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    Jackie
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    3,0
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    335 critiques spectateurs

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    Stéphane A
    Stéphane A

    10 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 mars 2017
    Bonne interpretation de Nathalie Portman, mais cela ne sauve pas le spectateur de l'ennui profond qu'apporte ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 mars 2017
    Je n'ai pas aimé le film et j'ai failli partir, je suis restée pare que j'aime bcp Nathalie Portman, à part les obsèques on n'apprend rien du tout , je sors de là sans mieux connaître Jackie finalement , c'est nul . Très déçue.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 mars 2017
    Jackie esquive les stéréotypes du genre d'une façon très surprenante. Le film ni s'agit d'un portrait d'une femme lambda qui accompagne un grand homme ni a l'intention de justifier la figure d'une femme considérée superficielle et naïve, descendant d'une aristocratie décadente -rappelons sa tante et sa cousine vivant dans la ruine dans le merveilleux documentaire Grey gardens. Jackie va plus loin pour défendre cette femme comme la créatrice du mythe de son mari, dont l'écho résonne encore aujourd'hui. Cette création est née de la révolte de Mme Kennedy face à l'oublie des hommes politique et les masses, comme on constate dans le scène du corbillard, où personne connaît ni Mckinley ni Garfield.

    S'il l'avait voulu, Larrain aurait pu se limiter à l'angoisse et la confusion des personnages immédiates après le crime, comme n'importe quel thriller. Il aurait pu aussi s'incliner vers le mélodrame académique pour remplir ses poches avec des prix. Par contre, ni sa réalisation ni le solide scénario d'Oppenhein s'adaptent à la formule magique qui garantisse l'acceptation du grand public.

    On voit passer la protagoniste par trois étapes: La précédente à l'événement montre une première dame tendue et craintif, suivant des ordres au même temps qu'elle montre la Maison Blanche via télé comme justification. Face aux rumeurs de gaspillage d'argent publique, Jackie Kennedy montrait à l'Amérique que transformer la résidence présidentielle en musée était la meilleur manière de représenter les principes du pays.

    La deuxième étape commence juste après l'attentat, un segment d'horreur et confusion qui montre une dame en shock. On la voit enlever sa robe tachée de sang, trouver que dire à ses enfants et tourner en rond dans sa chambre pour éviter se mettre dans un lit vide. Dernièrement, la troisième étape de l'exile. Une héroïne condamnée à l'oublie. Une femme qui s'oppose à que la splendeur et la grandeur des valeurs de son mari disparaissent de la mémoire du XXème siècle. Une situation qui oblige cette femme à préparer en très peu de temps l'adieu de sa vie publique, la tête haute, seule et vulnérable, marchant dans les rues de Washington suivant un cercueil. Elle cherche aussi une tombe digne d'un président pour que le monde s'en souvienne qu'une fois, un instant, un royaume de magie avait existé. Camelot.

    La rédaction du texte souligne les actions de Jackie, clé pour l'analyse de la figure de JFK. En plus, misant la narration sur l'interview, la force des faits se multiplie quand on nous présente une Jackie rancunière, désenchantée du monde, ermite et sarcastique qui raconte les jours fatales comme si le passée était un fantôme qui la torture. Par ailleurs, le formidable montage de Larrain, comme un vautour qui vole en cercles par-dessus de sa proie, passe du présent au passé, avant et après le meurtre, chassant le spectateur autour du crime. Belle prouesse celle de détruire plusieurs lignes narratives pour les recomposer puis le mélanger de façon qu'on allège le rythme.

    Dernièrement, mention d'honneur à Natalie Portman pour sa maîtrise des gestes et des tons de voix qui font qu'on oublie l'actrice ne voyant que le personnage. Même la regardant marcher, on connaît son expression quand le voile lui couvre le visage.

    /// Encore plus de fautes et d'erreurs sur le lien ci-dessous
    Olivia P.
    Olivia P.

