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ffred
1 704 abonnés
4 019 critiques
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4,0
Publiée le 27 janvier 2018
Raté à sa sortie en salle, je voulais pourtant voir ce nouveau film de Terence Davies. J’avais beaucoup aimé deux de ses précédents opus Chez les heureux du monde et The deep blue sea. Des somptueux portraits de femmes à chaque fois bouleversant. Son Emily Dickinson, a quiet passion est une nouvelle fois une réussite, tant sur le fond que sur la forme (la direction artistique est splendide). Aussi fort et passionnant que les deux précédents nommés. L'histoire est dure, le récit se déroule sur un rythme lent, les dialogues sont magnifiques. La mise en scène est tout sauf nerveuse mais elle est surtout d’une belle élégance et beaucoup moins académique qu’il n’y parait. Alors que je craignais le pire, je ne me suis pas ennuyé une seule minute, l’ensemble étant beaucoup moins austère qu’attendu. On retrouve en tête d’affiche l’étonnante Cynthia Nixon, complètement à contre emploi, elle que l’on a surtout vue dans des séries télé comme Sex and the city ou The big C. Elle est formidable ici et porte tout le film sur ses épaules. Au final, un très beau moment, pas facile d’accès et que je classerais donc dans ma catégorie « films qui se méritent ». Metteur en scène et actrice nous offrent là le magnifique portrait d’une femme libre et moderne très en avance sur son temps. Magnifique !
Un beau film sobre qui parle autant de son œuvre, sa richesse, que du personnage. Il se distingue en quelque sorte des films autour de l'œuvre des sœurs Bronte. On met en avant la pensée philosophique et la pure beauté poétique de la langue autour de musique et d'images chatoyantes et d'une grande douceur.
Malgré quelques longueurs, particulièrement dans la deuxième heure, ce biopic qui n’en est pas vraiment un fascine et donne un éclairage intéressant sur l’œuvre d’Emily Dickinson.
Avec une histoire pareille, je ne m'attendais pas à être aussi captivé ! Ok, c'est tjrs intéressant de savoir d'où on vient, comment on vivait avant mais je n'ai jamais été pas un grand fan des films en "costumes" avec toutes leurs manières de l'époque, leur façon de parler etc...... Même si je dois qd même reconnaître qu'il y a de grands films qui ont été fait et qui m'ont bien marqué ( "Ana Karenine", "Jan Eyre", "Les Hauts de Hurlevent" par exemple). Même si "Emily Dickinson" n'est pas aussi passionnant que ceux-là, il est quand même bien prenant ce petit film ! Sacré personnage, elle qui a justement refusé de se plier aux coutumes, aux traditions au nom de la bienséance, de rentrer dans les cases ... Malheureusement, impossible pour les mentalités de l'époque d'accepter ça! Le conflit entre ces deux façons d'appréhender les choses et la vie plus généralement est très intéressant, on se rend compte que c'est grâce à ce genre de personnage, à leur abnégation que les mentalités et nos sociétés ont évolués ... Biensûr le film ne serait pas aussi intéressant sans une interprète à la hauteur et c'est là que j'ai été le plus surpris puisque c'est Cynthia Nixon (une des actrices de "Sex ad the City"!!!) qui s'y est collée ... Et de quelle manière!!! Époustouflante! Elle m'a carrément bluffé la Cynthia! ! C'est grâce à elle que je n'ai pas lâché une seconde et une mise en scène très classique et un rythme quand même assez lent... Bref, vous l'aurez compris, courez voir Mrs Dickinson pour éviter de passer à côté de l'une des meilleures interprétations de l'année...
Emily Dickinson est une poétesse américaine née en 1830 et morte à l’âge de 55 ans en 1886. Le fait d’être une femme lui a coupé toute reconnaissance de son grand talent de son vivant. Ce film retrace sa vie adulte de son départ du séminaire féminin du mont Holyoke à sa maison familiale à Amherst dans le Massachusetts. Changement de cap total pour l’actrice de Sex & the city, c’est Cynthia Nixon qui endosse ce rôle et elle va nous surprendre. L’actrice incarne complètement son personnage, comme si elle était envoûtée par la force et le pragmatisme de l’une des plus grandes poètes de son époque. Ses collègues sont tout aussi justes et les échanges de dialogues sont écrits avec finesse. La répartie des mots n’est pas en reste et chaque conversation est un met savoureux qui nous éveille par une touche finale poivrée. L’humour est donc bien présent dans cette histoire pourtant dramatique. Terence Davies parvient à nous faire sourire de nombreuses fois, mais réussi également à nous perdre à cause de quelques longueurs dans ce film de deux heures où le calme et la sérénité sont les maîtres mots de la mise en scène. Les costumes sont aussi un délice pour les yeux. Emily Dickinson, A Quiet Passion est une œuvre idéale pour connaître l’histoire de cette femme qui prônait les vers et les proses et nous permet de mieux comprendre certains langages d’antan. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Pas compris, je n ai ni senti la poésie d emily, ni apprécié le film.
