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    La Peau de Bax
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    Jorik V
    Jorik V

    1 253 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Voilà un objet filmique qui ne ressemble à aucun autre, ce qui est ici une énorme qualité. Une fois n’est pas coutume, un long-métrage qui nous vient du pays flamand, cinématographie plutôt rarissime dans nos contrées. Et lorsque le film s’avère plutôt bon il ne faut pas le louper et en profiter. On nage en plein dans le polar tendance humour à froid. Si l’on devait à tous prix à le comparer à un film ou un genre, « Fargo » des frères Coen nous viendrait directement à l’esprit, les marécages hollandais remplaçant les plaines enneigées du Dakota du Nord. Même sens de l’humour et situations ubuesques (quoique réalistes) et même galerie de personnages sales, bêtes et méchants qui peuplent ce film de tueur à gages.
    Le pitch est simple : Schneider, un tueur à gages, doit liquider Bax, un soi-disant écrivain. Ce dernier, tueur également à ses heures perdues et en pleine crise familiale et vit dans une petite maison dans les marais. Jusque là rien de bien excitant. Mais Bax doit réaliser le même boulot, en l’occurrence tuer Schneider et ils ont le même commanditaire. D’où le titre original, plus parlant : « Bax contre Schneider ». Mais, bien sûr, rien ne se passe comme prévu, et on ne sait jamais où le scénario va nous emmener, d’où un sacré plaisir à voir ce duel. Mais ce qui pimente le tout c’est l’arrivée de personnages complètement barrés qui vont court-circuiter les plans des deux hommes, d’une fille dépressive à un père incestueux en passant par une prostituée en fuite.
    L’humour est très noir et se manifeste davantage dans un comique de situation que dans les dialogues. Quant aux accès de violence, ils sont brefs et furtifs mais intenses. Cependant tout cela est parfaitement maîtrisé et le contexte original ajoute à la réussite de ce film noir mâtiné de comédie. Ces marais sont un cadre de cinéma innovants et complètement adaptés à cette histoire. On ne s’ennuie pas un seul instant, les répliques fusent et on passe sur certaines incohérences. Bref, si vous voulez voir un cinéma qui sorte un peu des sentiers battus sans être ennuyant, ce petit film hollandais est fait pour vous.
    labellejardinière
    labellejardinière

    80 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Une folle journée pour "Bax". Cette "murder party" sur marécage, aussi impitoyable qu'absurde, part d'un argument intéressant, mais tourne en rond, et perd en rythme beaucoup de potentiel - et de suspense (mais avec deux dernières scènes étonnantes, chacune dans son genre). Une "curiosité" (un film des Pays-Bas - avec, dans un rôle secondaire Henri Garcin, dont on se souvient qu'il est né à Anvers, et est néerlandais) à emboîtage (qui veut la peau de qui - et pourquoi, au juste ?), qui laisse globalement sur sa faim !
    pierre72
    pierre72

    131 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2015
    Des marécages, un tueur à gages, de la dope, tout pour faire un polar bien noir, bien sombre, "La peau de Bax" se présente comme un énième resucée d'un film à l'univers bien balisé, sauf, que les marécages ne sont pas en Louisiane mais aux Pays Bas et que le réalisateur Alex van Warmerdam a décidé de jouer avec les codes du genre.
    Le tueur néerlandais est un époux charmant, pourvu d'une compagne adorable et de deux fillettes à croquer. Mais le métier est difficile. Alors qu'il avait décidé prendre sa journée, Schneider se voit obligé par son patron d'aller descendre un romancier alcoolo vivant au milieu des marécages. La fête d'anniversaire de sa cadette n'est pas compromise, abattre un écrivain un peu ermite n'est qu'une formalité qui ne demande ni temps ni grands moyens. Ca c'est sur le papier car dans la réalité, l'affaire va se révéler autrement plus coriace. Entre l'irruption d'une femme que son amant veut liquider et la famille sérieusement névrosée de l'écrivain qui débarque sans crier gare, le coup de pétard se trouve soudain bien difficile à placer.
    Situé en plein été, par une journée ensoleillée le film donne déjà une première claque au genre. Non, pas de cieux grisâtres donnant une atmosphère poisseuse et sinistre, pas de glauques demeures où la crasse y est une seconde peau mais une jolie petite cabane design à l'intérieur soigné et déco. Même les personnages sont tirés à quatre épingles et n'arborent pas une chemise fripée ou un pantalon informe qui feraient s'évanouir d'effroi la moindre machine à laver. Ce soin décalé apporté aux décors et aux costumes donne au film une allure propre et nette, accentuée par une mise en scène assez stylisée, avec de beaux cadrages proches de la peinture (contemporaine). La deuxième pichenette donnée au genre se situe dans le scénario, qui, même s'il utilise peut être un peu trop les apparitions fortuites de personnages, va toujours là où on ne l'attend pas, réservant des surprises à un rythme soutenu et maniant humour et dérision avec finesse.
    La fin sur le blog
    poet75
    poet75

