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brunocinoche
95 abonnés
1 105 critiques
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4,0
Publiée le 12 juin 2017
"Jackie" est un biopic un peu particulier. Il dissèque le portrait d'une femme endeuillée et pas n'importe laquelle. Dans un premier temps, Jackie semble isolée et prisonnière du carcan de l'entourage présidentiel puis sa détermination lui permettra d'organiser comme elle le souhaite les funérailles de son mari. Ce que le cinéaste nous propose, c'est la petite histoire inscrite dans la grande, il s'intéresse surtout à cette femme meurtrie et dévastée. D'une grande lenteur et d'une réelle beauté, le film est fait de come backs judicieux. "Jackie", c'est aussi Natalie Portman dans le rôle titre. La jeune actrice caméléon trouve ici l'un de ses plus beaux rôles. Souvent filmée en gros plan, de pratiquement toutes les scènes, elle donne au film une profondeur et une émotion que peu de biopics nous proposent en général.
C'est un excellent film, dans le genre intime et psychologique. Natalie Portman est bluffante et la reproduction historique des décors, des costumes, des événements le sont tout autant. A voir sans hésiter.
Fascinant ! Cet anti-biopic est une merveille. Les Oscars s'apprêtent à couronner une dénonciation de la politique-spectacle (Jackie Kennedy le reconnaît elle-même, avant cette procession à pieds qui restera dans l'Histoire), rarement aussi forte sur des écrans américains. Acteurs promis aux statuettes dorées...
Film très sobre qui ne sombre absolument pas dans le voyeurisme avec Nathalie Portman exellente. La situation politique y est très bien rendue et on nous montre que tout n'est pas tout blanc entre notamment les rivalités politiques internes, les services secrets ou la situation financière de Jackie et ses enfants qui se trouvent démunis au lendemain du deuil.
No, El Club, Neruda et dorénavant Jackie. Quatre films, quatre ambiances, une seule et même maestria ! Pablo Larain livre d'ailleurs avec ce dernier une synthèse de son cinéma, son oeuvre la plus aboutit. Un long métrage perturbant et très profond, loin des biopics pompeux et académique, ici l'immersion est total et fait preuve d'une grande ingéniosité dans son scénario et dans son sens de lecture. Les comédiens ont cernés le décor et marquent les esprits. Natalie Portman est une éminente actrice, sa composition de Jackie Kennedy est épatante. Je manque de mots la concernant ... Un film très important dans son approche entre classicisme et modernité, un long métrage très important !
"Jackie" est plus qu'un biopic classique rencontré fréquemment au cinéma de nos jours. Pablo Larrain prends le risque d'évoquer les quelques jours qui suivirent l'assassinat de Kennedy du point de vue de sa femme. Ce choix se veut être une très bonne idée, rendant l'ambiance de l'oeuvre lourde et parsemée de protocoles gênants, d'échanges abrupts et incontrôlés, mais aussi de moments de solitude, de choc. Nathalie Portman, au sommet d'un film qu'elle domine de tout son long (quelle justesse dans son jeu !), incarne le portrait de cette femme pour laquelle l'inconnu se présente brutalement à elle, d'où le vrai sujet du film : "Comment reconstruire sa vie après ça ?". Car oui, le seul bagage de Jackie Kennedy vient de voler en éclats, tout est à recommencer et tout va brusquement changer pour elle. Son inconfortable position est en plus de cela magnifiée par une réalisation sans faute, les décors, costumes sont au top , et les documents vidéos d'archives utilisés à très bon escient (contrairement à ce que l'on peut voir pour ce type de film habituellement). Ses échanges avec le journaliste, qui ne l'épargne pas, sont savoureux et permettent de cerner quelque peu la personnalité de cette femme, son ego envers son couple, ses peurs, ses aveux ou désaveux... Mais jamais, et c'est un peu la particularité du film, vous n'entendrez une information sur leur couple. Et c'est quand même très fort !