Soit c est moi qui n ai pas compris, qui suis passé à côté, soit c est un film prétentieux qui a trop vouloir montrer une virtuosité obtient l effet inverse.
Il y a de nombreuses citations, mais elles semblent plaquées, sans lien avec ce qui est montré. Que les scènes soient supposées montrer comment ces poésies ont été écrites ou qu elles soient des illustrations, dans les deux cas je n'ai pas compris. Du coup les efforts narratifs et/ou de mise en scène donnent une impression de prétention. J'ai souvent senti qu il y avait quelque chose qui m échappait : pour quoi cette poésie la à ce moment là ? Cette poésie est-elle universellement reconnue comme prodigieuse, qu essaie de nous dire cette poésie,quelle nouvelle dimension prend cette scène avec cette poésie dessus, ... Peut-être est ce juste moi qui ne connaît pas assez l anglais, emily dikinson, l époque, la poésie, ... mais j en doute.
Par ailleurs et en plus, j ai souvent été gêné par des regards, des sourires des acteurs qui ne me semblaient pas du tout adapté aux circonstance. Cela m'a fait sortir peut être 5 fois du film.
C est pourquoi, au final, le film m a semble trop long aussi.
J ai bien apprécié les daguerréotypes au milieu du film pour signaler que du temps était passé, cela m a semblé très astucieux et bien fait agréable, d autant plus qu on revoit d autres daguerréotypes durant le générique de fin.
Grand coup de coeur! J'aime beaucoup cette poétesse. J'ai été très touché de pouvoir ressentir son univers. Tout ce qui se passait dans son monde imaginaire et que pratiquement personne ne voyait. La musique est très bien choisie aussi.
Il faut surtout aller au-delà du premier quart d'heure du film où les acteurs jouent faux. Un film entier basé sur eux aurait été impossible car trop hermétique, mais heureusement avec l'arrivée d'actrices exceptionnelles comme Cynthia Nixon et de Jennifer Ehle, le film retrouve son équilibre. Il est certes difficile et ésotérique, mais chaque minute en vaut la peine. Terence Davies conçoit un film lent et stoïcien. La beauté austère de ce film est néanmoins fascinante. L'enfermement d'Emily Dickison introduit un rapport étrange (pour nous) que la poétesse instaure avec son environnement direct. Même le franchissement d'une porte lui est impossible, pourtant elle n'a commis aucune infraction. Elle se punit elle-même ou n'a-t-elle pas besoin de cette claustration pour vivre ? Et pour ne rien arranger à sa situation, elle est touchée par la maladie. Beaucoup de questions autour du personnage complexe d'Emily Dickison, pourtant la sexualité de la poétesse est évacuée. Il est vrai que le puritanisme de l'époque est très bien décrit par le réalisateur, et comment franchir le pas pour l'héroïne si c'était le cas ? Comment aller au-delà de sa chambre ? Est-ce finalement la raison principale de son abandon à son isolement ? Quand on lit ses poèmes, on se dit que la mort omniprésente aurait dû plutôt l'inciter à sortir de sa chambre et à s'adonner au plaisir terrestre, mais elle préfère le rigorisme et la séparation avec le monde des mortels (des corruptibles ?) comme si elle était déjà au-delà, ailleurs. Vous avez deviné que Emily Dickinson, a quiet Passion est un film intense qui puisse chez Bresson pour la sobriété voire la sévérité.
Tres bons acteurs pour ce film sur la vie de la rebelle emily dickinson! Histoire ponctuée en voix off de ces fabuleux poèmes! Quelques longueurs parfois mais la fin est bouleversante! Un poète passionnant et sensible! Vraiment bien si on connait deja son univers!
