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    Jackie
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    3,0
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    Sylvain P
    Sylvain P

    339 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 février 2017
    La nouvelle mode des biopics consiste à se concentrer sur un unique fait pour donner une image de la personnalité d'une célébrité. On l'a vu récemment avec le très bon Elvis & Nixon.
    Encore faut-il que le fait raconté soit éclairant. Ici, on assiste à la préparation des somptueuses funérailles de JFK préparées par Jackie (Natalie Portman enchanteresse). Malheureusement, le rythme excessivement lent (sensé laisser le temps à l'émotion de s'installer) ne rend le tout qu'indigeste et anecdotique. L'omniprésence d'une musique insupportablement pompeuse donne le coup de grâce. Un navet.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 1 février 2017
    Prétentieux et agaçant, on se retrouve face à une Jackie Kennedy incompréhensible, idiote drama queen vaniteuse version feutrée à la Maison Blanche. Partie au bout d'une heure dix, cela n'en valait pas la peine.
    Cinéphilion
    Cinéphilion

    60 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 janvier 2017
    Bien loin de cette volonté commerciale auquel répondent les exceptionnels « Cloclo » et « Dalida », « Jackie » se détache de ces encrages pour répondre à un biopic psychologique.
    Une histoire d’amour parfaite, un couple emblématique, une ivresse du pouvoir à tout épreuve… Tout à l’air de sourire au couple Kennedy jusqu’à cet assassinat de Dallas. En plein deuil, la First Lady accepte de livrer ses confessions à un journaliste autour d’un café. Prenant, poignant, l’oeuvre se compose de flash-backs dans une chronologie désordonnée mais dans une vision dramaturge bien ficelé.
    Plus qu’un simple film, il s’agit d’un hommage dédié à l’intime Jackie. Loin des médias et de tout l’artifice présidentiel, cet échange avec le journaliste se dénote sans pudeur. Toute en admiration, il relate le combat d’une femme digne de son titre, et surtout forte quant à la la mémoire de son mari et ce, jusqu’au bout.
    Comment a-t-elle gérée les événements ? De quelle façon a-t-elle su gérer « l’après » ? De quelle manière faut-il subir la violence des médias ? Comment surmonter un tel traumatisme ? Non pas sans difficultés, voilà les questions auxquelles répondent le long-métrage.
    Nathalie Portman est juste… Incroyable. Le jeu d’une actrice dramaturge frappée par une telle expérience atteint son paroxysme. Jackie Kennedy se classe objectivement comme étant son meilleur rôle de tout les temps.
    Aussi, il est très intéressant de noter l’apparition touchante de Nancy Tuckerman, assistante de Jackie jouée par Greta Gerwig, très présente auprès de la première dame. Bien qu’elles aient eu des relations professionnelles, elle a été d’un soutien inattendue et profondément amical dans ces moments où Jackie Kennedy était en proie aux doutes et à la solitude.
    Par ailleurs, le film est emprunt à une vraie moralité sur le deuil. Pas toujours agréable à regarder, l’ensemble des images constituent une dureté, que ce soit dans le décor comme dans la bande-originale, s’alignant à une beauté sans égale. Admirable, touchant, conservateur, Pablo Larrain signe son premier film anglophone avec soin.
    Bilan : Un hommage intime respectueusement soigneux.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    189 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 janvier 2017
    Surement la first lady la plus connue au monde et déjà un grand nombre de films à son sujet, Jacqueline Kennedy-Onassis, Jackie, fait et fera encore parler d'elle. Dans ce biopic, le scénariste Noah Oppenheim s'attarde sur l'événement le plus marquant de sa vie, de la fusillade aux funérailles, à travers une interview donnée une semaine plus tard et à coup de flash-backs de ses deux années passées à la Maison Blanche. D'un point de vue scénaristique, c'est assez intéressant d'apprendre ce qu'elle a vécu, comment elle a organisé les funérailles et géré son image. Mais c'est plus au niveau de la réalisation que cela devient plus ennuyeux. On retrouve bien le style de Pablo Larraín à jouer une même scène dans différents lieux. Sa caméra très proche des personnages, voire trop proche, donne par moment le tournis. Par contre, la volonté de tournée en 16 mm donne un caché à l'image non négligeable à l'histoire et permet d'insérer plus ou moins facilement des images d'archives. Par contre, la musique est très désagréable et nous aide en rien à entrer dans le film. Et Natalie Portman dans tout ça? C'est bien la seule véritable raison qui nous pousse à aller voir ce film où elle offre une très belle performance. Sa diction, ses regards, sa posture sont des copier-coller de ceux de Jackie, elle l'a fait renaitre à l'écran et c'est très fort. On retiendra donc surtout Natalie Portman et le reste...
    maxime ...
    maxime ...

