur pour comprendre ce qui s'est passé, la raison de ce confinement et ce qu'il reste à craindre. même si l'on devine une énième histoire de virus qui a contaminé la Terre, ce scénario n'aboutit à rien et nous laisse sur le bord de la route!
Certes, "It Comes At Night" est techniquement bien filmé. Certes, le film est fort bien joué. Certes, le(s) dialogues sont très travaillés. Mais à part cela, l'intrigue? Le sens? Le message? Exsangue tout cela. Outre l'aspect squelettique du scénario qui tient en quatre lignes, on y relève de solides incongruités. Notamment celle-ci: pourquoi exterminer des fuyards si leur fuite ne représente pas un danger, et si danger il y a, quel est-il? Rien ne nous le montre clairement dans l'histoire. De plus, quel est exactement ce "it" qui vient la nuit? La non plus, rien ne nous est montré, encore moins expliqué. Si ce sont des rôdeurs ce n'est donc pas un "it", mais un "they". Quel rapport entre eux avec le virus? Non, franchement, aujourd'hui, les critiques cinématographiques patentés n'accordent d'importance qu'à la forme, pas au fond. Et si ce fond, même exsangue, semble aller dans le sens de la nouvelle bien-pensance de l'élite intellectuelle américaine, alors on passe tout. C'est le cas pour Trey Edward Shults, qui nous avait moins ennuyés avec "Waves".
Cette famille s'est condamnée à partir du moment où ils ont fait rentrer des étrangers dans leur maison. Ce n'est pas plus compliqué que ça. La contagion possible. Surtout la paranoïa, le bouleversement d'une routine si bien huilée. Ça fait deux ennemis à combattre. Alors qu'au fond, tous ne cherchent qu'à survivre avec les moyens du bord d'une infection dont on ne connaîtra que dalle. Du coup, c'est dur, c'est sombre, il n'y a pas l'air d'avoir d'issue possible. Ils ne sont pas vraiment à la recherche d'un remède ou d'un espoir. Ils vivent au jour le jour en se rationnant, dans l'urgence. Et qui sait...C'est peut-être ce qui nous attend tous. De vivre isolés les uns des autres, dans des maisons délabrées dans la forêt. Sans notre confort moderne. Et ce sera le chacun pour soi. Ça fait froid dans le dos tellement on n'est pas préparé.
J'ai été agréablement surpris par ce petit film d’horreur qui ne paye pas de mine mais qui est vraiment pas mal. Les acteurs ont une sorte d'humanité qu'ils tirent de l'intrigue qui est bien retranscrit, du coup, on s'attache à eux, ce qui est pas mal pour un survival. Ensuite, le suspense est bien installé, quels sont ces choses que l'on entend ? Puis petit à petit, le thriller laisse place à l'horreur qui est assez flippant, bien réalisé, l'intrigue est bien mené jusqu'au bout, on est pas déçu par la fin bref, on bon film que je conseil vivement.
Je ne dirais pas que ce film est bon, ni qu'il est nul, de mon côté je suis assez divisé. D'un côté, il a des qualités indéniables, techniquement c'est très bon (surtout la photographie et la réalisation). Mais d'un autre côté, le scénario m'a semblé assez vide.. après je comprends tout à fait que cet aspect "lent" et "vide" est voulu, c'est un film où le spectateur doit faire appel à son imagination, loin des standards horrifiques du cinéma moderne.. Le visionner une fois n'est pas désagréable, mais c'est certainement pas une œuvre que j'aurais envie de revoir, tout simplement parce que je me suis assez ennuyé. Pourtant, j'ai rien contre les films horrifiques qui jouent avec la "lenteur" et le mystère.. bien au contraire ! Par exemple, je suis un grand fan d'Halloween de John Carpenter (un de mes films préférés) qui utilise les mêmes codes : installer le suspens avec son atmosphère, ce côté lent si propre à l'angoisse. Là, c'est juste que j'ai moins accroché au concept pour 'It Comes at Night', ça fonctionnait moins bien.