    1 critique Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2017
    Très bonne interprétation de Nathalie Portman. Mais ce biopic reste ennuyeux d'une manière générale.
    Caine78
    Caine78

    6 741 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2017
    Ce qui est sûr, c'est que l'on ne pourra pas reprocher à Pablo Larrain de ne pas avoir fait preuve d'audace concernant ce biopic ! Se focaliser uniquement sur les jours ayant suivi l'attentat de JFK et sur les réactions ultra-contrôlées de Jackie Kennedy après la tragédie : nous voilà loin du conformisme habituel propre au genre. Alors c'est vrai : cela a quelques inconvénients. Le rythme est un peu lent, et ce choix occulte forcément pas mal d'éléments concernant la vie de l'ex-Première dame qu'il eut sans doute été intéressant d'observer. Mais bon, cela donne aussi une vision incroyablement intimiste des « coulisses » de la Maison-Blanche, le choix du « minimalisme » n'empêchant pas une exploitation subtile de cette dernière ou encore un réel travail sur les costumes, les couleurs... Là n'est toutefois pas l'essentiel tant ce qu'on retiendra est cette véritable bataille du contrôle et de l'image dont fait preuve l'héroïne à chaque instant pour rester dans son rôle, sans jamais que l'on sache réellement ce qu'elle pense au plus profond d'elle-même, presque constamment impassible, même en privé, aussi bien face à un journaliste habile que son confesseur (John Hurt dans un de ses derniers rôles). Tout en dressant en parallèle une peinture intéressante du profond tourment dans lequel était plongé chaque membre Kennedy, à l'image de la complexe relation qui unissait Jackie et Robert ou bien les différentes manœuvres inévitables après l'assassinat du président démocrate. Enfin, même entouré d'un beau casting, Natalie Portman est logiquement au centre de toutes les attentions, son dicté, sa démarche, sa présence à la fois si forte et si fragile faisant de sa prestation l'une des plus belles de sa carrière : elle aurait sans doute mérité l'Oscar. Ça n'est pas un film plaisant ni enthousiasmant, mais c'est un film intelligent, intéressant et au parti pris presque « radical » : bref, c'est un film qui suscite le débat, l'échange, ce qui est toujours une vraie force.
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    115 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mars 2017
    Très honnêtement, je ne suis pas parvenu à adhérer à ce film. En point positif, la façon de Nathalie Portman de personnifier Jackie Kennedy. Personne ne peut nier le travail effectu" pour se mettre dans la peau de la réelle Jacqueline Kennedy. A l'inverse, la musique lugubre voire morbide, qui ne s'arrête que quelques minutes et à quelques endroits seulement, la quadruple narration (interview après l'assassinat, discussion avec le prêtre, documentaire de visite de la Maison blanche, récit des évènements de la semaine de l'attentat), tout cela m'a fait décrocher du film et je me suis ennuyé assez fermement.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 376 abonnés 4 189 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mars 2017
