Avec La Main Au Collet, le maître du suspens réalise là un long-métrage mêlant thriller et romance pour un résultat à la hauteur de sa réputation. L'histoire nous fait suivre un cambrioleur repenti pris en chasse par la police le soupçonnant d'être à l'origine des vols qui sévissent dans la ville. Afin de laver son honneur, l'homme va tenter d'attraper le coupable pour prouver son innocence. Cette intrigue est prenante à suivre pendant l'heure quarante-cinq proposée, s'étirant légèrement en longueur dans sa dernière partie. Tout se joue dans les relations entre les différents personnages fort appréciables, interprétés par un casting prestigieux et élégant. Cary Grant incarne un homme espiègle et charismatique face à Grace Kelly qui possède beaucoup de répondant. Ils sont entourés par d'autre comédiens tout aussi talentueux comme Charles Venel, Jessie Royce Landis, Brigitte Auber ou encore John Williams. Tous ces rôles nous offrent des échanges délicieux, notamment les deux tourtereaux qui se provoquent gentiment constamment. Si ces rapports sont si agréables c'est en grande partie dû aux dialogues exquis, aux sarcasmes amusants, déclamés dans un phrasé raffiné. L'ensemble est parfaitement mis en scène par Alfred Hitchock qui nous gratifient d'une réalisation travaillée et soignée mettant en avant les beaux panoramas étalés par le cadre idyllique accordé par la côte cannoise. La jolie photographie qui s'en dégage apporte certains plans ressemblent à de véritables tableaux. Ces belles images sont accompagnées d'une b.o. agréable, en parfait accord avec le récit. Reste une révélation satisfaisante venant mettre fin à La Main Au Collet, qui est une énième grande œuvre du cinéaste à découvrir.
To Catch a Thief confirme l’attachement d’Alfred Hitchcock à la thématique du retour, retranscrite du point de vue de la psychanalyse par l’idée du refoulement, narrativement et plastiquement par le motif du cercle : les toits plongés dans une nuit verte encadrent un long métrage qui se plaît à raccorder son protagoniste principal, nommé John Robie, à son passé de spoiler: cambrioleur pris au piège de sa renommée en ce qu’il se voit accusé de vols qu’il n’a pas commis. Deux femmes se présentent à lui, en miroir l’une de l’autre : la première, Danielle, tente de le séduire en devenant à son tour le fameux « Chat », contraignant celui qu’elle aime à redevenir félin ; la seconde, Frances, fille d’une riche veuve, se saisit de son statut social et des bijoux qui l’incarnent à l’écran comme d’une invitation à la faute et, par extension, à l’amour. Danielle se transforme en chat, Frances en souris, quoique cette polarisation initiale tende à s’inverser progressivement pour consacrer la pudeur puritaine au rang d’érotisme nécessaire au sentiment véritable. Le prénom de cette dernière résonne avec le pays investi, croqué suivant un exotisme d’autant plus factice qu’il couve les rapports de pouvoir, les tensions et les antécédents de chacun. Dit autrement, Frances préserve son intimité, qu’elle offre exclusivement à celui qui saura la ravir en même temps que son bijou, alors que la France de la Riviera exhibe ses trésors devant une caméra qui l’arpente. La réunion des deux, par plans interposés sur des feux d’artifice, achève de construire cette métaphore sexuelle des plus subversives au sein d’un cadre a priori innocent. Un amusement magnifiquement photographié et interprété.
Un petit Hitchcock qui ne casse pas des briques mais qui a le mérite d'être assez drôle. Le maître du thriller laisse de côté le suspense ayant fait sa gloire pour mieux donner sa place à l'humour suggestif. Comique et indécent, La Main au Collet fourmille d'allusions sexuelles particulièrement savoureuses. Alfred Hitchcock met une nouvelle fois Cary Grant sur la sellette, l'impliquant dans une étrange affaire de cambriolages et de quiproquos ; Grace Kelly lui partage la vedette, rajoutant une pointe de désir obscène à ce tableau d'une apparente politesse. Le dénouement sur les toits figure parmi les scènes anthologiques du cinéma d'Hitchcock, dénouement dont la révélation peut relativement décevoir parce que trop prévisible. Bref La Main au Collet a tout pour être un divertissement sympathique mais mineur dans la carrière de Sir Alfred, même s'il s'avère bien moins édulcoré qu'il n'y paraît de prime abord. A noter l'apparition du grand Charles Vanel, l'un des grands acteurs français de l'époque...
