AlloCiné
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Votre avis sur Jackie ?
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On apprend absolument rien. Bien que Jackie soit très bien interpretee, ce film ne présente pas d'intérêt. Attention aux oreilles, les violons crissent du début à la fin.
Angle différent de l'histoire montrant la dignité d'une femme malgré l'évènement tragique vécu....Émouvant dû au jeu de l'actrice Nathalie Portman. Un film à voir
Franchement , aucune émotion malgré le talent de l actrice , aucune émotion , aucun larme ne m a été arrachée ! Froid et Glacial et on n apprend rien sur Jackie Kennedy au niveau historique . Tout tourne autour du deuil exclusivement .
Le film est très pesant, très dense. C'est normal, il relate la vie de Jackie entre l'assassinat et les funérailles de son mari, avec ses émotions ses tourments et ses volte-face. Il n'y a rien sur l'Histoire, mais beaucoup sur l'histoire. C'est un film émouvant, parfois un peu long. Nathalie Portman interprète magnifiquement Jackie, et le montage du film tout en aller et retour est à la fois sa force et sa faiblesse, car il peut relancer l'intérêt comme lasser.
La bande annonce prévient : ce film place Jackie Kennedy au centre de la tragédie qui la touche ce 22 novembre 1963 à Dallas durant les heures précédant l’assassinat et les jours qui ont suivi pour organiser les funérailles. Rien d’autre.
Avec comme fil conducteur une interview menée comme un duel par un journaliste incarné avec brio par Billy Crudup, le scénario est très bien construit. Les flash-back nous font découvrir le déroulé de cette fatidique journée du point de vue de Jackie Kennedy avec à l’appui des images en noir et blanc qui enfoncent le clou dans ce que Jackie voulait transmettre : sa réalité en opposition au « réel » communément reçu par les gens par le biais des médias.
L’ambiance du film est froide, la photographie parfaite, les reconstitutions aussi bien dans les décors de la Maison Blanche que dans les costumes sont magistrales. Les interprétations des autres comédiens sont irréprochables notamment les rôles de Bobby Kennedy, Nancy Tuckerman, le prêtre.
La performance de Nathalie Portman, toute en retenue, est à honorer. La diction (à voir si vous le pouvez en VO), l’allure et la gestuelle sont remarquables et donnent l’illusion de voir vraiment Jacqueline Bouvier Kennedy.
On découvre la vie d’une First Lady dans son contexte des années 60 en pleine crise de la guerre froide, des enjeux politiques, des obligations familiales, du clan Kennedy. Ce titre de 1ère Dame fait que son destin lui échappe : une First Lady n’existe que par et pour son mari et du jour au lendemain peut tout perdre, en particulier à cette époque où une femme n’est bien souvent rien ou peu sans son mari.
Pablo Larrain restitue avec force la violence inouie qui a frappé cette femme à Dallas. Violence du tir sur le Président, violence du choc pour Jackie ensanglantée, violence qui s’étire et qui dure du fait des enjeux qui découlent de l’attentat.
Dévastée, désespérément seule et subissant des pressions Jackie parvient à rester suffisamment forte et lucide sous sa chape de chagrin pour tenir encore pour quelques heures essentielles son rôle de First Lady : donner au Président, parti trop tôt pour tenir ses promesses de son vivant et laisser une empreinte historique de très grande envergure, des funérailles qui marqueront l’histoire des Etats-Unis et du Monde. Combien elle a eu raison de rester tant bien que vaille droite dans ses exigences. Nul doute que ses derniers choix ont contribué à maintenir et développer le mythe autour de son mari, de ce président, du clan Kennedy et d’elle-même.
« Derrière chaque grand homme se cache une femme », une grande femme aurait-on envie de rajouter.
En dehors du film, je souhaite évoquer l’éloge funèbre de Bill Clinton en 1994 à la mémoire de Jackie Bouvier Kennedy car tout est dit : « Dieu lui a donné de grands dons mais lui a aussi imposé beaucoup de souffrances. Elle les a toutes supportées avec dignité »
Dignité et intelligence, deux mots définitivement propres à Jackie Bouvier Kennedy et à ce film.
Avec comme fil conducteur une interview menée comme un duel par un journaliste incarné avec brio par Billy Crudup, le scénario est très bien construit. Les flash-back nous font découvrir le déroulé de cette fatidique journée du point de vue de Jackie Kennedy avec à l’appui des images en noir et blanc qui enfoncent le clou dans ce que Jackie voulait transmettre : sa réalité en opposition au « réel » communément reçu par les gens par le biais des médias.
