Adapté du roman de David Dodge et paru en 1952, Alfred Hitchcock, égal à lui-même, nous réalise là l'un de ses plus beaux films tournés en extérieur. Le fait que le film ait été réalisé en couleurs et dans des décors naturels, rend cette oeuvre encore plus remarquable ! Imaginer la Côte d'Azur, vu par Hitchcock. Dès les toutes premières minutes du film, on est immergé, captivé dans cet univers. La façon dont il décrit le voleur de bijoux, en filmant un chat noir marchant sur les toits des hôtels, c'est à la fois astucieux et tellement logique. Qui mieux qu'un chat pouvait le mieux nous décrire ce personnage, à patte de velours, s'immiscent dans la vie privée des autres pour leur subtiliser leurs objets de valeur. La Main au Collet (1955) a une chance inouïe, il réunit à lui tout seul, l'un des plus beau tandem de l'histoire du cinéma. La magnifique Grace Kelly, qu'Hitchcock avait déjà dirigé dans Le Crime était presque parfait (1954) & Fenêtre sur cour (1954) et le séducteur Cary Grant, que l'on pouvait déjà apercevoir dans Soupçons (1941), Les Enchaînés (1946) & l'inoubliable La Mort aux trousses (1959). Deux acteurs de charmes, qui nous hypnotisent, nous font rêver, seul Alfred Hitchcock pouvait arriver à un tel résultat, dans des décors somptueux, avec une qualité photo splendide, un jeu d'acteurs sans faille et où le suspens habituel du " maître Hitchcock " est bel et bien présent, laissant planer le mystère sur une pléiade de personnages. Un film au scénario habile et d'une beauté incontestable, qui aura tout de même reçu un Oscar en 1959 pour la Meilleur Photographie, ainsi que deux nominations dans les catégories Meilleurs Décors et Meilleurs Costumes. Une réussite de plus, à rajouter au palmarès d'Alfred Hitchcock, qui fut, grâce à ce film, en lice pour le Lion d'Or à la Mostra de Venise en 1955.