Jackie
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337 critiques spectateurs

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Jonathan M
Jonathan M

140 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 5 février 2017
Pablo Larrain à au moins compris une chose : qu'un bon biopic c'est de ne s'atteler qu'à une courte période de la célébrité en question, en ne reproduisant pas bêtement la fiche Wikipedia de l'artiste pour construire son scénario. Autre bon point : la couleur. Le chef opérateur en forme olympique, le rouge n'a jamais paru aussi beau et a illuminé Natalie Portman de tout son éclat. Mais à côté de cela, on est en présence d'un film beaucoup trop bavard pour la situation. Et pour alourdir le tout, une musique qui a mesure qu'on l'écoute étouffe complètement l'histoire. On a des miettes d'émotion, alors que l'événement se prêter à plus de solennel. Tout est concentré dans la scène de l'assassinat, formidablement monté. Mais un long métrage, c'est pas 10 minutes de film,
PaulGe G
PaulGe G

114 abonnés 607 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 18 février 2017
excepté l'interprétation sublime de Nathalie Prorman, le film est d'un ennui incommensurable . pas de scénario mais une suite d'images entre interview et intérieur de ma maison Blanche, le film s'éternise sur l'organisation du déroulement des obsèques de Président. cela n'offre aucun intérêt , la mise en scène est plate, et surtout ce qui sert de musique n'est que grincement de grognement, rarement une musique de film a été aussi mauvaise. bref a éviter.
HamsterPsycho
HamsterPsycho

122 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 1 mars 2017
Très honnêtement, je ne suis pas parvenu à adhérer à ce film. En point positif, la façon de Nathalie Portman de personnifier Jackie Kennedy. Personne ne peut nier le travail effectu" pour se mettre dans la peau de la réelle Jacqueline Kennedy. A l'inverse, la musique lugubre voire morbide, qui ne s'arrête que quelques minutes et à quelques endroits seulement, la quadruple narration (interview après l'assassinat, discussion avec le prêtre, documentaire de visite de la Maison blanche, récit des évènements de la semaine de l'attentat), tout cela m'a fait décrocher du film et je me suis ennuyé assez fermement.
Alisson G
Alisson G

20 abonnés 235 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 14 février 2017
Alors oui, Natalie Portman est une très bonne actrice, mais ça on le savait déjà. Nous infliger ce film uniquement pour nous le confirmer n'était pas nécessaire! Quel dommage, la vie de Jackie Kennedy méritait un chef-d'œuvre! Dans celui-ci, on s'ennuie, tout simplement, et c'est un comble!
Jamon-de-Baiona
Jamon-de-Baiona

15 abonnés 46 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 16 février 2017
Ce Film avait tous les atouts pour devenir un grand succès: une actrice au sommet de son art, une distribution de qualité, une restitution des faits bien documentés. Dommage, le résultat est d'un grand ennui. C'est long et aussi plus que l'électro- encephalo de ce pauvre président qui n'avait nul besoin de ce énième biopic centre sur son enterrement.
Christ V
Christ V

6 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 20 mars 2017
Film mauvais, jeu d'actrice très faible de Portman, mise en scène qui aurait pu sauver les meubles, mais même pas!
A regarder un jour de pluie, et encore...
kiki3364
kiki3364

41 abonnés 230 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 16 février 2017
Je suis désolé mais pour moi ça ne marche pas. C'est une réelle déception.
Une Nathalie Portman certes belle, mais qui, à côté de ça, fume clope sur clope et verse quelques larmes entre deux gémissements et qui, de plus, ne semble pas savoir quoi faire de ses bras tout du long ...
Le rythme est mou, suffisamment mou pour avoir le temps de s'ennuyer.
Le principe est très bon, mais les personnages ne sont pas attachants et je n'aime pas la façon dont le film se déroule, tout repose finalement sur le dialogue entre Jackie et le journaliste qui, pour nous maintenir éveillé ne semble pas savoir quoi faire de plus que changer de décor (jardin-salon-salle à manger)...
Le couple assis à ma droite à quitter le film au milieu pour ne jamais revenir (c'est bête pcq ça coûte cher une place mais je les comprends un peu ...)!
Évidemment il n'y a pas que du mauvais, même si Nathalie Portman semble avoir vidé sa réserve lacrymale, son jeu d'acteur reste admirable!
Bref, en soit je ne conseillerais pas de payer pour ça, mais je conseillerais de le regarder quand même... j'ai apprécié aussi les quelques réelles images incorporées au film de manière délicate ! Ça rend bien.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 1 octobre 2017
Reconnaissons-le d’emblée, le regain d’intérêt pour les films biographiques depuis la fin des années 2000, en une constante entreprise de réhabilitation de tout et n’importe qui, commence à être diablement lassant. Après le biopic canonique au montage linéaire de type « road to success », le biopic de la rédemption selon le déroulé succès / déchéance / revival, le biopic pervers à la sauce Zola misère / réussite éphémère / misère plus grande encore, la mode est donc aujourd’hui au biopic qui n’en serait pas vraiment un, au biopic autoréflexif qui s’interroge sur la légende qu’il est en train de forger. Cette dernière démarche va de pair avec une certaine hypocrisie et un faux refus de complaisance : car en prétendant les nier, le biopic « arty » utilise pourtant les mêmes recettes que des réalisations plus conventionnelles, en feignant d’un air hautain de ne pas y toucher.