    Difficile pour nous de qualifier Jackie de biopic. Le film traite surtout d’un instant T dans la vie de Jacqueline Bouvier Kennedy. Alors que Neruda vient tout juste de sortir sur les écrans, Pablo Larraín livre une nouvelle œuvre dans les salles obscures. Nous sommes le 22 novembre 1963 et le 35ème Président des Etats-Unis, John F. Kennedy est assassiné à Dallas. Le cinéaste chilien s’essaie à un drame psychologique sur la First Lady en deuil. Partagée entre sa vie intime et publique, entre les médias et ses confidences, entre ses sourires ou faux-semblants, le film décrit sans décrire qui était Jackie à ce moment précis de la vie. Mais Nathalie Portman est tellement convaincante qu’elle nous fait presque oublier de qui nous parlons. Ainsi, Jackie apparaît comme la fable d’une femme à la tristesse profonde qui se doit de rester grande dans cette beauté qui l’entoure. C’est donc mitigé que nous sommes face à ce grand film qui n’expose pourtant pas du tout ce qui était prévu.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    54 abonnés 1 159 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2017
    Comme le titre l’indique, le film est centré sur l’épouse du président John F. Kennedy, née Jacqueline Bouvier et les jours qui ont suivi l’assassinat de son mari à Dallas (Texas) le 22 novembre 1963 jusqu’à l’inhumation du président dans le cimetière d’Arlington (Virginie). Une interview donnée à un journaliste à Hyannis Port, une des villes du Cape Cod (Massachussetts) où la famille Kennedy possédait une maison et où était hébergée la jeune veuve ainsi qu’une émission de télévision diffusée en 1962 où Jacqueline Kennedy faisait visiter la Maison Blanche et ses aménagements, servent de fil conducteur. Natalie PORTMAN (35 ans) est extraordinaire dans ce rôle de femme totalement déboussolée par la mort de son mari (veuve à 34 ans après 10 ans de mariage), revivant chaque minute de l’assassinat, agissant de façon mécanique mais sachant ce qu’elle veut pour les funérailles [même si elle a perdu son statut de Première Dame et s’inspirant de celles d’Abraham Lincoln qui fut le 1er président assassiné (1865) avant James Garfield (1881) et William McKinley (1901)], spoiler: tentée par le suicide pour retrouver son mari, voulant protéger ses 2 enfants (John, 3 ans et Caroline, 6 ans) tout en pensant à ses deux premiers, morts prématurément (Arabella à la naissance en 1956 et Patrick, 2 jours après être né, en 1963) et remettant en cause sa foi catholique, « Dieu l’ayant abandonné », face à un prêtre (John HURT dont c’est l’un des derniers rôles).
    A souligner aussi la prestation de Peter SARSGAARD [vu dans « Le prodige » (2015) d’Edward Zwick et « Experimenter » (2015) de Michael Almereyda] dans le rôle de Robert Kennedy et John Carroll LYNCH (connu, notamment, pour avoir joué dans la série télévisée « Body of proof » (2011-2012). La musique de Mica LEVI (29 ans), souvent discordante, rend bien compte des états d’âme de Jackie Kennedy, sans oublier la référence à la comédie musicale de 1960, « Camelot » (du nom du château du roi Arthur) d’Alan J. Lerner et Frederic Loewe où Richard Burton joue le roi Arthur et Julie Andrews, Guenièvre et dont Jackie Kennedy écoutait le disque en boucle. Coup de chapeau aussi au chef décorateur Jean RABASSE, qui a reconstitué la Maison Blanche dans le studio 5 (2 000 m²) de la Cité du Cinéma en Seine-Saint-Denis. Natalie Portman avait joué un rôle semblable dans « Un hiver à Central Park » (2009) de Don Roos où son personnage devait faire le deuil d’un nouveau-né et s’adapter au caractère difficile de son beau-fils. Un film sensible sur les épreuves de la vie et où Pablo Larraín fait preuve d’un grand professionnalisme (8 semaines de tournage, en pellicule super 16 mm). 
    Nums75
    Nums75