Après la vague gore (Eli Roth, Rob Zombie, Alexandre Bustillo, Pascal Laugier, Xavier Gens,...) suivie de celle du "found footage" (Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, Jaume Balaguero, Oren Peli, André Ovredal,...) , le film de genre horrifique tente ces derniers temps avec un réel bonheur de sortir des sentiers battus et autres recettes éprouvés en se rappelant le précepte édicté par Jacques Tourneur et Alfred Hitchcock qui veut que l'on n'ait jamais autant peur que de ce que l'on ne connait pas et ne voit pas. Comme s'ils s'étaient donné le mot, une pléiade de jeunes metteurs en scènes de tous horizons se sont mis à revisiter toutes les branches du film d'horreur et d'épouvante à cette aune. Ce sont de véritables petites pépites voire même certains chefs d'œuvres qui ont vu le jour ces dix dernières années. Citons pêle-mêle "Morse" de Tomas Alfredson (2008), "The broken" de Sean Ellis (2008), "Leftbank" de Peter Van Hees (2010), "It follows" de David Robert Mitchell (2014), "The witch" de Robert Eggers (2015) , "The strangers" de Na Hong Jin (2015), "Dans le noir" de David F. Standberg (2016), "10 Cloverfeld Lane" de Dan Trachtenberg (2016), "Get out" de Jordan Peele (2017) ou encore les sagas "Insidious" et "Conjuring" initiées par James Wan. " It comes at night" du jeune réalisateur de 28 ans, Trey Edwards Shults, s'inscrit indubitablement dans cette veine plutôt minimaliste. C'est le film post-apocalyptique qui bénéficie ici d'un toilettage visant à une sorte d'épure dont on peut se demander si elle est vraiment efficace. L'entreprise est louable et ne manque pas de qualités mais l'ensemble ne parvient pas à s'élever au niveau atteint par les films cités plus haut. Vouloir en dire et en montrer le moins possible au spectateur semble ici érigé en principe plutôt qu'en moyen. "Le triomphe de la mort" de Bruegel l'ancien (1652) exposé en incipit nous laisse certes à penser qu'une catastrophe s'est abattue sur une partie ou la totalité de la Terre mais Shults qui a rédigé lui-même le scénario se débarrasse très vite du contexte extérieur pour se concentrer sur la claustration d'une famille dans l'enceinte de sa maison isolée dans les bois. La complexité et l'urgence de la situation sont immédiatement posées alors que lspoiler: e grand-père visiblement atteint d'un virus mortel est transporté à l'extérieur, tué d'une balle en plein cœur et brûlé par son gendre (Joel Edgerton) sous les yeux de sa femme (Carmen Egojo) et de son fils (Kelvin Harrison Jr.) . La famille recluse semble s'être organisée pour tenir un siège sans savoir exactement contre quoi et contre qui elle doit se protéger. L'absence de contexte utilisée comme argument principal pour créer l'angoisse à partir du principe d'immersion du spectateur ne remplit malheureusement pas son office, laissant béantes certaines invraisemblances qui ne seront jamais comblées. Difficile de croire en effet que jamais les protagonistes de cette terrible histoire n'évoquent à aucun moment leur situation et leur avenir. Malgré le danger qui rôde, les préoccupations du quotidien semblent un peu trop vite reprendre le dessus notamment quand suite à l'arrivée d'un intrus (Christopher Abbott) et de sa famille, une micro-communauté se met gentiment en place. Shults prend alors un chemin de traverse un peu anachronique, centrant la narration sur les relations entre les personnages et les fantasmes sexuels naissants du jeune Travis (Kelvin Harrison Jr.) à l'égard de Kim (Riley Keough), la nouvelle arrivante. Le parti pris mal maitrisé du réalisateur finit par se retourner contre son initiateur dont le twist final ne trouve aucune justification. Vouloir créer l'angoisse en plongeant le spectateur dans une situation cauchemardesque faisant appel à la résurgence des instincts primaires enfouis en chacun de nous est certes un exercice séduisant mais il réclame une mise en tension permanente que n'a pas su tenir Trey Edwards Shults au contraire de David F. Standberg dans le très flippant "Dans le noir" (2016). Quant à Joel Edgerton vouloir le comparer dans ce film au Kurt Russell de "The thing" (John Carpenter en 1981) semble un peu osé, même si le port de la barbe et une certaine ressemblance physique ont incité certains à le faire. Il faudra à l'avenir que Trey Edwards Shults mette en accord sa mise en scène avec ses ambitions pour tenir les promesses montrées dans ce deuxième long métrage.
