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Julien Weber
63 critiques
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4,0
Publiée le 14 mai 2024
Le meilleur film à ce jour de Waititi - il contient à mon sens tout ce qu'il doit contenir de personnel et d'original - une invitation à la nouvelle Zélande. Je le place au dessus de ceux signés Jane Campion suite à ce film - allez savoir pourquoi, il m'a plus touché au final que ceux pourtant plus perturbants de sa compatriote (et restent loin devant ceux de Peter Jackson à mes yeux car lui ne me touche résolument jamais).
Film néo-zélandais de Taika Waititi, à qui l'on doit notamment l'excellent Jojo Rabbit ! La thématique est assez classique : un enfant "à problèmes" et orphelin est confié à un couple habitant en pleine campagne, les débuts seront difficiles mais la tendresse de la femme réussira à apaiser l'enfant. La femme sera amenée à mourir et l'aide sociale ne souhaitera pas laisser l'enfant à l'homme seul... Ce que l'enfant ne voit pas de cet oeil. Une course-poursuite va s'engager 😉 ! Beaucoup d'humour, parfois tiré par les cheveux, parfois sarcastique, parfois noir, beaucoup d'émotion aussi, un univers très Pop dans la façon de filmer et d'habiller... Malheureusement, j'ai trouvé ça longuet et beaucoup moins percutant que Jojo Rabbit, en lui ressemblant pourtant pas mal ! Pas mauvais mais je m'attendais à mieux !
Un film "majestifique", comme qualifient les 2 héros, au rythme d'une fable. Plein d'émotion, sans en faire trop. Les acteurs sont très bon, même si méconnus jusqu'alors (en ce qui me concerne à part Sam Neill, evidemment). Un vrai moment de bonheur!
Franchement bien Pas excessivement comique, ni excessivement touchant, mais un peu des deux, un équilibre qui en fait un film agréable à voir. Ce genre de film qui fait du bien.
Pas toujours très vraisemblable, attachée à montrer un peuple pacifié sans trop de fractures sociales , l'histoire est cependant attachante; Sam Neil toujours aussi charismatique et les paysages néo-zélandais sont de toute beauté. Un bon moment .
Un feel good movie sympathique totalement improbable mais bien mis en scène dans de beaux décors naturels et bien interpréter, une fois de plus Sam Neill est très bon en bougon. L'humour de Waititi fonctionne plutôt bien et le tous est agréable à suivre, même si à la fin le scénario souffre de quelques longueurs. Une sortie ciné en France aurait tout de même été mérité.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 6 juillet 2020
À la poursuite de Ricky Baker est un film génial, réconfortant, immensément divertissant et brillant pour toute la famille. C'est maintenant l'un de mes films préféré. C'est drôle sans effort avec une brillante distribution d'acteurs kiwis très talentueux. Le paysage est bien sûr somptueux car il se situe en Nouvelle-Zélande. Même s'il y a des problèmes sous-jacents graves et universels dans le script, ils sont traités d'une manière qui est du point de vue innocent de l'enfant. Donc le film reste léger et divertissant. Le film réussit non seulement à nous faire rire, mais il a aussi un cœur. Il y a des éléments très tristes et émouvants dans le film qui sont traités de manière exquise par Waititi. Il nous fait réfléchir et nous donne à réfléchir de temps en temps, mais ne nous éloigne jamais du plaisir que nous avons avec l'histoire. Il y a beaucoup plus dans le film que ce à quoi je m'attendais. Il a des couches et fonctionne à beaucoup de niveaux. Je ne peux pas dire assez de bonnes choses sur ce film. Un plaisir absolu cinq sur cinq...
Le cinéma venu des Antipodes réserve rarement de mauvaises surprises. C'est encore le cas avec "A la poursuite de Ricky Baker" de Taika Waititi qui en 2016 a fait un triomphe en Australie et en Nouvelle-Zélande avant de connaitre son petit succès dans le monde anglo-saxon. Revisiter les grandes forêts néo-zélandaises en compagnie de Sam Neill, vieil homme bourru obligé de prendre en charge Rick Baker, l'adolescent en difficulté confié à sa femme par l'assistance publique avant qu'elle ne décède subitement d'une crise cardiaque rafraîchira et apaisera les neurones de ceux qui n'ont d'autres horizons leur cité polluée après que leur chef de service les ait tarabusqués toute la journée. Le succès est souvent garanti pour les films mettant en confrontation puis en empathie deux générations placées aux extrémités du chemin de la vie. Ce fut déjà le cas pour "Le vieil homme et l'enfant" (1966) de Claude Berri situé dans le contexte de l'occupation. Les épreuves que le grassouillet Rick Baker (Julian Dennison) et le vieux Hec vont traverser sont exposées par Taika Waititi sur une tonalité comique certes roborative mais qui n'omet jamais de faire progresser l'apprivoisement réciproque des ces deux êtres qui ont implicitement compris qu'au-delà de leurs différences, ils ont besoin l'un de l'autre. Sam Neill s'il a fait l'essentiel de sa carrière à Hollywood s'est rappelé à ses origines néo-zélandaises pour apporter sa caution à ce film d'aventures enfantines que l'on peut classer désormais dans ce que l'on nomme les "feel good movies".