    246 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 janvier 2019
    No, El Club, Neruda et dorénavant Jackie. Quatre films, quatre ambiances, une seule et même maestria ! Pablo Larain livre d'ailleurs avec ce dernier une synthèse de son cinéma, son oeuvre la plus aboutit. Un long métrage perturbant et très profond, loin des biopics pompeux et académique, ici l'immersion est total et fait preuve d'une grande ingéniosité dans son scénario et dans son sens de lecture. Les comédiens ont cernés le décor et marquent les esprits. Natalie Portman est une éminente actrice, sa composition de Jackie Kennedy est épatante. Je manque de mots la concernant ... Un film très important dans son approche entre classicisme et modernité, un long métrage très important !
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    63 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2017
    Mercredi prochain, « Jackie », le dernier film de Pablo Larraín sortira dans nos salles. Autant vous l’écrire tout de suite nous avons été cueillis par ce film touchant et hautement performant ! Sans doute grâce à la prestation incroyable de Natalie Portman, qui décrochera peut-être l’Oscar de la meilleure actrice. Quoi qu’il advienne, elle l’a déjà décroché dans notre cœur et vaut la peine que l’on se déplace en salles rien que pour voir combien cette comédienne de talent assure haut la main !
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Sur la thématique de l’art de forger sa propre légende dans l’Histoire, Jackie forme un véritable diptyque avec Neruda, le précédent film de Pablo Larraín. Pour son premier film en anglais, le réalisateur chilien a la lourde responsabilité de s’attaquer à une véritable icône américaine. L’occasion pour lui d’interroger cette notion. Sa véritable réussite est d’avoir toujours su placer sa caméra de façon à n’être ni trop près ni trop loin de son sujet pour imposer au public le moindre jugement moral. C’est donc comme un pur travail d’observation hyperréaliste qu’il nous propose ce portrait de femme versatile. Ce portrait d’icone mégalomane.
    Tess2Fooko
    Tess2Fooko