L'intrigue a pour héros un ancien voleur suspecté par la police d'être celui qui dévalise aujourd'hui les riches estivants de la Côte d'Azur. Aussi, John Robie, comme beaucoup d'innocents hitchcockiens se charge lui-même de démasquer le coupable. Filmant ostensiblement les beaux reliefs de la Riviera et les charmes non moins séduisants de Grace Kelly, Hitchcock en oublierait presque d'être intéressant. Car, si le mystère est entier concernant l'identité du "Chat", les investigations de Cary Grant ne provoquent guère de suspense ni de rebondissements. Pour tout dire, sa relation digressive et sans beaucoup de saveur avec Grace Kelly en fait davantage une figure de comédie sentimentale que de film policier. En plein coeur du récit, la rencontre entre les deux personnages stimule surtout un bavardage, certes charmant, mais stérile. En réalité, le scénario ne semble pas, à l'origine, d'une grande richesse et, en dépit de son art, Hitchcock est bien loin d'en faire une oeuvre...hitchcockienne. Il faut attendre le dénouement , sur le toit d'un hôtel, pour trouver un morceau de bravoure stylisé et digne de son auteur. Décevant.
Petit entracte dans la filmographie du maître du suspens, "La Main au collet" symbolise la naissance de l'un des plus beaux tandems de l'âge d'or du cinéma. Contant l'histoire d'un ancien voleur répondant au nom de Georges "Le Chat" Robert devenu résistant et acquitté provisoirement de sa dette, cette petite comédie romantique au charme tout particulier se distingue davantage par la complicité établie entre ses personnages que par la force de son intrigue. Interprété par un efficace Cary Grant qui marque une nouvelle fois l'écran de sa classe légendaire, le Chat fait une rencontre pour le moins inattendue. Jeune américaine en quête d'un époux digne de ce nom sur les côtes françaises, Frances Stevens use de tous ses atouts pour attirer l'attention un temps soit peu de ce mystérieux inconnu qui l'ignore étrangement. Chaussant les talons de Mlle Stevens pour sa dernière collaboration avec son mentor des premiers jours, Grace Kelly illumine l'écran de son charme ravageur pour ce qui se révèlera être certainement l'un des rôles les plus sexy de l'histoire du cinéma. Effectuant un véritable défilé de mode dans des robes sur mesure tissées par la main de sa costumière attitrée Edith Head, la blonde hitchcokienne s'impose en quasi femme fatale que ses lignes de dialogues et sa complicité fusionnelle avec Cary Grant ne feront qu'embellir. Mis en scène par un Alfred Hitchcock survolté par la cuisine française qu'il attendait tant, ce long-métrage que le réalisateur qualifiera plus tard de "léger" utilise des ingrédients plutôt insolites de ses productions habituelles. Axant son œuvre sur l'entrain de son duo à découvrir la vérité et non sur la vérité elle-même, Hitchcock montre sa polyvalence qu’il mettra en valeur par une mise en scène fine et soignée caractéristique de son style. C'est donc dans une ambiance chaleureuse et conviviale que le spectateur longe paradoxalement les routes de la Côte d’Azur qui, vingt-sept ans plus tard, prendront la vie et endeuilleront le monde d'une actrice devenue Princesse de Monaco, figeant les doux traits de son visage sur les bords de la Méditerranée.
C'est clairement pas le meilleur Hitchcock ce La main au collet, mais ça reste sympathique comme film, et pas ennuyeux pour un sou. Derrière il y a je trouve quelques défauts comme la romance (assez peu intéressante) qui prend parfois trop le pas sur l'intrigue (qui l'est bien plus), le fait que j'ai assez vite compris qui était le chat, et aussi le fait que ce film, par rapport aux autres Hitchcock, manque de tension et de suspens. Ça reste un divertissement sympa à regarder mais peu mémorable, surtout venant du maître du suspens.
Ayant vu une bonne partie de la filmographie d'Hitchcock, je dois dire que c'est son film qui m'a le moins convaincu, et qui a le moins bien vieilli...Le scénario est assez basique et le suspense, dont Hitchcock est réputé le maître, est plutôt absent, au point que la "révélation finale" n'est ni surprenante ni palpitante. De nombreux passages n'apportent rien à l'intrigue, tout semble un peu bancal, comme spoiler: l'histoire d'amour entre Cary Grant et Grace Kelly , et, bref...je me suis ennuyé. Clairement pas au niveau !
Un Hitchcock agréable à voir bénéficiant de somptueux décors et d'un duo d'acteurs absolument charmant mais un film néanmoins assez faible dans sa carrière car son habituel intensif suspense qui est la marque de ses œuvres fait plutôt défaut dans La Main au collet.
J'aime bien Hitchcock d'habitude, mais alors là je me suis ennuyé ferme. Ils ne se passe casimment rien. C'est long et certains plans sont interminable et ne parviennent même pas à contribuer au suspens. Cependant, les décors et les plans des paysages sont magnifique et très bien filmé. Les deux acteurs sont aussi bons mais ce film na m'a pas captivé pour autant. Pour moi c'est une grosse déception mais ça ne m'enlève pas de l'esprit que Hitchcock reste un grand réalisateur.