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Laurent C.
260 abonnés
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2,0
Publiée le 19 décembre 2016
C'est une habilleuse professionnelle de star, dont le frère jumeau vient de mourir d'une malformation congénitale du cœur. Elle-même est porteuse de la maladie avec le risque de succomber d'un jour à l'autre, ce qui ne l'empêche pas de griller cigarettes sur cigarettes. A la limite, si l'histoire s'arrêtait à ce vague essai social autour du deuil dans le monde huppé de la mode et du cinéma, "Personal Shopper" aurait bien des qualités. Hélas, Olivier Assayas, qui nous avait épatés avec son ténébreux "Sils Maria" ou son lumineux "L'heure d'été", se perd dans une sorte de délire fantastique et mystique où il est question de fantômes, d'esprits errants, de médiums en tout genre. Cette touche fantastique n'a hélas aucun intérêt, et surtout n'apporte rien, sinon qu'elle empire, la vision qu'il a de ses personnages. Une nouvelle fois, le réalisateur s'attache à traiter la thématique de l'argent et de la succession, mais il le fait cette fois de façon brute, sans le détachement qu'on lui connaît, comme s'il avait oublié lui-même que le monde s'est paupérisé. Ce "Personal Shopper" dont on se demande pourquoi les jurys cannois l'ont récompensé, est bien long pour finalement pas dire grand-chose, hormis peut-être qu'à part à Londres, à Paris ou dans les grandes demeures somptueuses de la banlieue, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Il ne faut pas non plus attendre un dénouement incroyable de l'intrigue policière, qui aurait pu d'ailleurs rationaliser le choix fantastique du réalisateur, tout semble connu d'avance dès les premières minutes de film. Bref, Olivier Assayas qui est pourtant un très grand metteur en scène, et surtout un grand raconteur d'histoires humaines, nous aura déçus.
Mise à part la sensualité de l'héroïne et une vision du monde des stars déglinguées, pas vraiment d'intérêt pour ce film. Je n'ai pas trouvé le suspense escompté ni même le côté fantastique que j'espérais. Un peu léger.
bcp trop de sms et de mélanges des genres dans ce film ou l on comprend mal la finalité des interactions entre les acteurs...bof. j'ai vu nettement mieux
Dès la première scène, on s’endort. Assayas fait un film parce qu’il a envie d’en faire un. On n’a l’impression qu’il s’en fiche si son film est bon, nul, moyen… La preuve, on n’est resté pas plus de vingt minutes dans la salle. Insupportable. Rien que les vingt premières minutes, le cinéaste (même si c’en est un faux) filme des téléphones. Sans point de vu. Ici tout est ennuyeux et ennuyant. Pas de mise en scène (George Miller, vous blaguez, ce film mérite rien et encore moins le Prix de la mise en scène), pas de scénario, pas de directions d’acteurs, pas de photographie, pas, pas… Rien. Il n’y a que le vide. Et ne compter (surtout) pas sur Kristen Stewart pour redresser le niveau. Elle est d’une prétention inimaginable. Excusez-nous l’exp-ession, on n’a juste envie de la gifler. On se demande pourquoi Olivier Assayas fait des films... Il y a deux ans, Sils Maria était un bon film, sans prétention. Le scénario était moyen, les deux actrices corrects, mais d’excellentes photos. Par apport à ce film-là, c’est incomparable. L’histoire n’est pas compliq-ué : c’est une histoire de fantômes et d’esprits. On s’en pince. Bref, juste pour dire que Personal Shopper est le pire film du Festival de Cannes, d’Olivier Assayas, de Kristen Stewart, un des pires films de l’année… Sans intérêt. Valeur du film : zéro. – Sandro Martinez, 9ans et-demi
J'ai beaucoup aimé le film. L'histoire est assez intriguante, j'ai eu beaucoup de plaisir à la suivre. Perso j'ai trouvé K. Stewart très bonne dans son rôle. Petit bémol à la résolution de l'histoire que j'avais deviné avant la fin concernant l'identité de la personne derrière ces fameux textos. A part ça c'est vraiment un bon film.
