Très moyen, mais faut pas s'en étonner, car basé sur l'autobiographie hagiographique pétrie d'autosatisfaction de la mère Vallejo. J'ai pas pu finir le bouquin tellement les pages dégoulinaient des compliments qu'elle s'auto-lançait et, bref, en version poule de luxe prétentieuse et vénale, Cruz est parfaite. Vraiment parfaite : j'ai lu quelqu'un qui trouvait qu'elle en faisait trop, mais non, vraiment, elle a juste retranscrit le melon de compétition de cette femme insupportable à lire.
Sinon, pour Escobar, rien de nouveau sous le soleil, c'est au tour de Javier de s'y coller, plouf plouf, voilà ce qu'il nous propose : un gros bide qu'il montre le plus possible à découvert, un regard qui oscille entre la vache sacrée repue et le psychopathe à ressort (assez terrifiant de le voir passer brusquement de l'un à l'autre), des insultes par packs de 12, un vrai charisme, une belle mégalomanie, un délire d'omnipotence qui fera chuter l'orgueilleux... Javier fait le job, comme toujours.
Tout ça est bel et bon, mais ça vient après "Narcos", donc tout est dit : on a l'impression d'un résumé express, les temps forts, le kit de survie sur le Cartel de Medellin, mais rien de neuf sous le soleil. Enfin, si, le personnage de la journaliste, mais on s'en passait très très bien.