    4 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2017
    Le film n'est pas mauvais, les acteurs étant excellents et la réalisation assez intéressante malgré une omniprésence par moment génante de la musique. Mais l'histoire qui nous est contée n'est pas assez intéressante pour justifier un long-métrage.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    293 abonnés 3 131 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2017
    Quelle désillusion !!! Je n'ai pas aimé du tout !! Je mets 2 uniquement pour la performance de Natali Portman qui est exceptionnelle dans le film mais autrement je me suis ennuyé comme jamais !! C'est lent, mou, inintéressant et vraiment on a l'impression qu'on en verra jamais la fin !! Un enième biopic sans saveur qui vous prépare parfaitement au sommeil !!! Dommage...Mme Portman méritait mieux !!!
    NewBoorn
    NewBoorn

    61 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2017
    "Jackie" est plus qu'un biopic classique rencontré fréquemment au cinéma de nos jours. Pablo Larrain prends le risque d'évoquer les quelques jours qui suivirent l'assassinat de Kennedy du point de vue de sa femme. Ce choix se veut être une très bonne idée, rendant l'ambiance de l'oeuvre lourde et parsemée de protocoles gênants, d'échanges abrupts et incontrôlés, mais aussi de moments de solitude, de choc. Nathalie Portman, au sommet d'un film qu'elle domine de tout son long (quelle justesse dans son jeu !), incarne le portrait de cette femme pour laquelle l'inconnu se présente brutalement à elle, d'où le vrai sujet du film : "Comment reconstruire sa vie après ça ?". Car oui, le seul bagage de Jackie Kennedy vient de voler en éclats, tout est à recommencer et tout va brusquement changer pour elle. Son inconfortable position est en plus de cela magnifiée par une réalisation sans faute, les décors, costumes sont au top , et les documents vidéos d'archives utilisés à très bon escient (contrairement à ce que l'on peut voir pour ce type de film habituellement). Ses échanges avec le journaliste, qui ne l'épargne pas, sont savoureux et permettent de cerner quelque peu la personnalité de cette femme, son ego envers son couple, ses peurs, ses aveux ou désaveux... Mais jamais, et c'est un peu la particularité du film, vous n'entendrez une information sur leur couple. Et c'est quand même très fort !
    Renaudy13
    Renaudy13

    2 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mars 2017
    bon film sans plus. l'Histoire n'a pas bcp d'importance. seul le scénario très xxi ème siècle à l'instar du Pdt Obama erick de sa famille est amusant. les personnages sont bien joues sans excès. a voir seulement si vous aimez ce type de film.
    thucy
    thucy

    5 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2017
    Je suis assez partagé. L'interprétation de Natalie Portman est impeccable (je dirais presque un peu trop d'ailleurs). Le risque du film était de tomber dans l'hagiographie, comme ce fut récemment le cas de la biographie de Grace Kelly qui était ridicule tant on faisant une sainte de la princesse Grace. Ici, pour le coup, rien de tel, puisqu'in nous montre un portrait de Jackie très ambivalent : on éprouve des sentiments mêlés d'admiration pour son courage, de compassion pour la violence du drame qu'elle a éprouvé, et d'agacement envers la vacuité voir la vanité de sa préparation des obsèques de son mari qu'elle veut être grandioses. Bob Kennedy lui lâche d'ailleurs à un moment : "tu es ridicule !", avant de s'excuser.

    Ce qui est sûr c'est que Natalie Portman réussit une vraie performance d'actrice : lorsqu'elle fait visiter la Maison Blanche à l'occasion d'un reportage télévisé, elle parle avec application et distinction, comme une écolière de la bonne société new-yorkaise, détachant distinctement chaque syllabe. Et en privé, elle ne s'exprime pas du tout de la même manière, d'une façon beaucoup plus naturelle. Deux faces de Jackie : la première dame, femme publique et la femme privée, épouse délaissée d'un mari que l'on sent distant. Il paraît que c'est conforme à la réalité, qu'elle s'est inspiré des films d'archive. Soit.

    Il en ressort une Jackie ni sympathique, ni antipathique, qui laisse au final presque indifférent. Ce film est assez glaçant, comme l'intérieur grandiose et peu intimiste de la Maison Blanche, hanté par les fantômes des illustres prédécesseurs de Kennedy, telle la chambre de Lincoln laissée intacte.

    Kennedy assassiné au bout de seulement deux ans de mandat, sans avoir vraiment rien accompli, comme s'en désole s'en frère Bob, à part avoir lancé la désastreuse invasion de Cuba se soldant par l'échec de la Baie des Cochons. Et avant que le programme spatial Appolo qu'il a lancé ne permette aux américains de mettre le pied sur la lune en 1969 (si Kennedy avait été réélu pour un second mandat, il aurait vécu ce moment en étant en poste). On sent beaucoup de frustration chez Bob et Jackie Kennedy : tant d'efforts pour en arriver là... tous ces espoirs et ces rêves d'accomplissement réduits à néant. Que reste-t-il de JFK à part son assassinat dramatique et spectaculaire qui reste dans toutes les mémoires et génère tous les fantasmes complotistes ? Un aéroport à New-York. Quelques phrases mythiques ressassées à l'envi : "Ich bin ein Berliner" devant le mur de Berlin en 1961, ou bien "ne vous demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous, mais de mandez-vous d'abord ce que vous pouvez faire pour elle". Et son idylle avec l'incandescente Marylin Monroe lui chantant "happy birthday mister President" dans une robe moulante outrageusement provocante cousue à même sa peau. Et peut-être une certaine image de l'Amérique, aux antipodes de celle de Trump : jeune, ambitieuse, pleine d'espoir en l'avenir et certaine de conquérir le monde davantage par son pouvoir de séduction que par le fracas des armes (avec en bémol l'intervention à Cuba et le début de la guerre du Vietnam...), et foncièrement antiraciste (il a soutenu la lutte des noirs américains pour l'égalité des droits civiques

