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Hotinhere
569 abonnés
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3,0
Publiée le 22 août 2018
Tiré d’une histoire vraie, un beau film sur la ségrégation raciale, porté par deux comédiens d’une grande sobriété, mais malheureusement terni par quelques lenteurs et un académisme un peu trop accentué à mon goût.
Quatrième long métrage que je vois du cinéaste Jeff Nichols et, dèja son précédent film "Midnight Péciale" m'avait un peu déçu car je ne trouvais pas son style personnel de "Take Shelter", avec "Loving", c'est une petite déception car j'ai l'impression que le metteur en scène veut gagner des récompenses par son aspect académique. Il y avait une bonne histoire, un homme blanc et une femme noire attendent un bébé et vont se marier dans les années 60, il y a une superbe entente entre les deux familles et le coté racial ne pose aucun problème. Pourtant, ils vont ètre arrèté par la police et emprisonné sous cautions, interdiction s'ils veulent ètre ensemble de vivre auprès des leurs dans l'état de Virginie. Un couple sans histoire vont de procédures à n'en plus finir qui met des années a se cacher mais s'aimer. Coté positif, le casting avec d'excellents comédiens qui ne ressemblent et n'ont pas le profil des stars d'Hollywood mais des acteurs normaux joués avec brio par Joel Edgerton et Ruth Negga plus de bons de bons seconds roles. La mise en scène est propre, peut ètre un peu trop. "Loving" est une oeuvre peu mémorable.
Jeff Nichols veut montrer avec "Loving" la ségrégation subie par les noirs aux Etats-Unis, un racisme inoui où il est interdit pour un américain de se marier avec une femme noire. A la manière de Kathryn Bigelow dans "Detroit", Nichols pointe du doigt les heures les plus sombres de l'Amérique, un phénomène qui est malheureusement toujours présent, en atteste les propos de l'ancien président Donald Trump. "Loving" nous fait comprendre à quel point le racisme peut être destructeur quand il empêche à un homme et une femme de pouvoir s'aimer librement. Un film simple mais doté d'une belle finesse et qui n'est jamais dans le larmoyant.
Commençons par une évidence : le film est très classique dans sa forme.
Son intérêt réside principalement dans la performance remarquable du couple d'acteurs. Lui, Joel Edgerton, buté, taiseux, sûr de son amour, droit comme un fil à plomb de maçon. Elle, irrésistible Ruth Negga, d'abord empruntée, terrifiée, soumise, puis petit à petit plus déterminée, et plus radieuse aussi : une des plus belles évolutions de personnage vue récemment au cinéma.
Pour le reste Jeff Nichols propose toujours une mise en scène propre et élégante, formidable quand il s'agit de filmer la nature. Le film est doux, tranquille, alors qu'il pourrait être démonstratif et revendicatif. Les portes-voix et les mouvements de foule auraient également pu illustrer cette belle et terrible histoire, mais Nichols préfère l'intime, la capture du bonheur et l'affirmation du droit d'aimer qui l'on veut.
Cette histoire méritait tout à fait de donner naissance à un film. Elle a bouleversé l'Amérique puisqu'elle a obligé les Etats racistes du Sud à accepter les mariages "mixtes". Mais le film a été tourné de façon si sobre qu'il nous apparait un peu plat. A part quelques passages émouvants, on s'ennuie un peu. On comprend que nous avons affaire à un couple d'Américains modestes qui ne demandaient qu'à vivre tranquillement et n'aspiraient pas à devenir les héros d'une cause qui les dépassait. C'est sans doute très réaliste, mais pas très cinématographique.
1958, dans une Amérique encore largement ségrégationniste, un couple mixte s’aime, se marie et tente de faire valoir leurs droits. Lui blanc, elle noire ; ce fait historique est une des premières pierres à l’édifice de l’obtention de l’égalité des droits. Jeff Nichols nous avait habitués à des films profonds et ambigus. Là, il revient avec un récit linéaire et hyper classique ; loin de son cinéma ayant déjà marqué les esprits, peut-être pour établir sa stature de futur grand du cinéma mondial. Il parvient tout de même à contourner les pièges du « film dossier » en donnant plus à voir des instantanés de vies de ce couple plutôt qu’à filmer la procédure judiciaire ; même si toutes les scènes ne sont pas utiles au récit. Oui, lui l’habitué des scènes toujours utiles aurait pu dégraisser. Il évite aussi le pathos voire le mélodrame qui accompagne ce type de film. Toujours juste, bien distancé et surtout sobre ; mais malgré tout, quoi de neuf depuis, par exemple, « La couleur pourpre ». Même finesse dans l’écriture de ses personnages, un regard, un sourire et tout est dit des souffrances, de la lassitude et des doutes. Ce jeu tout en émotion est porté par deux magnifiques comédiens ; lui introverti avec sa simplicité rustique d’ouvrier, et elle avec sa force et sa détermination tout en retenu. Ils incarnent à merveille ces deux individus que le destin à pousser à se battre tout en voulant conserver une forme d’anonymat. Et là la beauté d’un combat qui se veut discret et sans égocentrisme, tout en humilité. Nichols montre par ce film que, sur le thème des dysfonctionnements familiaux, il est capable aussi de faire plus classique, plus académique. Il perd donc de sa personnalité et de son intérêt même dans la réussite de son projet.