L’ambiance du film est froide, la photographie parfaite, les reconstitutions aussi bien dans les décors de la Maison Blanche que dans les costumes sont magistrales. Les interprétations des autres comédiens sont irréprochables notamment les rôles de Bobby Kennedy, Nancy Tuckerman, le prêtre.
La performance de Nathalie Portman, toute en retenue, est à honorer. La diction (à voir si vous le pouvez en VO), l’allure et la gestuelle sont remarquables et donnent l’illusion de voir vraiment Jacqueline Bouvier Kennedy.
On découvre la vie d’une First Lady dans son contexte des années 60 en pleine crise de la guerre froide, des enjeux politiques, des obligations familiales, du clan Kennedy. Ce titre de 1ère Dame fait que son destin lui échappe : une First Lady n’existe que par et pour son mari et du jour au lendemain peut tout perdre, en particulier à cette époque où une femme n’est bien souvent rien ou peu sans son mari.
Pablo Larrain restitue avec force la violence inouie qui a frappé cette femme à Dallas. Violence du tir sur le Président, violence du choc pour Jackie ensanglantée, violence qui s’étire et qui dure du fait des enjeux qui découlent de l’attentat.
Dévastée, désespérément seule et subissant des pressions Jackie parvient à rester suffisamment forte et lucide sous sa chape de chagrin pour tenir encore pour quelques heures essentielles son rôle de First Lady : donner au Président, parti trop tôt pour tenir ses promesses de son vivant et laisser une empreinte historique de très grande envergure, des funérailles qui marqueront l’histoire des Etats-Unis et du Monde. Combien elle a eu raison de rester tant bien que vaille droite dans ses exigences. Nul doute que ses derniers choix ont contribué à maintenir et développer le mythe autour de son mari, de ce président, du clan Kennedy et d’elle-même.
« Derrière chaque grand homme se cache une femme », une grande femme aurait-on envie de rajouter.
En dehors du film, je souhaite évoquer l’éloge funèbre de Bill Clinton en 1994 à la mémoire de Jackie Bouvier Kennedy car tout est dit : « Dieu lui a donné de grands dons mais lui a aussi imposé beaucoup de souffrances. Elle les a toutes supportées avec dignité »
Dignité et intelligence, deux mots définitivement propres à Jackie Bouvier Kennedy et à ce film.
Pablo LARRAIN (1 février 2017) nous livre autant (presque) un drame personnel qu'un film historique sur la vie de Jackie KENNEDY au moment de l'assassinat (22 Novembre 1963) de son mari alors Président des États Unis.Entre deuil et douleur personnelle et volonté de transcender son drame personnel en hommage au travail de son mari. Avec une Natalie PORTMAN belle et habitée par son rôle.
Malgré quelques longueurs et une chronologie des événements très éclatés qui m'a un peu gêné parfois, ce film est pour moi une réussite. Ce n'est pas vraiment un biopic à mon sens, mais plutôt la présentation d'un événement (l'assassinat de JFK) par le prisme d'un de ses protagonistes (Jackie, l'épouse de JFK). Et c'est un portrait avec un vrai point de vue, développant brillamment plusieurs axes (faire le deuil d'une période dorée trop tôt brisée, affronter l'incertitude de l'avenir et surtout trouver le moyen de ne pas être oublier, de marquer la mémoire collective et même d'écrire l'Histoire) nous permettant de comprendre peut-être pas qui était Jackie, mais au moins ses motivations et ses choix, concernant notamment les funérailles de son mari. Soutenu par une Natalie Portman, réellement impressionnante, tantôt effrayée et désorientée, le plus souvent obstinée et déterminée, le film propose une vision de cette femme très différente de celle que j'avais jusque là (plus ou moins celle d'une potiche !) et qui en impose.
Ce film reflète-t-il vraiment la réalité? Je me suis posé la question à plusieurs reprises. N.Portman joue certes bien mais l'émotion n'est guère au rendez-vous. Pourtant l'événement relaté est une tragédie!
Une œuvre assez riche sur le plan technique qui en déroutera certains pour sa lenteur et son montage quelque peu alambiqué. J'ai trouvé le film assez fort et l'ensemble m'a bien plu. Nous ne sommes pas en présence d'un grand film, mais d'une bonne œuvre au sujet fort bien maîtrisé. Le long métrage traite au travers d'une interview entre le journaliste Théodore H. White et Jacqueline Kennedy les jours qui ont suivi la mort du président Kennedy en novembre 1963 ainsi que plusieurs autres détails dont la procédure des funérailles.