Olivier Assayas signe un nouveau long-métrage étrange, expérimentant les limites des genres à travers une histoire sur le deuil et la quête d'un dialogue avec l'au-delà. Cinéma de recherche qui ne tente absolument pas de rentrer dans les normes classiques, "Personal Shopper" n'a pas peur du silence ni des longueurs et met en exergue un contraste étonnant entre le monde ultra-matérialiste de la mode et des paillettes avec celui plus trouble du paranormal. Kristen Stewart incarne le rôle d'une jeune femme venue à Paris pour établir un lien avec son frère jumeau décédé il y a peu d'une malformation cardiaque. Parallèlement, pour pouvoir y vivre, elle s'occupe des achats vestimentaires d'une star. Le personnage est déboussolé, fragile et à fleur de peau tout en donnant l'impression d'une excellente maitrise et les moments de failles sont sublimés par l'interprétation de l'actrice. Les pistes sont lancées, une par une, entre concret et abstrait, semant le doute de façon permanente. Des indices littéraires et picturales viennent soutenir la théorie d'une vie possible après la mort, creusant un fossé évident avec le quotidien répétitif du personnage principal. C'est un véritable cinéma de recherche qui vient bousculer le fil habituel de narration. Olivier Assayas prend des risques considérables en mélangeant drame, thriller, suspense et film fantastique et réussit à nous balader entre ces différentes émotions sans jamais s'étendre dans un genre plutôt qu'un autre. Le résultat est curieux, imprévisible et alambiqué mais à la hauteur biscornue de son dernier "Sils Maria" qui était un produit d'expérimentation similaire. C'est osé et expérimental, effrayant et émouvant, long et surprenant. Certaines scènes sont sublimes dans la quête ardue d'un dialogue avec l'au-delà, sciemment soutenue par des effets spéciaux fantomatiques sans en faire trop. Le scénario joue avec les interprétations, nous donne envie de croire que c'est vrai, nous confond en jouant avec nos idées clichés des films d'horreur ou sur le monde paranormal. Un parti prix fou, brillamment relevé autant par l'interprétation que par la réalisation et l'écriture du scénario qui sont d'une originalité osée sans pareille.
Débile, nul, sans surprise...Acteurs très mauvais. La fin du film reste incompréhensible comme l'ensemble de ce film. Je suis effarée que ce navet ait pu avoir un prix...
« Personal Shopper » est un film d’auteur récompensé au Festival de Cannes 2016 qui se veut ambitieux, osé et avec une promesse forte. De quoi attiser la curiosité de bien nombre de cinéphiles… Satisfait ou déçu ? Nous ne savons pas vraiment… Explications. La compréhension des éléments fondamentaux est rapide. C’est ensuite l’intrigue, pas toujours clair, qui s’immisce dans une volonté perverse et paranoïaque mal maîtrisée. En effet, Maureen vit des phénomènes paranormaux et souhaite entrer en contact avec son défunt frère. Dans l’avancement de ce combat dangereux, elle discute par SMS avec un interlocuteur inconnu, des échanges téléphoniques très lassant avec des plans caméras entièrement consacré à l’IPhone. Par ailleurs, le final demeure complètement déroutant sans vraiment d’explications logiques. Une impression divisée entre un malaise inconvenu et le sentiment de ne pas maîtriser intellectuellement ce qu’il se passe. Troublant. Ayant reçu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2016, « Personal Shopper » le mérite. L’écriture a beau être spéciale, elle reste fine et bien amenée. Un aspect d’autant plus supporté par une composante indissociable qu’est celle de la présence de Kristen Stewart. Remarquable, l’actrice signe sa renaissance dans le paysage cinématographique la détachant définitivement de l’enseigne « Twilight ». Malgré un ennui prédominante dans la dynamique du film, on note quelques monologues brillamment interprétés.
Bilan : Déconcertant, troublant, déroutant… Une promesse bien trop forte pour un résultat inapproprié.
Kristen Stewart, mais qu'est-ce qu'elle est belle !! Ses regards, son physique, son corps, ses seins... Il y a une esthétique du personnage, qui la rend extrêmement séduisante. Ses postures ressemblent à celles du lapin ébloui par les phares d'une automobile. Je ne suis pas sensible aux phénomènes paranormaux, qui constitue quand même l'un des ressorts du film. Mais il est possible de se nourrir d'autres aspects du film. J'ai revu avec intérêt l'acteur Lars Eidinger, que j'avais découvert dans "Dora or the sexual neuroses of our parents" de Stina Werenfels, film primé au Festival du Film de femmes de Créteil en 2016. Il est parfait dans le rôle de personnages troubles. Souhaitons qu'il puisse élargir la palette de ses interprétations. C'est curieux que ce soit un film français, c'est comme s'il était tourné ailleurs avec les codes du cinéma américain, comme s'il était destiné à une carrière internationale. Il y avait aussi une atmosphère proche parfois de Millenium. Le clin d'œil au récent film "Planetarium" est-il le fruit d'un hasard ?