Superbe biopic, la réalisation hispano-chilien est toute en finesse pour son film anglo-saxon, prestation mimétique de Natalie Portman, on entre dans l’univers de la première dame, l’attente de la mise en scène arrive au bon moment, il y a de l’émotion.
Très bon film qui se déroulement sur un tapis roulant bien tourné très bonne musique qui enrichit l'intensité jeux d'acteurs sans excès une bio pic sans surprise sans désagrément
Nathalie Portman d'abord: elle est Jackie Kennedy jusqu'au bout des ongles. Un travail d'actrice de haut vol qui mérite un oscar. Elle porte le film de bout en bout. Trop d'ailleurs. Elle sature l'image et ne permet pas au spectateur de prendre du recul sur la période traitée. Et lentement ce dernier commence à étouffer sans toujours comprendre le travail de la réalisatrice. Cette confusion voire dispersion des thématiques traitées est accentuée par une musique dissonante qui finit par nous achever.
Déroutant dans sa forme parfois alambiquée et finalement très loin de ce qu’on aurait pu en attendre, Jackie finit par séduire par sa manière d’évoquer à travers quelques moments clés le destin d’une femme, intimement lié à celui de son pays. Admirable dans la forme et virtuose par moments, ce long métrage est également magnifié par la performance magnétique d’une Natalie Portman incroyable. Un très beau film.
Un film très bien réalisé et interprété. C'est douloureux, poignant, très émouvant. L'actrice est remarquable c'est indéniable. Cependant l'ensemble est assez ennuyeux et plombant.
Quelle désillusion !!! Je n'ai pas aimé du tout !! Je mets 2 uniquement pour la performance de Natali Portman qui est exceptionnelle dans le film mais autrement je me suis ennuyé comme jamais !! C'est lent, mou, inintéressant et vraiment on a l'impression qu'on en verra jamais la fin !! Un enième biopic sans saveur qui vous prépare parfaitement au sommeil !!! Dommage...Mme Portman méritait mieux !!!
Si Pablo Larraín refuse de montrer une Jackie Kennedy plaisante (au mieux elle apparaît fausse), il parvient néanmoins à faire éprouver pour elle une certaine peine. Même si ses sentiments pour son défunt mari ne sont pas une priorité, on ne peut occulter sa détresse. Se baladant de pièce en pièce un verre en main, réessayant ses différentes tenues, tout en écoutant la comédie musicale Camelot qui fait écho à ses années passées à la Maison Blanche, c’est une « princesse » qui en un instant aura tout perdu et semble abandonnée. Elle laisse ainsi entrevoir son humanité, notamment aux côté de John Hurt (qui vient malheureusement de nous quitter, le 28 janvier 2017), qui entendra sa confession dans une courte mais importante scène. Il y a quelque chose de superbement tragique dans ce tableau que dépeint Pablo Larraín. Le réalisateur apporte un contraste entre la beauté visuelle – des images tournées en 16mm mais aussi son actrice et sa musique (bien que beaucoup trop présente) – et le caractère parfois monstrueux de son personnage. Par la rencontre de ce personnage complexe et d’une interprète brillante, sous la direction d’un réalisateur qui jouit d’une vraie personnalité, JACKIE s’avère cohérent de bout en bout et simplement grandiose.
Sur la thématique de l’art de forger sa propre légende dans l’Histoire, Jackie forme un véritable diptyque avec Neruda, le précédent film de Pablo Larraín. Pour son premier film en anglais, le réalisateur chilien a la lourde responsabilité de s’attaquer à une véritable icône américaine. L’occasion pour lui d’interroger cette notion. Sa véritable réussite est d’avoir toujours su placer sa caméra de façon à n’être ni trop près ni trop loin de son sujet pour imposer au public le moindre jugement moral. C’est donc comme un pur travail d’observation hyperréaliste qu’il nous propose ce portrait de femme versatile. Ce portrait d’icone mégalomane.