Woh ! Merci à l’ami Coxwell de m’avoir fait découvrir cette pépite néozélandaise qui n’a même pas eu de distribution en France ! Deuxième film de Taika Waititi (qui se fera connaître par la suite pour « Thor Ragnarock » que je n’ai pas vu), cette chasse pour les « gens les plus sauvages » m’a tout de suite scotché par sa forme et son fond. Très soignée visuellement. Soucieuse d’une belle harmonie entre l’image et l’atmosphère sonore. Et surtout une écriture incisive qui a cette capacité à poser des situations claires, fortes et drôles à la fois, grâce à un sens de la petite phrase juste, d’un montage qui ne retient que l’essentiel et surtout d’un langage habile de l’image qui dit tout en très peu de temps. Sam Neill est remarquable dans ce rôle de père de substitution qui subit la situation, quand à Julian Dennison il incarne à merveille, sans trop en faire, ce gosse paumé qui sait très vite être attachant. Tout marche. Et c’est d’autant plus efficace que ce film est incroyablement dense. Il ne s’attarde jamais sur une situation et embraye rapidement sur des problématiques nouvelles. Tous les quarts d’heure, je me disais « Eh bah, si on m’avait dit qu’au final ce film me raconterait ça… » et moi, ça, c’est quelque-chose que j’adore. Et pourtant aucune fausse note. Tout s’enchaine logiquement, nous emmenant dans une gentille folie fort rafraichissante. A la fin, j’étais aux anges. Je venais d’assister à un film original, efficace et touchant. Et en plus de ça, un film remarquablement mis en scène et fort inventif. spoiler: Non mais, quand je pense que l’ami Waititi est allé jusqu’à caser dans son générique de fin une reprise de la petite chanson de Tante Paula sur le petit Ricky Backer ! Ça c’est juste le détail qui te démontre que ce film regorge d’envie et de richesses ! Ah ça ! Une merveilleuse découverte que ce « Hunt For The Wilderpeople » ! Un film que je recommande chaudement ! Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
Alors c'est très décalé voire même complément barré. Franchement quand on lit le résumé du film et que l'on commence à le visionner on sent clairement que ça va être du grand n'importe quoi malgré le sujet du film qui peut paraître lourd.
C'est donc un film complètement disjoncté mais plutôt rigolo si on le prend comme il est Cad au quatrième degré.
film visionné sur canal a la demande bravo au jeune acteur très touchant une belle histoire cousue de fil blanc mais qui nous embarque de très beaux paysages un film mêlant aventure et humour
Il est rare que le suivi d'un réalisateur me fasse apprécier en premier lieu le film de commande, genre superproduction confiée parce qu'enfin, la dite personne a "prouvé" qu'elle saurait engendrer du chiffre, et accessoirement, ajouter un "je ne sais quoi" à une mécanique rébarbative. C'est exactement ce que fit Taika Waititi avec Thor: Ragnarok, buddy moovie édulcoré vivifiant et coloré, véritable bouffée d'oxygène dans la trilogie jusque là "peu mieux faire" du dieu nordique alors que son Vampires en toute intimité, bien qu'original, m'avait laissé à moitié séduit.
Revigoré par la surprise que constituait le troisième opus de notre blondinet au marteau, je décidais de laisser une nouvelle chance au réalisateur néo-zélandais et à son univers. Hunt for the wilderpeople qui se situe tout juste entre les deux films mentionnés ci-dessus est, comme son documentaire sur les vampires, une oeuvre originale.
Démarrant sur des paysages à couper le souffle, qui accompagneront le film jusqu'à sa conclusion, le très tristement rebaptisé A la poursuite de Ricky Baker est de ces feel-good moovie/buddy moovie légers. Un gamin difficile, très rapidement dépeint, est placé dans une nouvelle famille d'accueil, au milieu de nul part dans la brousse néo-zélandaise. Les présentations sont rapides, les personnages principaux identifiables par leur caractère et les relations qu'ils tisseront sont évidentes. Pas de surprises sur le but de cette histoire, dès comme ça, à la sauce, "je t'aide, moi non plus", on en a vu des dizaines. Donc si le fond est à l'image de bien d'autres films narrant la cohabitation de personnages que tout oppose, jusqu'à ce que chacun cède du terrain pour en sortir grandi, c'est sur la forme et les petits détails que cette traque tire son épingle du jeu. Taika Waititi dresse des portraits assez convenus et stéréotypés mais il s'applique à nous faire rire par des dialogues savoureux et des situations drôles, frôlant l'absurde (le bush-man, le fossé) en étoffent ses héros de détails de situation (haïkus, bouillotte et selfie). Son film file à tout allure, avec une mise en scène sans temps-mort, enchaînant ainsi des scènes/sketchs sympathiques faites de rencontres et entrecoupées de paysages sublimes. Sam Neill et le petit Julian Dennisson forme un de ces duos qui fonctionne assez pour donner un petit plus au film. On rit, on sourit, on suit le chemin tout tracé du récit et on apprécie la carte postale sauvage de la Nouvelle-Zélande.