En premier lieu, comme l’affiche nous l’indique, nous nous concentrons bien sur un seul personnage et partant, une seule actrice. Natalie Portman est une star pratique, au joli minois, qui parvient souvent à relever le niveau de divers blockbusters hollywoodiens. Cependant, elle semble ici engoncée dans le tailleur rose Chanel de Jacqueline Bouvier Kennedy, tétanisée presque à chaque plan devant l’enjeu du fameux rôle à Oscar, surjouant éhontément les moindres facettes de son personnage. Une des prétendues découvertes du biopic serait d’éviter un portrait monolithique et d’offrir une pluralité de points de vue sur la personnalité choisie. L’épouse Kennedy sera ainsi une femme-enfant godiche et empruntée, attitude immortalisée par le documentaire « A tour of the White House with Mrs. John F. Kennedy » diffusé par CBS, mais aussi une veuve forte et intransigeante, bouffie d’orgueil et de vanité, consciente de sa place précaire dans la grande Histoire, le tout selon la ritournelle « Splendeurs et misères d’une First Lady » : « A First Lady must always be ready to pack her suitcases. It's inevitable. » Les mines forcées pour chaque attitude scandent par trop les stations sur la route de la statuette tant désirée : crises de larmes opportunes, cigarettes consommées frénétiquement lors de crises existentielles, velléités pseudo mystiques, regards soudain déterminés pour surmonter les obstacles… bref, tout l’attirail archétypal de la femme à la fois faible et forte censée ébahir le spectateur et lui intimer le respect. Le pire est que tout cela fonctionne à chaque fois, alors pourquoi se priver ? Un intérêt feu de paille a fleuri pour « Jackie » après la diffusion du film, à grands renforts de biographies non officielles végétant dans la nostalgie fumeuse des années 60 américaines.

Seulement, en second lieu, Pablo Larraín semble conscient des pièges de cette fascination éphémère et entend bien graver sa figure dans le marbre. Il opte ainsi à dessein pour un montage synthétique, qui bouleverse l’arc chronologique (quelle découverte !), et dans lequel chaque plan est supposé devenir hautement signifiant, plutôt que pour un montage linéaire désormais désuet ou réservé aux direct-to-vidéos. Cette touche « cinéma d’auteur » exige d’abord de ne se concentrer que sur une période réduite de la vie de l’héroïne. Outre l’avantage non négligeable de s’économiser un lourd travail de recherches et d’éviter les bourdes historiques, cette démarche présente l’ambition mesurée d’extraire la substantifique moelle d’un moment déterminant de la vie du personnage, qui rayonnerait sur l’ensemble de sa biographie.

« Jackie » se concentre donc sur une période de trois journées, du 22 novembre 1963, date de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy à Dallas, au 25 novembre 1963, lors des funérailles grandioses en l’honneur du défunt président des États-Unis. Pour alambiquer un poil la structure, ces événements sont relatés par Jacqueline Kennedy elle-même, le 29 novembre 1963, face à Theodore H. White, journaliste du magazine « Life », et divers flashbacks présentent la visite virtuelle de la Maison Blanche le 14 février 1962.