Présenté à la 73ème Mostra De Venise en 2016 en compétition, il y sera récompensé par le Prix Osella pour le meilleur scénario. On peut dire que c'est mérité.
Le montage jongle beaucoup entre l'interview qui est le fil conducteur du film et les flash-backs de Jackie donc qui se remémore tous les événements. Mais on a aussi droit à beaucoup de passages de reconstitutions d'images d'archives reconstitués donc en noir et blanc rendant un certain réalisme fort intéressant.
La bande son marque les esprits car elle embellie l'œuvre dramatique avec des musiques lancinantes lors de beaux plans par les très belles compositions originales de Mica Levi avec des musiques au style musique classique où le violon notamment y est maître.
Le casting est épatant avec Natalie Portman très bonne mais pas exceptionnelle pour autant, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, Billy Crudup, le déjà regretté et excellent John Hurt, Richard E. Grant tous très bons.
Le cinéaste chilien Pablo Larraín signe ici son 7ème long métrage avec réussite et ma première découverte de son cinéma. Une sublime réalisation d'ensemble avec parfois des plans de travellings ressemblant à du Kubrick.
Un bon biopic au sujet bien cerné et bien évoqué formant un drame touchant voir parfois poignant et où l'œuvre par sa bande son équivoque finit par nous hanter.
Ma note : 7/10 !
Présenté à la 73ème Mostra De Venise en 2016 en compétition, il y sera récompensé par le Prix Osella pour le meilleur scénario. On peut dire que c'est mérité.
Le montage jongle beaucoup entre l'interview qui est le fil conducteur du film et les flash-backs de Jackie donc qui se remémore tous les événements. Mais on a aussi droit à beaucoup de passages de reconstitutions d'images d'archives reconstitués donc en noir et blanc rendant un certain réalisme fort intéressant.
La bande son marque les esprits car elle embellie l'œuvre dramatique avec des musiques lancinantes lors de beaux plans par les très belles compositions originales de Mica Levi avec des musiques au style musique classique où le violon notamment y est maître.
Le casting est épatant avec Natalie Portman très bonne mais pas exceptionnelle pour autant, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, Billy Crudup, le déjà regretté et excellent John Hurt, Richard E. Grant tous très bons.
Le cinéaste chilien Pablo Larraín signe ici son 7ème long métrage avec réussite et ma première découverte de son cinéma. Une sublime réalisation d'ensemble avec parfois des plans de travellings ressemblant à du Kubrick.
Un bon biopic au sujet bien cerné et bien évoqué formant un drame touchant voir parfois poignant et où l'œuvre par sa bande son équivoque finit par nous hanter.
Ma note : 7/10 !
Un film subtil sur la perte de l être aimé et le vide qui en résulte
Un cadrage magnifique et une performance d actrice exceptionnelle
Mais c'est un biopic sur une semaine et un spectateur innatentif peut passer à côté
Un cadrage magnifique et une performance d actrice exceptionnelle
Mais c'est un biopic sur une semaine et un spectateur innatentif peut passer à côté
"Jackie" est le dernier film de Pablo Larrain, réalisateur de "Neruda" sorti récemment sur les écrans.
Le film revient sur la période qui a suivi l'assassinat de JFK à Dallas en novembre 1962 et centre son propos sur la veuve du Président.
Grand amateur de "Tony Manero" réalisé par Pablo Larrain en 2008, le réalisateur chilien ne cesse de me laisser sur ma faim depuis ce long métrage. Déjà peu convaincu par la fable "Neruda" qui décrivait le poète chilien sous un angle "beauf" et amateur de bonne chair, le réalisateur chilien s'attaque cette fois au sujet de Jackie Kennedy et à ses doutes après l'assassinat de son illustre époux, Président des Etats-Unis, assassiné à Dallas en novembre 1963.
Le film met en scène essentiellement les entretiens de Jackie Kennedy avec un pasteur (John Hurt dans un de ses derniers rôles), sa secrétaire particulière Sandra Tuckermann, Bob, le frère de John ainsi qu'une interview avec un journaliste. Cela est l'occasion pour Jackie, interprétée avec beaucoup de talent par Nathalie Portman, d'aborder les difficultés qu'elle éprouve à survivre à son mari assassiné, ses responsabilités vis à vis de ses enfants alors que son statut de "première Dame" s'est envolé en même temps que son mari disparu. Quelques flashbacks montrent des images tournés lors de l'assassinat et après.
Le film baigne dans une ambiance psychologique et introspective particulière dont les traits de l'actrice reflètent le désarroi. Pour autant, l'intrigue m'a peu intéressé à titre personnel bien que passionné par cette période de l'histoire américaine. Jackie ne raconte finalement pas grand chose et c'est peut être pour ça que plus de 50 ans après les faits, Pablo Larrain est le premier à s'intéresser au sujet.