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2017
    Le plus impressionnant est la prestation de Natalie Portman... Elle est merveilleuse, sublime!
    Le film est tourné comme un documentaire, avec certaines images de l'époque qui sont très intéressantes, et le tout est vraiment bien monté!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 février 2017
    L'Amérique a tout le temps cherché à se trouver des héros et le cinéma lui a donné l'occasion de les glorifier encore plus. Une fois n'est pas coutume, c'est un chilien, Pablo Larrain, également présent avec Neruda en ce début d'année, qui a décidé de rendre hommage à un héros américain, en l'occurrence ici une héroïne: Jackie Kennedy. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat final est maladroit. Et pourtant, tout aurait pu être brillant si dans le fond, Larrain ne s'était pas emmêlé les pinceaux. Le scénario est pourtant solide et malin, retraçant les quelques jours qui ont suivi la mort de John F. Kennedy à travers le point de vue de sa veuve Jackie Kennedy qui se livre au prix Pulitzer 1962, Theodore H. White, une semaine seulement après le drame. Oui mais voilà, vouloir faire de Jackie un mythe en mettant en scène quatre petits jours de sa vie, certes pas n'importe quels jours, n'aide pas le spectateur à se représenter la grandeur que le personnage pouvait avoir. Tout ici n'est qu'une question de deuil, de lutte contre l'oubli et de résilience et si le réalisateur voulait réellement rendre hommage à Jackie, ce n'est que par le nom du film. La seule qui rend hommage ici à l'ancienne Première Dame n'est autre que Natalie Portman, auteure d'une très belle interprétation. Cette dernière réussit à se fondre dans la peau de Jackie et se distingue aussi bien en femme forte qu'en femme fragile, parvenant à jongler à travers les différentes émotions de son personnage qui tient absolument à rendre un grand hommage à son défunt mari pour laisser un héritage indélébile dans l'histoire de son pays. Néanmoins, l'actrice n'impressionne pas autant que dans Black Swan, pour lequel elle avait été oscarisée en 2011 tout simplement parce qu'elle n'échappe pas au sur-jeu, symptôme typique de ce genre de performances demandant un certain nombre de mimiques pour représenter au mieux un personnage historique. Aussi, elle se retrouve bloquée par le fait qu'elle doit se contenter d'interpréter Jackie par rapport à quelques jours de sa vie, les plus durs et les plus importants, les plus tristes aussi, en 1h40, devant exagérer la tristesse de celle-ci quitte à devoir liquider nombre de cigarettes et de verres d'alcool pour mieux représenter le mal-être de l'endeuillée: alerte aux clichés ! Dans le genre "film sur le deuil", Manchester-by-the-Sea surpasse Jackie...sans cigarettes ni alcool. On finit même par garder une image antipathique du personnage. Et si l'Academy Awards adore, la diction de Portman dans le film atteint parfois la limite du supportable. Donc non, ce n'est pas la meilleure performance de l'actrice, non, ce n'est pas un cabotinage, et oui, celle-ci n'arrive pas à nous subjuguer comme Emma Stone, sa principale concurrente avec Isabelle Huppert aux prochains Oscars, a pu le faire dans La La Land.

    Jackie n'en reste pas moins un film correct grâce à un travail technique tout à fait louable. La reconstitution d'époque est absolument magnifique et représente la force du film à travers ces images réelles dans lesquelles les acteurs ont été intégrés, ce travail sublime de Madeleine Fontaine pour les costumes ou bien ces décors qui accompagnent des scènes relativement bien filmées par Larrain qui, s'il patauge sur le fond, fait preuve d'une belle patte sur la forme. On regrettera juste la façon très simpliste dont il filme les dialogues entre Natalie Portman et Billy Crudup qui incarne le journaliste avec justesse. Il est vrai qu'on ne peut pas reprocher grand chose à un casting investi, notamment Greta Gerwig, qui confirme son talent sous les traits de Nancy Tuckerman, Peter Sasgaard, en Robert Kennedy, et donc Billy Crudup. Le film parvient parfaitement à s'appuyer sur ses seconds rôles et c'est une belle surprise de voir qu'il n'a pas compté que sur Portman. Mais en revanche il a fait une grosse faute de goût en ce qui concerne la musique de Mica Levi, étonnamment nommé aux Oscars au détriment de travaux supérieurs tels que Nocturnal Animals et Hell or High Water. Celle-ci s'avère très encombrante, notamment son thème principal qui revient trois fois dans le film et qui s'avère être assez hideux, il n'y a pas d'autre mot. On a connu une (bien) meilleure utilisation dans un film pour des violons. Le rythme de cette partition est d'une lenteur assommante, entrecoupant les notes d'un silence pesant, et finit par devenir un somnifère aussi puissant qu'assourdissant qui achève le spectateur.

    Au final, on ressort de Jackie au pire assommé de fatigue, au mieux indifférent. L'inégalité et l'irrégularité dont il fait preuve nous laissent sur notre faim et nous déçoivent. C'est tout juste une mention passable pour un film décevant sur son hommage maniéré et académique qui s'est trompé d'histoire à raconter et qui s'en sort seulement par un réalisme sidérant obtenu grâce à son travail de reconstitution, un réalisme seulement cru et non éblouissant. On attendait mieux, beaucoup mieux au vu de l'ambition de ce "biopic".
    Fiers R.
    Fiers R.