Cette structure éclatée permet de faire émerger, au gré des analepses et des prolepses, des leitmotivs et des thèmes chers au réalisateur : les divergences entre mythe et réalité, ou entre féérie et pesanteur du quotidien, la petite histoire dans la grande Histoire, le poids et l’importance de la tradition, les effets de miroir et de dédoublements, le sens de la vie en général. Admettons que cela est convenu à souhait et certains dialogues n’aident vraiment pas à faire décoller l’ensemble. spoiler: Le comble est atteint lors des entrevues entre Jackie et le prêtre catholique joué par John Hurt (Que diable allait-il faire dans cette galère ?), en une sorte de pastiche involontaire des scènes de confession dans les mauvais romans sentimentaux. Je suppose que répondre à une crise profonde de foi : « But then, when morning comes, we all wake up and make a pot of coffee. » rapatriera immédiatement les brebis égarées dans l’enclos chrétien. Cela pourrait être risible, si Pablo Larraín ne manquait justement ici un aspect fort intéressant de la famille Kennedy, à savoir leur foi catholique dans un pays de WASP.
Il est dès lors étonnant que ce soit justement le scénario de ce film qui ait été récompensé en 2016 à la Mostra de Venise, en la personne de Noah Oppenheim, plutôt que le montage de Stéphane Fontaine, scolaire mais correct. spoiler: Les proverbes de restaurants chinois pullulent en effet dans « Jackie », dont un autre exemple est le conseil fort avisé de la secrétaire de la Maison-Blanche : « La vie doit continuer malgré tout », en une lourde allusion au futur mariage de Jacqueline Kennedy avec l’armateur milliardaire grec Aristote Onassis. Cette lourdeur se répercute dans certains motifs, comme celui du sang qui s’imprègne sur le tailleur et les mains de Jackie. Il y aurait beaucoup à écrire sur l’éternelle reprise du théâtre shakespearien dans les films contemporains, dont les symboles sont répercutés à l’envi dès qu’il est question de pouvoir et de violence. Dire qu’un film est « shakespearien » ne provoque chez moi qu’irritation et consternation…
comme j’ai pu l’écrire par ailleurs, il est grand temps que le cinéma réinvente sa propre mythologie et cesse de singer le théâtre ou la littérature.

Je dois cependant concéder à « Jackie » certaines élégances de mise en scène, qui lui évitent de sombrer totalement dans le navet d’auteur. spoiler: Pablo Larraín initie par exemple un cache-cache habile contre les désirs morbides du spectateur. Les images de l’assassinat de Kennedy, cette cervelle qui éclate littéralement en mille morceaux après l’impact de la seconde balle, sont reportées et montrées sans aucune esthétisation de la violence. Ce refus de l’exhibition, qui est aussi une des problématiques du film, est doublé lorsque la télévision est éteinte par Robert Kennedy alors qu’elle diffuse le meurtre en direct de Lee Harvey Oswald par Jack Ruby.
La reconstitution des archives au moyen de lentilles Kodak témoigne enfin du travail fort soigné du chef opérateur, et permet des jeux d’échos intéressants. Pour toutes ces bonnes raisons, l’onanisme d’une certaine presse exigeante sur « Jackie » se comprend un peu mieux. En revanche, il est plutôt étonnant que la composition de Mica Levi soit tant louée par cette même presse. Si une bande originale doit évidemment raconter sa propre histoire, se superposant ou discordant par rapport aux images projetées à l’écran, la musique fait ici littéralement cavalier seul jusqu’à devenir franchement agaçante. Cela est d’autant plus regrettable que le score proposé pour « Under the Skin » laissait présager un immense talent.

En définitive, le souci de « Jackie » est une mise en scène qui explique trop ses intentions, une posture d’auteur qui cherche constamment à justifier sa démarche et ménage ses effets, sans jamais revêtir aucun charme pour le spectateur. Car l’ensemble demeure glacial, manquant indéniablement de rythme et d’intérêt. Dans un entretien accordé aux « Cahiers du Cinéma », le réalisateur confesse : « j’ai commencé à tomber amoureux du personnage, à mieux comprendre ce que Jackie avait fait. » Comme toute passion amoureuse à ses débuts, celle-ci est malheureusement égoïste, recroquevillée sur elle-même, jusqu’à cantonner le spectateur à un rôle de porteur de chandelle. spoiler: Nul doute que Pablo Larraín ne s’identifie au journaliste joué par Billy Crudup, d’abord sceptique et moqueur devant la vanité de la jeune femme, plutôt désagréable, ne constituant après tout qu’une portion congrue de l’Histoire, et finalement conquis jusqu’à l’adoration béate : « You left your mark on this country, Mrs. Kennedy. These past few days, that the story. Losing a president is like... It's like losing a father. And you were a mother to all of us, and that's a very good story. »
C’est ici que nous retrouvons la « very good story », l’arc narratif commun à tous les biopics, la réhabilitation de figures historiques méconnues, conclue sur un triomphal « happy-end » optimiste, vantant ici de surcroît la continuité du corps théocratique américain. Peu importe si le spectateur, interloqué, n’ait pas bien saisi, au fil de pérégrinations qui consistent simplement à savoir si les funérailles de Kennedy seront grandioses ou intimistes, toutes les nuances et la profondeur du personnage présenté. spoiler: Nous avons manqué le coup de foudre, qui a atteint le réalisateur en dehors de son film, et dont les séquelles sont sensibles dans la féerie niaise et forcée du royaume de « Camelot » …