S'agissant de la réalisation, on peut souligner les efforts du réalisateur pour donner à certains plans du film un coté "image d'archives" notamment lors des obsèques et de la procession dans Washington et au cimetière d'Arlington, procédé qu'il avait déjà utilisé pour le film "NO". Précisons enfin que le casting est bon notamment Nathalie Portman, Peter Sarsgaard (Robert Kennedy), Greta Gerwig (Sandra Tuckerman) sans oublier John Hurt.
"Jackie" ne m'a pas emballé.
Le film revient sur la période qui a suivi l'assassinat de JFK à Dallas en novembre 1962 et centre son propos sur la veuve du Président.
Grand amateur de "Tony Manero" réalisé par Pablo Larrain en 2008, le réalisateur chilien ne cesse de me laisser sur ma faim depuis ce long métrage. Déjà peu convaincu par la fable "Neruda" qui décrivait le poète chilien sous un angle "beauf" et amateur de bonne chair, le réalisateur chilien s'attaque cette fois au sujet de Jackie Kennedy et à ses doutes après l'assassinat de son illustre époux, Président des Etats-Unis, assassiné à Dallas en novembre 1963.
Le film met en scène essentiellement les entretiens de Jackie Kennedy avec un pasteur (John Hurt dans un de ses derniers rôles), sa secrétaire particulière Sandra Tuckermann, Bob, le frère de John ainsi qu'une interview avec un journaliste. Cela est l'occasion pour Jackie, interprétée avec beaucoup de talent par Nathalie Portman, d'aborder les difficultés qu'elle éprouve à survivre à son mari assassiné, ses responsabilités vis à vis de ses enfants alors que son statut de "première Dame" s'est envolé en même temps que son mari disparu. Quelques flashbacks montrent des images tournés lors de l'assassinat et après.
Le film baigne dans une ambiance psychologique et introspective particulière dont les traits de l'actrice reflètent le désarroi. Pour autant, l'intrigue m'a peu intéressé à titre personnel bien que passionné par cette période de l'histoire américaine. Jackie ne raconte finalement pas grand chose et c'est peut être pour ça que plus de 50 ans après les faits, Pablo Larrain est le premier à s'intéresser au sujet.
S'agissant de la réalisation, on peut souligner les efforts du réalisateur pour donner à certains plans du film un coté "image d'archives" notamment lors des obsèques et de la procession dans Washington et au cimetière d'Arlington, procédé qu'il avait déjà utilisé pour le film "NO". Précisons enfin que le casting est bon notamment Nathalie Portman, Peter Sarsgaard (Robert Kennedy), Greta Gerwig (Sandra Tuckerman) sans oublier John Hurt.
"Jackie" ne m'a pas emballé.
Film très sobre qui ne sombre absolument pas dans le voyeurisme avec Nathalie Portman exellente. La situation politique y est très bien rendue et on nous montre que tout n'est pas tout blanc entre notamment les rivalités politiques internes, les services secrets ou la situation financière de Jackie et ses enfants qui se trouvent démunis au lendemain du deuil.
gimliamideselfes
Je n'aurais sans doute pas pris la peine de m'intéresser à Jackie si celui-ci n'avait pas fait la couverture des cahiers du cinéma, sans cela j'aurais juste cru à un énième biopic sur une personne dont je me fous totalement bien calibré pour les oscar.
Alors le film n'est pas parfait, j'ai notamment des doutes sur le jeu de Portman, et je n'aime pas les scènes de reconstitution de l'émission télé où Jackie présente la maison blanche, pourquoi faire croire qu'il s'agit d'une image d'archive ? pourquoi le refaire à l'identique ? on voit bien que c'est Portman et que donc il ne s'agit pas là des vraies images...
Cependant ça reste un film assez intéressant dans son exploration de l'intimité de Jackie Kennedy, sans trop en faire, des quelques jours entre l'assassinat du Président des USA et son enterrement. On voit ainsi une femme tout perdre, perdre sa raison de vivre, perdre son statut, perdre son mari et tenter de se révolter un peu face à l'Histoire en essayant de transformer l'enterrement d'un petit Président qui n'a pas fait grand chose en spectacle suivi par la nation entière... Elle souhaite faire rentrer Kennedy de force dans l'Histoire, qu'il ne soit pas comme Garfield ou McKinley, un oublié.