    101 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2017
    Déception à la vue de ce biopic (encore !) sur la première dame la plus illustre de l’histoire récente des Etats-Unis d’Amérique. Pablo Larrain choisit de se focaliser sur une très courte période de la vie de Jackie Kennedy, en l’occurrence certainement la plus marquante : la quinzaine de jours couvrant l’avant et l’après de l’assassinat de son président de mari. Un choix qui en vaut un autre mais qui détourne peut-être l’attention du spectateur du sujet principal. En effet, on voudrait en savoir plus sur ce moment tragique auquel on finit par s’intéresser davantage que Jackie elle-même et dont au final on ne voit pas grand-chose. Ce qui crée un léger sentiment de frustration. Dans la même veine, le méconnu mais immense « Bobby » sur la tentative d’assassinat de Robert Kennedy, se déroulant sur un laps de temps très court également, était bien plus prégnant et réussi.

    Le film se présente comme un kaléidoscope de moments, d’instantanés autour de l’assassinat mais du point de vue de Jackie Kennedy. Des instants qui entendent nous montrer la femme derrière l’icône. De ses confessions à un prêtre à une interview avec un journaliste - qui sert de point d’achoppement - en passant par l’organisation des funérailles de son défunt mari, le long-métrage navigue sans cesse de l’un à l’autre au fil d’un montage habile mais inutilement alambiqué. On a la désagréable impression qu’en sortant de la salle, on a finalement rien appris sur cette figure féminine devenue quasiment mythique avec le temps. On hésite à dire si trop de thèmes sont abordés ou pas assez, car il est difficile d’en déceler un précisément.

    L’ambiance générale du film est étrange voire morbide et la musique particulièrement originale de Micachu aurait plus sa place dans un thriller ou un film d’horreur qu’ici. On a du mal à savoir si « Jackie » est bourré de sens et de symbolisme ou si c’est juste une coquille vide au demeurant prétentieuse. Dans tous les cas ce n’est pas un film plaisant et on ne peut pas dire qu’une telle personnalité peut être cernée avec une œuvre comme celle-là. Grâce à une très belle mise en scène, certaines séquences sont néanmoins belles et mélancoliques, parfois envoûtantes, mais l’ensemble n’est guère passionnant. Quant à Natalie Portman, impossible de dire si elle excelle ou si elle est à côté de la plaque, à l’image d’un long-métrage dont sort de la projection avec un avis mitigé et l’impression d’être passé à côté.
    Galaise77
    Galaise77

    32 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2017
    À la Maison-Blanche de 1961 à 1963, il y a eu John Fitzgerald Kennedy jeune président qui marqua l'histoire notamment pour avoir géré la catastrophique opération de la baie des cochons et également les prémices de la guerre du Vietnam avant d’être assassiné le 22 novembre 1963. Un président adulé autant que détesté, qui fascinait la population américaine de l'époque mais irritait également l’intelligentsia de l'époque, comme les services secrets, par exemple ou le parti républicain qui voyait en lui un danger pour les acquis de l'Amérique et quelqu'un de beaucoup trop réformateurs pour rester en place. Il y avait également à côté de lui : Jacqueline Bouvier que l'on connaît plus sous le nom de Jackie Kennedy, une femme que l'on pourrait très aisément appeler la potiche de la Maison-Blanche du moins à ses débuts, une femme que l'on montra du doigt pour des dépenses que beaucoup jugeaient dispendieuses jusqu'à un reportage diffusé sur les chaînes américaines et suivi par des millions d'Américains qui la montra forte, déterminée et qui lui permit surtout de justifier toutes ses dépenses en rénovant et en mettant en valeur cette fameuse maison blanche si chère au peuple américain. À ce moment-là Jackie Kennedy est devenu une femme de goût une femme d’Etat, une première dame reconnue et appréciée. Au lendemain du 22 novembre 1963 Jackie Kennedy devint une Icone de l’Amérique, le symbole d’une blessure.

