Alors là, cette production est bien plus proche d’un bundle pour carte graphique (démonstration technologique du hardware d’un ordinateur pour les non-initiés) que d’un film. Tiré d’une bande dessinée… Ah bon, je crains de ne pas avoir envie de feuilleter si je tombe dessus, si vraiment ça respecte fidèlement scénario et dialogues. Pour résumer, de l’imagerie numérique à foison, jusqu’à saturation, mais il ne devait pas y avoir de budget pour écrire histoire et dialogue. C’est pas possible une telle nanardise à ce niveau !
Et par-dessus tout, mais où sont-ils allés pécher leurs acteurs ? Je sais, dans un gouffre, avec des papillons de lumière. Il y en avait deux qui traînaient par là. Si rares et précieux qu’ils leur ont donné les rôles principaux, au grand désespoir des spectateurs, Mon voisin de gauche les traitant de têtes à claques, notamment la fille dont il trouvait la manière de parler insupportable. Pour ma part, aucun des deus n’a la tête de l’emploi et aurait plutôt sa place dans un teen-movie ou une comédie familiale
Le phrasé français de l’ensemble des comédiens est totalement atone, si bien que les acteurs virtuels s’en tirent mieux, les « non-technologiques aliens » bien sur, qui malgré leurs prédispositions paisibles mettent plus d’émotion dans leurs dialogues que les humains réels, mais surtout les « canards-chauve souris » venus de nulle part et on ne sait pourquoi, mais qui sont sympas malgré leur courte prestation.
Rien ne va dans cette histoire. On dirait qu’une guerre des civilisations - ou les humains sont omniprésents et semblent avoir l’univers à leurs bottes - qui en vient à détruire des planètes au titre de dommages co-latéraux a été mise en scène par Mortadelo i Filemon.
Déjà l’idée de départ si elle peut se défendre (désolé, pas de spoiler) est développée de façon ridicule. Et tout l’ensemble du film revient à un seul constat ; ‘L’informatique, c’est magique.
Harry Potter est à l’ordinateur ! »
Le seul bon point revient à l’univers coloré qui nous change du gris souris/vert kaki prédominant trop souvent dans les films occidentaux de ce genre.
Pour le reste…
Les « non-technologiques aliens » rescapés propulsés dans l’espace à bord d’une épave de vaisseau qui leur est étranger tandis que tout leur planète explose, qui réparent en vol le vaisseau (on se demande avec quoi ?) et qui en quelque années d’errance, apprennent en autodidacte, toutes les langues, toutes les technologies…alors que je rappelle qu’ils se sont réfugiés dans un épave, avec rien d’autre que ce qu’ils portaient ou tenaient.
La bestiole (transformer) seule créature du monde détruit qui mérite d’être sauvée parce qu’elle défèque des perles, (mais j’ai cru comprendre qu’elle pouvait dupliquer n’importe quoi) mais il leur faudra la cloner également s’ils veulent que leur univers perdure.
Alors dans ce monde ou sont parlées je ne sais plus combien de langues et de cyber-languages, tout est écrit en anglais. Même les extra-terrestres se trouvent « canon » en humain.
Autre exemple de crétinerie, lorsque qu’un humain prend contrôle d’un… un quoi au fait ?Bref, une sentinelle se trouvant dans une tour de guet, armée d’une mitrailleuse. Malgré la distance, il lui suffit de lui avoir tiré une munition d’un supposé sérum pour pouvoir agir à sa place, au mépris de toutes les données de perspective, de distance, de gabarit. La réalité eut été fort différente, dans un film on se permet vraiment n’importe quoi, mais soit les auteurs ne réfléchissent à rien, soit ils se moquent du public qui peut réfléchir à leur place.
Comment ne pas citer l’armure à réaction de Valerian, qui casse sols, plafonds, murs d’enceinte, explosant même celle séparant la station orbitale des « Mille et une planètes » du vide galactique qui bizarrement ne s’engouffre pas dans la brèche. Alors oui, certains pourront dire que je ne sais pas apprécier un film pour ce qu’il est, en l’occurrence, une bédé
Transposée avec ses extravagances et son feeling bon-enfant. Désolé mais la cohérence est essentielle pour que l’on croit à un univers d’anticipation ou d’heroïc-fantasy. Alors là je n’ai fait que m’ennuyer en me demandant sans cesse ce que j’étais en train de regarder.
L’étoile et demie c’est pour Harry Potter, pardon, les gars avec les ordis. Les seuls qui font du bon boulot!