    264 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Deux tueurs à gages sont engagés par le même homme à se tuer l'un l'autre. Ce pourrait être simple comme un gunfight de western s'il n'y avait pas, tout au long du film, l'apparition d'intrus qui compliquent bien les choses. Quelques gags et beaucoup de situations invraisemblables agrémentent ce film dont l'action se déroule, en grande partie, dans une zone marécageuse. C'est intéressant et intriguant au début, puis cela devient plutôt lassant. Une curiosité que ce film et rien de plus! 6/10
    LBDC
    LBDC

    97 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2015
    Schneider (Tom Dewispelaere) est lancé malgré lui sur la piste d'un écrivain alcoolique, Bax (Alex Van Warmerdam), coupable, selon son commanditaire, d'infanticide. Le père de deux adorables fillettes y trouve une raison suffisante pour reporter sa journée d'anniversaire afin d'abattre cette crapule de Bax. Pendant ce temps, l'écrivain reçoit sa fille, en pleine dépression.

    Sur ces prémisses déjà intrigants, le réalisateur et scénariste Alex Van Warmerdam (qui joue donc également le rôle de Bax), tisse un récit plein de rebondissements, fausses-piste et coups tordus. Après avoir mis en tension les deux personnages principaux, l'auteur joue adroitement avec nos attentes grâce à des personnages secondaires tour à tour obstacles ou associés pour chacun des deux protagonistes, dotés également de sous-intrigues parfaitement emboîtées les unes dans les autres.

    Le plaisir principal de LA PEAU DE BAX, vient donc de sa construction scénaristique, surprenante et maîtrisée. Associée à une mise en scène qui exploite judicieusement l'arène ouverte autour de la maison de Bax, un marais envahi par les roseaux. Bien que très bien écrit et réalisé (la direction d'acteurs est réaliste tout en servant le ressort comique des situations), LA PEAU DE BAX souffre d'un défaut qui contamine plusieurs aspects du film. En voulant absolument nous surprendre à tout prix, Van Warmerdam change régulièrement de focale. Si on commence le film par le point de vue de Schneider, on arrive assez vite à s'attacher principalement à Bax jusqu'à l'arrivée de sa fille qui se révèle le personnage le plus riche, celui qui connaît la plus grande évolution le temps du film. Mais cette évolution arrive tardivement et ne remet absolument pas en cause le schéma global du film.

    A titre de comparaison, le film Les Cowboys de Thomas Bidegain (sortie le 25 Novembre) présente un changement similaire entre deux protagonistes qui se relaient au mitan du film. Mais Thomas Bidegain est conscient que ce changement est perçu par le spectateur comme un "trauma" (toute proportion gardée). Thomas Bidegain prend donc garde à ménager un sas entre les deux parties de son film, afin de donner au spectateur le temps de s'acclimater à ce basculement. Puis, à la fin du film Les Cowboys , ce passage de relai fait totalement sens. Le tout est même porteur d'une signification plus grande que la somme de ses parties. Ce qui n'est pas le cas pour LA PEAU DE BAX, dont le déplacement du rôle de "héros" sert surtout à complexifier l'intrigue.

    Cette déstructuration scénaristique n'est évidemment pas mauvaise en soi, mais contribue à diluer le propos de l'auteur. En effet, l'affrontement entre les deux hommes sert surtout à explorer les différents tabous de la famille (inceste, parricide, abandon affectif, etc.). En changeant constamment de protagoniste, Van Warmerdam brouille les cartes de la morale mais empêche aussi le spectateur de s'identifier à un personnage, donc de s'impliquer émotionnellement dans le film.

    Expérience jouissive pour l'intellect pour sa maîtrise du suspense et son inventivité, Van Warmerdam met le spectateur à distance de ses personnages. Plusieurs éléments secondaires ne sont d'ailleurs jamais expliqués. On peut également analyser certains cadres en plongée comme la volonté de regarder de haut les personnages se débattre dans le marigot de leurs contradictions. Divertissement cérébral, LA PEAU DE BAX déboulonne l'institution familiale avec un solide sens de l'absurde et une bonne dose d'humour noir. Presque parfait sur bien des points (esthétique, direction d'acteurs, rebondissements de l'intrigue, etc.) le film laisse le souvenir d'une parenthèse. Le marais où se déroule l'affrontement entre les deux hommes est une arène où croupit la fange de la société néerlandaise, mais dont le survivant semble sortir immaculé. Le temps du film les fondements de cette société sont dynamités, puis gentiment remis en place.

    Cynisme ultime ou triomphe d'un raisonnement implacable ? Il revient à chacun de se faire une idée.

    La critique de Thomas, sur Le Blog du Cinéma
    César D.
    César D.