Un film touchant par ses personnages : l’une renfermée, frêle et noire ; l’autre taiseux, réservé et blanc. Ils se sont bien trouvés. Un couple discret qui s’aime dans une Amérique ségrégationniste de la fin des années 50. Un énième film qui dénonce le racisme. Au-delà du racisme ordinaire, c’est un racisme institutionnel ! Inscrit dans les textes de la Virginie. Le mariage interraciale est puni par la loi. Révoltant ! Il y a un peu plus d’un siècle, le pays se déchirait pour abolir l’esclavage dans les régions du Sud. Toutefois, en 1958, il reste que cette partie des Etats-Unis tient à cultiver la différence à défaut du coton. « Loving » se garde bien de nous présenter des situations violentes correspondant au thème. Les propos à eux seuls du shérif sont édifiants. Il ironise sur le quartier de Richard. Il lui trouve des circonstances pour justifier son erreur. Pensez, le pauvre Richard a toujours vécu avec plusieurs communautés ! Tout ce sang mêlé peut expliquer un mariage contre nature ! Incroyable ! Quand on commence à connaître Richard, on s’aperçoit que cet homme trouvait naturel de se marier avec Mildred et ne devait pas toujours s’attarder sur la couleur de peau de son entourage. Il y avait autour de lui des hommes et des femmes tout simplement. Il n’y avait pas de distingo. L’interprétation de Joe Edgerton et Ruth Negga sont d’une sobriété touchante. Grâce au couple Loving, à leur courage, à leur amour, le mariage interraciale est autorisé. Ainsi en a décidé la Cour Suprême du pays. C’est dire si leur amour a ébranlé l’institution. Et dire que des Etats du Sud étiquetés « Démocrates » ont dû aussi se plier à la loi ! Navrant ! « Loving » : un joli nom dignement porté par un couple.
Une très belle histoire, abordée avec beaucoup d'humanité et de justesse par Jeff Nichols, qui s'attache uniquement à évoquer l'intimité de la famille Loving. Néanmoins, le parti pris d'extrême simplicité du réalisateur a tendance à atténuer tous les reliefs de l'histoire, et ennuie donc un peu, à la longue.
Il s’agit d’une histoire vraie et c’est bien là le point touchant : un couple est interdit de rester dans son état d’origine car il leur est interdit de vivre ensemble. Ils sont donc contraints de tout quitter (famille, mode de vie à la campagne) pour continuer à s’aimer. Sur le papier, on sentait un potentiel de romance, d’envolées dans la narration et d’émotion, j’avais même peur de tomber sur un film trop cucul. Il n’en est rien mais cela m’a fait l’effet inverse : manque de rythme, trop peu de scènes du quotidien pour permettre un attachement aux personnages et à leur histoire. L’histoire qu’on sait réelle est touchante et belle mais ce n’est pas le film qui la rend ainsi malheureusement. Cela ne vient pas des acteurs dont le ton est juste. L’histoire est intéressante mais manque d’intérêt dans le traitement qui en est fait.
Je ne connaissais pas l'histoire de ce couple "précurseur" du mariage"interracial". Le sujet est donc passionnant et malheureusement reflet d'une actualité toujours plus regressisste. On suit donc l'histoire et les embuches qu'ont du surmonter ce couple dans les années 50-60. La photographie est belle, la réalisation soignée. J'ai bien aimé la pudeur du réalisateur devant ce couple qui n'a rien demandé et qui se trouve embarqué dans une affaire d'État bien malgré eux Reste malheureusement une lenteur parfois trop forte et surtout de la pudeur c'est bien mais cela devient parfois genant devant le peu de dialogues et d'échanges que propose ce film. C'est pour moi le gros point noir. Le héro joué par Joel edgerton est mutique on penserait parfois meme un peu idiot. Il ne propose que peu d'émotions du coup il est difficile de s'attacher et d'avoir de l'empathie. Dommage car ce n'est pas le cas de sa femme malheureusement le personnage est trop sous exploité à mon gout
Jeff Nichols porte à l'écran l'histoire vraie d'un couple mixte poursuivit par la justice dans l'Amérique ségrégationniste des années 60. La sensibilité de la mise en scène et le profil sobre des personnages offrent un beau récit de cinéma, si on aime le genre... Joel Edgerton prouve qu'il est un acteur polyvalent avec une présence forte à l'écran. Sa partenaire Ruth Negga ne démérite pas, mais son rôle semble beaucoup plus vu. "Loving" est construit autour de longueurs classiques, un scénario linéaire, au service d'une histoire d'amour intéressante dans son contexte.
Je ne trouve pas forcément tous les films de Jeff Nichols fantastiques mais Loving ne déroge pas à une qualité qui est commune à tous c’est la qualité esthétique de ces derniers et le soin d’utiliser au maximum le cadre pour magnifier son récit. L’histoire de Loving n’est pas d’une grande originalité et c’est d’ailleurs ce qui rend ce film vraiment marquant dans sa première partie, avec ce couple tout ce qu’il y a de plus banal, qui s’aime, fait des projets, attend son premier enfant. Mais voilà il est blanc elle est noir dans un état ségrégationniste du sud des États Unis et pour cela il vont se retrouver dans un tribunal. Du coup la première partie jusqu’à leur départ forcé est vraiment très réussie. Malheureusement le reste du film devient plus convenu surtout que le déroulement et le final se voient venir trop rapidement. Cela laisse une pointe de déception dommageable mais une nouvelle fois le soin apporté à faire un bon film est appréciable.
L'intérêt du film est de faire découvrir une histoire vraie, une époque où la société du passé empêcha injustement deux être de s'aimer issues d’ethnies différentes. J'ai trouvé l'ensemble de la mise en scène du drame romantique très classique, il manque quelque chose d'émotionnelle.
Jeff Nichols s'avère plus à l'aise lorsqu'il filme l'histoire d'amour des Loving à la campagne (l'histoire d'un couple qui veut mener une vie tranquille) que lorsqu'il filme le versant historique du film (les grands principes n'intéressent ni les Loving ni en vérité Nichols). Mais on est content de retrouver l'univers maintenant familier du réalisateur. Voir ma critique complète sur mon blog :