Il ne reste plus à souhaiter qu’après deux réussites critiques projetées la même année, « Neruda » et « Jackie », le réalisateur chilien ne connaisse pas un sort analogue à celui de son producteur, Darren Aronofsky, passant de réalisations ambitieuses et intéressantes comme « Requiem for a dream » ou « The Wrestler », à des navets astronomiques comme « Noah ». Cependant, se perdre dans des castings internationaux et commencer à errer dans les studios de Luc Besson n’est jamais très bon signe…
Nicola A.
Nicola A.

28 abonnés 26 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 14 mars 2017
Natalie Portman n'arrive pas à sauver un film qui nous apprend rien sur l'histoire des Kennedy. Il nous fait détester Jackie. Allez le voir si vous connaissez déjà bien le personnage.
Tess2Fooko
Tess2Fooko

1 abonné 3 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 février 2017
Le plus impressionnant est la prestation de Natalie Portman... Elle est merveilleuse, sublime!
Le film est tourné comme un documentaire, avec certaines images de l'époque qui sont très intéressantes, et le tout est vraiment bien monté!
Clémentine K.
Clémentine K.

206 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 5 février 2017
Le film porte bien son nom, il n'y a pas une scène où l'on n'a pas un gros plan sur Natalie Portman et son brushing. J'ai trouvé ce film oppressant, déprimant et comparable à un concert cordes/flûte.
Je suis allée le voir pour ma propre culture générale mais j'ai trouvé le temps malheureusement bien long.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 9 février 2017
Dès les premières minutes, tout s’éclaire. Le visage de Natalie Portman apparaît avec un regard triste mais digne, et un phrasé magnifique. L’actrice n’incarne pas Jackie Kennedy, elle est Jackie Kennedy. Bien sûr, il serait difficile de dire que le film est à la hauteur de la performance de l’actrice. Mais pour un biopic « un peu casse-gueule » sur la Première Dame la plus célèbre de l’Histoire américaine, Pablo Larraín a réussi son pari.
Caine78
Caine78

6 979 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 mars 2017
Ce qui est sûr, c'est que l'on ne pourra pas reprocher à Pablo Larrain de ne pas avoir fait preuve d'audace concernant ce biopic ! Se focaliser uniquement sur les jours ayant suivi l'attentat de JFK et sur les réactions ultra-contrôlées de Jackie Kennedy après la tragédie : nous voilà loin du conformisme habituel propre au genre. Alors c'est vrai : cela a quelques inconvénients. Le rythme est un peu lent, et ce choix occulte forcément pas mal d'éléments concernant la vie de l'ex-Première dame qu'il eut sans doute été intéressant d'observer. Mais bon, cela donne aussi une vision incroyablement intimiste des « coulisses » de la Maison-Blanche, le choix du « minimalisme » n'empêchant pas une exploitation subtile de cette dernière ou encore un réel travail sur les costumes, les couleurs... Là n'est toutefois pas l'essentiel tant ce qu'on retiendra est cette véritable bataille du contrôle et de l'image dont fait preuve l'héroïne à chaque instant pour rester dans son rôle, sans jamais que l'on sache réellement ce qu'elle pense au plus profond d'elle-même, presque constamment impassible, même en privé, aussi bien face à un journaliste habile que son confesseur (John Hurt dans un de ses derniers rôles). Tout en dressant en parallèle une peinture intéressante du profond tourment dans lequel était plongé chaque membre Kennedy, à l'image de la complexe relation qui unissait Jackie et Robert ou bien les différentes manœuvres inévitables après l'assassinat du président démocrate. Enfin, même entouré d'un beau casting, Natalie Portman est logiquement au centre de toutes les attentions, son dicté, sa démarche, sa présence à la fois si forte et si fragile faisant de sa prestation l'une des plus belles de sa carrière : elle aurait sans doute mérité l'Oscar. Ça n'est pas un film plaisant ni enthousiasmant, mais c'est un film intelligent, intéressant et au parti pris presque « radical » : bref, c'est un film qui suscite le débat, l'échange, ce qui est toujours une vraie force.
ffred
ffred