    35 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2015
    j'ai beaucoup aimé cette comédie noire venue du nord. le métier de tueur à gage y est tourné en dérision avec une fraicheur aussi salvatrice qu'inattendue. et c'est pas si souvent qu'un film venant de Hollande arrive jusqu'à nous, alors n'hésitez pas!
    cylon86
    cylon86

    2 428 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Le matin de son anniversaire, Schneider, tueur à gages et père de famille dévoué, reçoit l'ordre de tuer Ramon Bax. Écrivain vivant reclus au milieu des marécages, Bax a l'air d'une cible facile. Bien évidemment, quand Schneider accepte le contrat à contrecœur, il se dit qu'il sera rentré rapidement. Puisque nous sommes dans un thriller, il n'en sera rien, bien évidemment. "La Peau de Bax" emprunte les codes du western, troquant les étendues désertiques pour un marais, lieu cinématographiquement intéressant, que ce soit en terme de mise en scène (les décors naturels sont superbes) ou de récit puisque les immenses roseaux peuvent transformer un simple contrat en une véritable chasse à l'homme bourrée de tension. Ces marécages et la maison de Bax, endroit isolé et totalement aseptisé, forment les deux décors principaux de ce thriller à l'humour noir un peu grinçant, préférant laisser le spectateur interpréter les événements plutôt que de le prendre par la main. Ainsi, on ne saura pas pourquoi Bax doit être tué et le film laissera plusieurs éléments scénaristiques en suspens, se concentrant plutôt sur l'action présente que sur la psychologie. "La Peau de Bax" multipliera ainsi les éléments faisant bouger le récit, faisant sans cesse intervenir des personnages se mettant en travers du chemin de Schneider ou de Bax pour plusieurs raisons. Dans ces instants, le thriller vire au vaudeville avec ses imprévus et ses personnages intempestifs et le récit se rallonge, devenant un peu trop laborieux dans son milieu et s'avérant carrément troublant sur son dénouement, loin d'être celui que l'on aurait souhaité. Reste tout de même une belle efficacité dans la mise en scène, mettant parfaitement en valeur de sacrés beaux décors.
    traversay1
    traversay1

    3 419 abonnés 4 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2015
    De retour dans l'univers absurde et cruel de l'un des cinéastes les plus cintrés d'Europe : Alex van Warmerdam. Avec le réalisateur néerlandais qui joue également et a composé la musique de La peau de Bax, l'inattendu est au coin de chaque plan. Il est ici question de la journée ordinaire, bien que cela soit son anniversaire, d'un tueur à gages en mission pour liquider un écrivain. Epoux parfait et père de de deux adorables fillettes, cet homme à la double vie va voir son contrat se compliquer au fil des minutes et tout partir en vrille. On a l'habitude avec van Warmerdam dont l'humour très noir fait souvent des merveilles. La peau de Bax, sans être honteux dans sa cinématographie, fonctionne cependant moins bien que dans ses films précédents. La mécanique est bien huilée, réservant son lot de surprises et de comportements imprévisibles, mais le cinéaste la fait un peu tourner à vide dans ce western qui fait penser (un peu) aux frères Coen. Ce qu'on ne peut dénier à van Warmerdam, en revanche, c'est son talent formel (il est également peintre) dans des plans cadrés avec un sens inné de l'esthétique. A commencer par son décor, celui d'une maison sur pilotis au bord d'un lac et cernée par des marécages. Le réalisateur batave joue avec ses personnages comme avec des pions sur un échiquier dans une nature luxuriante. Ludique mais un peu dépourvu d'émotion, tout de même.
    FaRem
    FaRem

    8 271 abonnés 9 278 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2015
    Le pitch était sympa avec ce tueur à gages qui part en mission sans savoir que la cible à exactement la même mission que lui, mais malgré une base intéressante, le film est bien vide et se cache derrière un supposé humour noir que j'ai bien eu du mal à trouver. L'histoire est bien trop linéaire et plate, il ne se passe rien, le réalisateur a ajouté une flopée de personnages pour densifier le récit, mais ça ne fonctionne pas, on voit la même chose du début à la fin ce qui devient lassant au bout d'un moment. En plus du manque de rythme et d'un scénario bien trop limité, l'autre problème est l'humour comme je l'ai dit avant, il n'y a absolument rien de drôle, que ça soit subtil ou explicite tout tombe à plat et le mélange thriller-comédie ne fonctionne absolument pas après il faut peut-être rentrer dans le délire pour apprécier le film et oublier tous les défauts, mais ça n'a pas été mon cas.
    velocio
    velocio

    1 269 abonnés 3 098 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2015
    C’est en 1986 qu’est sorti "Abel", le premier long métrage du néerlandais Alex Van Warmerdam, mais c’est seulement en 1992 que son deuxième long métrage, "Les Habitants", lui a apporté son premier succès international. Un succès qui, depuis, ne s’est jamais démenti. "La Peau de Bax" est son 9ème long métrage et, après "Borgman" qui se prenait un peu trop au sérieux, il marque le retour dans ce que ce réalisateur maîtrise le mieux : la comédie décalée. On ne peut pas dire que nos écrans soient encombrés par des films en provenance des Pays-Bas. De temps en temps, pourtant, arrive de ce pays une bonne surprise et il faut avouer que, très souvent, il s’agit d’un film réalisé par Alex Van Warmerdam. A la fois film de genre et film d’auteur, "La Peau de Bax" vient enrichir très agréablement une filmographie déjà fort respectable.
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