Hunt for the wilderpeople respire la simplicité et est assez débridé et rythmé pour nous faire passer un petit moment agréable. Un buddy feel good moovie en pleine nature qui se laisse apprécier malgré un essoufflement sur la longueur.
Après avoir obtenu la reconnaissance avec "What We Do in the Shadows" et avant de connaître la célébrité auprès du grand public avec "Thor Ragnarok", Taika Waititi a tout simplement explosé le box-office de son pays natal, la Nouvelle-Zélande, avec son adaptation admirablement réussie d'un classique littéraire local de Barry Crump, "Wild Pork and Watercress", sous le titre "Hunt for the Wilderpeople".
Enfant plus que difficile, Ricky Baker enchaîne les placements dans des familles d'accueil depuis des années. Un jour, il est transféré dans une petite ferme isolée chez une femme aimante et son mari, archétype du bushman solitaire et bougon. Après quelques temps difficiles d'adaptation, Ricky commence finalement à apprécier la chaleur inattendue de ce foyer. Seulement une tragédie survient et son sort se retrouve à nouveau aux mains des sociaux. Pour éviter cela, il décide de se fondre dans l'immensité de la forêt néo-zélandaise mais, bientôt rejoint par son nouvel "oncle" aventurier et à cause d'une série de quiproquos, tous deux sont pris en chasse par l'ensemble des autorités du pays...
Un gamin absolument formidable d'impertinence (Julian Dennison, une révélation !) et un Sam Neil en grincheux au grand coeur qui vont forcément s'attacher l'un à l'autre dans une ode à la liberté avec ce retour à la vie sauvage défiant toutes les institutions conventionnelles, la formule pouvait déjà sembler connue à l'avance mais c'était sous-estimer cruellement la patte de Taika Waititi et son talent à nous emporter entre les rires et les larmes dans ce qui restera comme une des virées forestières cinématographiques les plus attachantes que l'on ait vu depuis un bon moment. De toute évidence véritablement amoureux de ce genre de récit dont il pose les balises avec minutie pour en tirer toutes les émotions possibles aux moments les plus opportuns, le réalisateur-scénariste y fait également souffler une bonne bourrasque de fraîcheur à la fois par son ton si particulier, par sa générosité à saupoudrer en permanence de l'inattendue au milieu de situations dont on croit connaître tous les ressorts et par son audace visuelle indéniable.
Par où commencer ? L'immense tendresse émanant de ce duo improbable de héros où la frontière entre les rôles d'adulte et d'enfant prennent souvent un malin plaisir à s'inverser ? La folie quasiment cartoonesque de la totalité des seconds rôles et de leurs rencontres avec l'enfant et son père de substitution qui débouchent sans cesse sur des petits miracles de dialogues où l'humour fait invariablement mouche sans oublier de laisser la place à une certaine densité émotionnelle lorsqu'il s'agit de mettre en exergue les blessures les plus profondes de ces personnages ? Le dynamisme de la réalisation toujours émaillé de superbes trouvailles pour insuffler de la modernité à une histoire pourtant intemporelle à laquelle répond un type d'écriture résolument ancré dans son époque par ses références (si on devait trouver un équivalent européen à Waititi, le nom d'Edgar Wright viendrait instantanément à l'esprit à cause d'une narration passant énormément par la forme et, de plus, ici, le découpage en chapitres a de fortes résonances de conte initiatique que ne renierait pas un Wes Anderson)? Cette générosité de péripéties qui ne fait que monter en puissance en restant constamment sur cette frontière a priori intenable entre l'absurde et le regard on ne peut plus sérieux sur l'évolution des attaches entre les deux héros ? Son dépaysement total dans la beauté parfaitement mise en relief des décors néo-zélandais ? Des comédiens tous impeccables, même dans l'exagération la plus totale des traits de caractère de leurs personnages ? Sa bande-son aussi géniale dans ses compositions originales que sur la playlist retenue ? Ou, enfin, tout simplement cette espèce de sentiment irrépressible qu'un sourire permanent a illuminé notre visage durant la totalité du visionnage de "À la poursuite de Ricky Baker" (son titre VF) ?
On retiendra probablement ce seul dernier argument pour vous convaincre de découvrir ce petit miracle de feel-good movie de Taika Waititi qui a emporté l'adhésion de toute la population de Nouvelle-Zélande. Le reste, vous vous en rendrez compte par vous-mêmes, à ne pas en douter... "Majestical" !