1 775 abonnés 4 060 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 5 février 2017
Premier film américain pour l’excellent réalisateur chilien Pablo Larrain. Grand sujet, grande actrice, film moyen. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé Jackie, mais on frise tout de même l’ennui. L’ensemble est bien fait, mais sans éclat ni surprise. La mise en scène est sérieuse et la reconstitution historique minutieuse, l’ensemble aux limites de l’académisme. Tout le monde connaît l'histoire et ses zones d’ombre qui resteront un mystère sans doute encore pour longtemps. Plus qu’un biopic, on est là juste devant un moment de la vie de l’ex-première dame (le plus dur sans doute : la semaine qui a suivi l’assassinat). Le seul gros avantage du film reste l’interprétation de Natalie Portman. C’est une grande actrice, on le savait déjà, elle le confirme ici en étant une Jackie assez exceptionnelle. On ne dira pas qu’elle vaut à elle seule le détour mais pas loin. Pour le reste, on préférera les films sud-américains de Pablo Larrain (Tony Manero, Post Mortem, No)...
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 239 abonnés 4 215 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 juin 2021
Initialement conçu par Noah Oppenheim pour être une mini-série réalisée par Darren Aronofsky et sa compagne de l'époque Rachel Weisz, "Jackie" a fini par muter en projet cinématographique avec Pablo Larrain le très politique réalisateur chilien aux commandes. Darren Aronofsky restant producteur, Natalie Portman qu'il avait menée à l'Oscar pour "Black Swan" en 2010 s'impose assez vite comme la candidate idéale pour camper Jackie Kennedy dont le scénario se propose d'observer l'attitude dans les jours qui ont suivi l'assassinat de John Kennedy, le 23 novembre 1963 à Dallas. Une semaine après la cérémonie officielle des obsèques, Jackie Kennedy reçoit à sa demande Theodore H. White (un journaliste) pour une interview qui revue et corrigée par Noah Oppenheim et Pablo Larrain en révèle bien plus que l'ex-première dame ne l'aurait sans doute voulu. Tout en contrôle, celle qui est l'objet de toute l'attention depuis l'arrivée surprise de son mari à la Présidence le 20 janvier 1961, tente avant ce qu'elle sait devoir être une seconde disparation, d'écrire la légende de son mari et par ricochet la sienne à travers le couple uni de façade qu'ils formaient. Face au tumulte infernal qui suit l'assassinat du jeune Président, Jackie tente avec l'appui d'un Bob Kennedy (Peter Sarsgaard) un peu flottant d'imposer une cérémonie grandiose qu'elle veut l'égale de celle qui accompagna les funérailles d'Abraham Lincoln assassiné lui aussi mais quelques mois après sa réélection le 8 novembre 1864. Peu importe les turpitudes de son époux multipliant les maîtresses. Peu importe encore son bilan entaché par l'épisode fâcheux de "la Baie des Cochons et le conflit vietnamien qui s'enlise, seule l'image patiemment tissée durant trois ans restera. Pour imager cette attitude constante, Pablo Larrain scande son récit des images reproduites à l'identique de l'émission : "A Tour of the White House with Mrs. John Kennedy" où la jeune locataire de la Maison Blanche tente de justifier de manière maladroite les somptueuses dépenses entreprises pour moderniser et anoblir le mobilier de l'auguste demeure. La démonstration très efficace conduit à jeter encore un peu plus le trouble sur un exercice de la Présidence rempli de faux-semblants et ne donne pas une image très sympathique d'une Jackie Kennedy chez qui il est bien difficile de distinguer ce qui relève du spontané ou du calcul. Mais n'en est-il pas ainsi de tout ce qui tourne autour du pouvoir ? Il faut bien sûr saluer le talent immense de Natalie Portman qui désormais personnifie à jamais feu Miss Jackie Bouvier à l'écran. « Jackie » qui se veut être un regard en coin sur une Présidence tout à la fois admirée et controversée, ne livre malgré tout pas grand-chose sur le plan historique et politique.
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