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1,0
Publiée le 30 juillet 2020
Jamais la phrase «Je souffre pour mon art maintenant c'est ton tour» n'a été plus juste. Cynthia Nixon est en fait très bonne en tant que poète torturée Emily Dickinson. C'est juste que le scénario est trop lent. Terence Davies souhaite si servilement dépeindre le monde intérieur et sombre d'Emily sans parler de son noir psyché intérieure qu'il oublie à quel point il est ennuyeux pour le public. La vie de Mozart n'était guère un tonneau de rires mais le film Amadeus était émouvant et plein de vie. Quand il y avait des scènes animées elles impliquaient principalement une personne mourante ou Emily qui se déchaînait avec sa sœur où était méchante avec un inconnu. C'est vraiment dommage que les premières scènes ensoleillées sombrent dans la morosité du projet à la fin du film. Pourquoi Davies ne pouvait-il pas se concentrer sur les personnes avec lesquelles Emily a échangé des lettres ? Pourquoi ne pas montrer comment ses poèmes ont été sauvés après sa mort ? Pourquoi n'y avait-il pas de scènes sur la façon dont les générations ont été inspirées par son travail ? Elle a peut-être changé des vies. Au lieu de cela nous obtenons un morceau de salon ennuyeux qui était si sombre que je pensais que je pourrais devenir aveugle...
Belle intention que ce biopic hommage à la poétesse américaine Emily Dickinson, dont la vie, moralement austère, endeuillée et physiquement douloureuse, semble cependant bien peu cinégénique. Belle maîtrise de la mise en scène, qui oppose les lumières et les parterres fleuris printaniers à la pénombre automnale des intérieurs au coin du feu et des somptueux costumes d'époque. La force de la poétesse, croyante mais contestataire, féministe avant l'heure, s'enchante de la présence à ses côtés d'une sœur complice et d'une amie à l'ironie féroce, mais, précocement, l'existence de l'artiste sera flétrie et aigrie par la solitude, en partie choisie, le poids des conventions religieuses et du patriarcat de sa société qui ne lui reconnaîtra pas son talent de son vivant, par les deuils et la maladie également. Si le réalisateur excelle à mettre en scène la souffrance et l'enfermement du personnage - on se souviendra du très beau et long panoramique circulaire au salon qui dit l'intimité familiale autant que la fermeture de l'espace et du temps de la poétesse, mais on tentera d'oublier les plans fixes impudiques, car réitérés, sur le personnage pris de spasmes à la fin de sa vie - et si Cynthia Nixon joue à la perfection ce personnage qui mêle vulnérabilité et inflexibilité, sensibilité et agressivité, il est cependant regrettable que la poésie de l'auteure n'ait pas représenté un enjeu plus majeur pour Terence Davies.
Un film indéniablement esthétique et avec des décors et costumes superbes mais qui survole la vie d'une femme sans vraiment y rentrer..D'une Emily jeune et enthousiaste,bousculant les conventions et la religion puritaine a outrance de sa famille on passe en une heure a une femme se cloitrant dans sa chambre,réticente a accueillir des invités et leur parler en face a face et préférant les correspondances épistolaires,et a une femme révoltée devenant aigrie,frustrée, et presque insupportable a vivre..on n'a aucune explication sur le pourquoi finalement ce changement radical de comportement et cette mélancolie et tristesse qui devient plombante malgré de très belles proses..une heure a voir une femme devenant de plus en plus renfermée et lugubre malgré de très beaux poèmes et sévère sans en comprendre la raison a été pesant pour moi qui suis pourtant une bonne cinéphile malgré tout l'esthétisme et beauté du film ,des décors..j'ai du aller sur wikipedia pour comprendre les raisons de cette tristesse et qu'Emily dickinson cette femme méconnue en France avait vécu trop de pertes depuis l' adolescence,pertes successives non digérées et vivait dans la hantise de la mort..mais elle aimait les enfants ceux de son frère et du voisinage ce qui' n'est pas dit dans le film..Dommage..ni le pourquoi de sa haine envers son frère et le détachement envers sa mère..Bref ce film va trop en surface ne donnant qu'un aperçu sommaire de cette femme aux multiples facettes et même si la musique est très belle elle ne comble pas la vacuité a certains moments.Dommage..
Un biopic réussi qui ne sombre jamais dans l'hagiographie. La mise en scène est sobre mais sensible. L'interprétation est remarquable. Très beau portrait de femme qui questionne le monde d'hier mais aussi d'aujourd'hui.