Kennedy n'a pas mis fin au communisme, à la guerre du Vietnam et pourtant il fallait le rendre inoubliable, et c'est sa mort ainsi que son enterrement qui l'auront permis.
On est finalement assez loin du film attendu vantant les mérites du génial Kennedy, héros de l'Amérique. On a un film qui mine de rien va tout de même déconstruire posément un mythe, tout en montrant comment se fait l'Histoire. L'Histoire c'est que l'on imprime, ce que l'on montre aux gens.
Mais au-delà de cette vision politique, j'ai vraiment aimé le côté à fleur de peau du film, la réalisation limite tremblotante qui semble parfois capter quelques moments d'errances, des moments où Jackie tente de s'imposer alors qu'elle n'a aucun pouvoir, que tout le monde cherche à la "mettre à l'abri". La narration éclatée permet de renforcer ce côté errance, souvenir lancinant des trois jours qui ont permis à Kennedy de devenir un symbole et de faire l'Histoire.
Alors le film n'est pas parfait, j'ai notamment des doutes sur le jeu de Portman, et je n'aime pas les scènes de reconstitution de l'émission télé où Jackie présente la maison blanche, pourquoi faire croire qu'il s'agit d'une image d'archive ? pourquoi le refaire à l'identique ? on voit bien que c'est Portman et que donc il ne s'agit pas là des vraies images...
Cependant ça reste un film assez intéressant dans son exploration de l'intimité de Jackie Kennedy, sans trop en faire, des quelques jours entre l'assassinat du Président des USA et son enterrement. On voit ainsi une femme tout perdre, perdre sa raison de vivre, perdre son statut, perdre son mari et tenter de se révolter un peu face à l'Histoire en essayant de transformer l'enterrement d'un petit Président qui n'a pas fait grand chose en spectacle suivi par la nation entière... Elle souhaite faire rentrer Kennedy de force dans l'Histoire, qu'il ne soit pas comme Garfield ou McKinley, un oublié.
Kennedy n'a pas mis fin au communisme, à la guerre du Vietnam et pourtant il fallait le rendre inoubliable, et c'est sa mort ainsi que son enterrement qui l'auront permis.
On est finalement assez loin du film attendu vantant les mérites du génial Kennedy, héros de l'Amérique. On a un film qui mine de rien va tout de même déconstruire posément un mythe, tout en montrant comment se fait l'Histoire. L'Histoire c'est que l'on imprime, ce que l'on montre aux gens.
Mais au-delà de cette vision politique, j'ai vraiment aimé le côté à fleur de peau du film, la réalisation limite tremblotante qui semble parfois capter quelques moments d'errances, des moments où Jackie tente de s'imposer alors qu'elle n'a aucun pouvoir, que tout le monde cherche à la "mettre à l'abri". La narration éclatée permet de renforcer ce côté errance, souvenir lancinant des trois jours qui ont permis à Kennedy de devenir un symbole et de faire l'Histoire.
Ce film est excellent! Natalie Portman incarne parfaitement le rôle de Jackie Kennedy qui n'a certainement pas été facile à jouer! On entre dans la peau de ce personnage mystérieux, très touchant, on ressent sa profonde tristesse, son désarroi, son choc, ses doutes, ses regrets, sa souffrance, mais en même temps sa grande dignité et son immense détermination à accompagner son défunt mari jusqu'au bout malgré les multiples obstacles... On découvre plusieurs facettes de Jackie Kennedy et l'on réalise aussi que malgré ce tragique événement et le choc ressenti par cette femme mais aussi par un pays en entier, la vie doit continuer malgré tout... Un nouveau président prend place à la Maison Blanche très rapidement après les funérailles... J'ai réalisé combien il devait être difficile d'être l'épouse d'un Président tel que JKF, car Jackie, mère de 2 enfants, doit faire face et rester digne devant les caméras et le monde qui la scrute. On la suit tout au long d'un interview, où se superposent des images d'archives du réel et le présent. On découvre en même temps le charisme de Jackie Kennedy et sa grande détermination, on la voit s'imposer, mais on la voit aussi choquée et complètement perdue par moments. Le frère de JFK est très touchant aussi. Le film montre des scènes grandioses, j'ai particulièrement ressenti beaucoup d'émotion lors de l'immense cortège pour les funérailles. Je pense que ce film est un chef d'oeuvre au sens psychologique, car on pénètre réellement dans le personnage de Jackie Kennedy. Et pour cela, c'est une immense réussite!
Un film magnifiquement joué avec la grande Natalie Portman.
Une réalisation impeccable de Pablo Larrain.
Une réalisation impeccable de Pablo Larrain.
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