    Il était donc juste qu'un jour les cinémas américain et français s'intéressent également à ce personnage hors norme, qui se releva d’un drame dont elle ne fut pas épargnée que ce soit dans l'horreur de l'assassinat de son mari que dans le cynisme de la gestion de la crise faite par les hommes de la Maison-Blanche. Pablo Larrain (No) signe film tout en nuance, qui parvient avec beaucoup d'intelligence à mettre en lumière toute cette ambiguïté qui fit le personnage de Jackie. On y découvre tour à tour une femme fascinante, à la fois par ce côté un peu potiche, un peu maladroite face à la télévision américaine devant laquelle elle doit justifier des dépenses, montrer à quel point elle a su donner une autre image de la Maison-Blanche, et puis il y a en même temps cette femme forte, déterminée qui sait imposer ses choix, qui sait s'imposer en tant que femme, qui sait accepter les dérives de son mari et surtout qui sait à un moment donné, s’opposer au cynisme des hommes pour pouvoir donner à son mari les funérailles auxquelles il a le droit. Noah Oppenheim À qui l’on doit notamment les scénarios du « Labyrinthe » ou de « Divergente 2 », signe un scénario qui a l'intelligence de ne pas aller dans l'exceptionnel ni dans le people, mais d’aller, au contraire, chercher la nature même du personnage de cette femme qui doit, dans le même temps, faire le deuil de son mari et accepter sa position aussi particulière au sein d'une société patriarcale. Ce scénario d'ailleurs faisait partie de la fameuse Blacklist qui regroupe tous les scénarios qui n'ont pas encore trouvé de réalisateur mais qui sont absolument à mettre en images à Hollywood, Darren Aronofski (Requiem for e Dream) s'était d'ailleurs intéressé à ce scénario, mais avait trouvé plus judicieux de le confier au réalisateur Chilien après avoir vu ses précédents films. Grand bien lui en a pris puisque le réalisateur en livre une œuvre magnifique, certes un peu sombre, mais qui a le mérite de pouvoir mettre en lumière toute cette partie dont on ne parle que très peu le deuil de Jackie Kennedy et l'arrivée au pouvoir de Lyndon Johnson dont la femme, de manière assez peu courtoise, impose très vite marque, et fit comprendre qu'elle était devenue la première dame.

    Si le reste de la distribution manque peut-être de crédibilité physique, il est évident que le film repose intégralement à la fois sur le mimétisme mais également sur le talent de comédienne de Nathalie Portman (Léon). En effet, l'actrice incarne Jackie Kennedy avec une telle ferveur qu'il est difficile de faire la différence entre la véritable et celle incarnée par la comédienne. Rarement dans une biographie on a vu une actrice comprendre à ce point son personnage mais surtout l'instant présent dans lequel elle évolue. Car nous n'oublions pas que le film s'intéressent particulièrement à ce dur travail de deuil et tout le cynisme de de la situation auxquelles Jackie Kennedy dû faire face. Ce que l'on dit rarement c'est que la première dame qui accepta tous les errements de son mari, en était follement amoureuse et lorsque ce dernier fut assassiné elle dut affronter l'horreur de l'instant lorsque son mari la tête à moitié arrachée gisait sur ses genoux, puis la pression des hommes de la Maison-Blanche qui l'empêche involontairement ou non, de faire son deuil d'une certaine manière et son besoin même de contrôler ses funérailles tout en poussant la jeune femme a quitter rapidement la maison blanche sans lui laisser le temps de comprendre et d'accepter ce qui venait d'arriver. Nathalie Portmann parvient avec beaucoup de finesse à composer son personnage tout en le comprenant et en lui donnant toutes les nuances qui la rendait si fascinantes.

    En conclusion, dans la course aux Oscars il est évident que « Jackie » devrais trouver sa place si ce n'est pour le meilleur film dans tous les cas pour la meilleure actrice. Nathalie Portman porte son personnage avec une aisance, une intelligence et une maîtrise que l'on voit rarement que l'on voit rarement chez une actrice. La mise en scène est brillante et le scénario d'une rare intelligence, il a su capter toute l'ambiguïté, toute la nuance où le sombre de ce drame qui marqua L'Amérique des années 60.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 janvier 2017
    Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy est assassiné au Texas. Jackie conte les 3 jours qui suivirent le drame vécus par Jackie Kennedy.