Un pur huis clos post-apocalyptique et surtout psychologique. Une bonne tension sans être un thriller, très typé drame, dans la retenue et bien interprété. Scénario minimaliste, moyens limités, ici tout se joue dans les échanges et la "confiance" sur fond de survie. Original dans son traitement très lent qui peu rebouté certain. Ne pas s'attendre à un film horrifique. 3/5 !!!
Je comprends cet espèce de pied de nez stylistique que veut faire le metteur en scène, nous vendre un background terrifique pour jouer la carte de la tension permanente, mais je ne le trouve pas hyper bien maitrisé, car soi tu montres et tu va jusqu'au bout soi tu ne montres rien du tout, car justement le fait d'entrouvrir la porte reflète un sentiment d'inachevé et de frustration. Surtout que le film prétend creuser l'humain, son instinct et ses responsabilités, les personnages, en particulier Travis, sont façonnés au fur et à mesure à travers les quelques événements pour au final se voir galvaudé par un dénouement décevant de par son manque de dramaturgie (vis à vis de ce qu'il martèle), ce qui immanquablement révèle à ce niveau là la faiblesse du film. Et puis je suis surtout déçu que le côté épouvante soit si effacé, car lors de ses quelques effets le long métrage montre de réelles facilités, c'est un petit peu rageant de voir que lorsqu'un réalisateur semble savoir utiliser les ficelles du genre il n'y va que d'une main hésitante (quand d'autres plongent les bras, les pieds et le corps entier jusqu'au ridicule). Donc en terme de thriller je dirais que c'est plutôt correct, mais personnellement (et égoïstement) je m'attendais à autre chose, je reste sur ma faim, je ne me pose pas de questions ou de pistes de réflexion, pourtant ce film avait la matière pour être le The Witch de 2017, dommage.
un petit film qui mise tout sur la tension et l'aspect anxiogène de la situation et en cela le film fait mouche. Oppression dans la bande son comme ses masques qui dégagent une respiration difficile.... Pour le reste, le scénario reste assez peu évolutif et on est dans une économie de budget radicale concernant les effets spéciaux. Une petite série B vite oubliée.
L’ambiance pandémie/fin du monde est devenue ces dernières années un paradigme scénaristique qui a accouché de nombreuses productions. Dans quelques décennies les chercheurs auront sûrement beaucoup à dire sur les raisons profondes (sociétales, politiques et psychologiques) de l’engouement du public pour ce genre très pessimiste. En tout cas, dans ce genre qui fait donc florès, on a « It comes at night », huis clos où une famille qui vit recluse dans la peur et la paranoïa, recueille un couple avec un jeune enfant dans une maison isolée au fond des bois. Le film sans rien nous cacher, n’est pas très disert sur la menace qui effraye tout le monde, ni sur le background des personnages. Tout cela contribue à nous rendre aussi sur nos gardes que les personnages de ce thriller. Chaque scène, chaque dialogue, chaque petite péripétie semblent receler un secret, une menace cachée ; du coup on est aussi à cran que les personnages. Le film fonctionne donc sur la peur et sur ses effets sur la psyché humaine et les comportements qu’elle engendre. On a donc plus un thriller psychologique, dont la pandémie un peu nébuleuse n’est que la cause, qui sert à confronter les personnages entre eux et à questionner des concepts comme l’entraide, la survie jusqu’au-boutiste, la confiance… Bien que ces décors, ces personnages et ses dialogues soient réduits (incontournable dans un huis clos), le film n’est pas ennuyeux, même s’il ne vous scotche pas sur votre fauteuil. Le côté thriller n’est pas très aigu, mais offre une tension poisseuse qui empoisonne chaque moment du film, tant elle nous fait redouter que quelque chose, à n’importe quel moment va dérailler et entraîner une flambée de violence. De ce fait, on est sur ces gardes pendant tout le film. C’est assez efficace au final, mais si à vrai dire ce n’est pas non plus super-enthousiasmant. Le film s’avère donc intéressant et bien fait, sans être pour autant passionnant et emballant. Un petit thriller psychologique (plutôt qu’horrifique) intéressant.