Deux ans après Sils Maria et sa splendide représentation des cycles du temps qui permit à Kristen Stewart de rompre définitivement avec son image de star pour adolescents, Olivier Assayas retrouve la jeune actrice dans Personal Shopper. Cette histoire de fantômes récompensée au dernier Festival de Cannes par le prix de la mise en scène (partagé avec Cristian Mungiu pour Baccalauréat) est pour le cinéaste l’occasion de proposer la représentation littérale d’une obsession qui a marqué l’ensemble de sa carrière: celle de filmer l’invisible. En plus d’avoir pu nous entretenir avec lui au sujet de son film lors de sa venue à Zurich (notre interview est à lire ici), nous avons décidé d’approcher Personal Shopper à la lumière des nombreuses réflexions écrites d’Assayas. C’est l’avantage des réalisateurs également théoriciens du cinéma ; ils nous offrent la possibilité de voir en leur œuvre un laboratoire. Sans grande conviction, Maureen exerce le métier de « personal shopper ». La jeune Américaine passe ses journées à écumer les boutiques de luxe de la capitale française afin de tenir à jour la garde-robe d’une star capricieuse qu’elle ne croise presque jamais. Si elle accepte d’évoluer dans le milieu de la superficialité par excellence, c’est qu’elle a besoin d’argent pour rester en France, où elle pense pouvoir communiquer avec l’esprit de son frère, récemment décédé. Jumeaux, ils partageaient la même déformation cardiaque et le même don pour, apparemment, entrer en contact avec les défunts. Ainsi, Personal Shopper est avant tout construit autour d’une absence. Celle du double, du frère perdu dont l’héroïne n’arrive pas à faire le deuil au point de se perdre. Étouffée sous un trop plein de souvenirs, Maureen s’obstine à errer, traquant une manifestation surnaturelle, une porte vers l’autre monde, un signe adressé par son frère depuis l’au-delà. « Et qu’est d’autre le meilleur cinéma qu’un rituel, que l’invocation des esprits ? » ― Olivier Assayas Recherche fébrile de l’être aimé invisible, quête nostalgique du temps perdu ; le point de départ de ce scénario écrit en neuf jours donne lieu à une explicitation inédite des obsessions qui sont au cœur de la filmographie d’Olivier Assayas depuis ses débuts. S’aventurant pour la première fois dans le fantastique qu’il a toujours déclaré aimer – et avec lequel il a parfois flirté –, le réalisateur donne corps à sa fascination pour l’invisible et concrétise son goût pour la nature ésotérique du cinéma. En grand amateur de Kenneth Anger et partageant avec lui la conviction que le cinéma est un moyen scientifique d’invoquer les esprits, il transpose littéralement une idée qu’il a longtemps commentée : celle que le cinéma serait l’art de l’invocation capable de « donner forme humaine à un monde immanent [et de] faire surgir dans le monde réel les fantômes et les pouvoirs en suspension autour de l’homme ou bien autour de son esprit conscient ».
La belle Kristen Stewart a beau être mystérieuse à souhait.... peut être même sans le vouloir, ce film reste pour moi un ectoplasme de film !! Ennuyeux et long, j'ai beau chercher....Pas de musique, pas de couleur - c'est plutôt dark - scénario incompréhensible ... je reste perplexe et regrette les 2heures perdues !! **
Quelle déception. ..loin d'être un grand film....On s ennuie l'intrigue sur fond de spiritisme peu convaincant. Il faut vraiment être détenteur d'une carte d'abonnement pour se déplacer.
Le mois de décembre réserve d'excellentes surprises comme l'atteste le dernier film d'Olivier Assayas qui nous propose une proposition de cinéma aussi fascinante que radicale. Personal Shopper doit beaucoup à Kristen Stewart, magnétique et sensuelle comme elle ne l'a jamais été , que la caméra d'Assayas magnifie à chaque instant. Si le film est fascinant. c'est parce qu'il dépeint, à travers un univers où dominent la mode et la technologie, la quête existentielle d'une héroïne à la beauté mortifère. Une très belle œuvre sur le deuil non dénuée d'humour spoiler: (Biolay en Hugo) et qui réussit aussi, par intermittences, à distiller une atmosphère profondément anxiogène. Certains n'y verront que les errances d'une actrice qui passe son temps à faire du shopping et à envoyer des textos, ce qui n'est pas faux, mais il n'empêche que le film d'Assayas est l'une des œuvres les plus fascinantes et intrigantes de cette année cinématographique.