    Pablo Larrain réussit le coup de génie de faire le portrait d'une icône mondiale sans tomber dans les recettes éculées du biopic. Dès le premier plan, on pressent que dans sa forme le film aura du caractère. L'atmosphère d'angoisse et de cauchemar éveillé est plantée. Ce ton ne quittera jamais le film. Appuyé par la musique ensorcelante et mortuaire de Mica Levi, servi par une image léchée un peu froide bien loin de celle du papier glacée que l'on pouvait craindre, mélangeant les images d'archives reconstituées et celles de pure fiction, fuyant la banale chronologie, la mise en forme du récit est d'une grande maîtrise. Tout en semblant parfois le brouiller, le découpage éclaire au final un peu plus le portrait qu'il dessine, celui d'une Jackie Kennedy (interprétée par une Nathalie Portman bluffante) terriblement seule, tétanisée par le chagrin d'être veuve d'un homme dont elle est encore éprise mais qui l'a mal aimée, d'être la mère de deux très jeunes orphelins, de n'être plus qu'une ex-première dame, mais résolument forte face à la brutalité du protocole de succession, intransigeante dans sa volonté de rendre le juste hommage au grand homme que le pays vient de perdre et soucieuse de montrer au monde son immense chagrin et la somme de ses malheurs. Le film est ainsi plutôt remarquable et on se laisse porter par ses parti pris artistiques et narratifs audacieux. On note bien que la mécanique s'essouffle un peu en fin de parcours, devenant redondant sur sa forme, tombant dans un pathos un peu lourd sur le fond, le film perd un peu de sa superbe. Mais, il demeure dans sa catégorie une très belle proposition artistique.
    velocio
    velocio

    1 312 abonnés 3 144 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 janvier 2017
    Par glissements successifs, le réalisateur chilien Pablo Larrain est passé de sa trilogie sur la dictature chilienne, conclue en 2012 avec "No", à des "biopics qui n'en sont pas" en faisant une courte escale anti-cléricale avec "El Club". Des "biopics qui n'en sont pas" car, à chaque fois, l'action se concentre sur une période très courte de la vie du personnage. Le premier, "Neruda", est sorti il y a 4 semaines dans notre pays ; voici le deuxième, "Jackie", premier film de Pablo Larrain tourné en langue anglaise et qui, à l’origine, devait être dirigé par Darren Aronofsky. Il n’est pas anodin de rappeler que de nombreuses scènes de ce film ont été tournées à Saint-Denis, dans la Cité du cinéma de Luc Besson, très peu de temps après les attaques terroristes du 13 novembre 2015 (Stade de France, Bataclan). Dans "Jackie", on rencontre une femme qui, malgré sa peine de toute évidence sincère, s’efforce de tout faire pour consoler ses enfants tout en contribuant à ce que l’histoire de son mari devienne un mythe qui résiste à l’usure du temps. On ne peut pas dire que l'enthousiasme soit de mise concernant ces deux derniers films de Pablo Larrain : après "Neruda" qui versait trop souvent dans la caricature, voici "Jackie" qui s'emmêle les pinceaux dans une construction particulièrement tarabiscotée et qui, de plus, est carrément plombé par une musique omniprésente et particulièrement insupportable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    Jackie est un film déroutant. C'est en quelque sorte un opéra funèbre. On peut y voir une qualité : c'est original, cela sort du lot. Mais aussi un défaut : le film est totalement auto-centré sur le rapport de Jackie Kennedy au deuil. La musique est très présente et puissante, c'est ce qui donne cette dimension d'opéra. Natalie Portman livre une prestation impressionnante et parfois bouleversante. Film très esthétique tant par les images que par les costumes (mention spéciale pour ces derniers puisqu'ils sont l’œuvre d'une française, Madeline Fontaine, costumière notamment des films de Jean-Pierre Jeunet (Amélie Poulain)). Je regrette quelques passages un peu gores qui auraient peut-être mérité d'être plus subtiles.
    Thibaud G
    Thibaud G

    43 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2017
    Natalie Portmann est époustouflante dans ce film qui évite tous les pièges du biopic... Pas de reconstitution grandiloquente, pas de récit par le menu de la vie de Jackie Kennedy depuis sa naissance jusqu'à sa mort, pas de vision larmoyante après la disparition du président américain. De la sobriété, un instantané de l'existence de cette femme vue avec simplicité, sans glamour, au plus près...
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