Deux ans après l'excellent "Sils Maria", Olivier Assayas retrouve Kristen Stewart dans "Personal Shopper", un film dont l'action se déroule en France mais dont la langue qu'on entend le plus est l'anglais. Dans ce film Kristen Stewart est Maureen, une jeune femme dont le frère jumeau, Lewis, est mort peu de temps auparavant. Lewis se prétendait médium et Maureen arrive à penser qu'elle l'est également. C'est pourquoi elle veut rester à Paris, persuadée qu'elle pourra ainsi "rencontrer" l'âme de son frère. Son travail (qu'elle n'aime pas) : "Personal shopper" (elle rapporte sans arrêt des fringues et des bijoux de luxe, achetés ou empruntés) d'une femme célèbre (qu'elle n'aime pas) qu'elle ne voit presque jamais. Des amis de son frère parlent d'acheter la maison où vivaient Lewis et sa compagne, laquelle, par ailleurs, entame une liaison avec un ami de Lewis. Dans ce film, on se retrouve face à des ectoplasmes en effets spéciaux, à de longs "chats" par SMS avec un inconnu (dénonciation simpliste des nouvelles technologies et le fait que nous ne savons pas toujours avec qui nous correspondons ?) et à l'artiste suédoise Hilma af Klint, adepte de l'anthroposophie et auteur de "The art of seing the invisible". Olivier Assayas va même jusqu'à montrer Victor Hugo à l'œuvre dans ses séances de spiritisme à Jersey. Bon, c'est bien joli tout ça, mais, sur un film de 1 h 45, on peut trouver (c'est mon cas !) que, pendant 1 h 10 mn, il ne se passe rien de vraiment intéressant. Vers la soixante dixième minute, il se passe quelque chose dont je ne dirai rien mais ce n'est pas pour autant que le film devient passionnant ! Un film dans lequel Kristen Stewart est toujours aussi belle mais moins bonne comédienne que d'habitude. A ses côtés, on trouve Lars Eidinger, déjà présent dans "Sils Maria", et Anders Danielsen Lie, vu récemment dans "Ce sentiment de l'été", autre film sur le deuil, à mon avis tout autant raté ! Et puis, n'oublions pas Benjamin Biolay interprétant Victor Hugo dans une séquence grotesque à souhait. En résumé, on se demande comment un réalisateur peut être capable de réaliser ce qu'il n'est pas exagéré de qualifier de chef d'œuvre et, 2 ans après, se planter dans les grandes largeurs dans le film suivant, du moins à mon avis ! Faut dire, cela partait mal a priori : un film sur le spiritisme qui se déroule dans le milieu de la mode, pas vraiment ma tasse de thé.