    Ce film est un peu le bûcher des vanités. Vanités sui débouchent sur le vide et le néant. Sur l'ensemble, le film dégage un relatif ennui : on peut espérer que cet ennui soit voulu pour suggérer la vacuité des ambitions perdues. Mais on peut aussi en douter...
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    14 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    Nous allons revivre les derniers moments de Jackie Kennedy qui va vivre, à ses côtés, dans la voiture présidentielle, l'assassinat de son mari. Elle va l'accompagner jusqu'à sa mise en terre qu'elle voudra aussi noble et grande que possible. A travers quelques moments forts de sa vie de Première dame, on va découvrir une forte personnalité qui a marqué l'histoire de façon indélébile. Natalie Portman, que j'ai adoré dans Black Swan est, une nouvelle fois parfaite.
     Kurosawa
    Kurosawa

    588 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Un mois après le complexe "Neruda", un nouveau biopic ne l'étant pas moins signé Pablo Larraín sort sur nos écrans. Le cinéaste chilien met en scène les trois jours qui suivent l’assassinat de JFK du point de vue de sa femme, Jackie. En réalité, une action se situe antérieurement au drame, celle de la visite de la Maison-Blanche, dans laquelle la First Lady arbore un large sourire et détache nettement les syllabes, une façon de se mettre en scène totalement différente de celle de l’entretien avec le journaliste où la jeune femme apparaît plus fermée, laisse poser les questions alors qu’elle décide de ce qui sera publié. Ces différentes représentations font de Jackie Kennedy un personnage insaisissable, partagé entre la douleur sincère d’avoir perdu son mari et la volonté d'entrer dans l’Histoire de la politique américaine. La comparaison avec Lincoln n’est d’ailleurs pas anodine : assassiné comme JFK, il a eu droit à une gigantesque procession lors de ses funérailles, un événement que souhaite organiser Jackie en marchant derrière le cercueil. Mais si, comme le rappelle Bobby, JFK n’a pas réalisé de grandes réformes durant son mandat, au contraire de Lincoln, il devient lui aussi un « grand président » en raison de leur issue commune. Jackie Kennedy ne pense pas la politique dans son exercice présent mais lui préfère une vision historique ; pour cela, il faut tout mettre en œuvre pour inscrire son mari et elle-même dans la lignée des plus grands noms qui ont gouverné le pays : choisir un emplacement singulier pour la tombe, comparer JFK à Lincoln mais aussi le démarquer en en faisant un héros arthurien (utilisation de la chanson « Camelot ») et créer des images chocs qui marquent. Sans esquiver le choc du meurtre pour Jackie, Pablo Larraín fait de son héroïne un personnage en constante représentation, qu’il tente de capter en employant des formes tirées du réel qui finissent par se mêler à la fiction, tel ce plan où le regard de Natalie Portman dans sa voiture se confond aux images d’archives des personnes venues assister aux funérailles. Cette tentative de la mise en scène de capter la complexité du personnage est en même temps explosée par une temporalité vertigineuse qui refuse la linéarité et par des agencements sonores hétérogènes, composés entre autres des multiples intonations de la voix de Jackie et de variations musicales déstabilisantes, dont la composition stridente de Mica Levi ressemblant assez à celle entendue dans le récent « Under the Skin ». Film passionnant, « Jackie » donne l’impression d’être à court d’idées dans sa partie centrale avant de finir en apothéose lors d’un dernier tiers qui envoûte par son montage expérimental qui dit l’impossibilité de saisir ce personnage hors norme.
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